retour Retour

15 - 2012, Vœu déposé par le groupe PSRGA relatif à la nomination du Pr. Philippe JUVIN en qualité de chef de service des urgences de l'HEGP.

15 - 2012, V?u d�pos� par le groupe PSRGA relatif � la nomination du Pr. Philippe JUVIN en qualit� de chef de service des urgences de l'HEGP.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous arrivons maintenant, chers coll�gues, au v?u n� 5 G, d�pos� lui aussi par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, qui est relatif � la nomination du professeur Philippe JUVIN en qualit� de chef de service des urgences � l'h�pital Georges Pompidou.

C?est M. Claude DARGENT qui prend la parole pour une minute et c?est M. LE GUEN qui lui r�pondra.

M. Claude DARGENT. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Monsieur le Pr�sident, chers coll�gues, M. Philippe JUVIN vient donc d?�tre nomm� chef du service des urgences de l'h�pital europ�en Georges Pompidou. Il faut savoir que ce service conna�t de vraies difficult�s de fonctionnement li�es � une p�nurie de lits et de personnels. Mais, M. JUVIN risque d'avoir quelques difficult�s � faire face � ces probl�mes de fonctionnement, puisqu'il est par ailleurs Maire de La Garenne-Colombes et surtout parlementaire europ�en.

Cela pose un double probl�me. Peut-�tre un probl�me de droits, parce que comme nous le savons les parlementaires ne peuvent pas cumuler un emploi public avec leur mandat, sauf exception. Mais surtout un probl�me de fait : comment �tre � la fois parlementaire europ�en � Strasbourg et � Bruxelles et diriger efficacement le service des urgences d'un h�pital de cette taille dans le 15e arrondissement de Paris ?

Si l'on ajoute � cela le fait que cette nomination intervient dans un contexte particulier, � savoir l'�lection dans des circonstances discutables au poste de pr�sident de la commission de surveillance du groupe hospitalier concern�, de M. HANNOUN, responsable des �tudes du laboratoire Servier, tout cela nous am�ne � souhaiter avec mon groupe que le Maire de Paris interpelle le Ministre de la Sant� sur le service d'urgence de l'h�pital-Pompidou et sur sa gouvernance.

Merci.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur DARGENT.

Donc, Monsieur LE GUEN, vous donnez l'avis de l'Ex�cutif sur ce v?u.

M. Jean-Marie LE GUEN. - C'est un avis �videmment favorable, parce qu'au-del� de la personnalit� du professeur JUVIN, que je ne veux pas ici en tant que professionnel de sant� remettre en cause, je pense que sa nomination et le contexte g�n�ral dans lequel intervient le fonctionnement aujourd?hui de l'h�pital Pompidou posent �norm�ment de probl�mes.

Alors que l'h�pital Pompidou est sans aucun doute structur�, pour �tre un des �l�ments les plus actifs de l'Assistance publique, il continue � subir un certain nombre de crises internes, de difficult�s de fonctionnement qui se traduisent par ailleurs par des r�sultats financiers qui sont mauvais.

Mais comment peut-on penser aujourd?hui, qu'apr�s avoir laiss� � la d�rive pendant plus de trois ans un service des urgences - je n'ai cess� personnellement et il y avait plein d'articles dans la presse qui en t�moignent, de m'interroger sur l'inaction � r�former un service des urgences effectivement qui ne fonctionnait pas - comment peut-on au bout d'une proc�dure tr�s alambiqu�e, tr�s complexe, arriver � la nomination d'une personnalit� qui se trouve dans une situation d'hyper cumul, au moment m�me o� l'h�pital en question, le service des urgences en question, conna�t de grandes difficult�s ?

Je pense qu'il s'agit l� - je regrette que notre coll�gue M. Bernard DEBR� ne soit pas l� parce qu'il aurait pu t�moigner lui-m�me finalement de l'impossibilit� de continuer durablement, � l'�poque o� nous sommes car nous ne sommes plus au d�but du XXe si�cle, d'assumer directement des responsabilit�s aussi multiples. Ceci n'est pas s�rieux et, en tout �tat de cause, donne une image relativement mauvaise, �videmment, de l'engagement des professionnels de sant� au service de l'h�pital public.

