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2006, VII - Question d’actualité de M. Patrick TRÉMÈGE, au nom du groupe U.M.P., à M. le Maire de Paris relative aux mesures retenues pour corriger les dysfonctionnements des aménagements de voirie du boulevard Saint-Marcel et aux coûts afférents.


M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � M. TR�M�GE, pour la question d?actualit� du groupe U.M.P.

M. Patrick TR�M�GE. - Monsieur le Maire, merci.

La question du groupe U.M.P. portera, Monsieur le Maire, sur la situation du boulevard Saint-Marcel.

Lors de nos diff�rentes discussions sur les projets d?am�nagement concernant le boulevard Saint-Marcel, Jean TIBERI, un grand nombre d?�lus de mon groupe et moi-m�me, nous vous avions mis en garde contre l?ineptie des am�nagements propos�s et nous avions fait un certain nombre de propositions r�affirmant notre volont� d?une primaut� des transports en commun sur tous les autres, mais dans le cadre d?un am�nagement de bon sens.

Aujourd?hui, force est de constater que nous sommes tr�s en de�� des craintes les pires dont nous vous faisions part. Nous n?avons cess� de vous alerter sur la situation critique par le biais de diff�rentes questions orales auxquelles vous n?avez jamais daign� nous r�pondre compl�tement, au contraire des services du Pr�fet dont je veux saluer ici l?esprit de partenariat.

La s�curit�, tout d?abord. Les statistiques ne laissent aucun doute, la dangerosit� a plus que doubl� depuis l?installation de ces am�nagements et ce ne sont pas les parents d?�l�ves qui utilisent ce trajet quotidiennement, que nous avons rencontr�s avec Jean TIB�RI, qui me d�mentiront. Quel dramatique accident suppl�mentaire faudra-t-il attendre avant que ces am�nagements soient en totalit� revus ?!

Vous nous promettiez, Monsieur le Maire, un espace apais�, une meilleure circulation des bus, une plus grande s�curit� et un d�veloppement harmonieux des commerces. Mais c?est tout le contraire que nous observons aujourd?hui !

Pour ce qui est des bus, qui devaient �tre les grands gagnants, les grands b�n�ficiaires de ces investissements colossaux, chacun constate aujourd?hui qu?ils n?avancent pas et je me r�f�re en cela aux statistiques du Mobilien 38 qui fait, lui, r�f�rence � une baisse de fr�quentation de l?ordre de 15 %. Je crains, de ce point de vue-l�, une d�route des transports en commun.

Le commerce de proximit� se retrouve aujourd?hui dans une situation plus que catastrophique : des dizaines de changements de propri�taires, une trentaine de fermetures et des baisses drastiques de chiffre d?affaires.

En aucun cas, Monsieur le Maire, sur ce dossier, vous ne pouvez pr�tendre pratiquer de la concertation. Il n?y en a eu aucune, comme en t�moigne la p�tition que nous avons re�ue avec Jean TIB�RI, qui a rassembl� plusieurs centaines de signatures. Il aura fallu, en r�alit�, attendre que la presse relaie la col�re des riverains, les railleries des observateurs pour qu?enfin vous vous d�cidiez � reconna�tre l?erreur de ces am�nagements. C?est, Monsieur le Maire, un premier pas.

Aussi, nous souhaiterions savoir :

Quelles sont les modifications que vous comptez entreprendre rapidement ?

Quel est votre calendrier pour rem�dier � la situation catastrophique actuellement rencontr�e ?

Quels sont les co�ts des am�nagements r�alis�s ?

Quels sont les co�ts de ceux que vous envisagez ? Je veux, � ce propos, rappeler que les premiers am�nagements ont �t� faits gr�ce � des budgets r�gionaux et que refaire la totalit� de ces am�nagements, ce sera aux frais de la Ville et du contribuable.

Quand, Monsieur le Maire, entreprendrez-vous l?�valuation pr�vue pour les autobus du Mobilien ?

Et enfin, �tes-vous pr�t � cr�er une commission d?indemnisation de l?ensemble des commer�ants victimes de cette gabegie ?

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Vous voyez, je ne vous ai pas interrompu, mais vous avez presque doubl� le temps qui vous �tait imparti.

Monsieur BAUPIN, vous avez la parole.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

La question de M. TR�M�GE �tait tout en nuance, comme d?habitude, sur ces questions de d�placement.

Il a quand m�me oubli� de rappeler un point : c?est que le Mobilien 91, c?est une d�cision du Plan de d�placements urbains d?Ile-de-France, qui avait �t� approuv� par l?Etat, le S.T.I.F., la R�gion et la Ville de Paris. Cette ligne a vocation � devenir une ligne prioritaire dans Paris et c?est ce qu?elle est en train de devenir.

Cette ligne 91 transporte 36.000 personnes par jour ; 36.000 par jour, c?est-�-dire l?�quivalent du tramway de Rouen.

