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13 - 2012, III - Question d’actualité posée par le groupe U.M.P.P.A. à M. le Maire de Paris, relative à la qualité de l’air à Paris. (Suite).

13 - 2012, III - Question d?actualit� pos�e par le groupe U.M.P.P.A. � M. le Maire de Paris, relative � la qualit� de l?air � Paris. (Suite).

M. LE MAIRE DE PARIS. - Maintenant, M. BAUPIN r�pond ce qu?il croit juste.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Je n?avais donc encore quasiment rien dit, si ce n?est de m?�tre r�joui que Mme TISSOT ait contredit cette id�e que l?environnement, cela commencerait � bien faire et qu?en effet cette pr�occupation reste une pr�occupation que nous devons tous partager, tellement les cons�quences sanitaires de la pollution de l?air sont dramatiques.

Juste rappeler les faits tels qu?ils ont �t� indiqu�s notamment par l?�tude Aphekom, qui est une �tude internationale sur les grandes villes en ce qui concerne la pollution aux particules fines, qui a mis en �vidence que la mortalit� li�e � cette pollution aux particules fines est de 42.000 morts par an en France. Pour nous tous qui vivons dans des agglom�rations particuli�rement pollu�es, c?est pr�s de six mois d?esp�rance de vie en moins ! Ce sont les r�sultats officiels de ces �tudes, extr�mement pr�occupants, qui vont valoir � la France une condamnation par la Cour de justice europ�enne qui a �t� saisie par la Commission europ�enne pour non-respect des directives en la mati�re.

En l?occurrence, il s?agit de bien autre chose que d?une question purement parisienne. Comme je vous l?indiquais en d�but de r�ponse, vous avez cit� cette �tude d?un bureau d?�tudes am�ricain qui parle d?une agglom�ration parisienne qui serait embouteill�e. Le constat que l?on peut faire, c?est qu?en effet les endroits tr�s embouteill�s de notre agglom�ration, ce sont les autoroutes d?�le-de-France, c?est le p�riph�rique, ce sont les endroits o� la pollution de l?air pour les riverains est particuli�rement importante et particuli�rement nocive, et ce sont justement ces endroits-l� sur lesquels la municipalit� parisienne n?a pas comp�tence, et donc sur lesquels nous n?avons pas pu mettre en place de politique de r�duction de la circulation automobile.

Donc, votre d�monstration tombe vraiment � plat. Elle tombe d?autant plus � plat que si le Gouvernement fran�ais va se retrouver condamn� par la Cour de justice europ�enne pour la pollution de l?air aux particules fines, c?est bien parce que nous avons en France le parc automobile le plus di�s�lis� du monde ! Nous avons le parc le plus di�s�lis� du monde car une politique fiscale mise en place depuis des d�cennies favorise le gazole. Un bonus-malus a �t� mis en place il y a quelques ann�es, qui a des aspects positifs : il ne s?agit pas pour moi de dire que tout ce qui se fait en mati�re de pollution serait n�gatif. Le bonus-malus a des effets positifs en ce qui concerne les gaz � effet de serre, mais il a incit� � acheter des v�hicules diesel.

On se retrouve, nous, avec une agglom�ration dans laquelle cette pollution aux particules fines ne cesse d?augmenter. Un travail est effectu� autour des Z.A.P.A. : nous aurons peut-�tre l?occasion d?y revenir quand le dossier aura plus avanc�. Nous avons un dialogue avec la Pr�fecture de police sur ce dossier pour essayer de r�duire la pollution au sein de l?agglom�ration. Cela ne vous plaira sans doute pas, car il s?agira encore de r�duire la circulation automobile, et ce sont les directives qui viennent du Gouvernement que vous soutenez et qui pr�conise cette r�duction de la circulation automobile.

Mais cela ne saurait suffire. On ne pourra pas, au niveau local uniquement, r�ussir � r�duire la pollution, surtout si on nous emp�che en plus de mettre en place des mesures compensatrices, s?il n?y a pas une politique plus globale en ce qui concerne la fiscalit� en faveur du gazole.

