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2006, DAC 60 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer une convention relative à l’attribution d’une subvention de fonctionnement à l’association “Maison de la Poésie”, 161, rue Saint-Martin (3e). - Montant : 920.000 euros.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DAC 60 concernant une autorisation � M. le Maire de Paris de signer une convention relative � l?attribution d?une subvention de fonctionnement � l?association ?Maison de la po�sie?.

Madame MAC� de LEPINAY, vous avez la parole.

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Merci, Monsieur le Maire. Ce sera rapide.

Avec ce projet de d�lib�ration, nous attaquons aujourd?hui une partie de notre menu qui concerne les th��tres subventionn�s par la Ville de mani�re importante, parfois appel�s th��tres municipaux.

A cet �gard, Monsieur le Maire, je r�it�re ma demande : que soit communiqu� � notre Conseil le rapport que vous avez command� � M. FAIVRE d?ARCIER. La ?Maison de la po�sie? a, depuis sa cr�ation en 1982, un caract�re particulier puisque sa vocation est d?�tre exclusivement d�di�e � l?expression po�tique, en lui donnant ainsi une vitrine, si je puis dire. Le Maire de Paris lui a d?ailleurs confi�, en 1995, un lieu merveilleux, au c?ur de Paris, qui rassemble plusieurs salles de spectacles et une petite et tr�s riche biblioth�que.

La po�sie, �videmment, ne fait pas de bruit. Et pourtant elle est partout dans notre ville, m�me dans les wagons du m�tro, et il est important et symbolique que la Mairie de Paris continue de susciter la cr�ation et la diffusion de cette forme de litt�rature au th��tre Moli�re. Or, il y a � craindre que l?ann�e 2006 ne se d�roule de mani�re plus que difficile. Vous nous signalez qu?un nouveau directeur, M. Claude GUERRE a �t� nomm� par le Conseil d?administration de l?association au mois de f�vrier. Nous lui souhaitons une grande r�ussite dans sa passionnante mission mais nous avons de grands doutes sur sa capacit� � pouvoir engager une nouvelle saison avec la situation budg�taire que vous lui faites.

En effet, vous soulignez que l?association a fait des efforts d?�conomie depuis plusieurs ann�es mais qu?en 2006 les charges de personnels augmentent de 130.000 euros. Monsieur le Maire, cette somme repr�sente plus de 10 % du budget et vous ne la prenez pas en compte dans le subventionnement de l?association. Vous laissez croire que l?association, en situation d�licate, aurait recrut� du personnel, ce qui n?est �videmment pas le cas. Bien s�r, je n?ai eu aucune r�ponse en 9e Commission quand j?ai interrog� M. GIRARD sur les conditions du d�part de Michel de MAULNE, et je me demande maintenant si cette somme de 130.000 euros n?a pas un rapport direct avec le d�part de celui qui, depuis 1982, a fait vivre la ?Maison de la po�sie?.

Je vous demande ici et maintenant de me dire, Monsieur GIRARD, � quoi correspondent ces 130.000 euros et si, comme je le pense, cette somme correspond au d�part souhait� par la Ville de Michel de MAULNE, je vous adjure, Monsieur le Maire, de bien vouloir revoir le subventionnement de la ?Maison de la po�sie? afin que celle-ci puisse continuer sa belle mission.

Comment voulez-vous �laborer une nouvelle saison, mettre au point une communication afin d?�largir le public de la maison alors que la subvention ne donne aucune marge de man?uvre ? Ce projet de d�lib�ration arrive tard et n?est pas de nature � permettre la vie normale du th��tre Moli�re. Nous esp�rons voter bient�t un autre projet de d�lib�ration qui viendra compl�ter le financement de ce lieu exceptionnel.

Je vous remercie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur BOHBOT, vous avez la parole.

M. Jack-Yves BOHBOT. - Merci, Monsieur le Maire.

Je voudrais une nouvelle fois, cela doit �tre la deuxi�me ou troisi�me fois, vous dire mon incompr�hension de votre politique financi�re � l?�gard de cette institution parisienne qu?est ?La Maison de la po�sie?. La subvention municipale que nous sollicitons aujourd?hui est d�terminante pour l?association, comme l?a rappel� fort justement H�l�ne MAC� de L�PINAY, car elle repr�sente pr�s de 84 % de ses ressources.

Depuis 3 ans, ?La Maison de la po�sie? se bat pour r�tablir son �quilibre financier et au m�me moment, la politique de la Ville reste incompr�hensible car la subvention reste la m�me depuis 3 exercices et est en net recul depuis 2001, avec une r�gression de 55.000 euros.

Ainsi, pendant l?ann�e 2003-2004, le th��tre a connu une baisse de fr�quentation des spectacles et de la vente des revues, mais des efforts financiers importants ont �t� faits pour ma�triser les co�ts de fonctionnement, notamment en mati�re de salaire, ce qui a permis de d�gager en 2004 un r�sultat �quilibr�. Si le bilan 2004 s?am�liore, le projet de d�lib�ration signale d?ailleurs que les dettes restent sup�rieures aux cr�ances et le fond de roulement continue � se creuser, ce qui montre, comme l?a soulign� �galement H�l�ne MAC� de L�PINAY, la fragilit� financi�re de cette association.

