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Vœu déposé par M. Sylvain GAREL, Mme Anne LE STRAT, M. François FLORES et les membres du groupe “Les Verts” pour la protection de l’immeuble au 61, rue Ganneron - 28, villa Saint-Michel dans le 18e arrondissement.


M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du v?u r�f�renc� n� 39 dans le fascicule, d�pos� par le groupe ?Les Verts?, concernant la protection de l?immeuble du 61, rue Ganneron - 28, villa Saint-Michel dans le 18e arrondissement.

Monsieur GAREL, vous avez la parole.

M. Sylvain GAREL. - Merci, Monsieur le Maire.

C?est une nouvelle fois, apr�s le 17, place Saint-Pierre, un voeu qui veut sauvegarder le patrimoine montmartrois et les rues alentour. En effet, � cet endroit, au 61, rue Ganneron et � l?angle du 28, rue Saint-Michel, existe actuellement un ancien atelier tr�s pittoresque qui fait juste un �tage et qui est un endroit qui donne son charme � ce quartier.

Un permis de construire a �t� accord� pour permettre de construire un immeuble de quatre �tages. Il s?agit encore une fois de combler une dent creuse, ce que nous pourrions � la limite comprendre s?il s?agissait de faire des logements sociaux mais pas du tout, c?est de la pure sp�culation immobili�re. Nous sommes donc totalement oppos�s � ce que cet atelier soit ras� pour permettre � un promoteur de gagner beaucoup d?argent en faisant monter les prix dans ce quartier.

C?est pour cela que nous demandons que le permis de d�molir - pour le permis de construire, il est trop tard - soit retir� et de prendre toutes les mesures n�cessaires dans le cadre du P.L.U. pour que nous puissions prot�ger cette parcelle et que nous envisagions autre chose que des logements sp�culatifs : soit des logements sociaux, soit un atelier d?artiste, soit une biblioth�que, du commerce de proximit�, enfin des choses qui pourraient �tre utiles pour la population et non pas pour un simple promoteur immobilier qui n?a pour objectif que de gagner beaucoup d?argent en construisant � cet endroit-l�.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Monsieur CAFFET, vous avez la parole.

M. Jean-Pierre CAFFET, adjoint. - Il y a plusieurs aspects dans le v?u de M. GAREL.

Il y a la demande de retrait d?un permis de d�molir qui a �t� accord�. Il y a la demande de prise en compte de cette parcelle dans le futur Plan local d?urbanisme et puis, il y a la demande d?une acquisition par la Ville de Paris.

Je suis au regret de dire � M. GAREL qu?aucune de ses demandes dans ce v?u ne peut �tre satisfaite.

Le permis de d�molir a �t� d�livr� dans des conditions parfaitement r�glementaires. Il est associ� � une demande de permis de construire, bien �videmment, qui, elle aussi, est parfaitement r�glementaire et a �t� accord�e par la Ville, qui a par ailleurs fait l?objet d?un recours gracieux de la part d?un certain nombre de riverains. Ce recours gracieux ayant �t� refus� par la Ville, je n?ai pas connaissance que les riverains soient all�s en contentieux, c?est-�-dire au Tribunal administratif.

Je ne vois donc aucune raison fond�e en droit qui permettrait � la Ville de retirer un permis de d�molir qu?elle a accord�. C?est le premier point.

Le deuxi�me point, c?est le Plan local d?urbanisme et la protection de cette parcelle.

C?est une parcelle qui n?avait pas �t� propos�e lors de la concertation sur le P.L.U. C?est une parcelle qui n?a fait l?objet d?aucune demande de protection lors de l?enqu�te publique. Il n?y a donc, en quelque sorte, aucune base juridique pour dire que cette parcelle doit �tre prot�g�e.

Et je ne vois donc pas l� aussi quelle serait la base sur laquelle la Ville pourrait se fonder. Et il est �vident que nous irions en contentieux, avec toutes les chances de perdre, avec les constructeurs de cet immeuble qui n?est quand m�me qu?un immeuble relativement modeste puisqu?il ne compte que sept logements et dont je ne suis pas s�r qu?il va procurer la fortune � ceux qui vont le construire.

Je voudrais dire �galement � M. GAREL que je ne consid�re pas, pour ma part, que toute op�ration de construction qui ne porterait pas sur du logement social et notamment du P.L.A.I., serait par d�finition une op�ration de sp�culation immobili�re, en quelque sorte immorale et dans laquelle il y aurait des ogres qui essaieraient de s?enrichir sur le dos du peuple ! Je crois que la r�alit� est quand m�me un peu plus complexe que cela.

Non, je ne pense pas que toute op�ration de construction de logements, m�me s?ils ne sont pas sociaux, est une op�ration de sp�culation condamnable en soi. Sinon, il faudrait refuser tous les permis de construire, si c?�tait aussi horrible que cela.

Sur le rachat, c?est la troisi�me partie du v?u de M. GAREL, l�, le probl�me qui nous est pos�, c?est que la vente ne porte que sur une partie, une partie simplement du bien, et on ne voit pas d?ailleurs, si la Ville achetait ce bien, ce qu?elle pourrait en faire.

Voil�. Pour toutes ces raisons, je suis d�sol�, Monsieur GAREL, de vous dire que l?Ex�cutif ne peut pas donner satisfaction � ce v?u.

Croyez bien que je le regrette.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur GAREL ?

M. Sylvain GAREL. - Je le regrette moi aussi, beaucoup plus. Et je dois dire que cela augure mal des d�bats que nous allons avoir dans le 18e arrondissement autour du P.L.U. et de la question de la protection des dents creuses. Si votre attitude sur toutes les dents creuses que nous essayons de prot�ger - et le patrimoine montmartrois en fait partie -, je peux vous dire que nous allons nous opposer jusqu?au bout � ce projet de P.L.U. parce qu?il y en a assez que la Ville, qui veut �tre une ville de gauche, soit en train de laisser un quartier comme Montmartre aux mains des sp�culateurs. Quand vous transformez un immeuble d?un rez-de-chauss�e en quatre �tages, c?est bien de la sp�culation immobili�re !

Je regrette, Monsieur CAFFET, que politiquement nous fassions des choses contradictoires avec les id�es que nous devons d�fendre en tant que majorit� de gauche et �cologiste.

M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe ?Les Verts?.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est repouss�e.

Mai 2006
Débat
Conseil municipal
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