Qui plus est, je pense que notre coll�gue M. Claude DARGENT a raison de rapporter cela � cette nomination totalement ahurissante, de voir que la pr�sidence du Conseil de surveillance de cet h�pital est confi� � un responsable des affaires publiques d'un laboratoire dont nous avons tout � penser, me semble-t-il, qu'il a men� l'industrie pharmaceutique, la s�curit� du m�dicament et la m�decine fran�aise � tout le moins dans une impasse.

Se retrouver avec ce degr� de cynisme affirm� dans ce qui devrait �tre le vaisseau-amiral de l'Assistance publique, cela montre une maltraitance syst�matique par un certain nombre de personnes qui, il faut le dire, se croient tout permis, tout permis ! sans aucun respect de ce qu'est l'h�pital public et en l'occurrence l'Assistance publique des h�pitaux de Paris.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur LE GUEN.

Une explication de vote du Pr�sident LAMOUR.

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - M. Claude DARGENT a l'habitude de d�clencher des politiques politiciennes et M. LE GUEN de les entretenir.

Puisqu'on le sait, M. Philippe JUVIN a �t� s�lectionn�, puis nomm�, apr�s un long processus qui a dur� pratiquement deux ans. Ce processus d?ailleurs a �t� totalement conforme avec la loi.

Que reproche-t-on aujourd?hui au professeur JUVIN ? Son manque d'exp�rience ? Ou sa non capacit� � g�rer un service d'urgence comme celui de l'h�pital Pompidou, alors qu?il a r�ussi, on le sait, l'am�lioration de la prise en charge des patients au service des urgences de l'h�pital Beaujon. Et cette am�lioration a d?ailleurs �t� salu�e par la Haute autorit� de sant�, en novembre 2006, qui avait justement rappel� l'efficacit� avec laquelle le professeur JUVIN avait men� � bien cette modernisation.

Quant au non cumul, tel que vous le dites, Monsieur LE GUEN, vous devriez �galement vous interroger sur la situation du professeur Jean-Louis TOURAINE qui, � Lyon, est � la fois �galement parlementaire et lui-m�me chef de service, et cela se passe remarquablement bien. Et je n'ai pas entendu le Maire de Lyon remettre en question, mais peut-�tre est-ce parce que le professeur TOURAINE est de votre parti, que vous ne vous posez pas la question, Monsieur LE GUEN ? C'est tout de m�me bizarre de vous entendre � ce point critiquer cette nomination.

On le voit, il n'y a aucun probl�me � cette nomination. Le travail, je le reconnais est rude et difficile � l'h�pital : il faut am�liorer ce service des urgences. Il est peut-�tre en situation effectivement tendue, il faut bien le reconna�tre. Mais, pour autant, attaquer comme vous venez de le faire, Monsieur DARGENT mais on a l'habitude avec vous, on vous entend r�guli�rement au Conseil d'arrondissement du 15e - les qualit�s et la fa�on dont le professeur JUVIN a �t� nomm� � cette fonction, est proprement scandaleux. C'est pour cela qu'�videmment nous nous opposerons � ce v?u.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur LAMOUR.

Un mot de M. LE GUEN et nous passerons au vote.

M. Jean-Marie LE GUEN. - Tr�s rapidement parce que les faits sont l�.

On peut faire toutes les pol�miques que l'on veut sur les uns et sur les autres. Si j'ai rappel� qu'il y avait une histoire qui �tait � mon avis aujourd'hui totalement d�pass�e - c'est vrai d?ailleurs pour l'action politique - qui est d'arriver � ce degr� de cumul de fonctions qui rend peu cr�dible l'engagement des hospitaliers, surtout quand on est dans un service en difficult�.

Premier �l�ment, je confirme que la nomination de M. JUVIN a �t� faite apr�s un processus, o� les conditions ont �t� remplies pour �carter toute autre candidature qui pouvait �tre cr�dible. Oui, elle est connue de tous les professionnels de l'Assistance publique. Comme est connu, Monsieur le Pr�sident, le vote tr�s �tonnant des �lus U.M.P. du 15e arrondissement qui ont pu d�signer M. HANNOUN comme pr�sident du Conseil de surveillance.

Effectivement, c'est vous qui avez d�sign� le repr�sentant de Servier comme pr�sident du Conseil de surveillance de l'h�pital Pompidou et il faudra que vous en portiez effectivement la responsabilit� devant les �lecteurs du 15e arrondissement, qui sauront quels soucis vous avez de l'ind�pendance, et j'allais dire de la dignit� de l'Assistance publique.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2012, V. 13 G).

Mars 2012
Débat
Conseil général
retour Retour