Au moment o� des masses d?argent tombent sur d?autres �quipements culturels municipaux, vous devez veiller, Monsieur le Maire, � non seulement pr�server, mais am�liorer les conditions d?exercice de cette institution. Dans le communiqu� de presse qui annon�ait, le 17 mars dernier, l?�lection de Claude GUERRE comme nouveau directeur de la ?Maison de la po�sie?, vous rappeliez que Paris est l?une des rares capitales europ�ennes � disposer d?un lieu de diffusion et de cr�ation pour la po�sie.

Et vous terminiez en indiquant que la Municipalit� entend r�affirmer avec force son engagement en faveur d?un lieu dynamique, inventif et ouvert � toutes les formes de po�sie. Prouvez-le.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur GIRARD, vous avez la parole.

M. Christophe GIRARD, adjoint, au nom de la 9e Commission. - Allons-y pour les preuves � l?appui ! Premier point, je voudrais dire � M. BOHBOT que la politique de la Ville est heureusement compr�hensible, � mon avis, pour une majorit� de citoyens et de citoyennes sans aucune difficult�.

En ce qui concerne d?abord la diffusion du rapport de Bernard FAIVRE d?ARCIER sur les th��tres, je tiens � pr�ciser deux choses : il ne s?agit pas d?un audit mais de l?analyse r�alis�e par une personnalit� ind�pendante qui, comme vous le savez, a pr�sid� et dirig� la destin�e du festival d?Avignon, entre autres, tr�s longtemps. Ce rapport pourra �tre pr�sent� apr�s suppression des passages qui pourraient, Messieurs GOUJON et LEGARET, mettre en cause des personnes conform�ment � la r�glementation de la C.A.D.A. si ces personnes �taient mises en cause, Monsieur LEGARET et Monsieur GOUJON, Mme de PANAFIEU �coute, elle, on doit passer par cette �tape absolument n�cessaire.

Dans un premier temps, je communiquerai ce document aux directeurs des th��tres concern�s et ensuite, bien �videmment � Mme MAC� de L�PINAY et tous les �lus auront acc�s � ce qui aura �t� autoris� par la C.N.I.L. et la C.A.D.A.

Sur l?absence de moyens sp�cifiques dans la convention relative qu?il y aurait entre ?La Maison de la po�sie? et la mairie du 3e arrondissement par exemple, l?arriv�e r�cente d?un nouveau directeur � la t�te de la maison, je vous rappelle que c?est le Conseil d?administration qui d�cide, je vous le rappelle, et pour vous dire toute ma bonne foi et vous demander de me croire, Madame MAC� de L�PINAY, c?est que nous avions recommand�, j?avais recommand� telle ou telle personnalit� qui �tait venue me voir.

La Direction des Affaires culturelles, elle-m�me, avait quelques propositions, cependant, le Conseil d?administration a retenu une autre personnalit�. Ce qui prouve bien que le choix de renouvellement des directeurs - comme le font tous les Ministres de la Culture, je vous signale, dans les th��tres en France et en Navarre - a �t� fait souverainement par le Conseil d?administration. Nous ne pouvons qu?accepter cette d�cision, la respecter et maintenant l?encourager.

Nous allons donc dans le sens de ce que r�p�tait tr�s aimablement M. BOHBOT sur l?id�e que la po�sie doit trouver une place renforc�e � Paris. L?arriv�e de ce nouveau directeur,

M. Claude GUERRE, va permettre la mise en place de relations nouvelles avec la mairie du 3e arrondissement, donc vous-m�me comme membre du Conseil d?arrondissement. M. GUERRE a d�j� rencontr� M. AIDENBAUM, ce dont je remercie M. AIDENBAUM.

Je tiens � rappeler que la ?Maison de la po�sie? est une structure parisienne qui, � ce titre, doit d�velopper des relations avec les publics sur tout le territoire parisien et pas seulement dans son arrondissement.

Le montant de la subvention, qui est de 900.000 euros, n?est pas une petite somme ; elle est proche de 1 million d?euros, ce qui me semble �tre une somme assez importante pour permettre � l?association, au th��tre de continuer son travail.

Il est en effet souhaitable que l?association recherche d?autres partenaires pour asseoir son action. Je pense que personne ne s?opposera � ce que nous encouragions un th��tre � avoir des m�c�nes et que seul l?argent public ne fasse pas tout le travail. Je pense que les membres de l?opposition en particulier ne s?y opposeront pas.

Il est en effet souhaitable que ces autres partenaires viennent conforter la mission et permettre que les passerelles avec, par exemple, le March� de la po�sie ou le centre Pompidou, qui se trouve tr�s proche de la ?Maison de la po�sie?, puissent se d�velopper. Le nouveau directeur vient, par exemple, d?engager et de cr�er un partenariat avec Radio France. C?est un signe, me semble-t-il, de modernit�.

Mon souhait, tr�s profond�ment, est que la po�sie touche un public toujours plus nombreux, que la ?Maison de la po�sie? travaille avec le r�seau des biblioth�ques et les nombreuses structures culturelles � Paris, hors les murs �galement, et Mme SEGHERS, la veuve de Pierre Seghers, avec qui je m?entretenais sur l?avenir de la ?Maison de la po�sie?, semblait trouver que c?�tait en effet la bonne voie.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAC 60.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2006, DAC 60).

Mai 2006
Débat
Conseil municipal
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