Je reviendrai sur les conditions dans lesquelles cela a �t� �labor�. Cette partie d?am�nagement consiste en un site propre bidirectionnel qui assure une continuit� de l?am�nagement sur l?ensemble de la ceinture, entre la gare Montparnasse, la gare d?Austerlitz et la gare de Lyon, et qui compatible avec un �ventuel futur tramway des gares inscrit au P.A.D.D.

Les contraintes particuli�res pr�sentes sur les parcours (les largeurs de chauss�es qui varient, le march� du Val de Gr�ce, les h�pitaux, les gares, la volont� de conserver tous les alignements d?arbres) ont impos� un fonctionnement lat�ral sud sur les boulevards Port-Royal et Saint-Marcel.

Par ailleurs, la conservation du double sens pour la circulation g�n�rale sur toutes ces art�res faisait partie des contraintes impos�es au pr�alable.

Ce projet a donn� lieu, Monsieur TR�M�GE, � 10 r�unions publiques de concertation dans les 5e, 6e, 13e et 14e arrondissements et � trois r�unions de la Commission extra municipale des d�placements.

Ce projet a �t� valid� par l?ensemble des partenaires institutionnels : la R.A.T.P.,� la Pr�fecture de police, le S.T.I.F., la Direction r�gionale de l?�quipement, la Pr�fecture de Paris, le Service des architectes des B�timents de France et le Conseil r�gional d?Ile-de-France qui en est un des co-financeurs, avec l?Etat et le S.T.I.F.

Aujourd?hui, les r�sultats obtenus et communiqu�s par la R.A.T.P. sont satisfaisants pour le bus. Des gains de r�gularit� spectaculaires?

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Qu?est-ce que vous �tes sectaires ! Vous ne pouvez pas �couter quoi que ce soit.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Des gains de r�gularit� spectaculaires : plus 54 %...

M. LE MAIRE DE PARIS. - J?y suis all� plusieurs fois.

M. Philippe GOUJON. - Vous avez bien vu que tout n?�tait pas satisfaisant.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Quand vous posez des questions, on vous �coute. Il n?y a que vous qui faites cela ! Vous n?�coutez jamais les r�ponses. Quelle culture politique ! C?est tr�s r�v�lateur.

Monsieur BAUPIN?

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Merci. La r�gularit� s?est accrue de 54,7 % vers Bastille, de 26,3 % vers Montparnasse, ce qui est largement au-dessus des objectifs du Plan de d�placements urbains.

(Protestations sur les bancs des groupes U.M.P. et Union pour la d�mocratie fran�aise).

Les gains de vitesse sont �galement au rendez-vous : +37 % en moyenne vers Bastille, +20,5 % vers Montparnasse.

Mais visiblement, l?am�lioration de nos bus ne vous int�resse pas, mais cela, nous le savions d�j�.

Pour autant, deux probl�mes demeurent.

Premier probl�me : un ralentissement excessif de la circulation automobile, li� au nombre important de feux tricolores et � la position tr�s rapproch�e de ceux-ci puisqu?il y a 10 carrefours sur 750 m�tres.

Deuxi�me probl�me : une lisibilit� insuffisante de l?espace, � la fois pour les pi�tons mais �galement pour les automobilistes. Comme me le faisait remarquer un architecte r�cemment, si nous avions des rails avec un tramway, l� o� nous avons le couloir de bus, sans doute que les gens identifieraient sp�cifiquement cet espace, mais il est vrai qu?il y a aujourd?hui un probl�me de lisibilit�.

Il s?ensuit donc que l?accidentologie sur ces boulevards n?a pas suivi la baisse constat�e par ailleurs dans le reste de Paris depuis 2001, y compris sur les autres boulevards am�nag�s.

Tout am�nagement nouveau fait certes l?objet d?une p�riode d?adaptation. Ainsi, le contresens sur le boulevard Saint-Michel avait aussi donn� lieu � une augmentation de l?accidentologie. Mais il est clair que nous ne pouvons pas nous en satisfaire.

C?est la raison pour laquelle, comme l?a indiqu� publiquement le Maire de Paris, les services de la Ville travaillent � des propositions d?am�lioration de cet am�nagement, qui sont �labor�s avec l?aide d?un bureau d?�tudes sp�cialis� en circulation et en signalisation, ainsi qu?avec un paysagiste conseil. Ces nouvelles propositions sont en cours d?�laboration. Dans ce contexte, nous avons l?objectif de r�aliser les travaux d?am�nagement pour l?�t� prochain.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Denis BAUPIN.

Un mot rapide de M. TR�M�GE.

M. Patrick TR�M�GE. - Monsieur le Maire, les riverains qui auront la totalit� de l?intervention de M. BAUPIN jugeront sur pi�ce ! Pas un mot sur les co�ts et pas un mot sur les questions ! Mais nous avons l?habitude ! Je dois �tre � ma cinqui�me question orale sur le sujet et, chaque fois, nous obtenons aussi peu de r�ponse de la part de votre adjoint.

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Je remercie surtout Denis BAUPIN qui fait un excellent travail, m�me si parfois il faut que nous nous autocorrigions.

Nous allons interrompre nos travaux en formation de Conseil municipal.

Mai 2006
Débat
Conseil municipal
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