Par ailleurs, il faut bien le constater, la situation ne fait que s?aggraver. Depuis le d�but de l?ann�e, en mati�re de pics de pollution, nous avons atteint 20 fois le seuil d?information et 2 fois le seuil d?alerte. Ce sont des niveaux extr�mement pr�occupants en termes de pollution de l?air. On en discutait encore avec le Pr�fet de police il y a quelques instants : on est dans une situation dans laquelle nous, pouvoirs publics au sens large, n?avons pas les outils pour r�duire la pollution de l?air au moment o� ces pics interviennent.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Concluez, Monsieur BAUPIN.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Il faut dire aux enfants, aux personnes asthmatiques de moins circuler et finalement, on laisse aller la circulation automobile, facteur de pollution.

Il y a vraiment beaucoup � faire pour r�duire la pollution de l?air, et ce n?est s�rement pas, contrairement � ce que vous pensez, en augmentant la circulation automobile.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Madame TISSOT, vous voulez rajouter un mot ?

Mme Claude-Annick TISSOT. - Oui, Monsieur BAUPIN, ce n?est jamais votre faute, c?est la faute des autres : on a bien compris.

Je reste persuad�e que vous avez quand m�me une responsabilit� forte dans la d�gradation des conditions de circulation et de stationnement. Je ne prends que l?exemple du 11e arrondissement, o� nous r�clamons depuis tr�s longtemps un parc de stationnement que nous n?obtenons pas. Vous me permettrez simplement de vous demander que lorsque vous aurez pris un certain nombre de mesures, on puisse les pr�senter ici, faire une communication suivie d?un d�bat en Conseil de Paris.

C?est une des demandes de mes coll�gues du groupe.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame.

Monsieur LAMOUR, vous vouliez de nouveau la parole.

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Je vous remercie, Monsieur le Maire, de me la donner � nouveau.

Le d�bat politique, �videmment, ne doit en aucun cas �tre censur� dans notre salle du Conseil. Mais il y a aujourd?hui plusieurs formes de communication. Celle que nous exprimons dans cette salle, et celle, comme vous le savez, Monsieur le Maire, qui utilise les r�seaux sociaux.

Je viens de lire un ?tweet?, qui est le terme adapt�, du pr�sident du groupe du Parti de gauche ou du Parti communiste. Ce ?tweet?, Monsieur le Maire, est indigne d?un pr�sident de groupe et indigne de la tenue qui doit �tre celle de nos d�bats aujourd?hui.

Monsieur le Maire, je veux bien que nous soyons dans l?Opposition, mais je trouve purement inacceptable, je le dis bien, inacceptable et indigne que de tels propos puissent circuler sur ce que l?on appelle la toile. Je demande tr�s clairement � M. BROSSAT de retirer les mots qu?il a �crits sur son ?tweet?.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur le pr�sident, je ne ?tweete? pas et je m?en r�jouis, car j?ai l?impression qu?il y a vraiment de tout l�-dedans. Je n?ai donc pas vu le ?tweet? dont vous parlez.

Mais comme vous parlez? Une ambiance a �t� cr��e cet apr�s-midi : il y a un certain volume, redescendons un peu.

Monsieur BROSSAT, et apr�s j?aimerais qu?on repasse aux questions d?actualit�.

M. Ian BROSSAT. - Merci, Monsieur le Maire. Je constate qu?il y a effectivement un certain �nervement aujourd?hui sur les bancs de la Droite, et je comprends d?ailleurs que les circonstances politiques douloureuses auxquelles vous �tes confront�s aujourd?hui et pour les semaines qui viennent vous rendent nerveux.

Cela dit, en l?occurrence, et ceux qui ont acc�s � ?Twitter? le constateront, je les prends � t�moin : il n?y a rien d?indigne ou de scandaleux dans le propos que j?ai tenu. Je vous rappelle d?ailleurs, Monsieur le Pr�sident LAMOUR, que ce matin, c?est vous qui avez mis en cause de mani�re tout � fait indigne l?un de nos �lus, en l?occurrence Alexis CORBI�RE, en disant qu?il avait pris la grosse t�te. C?est comme �a que vous vous �tes exprim� !

Voyez-vous, Monsieur LAMOUR?

M. LE MAIRE DE PARIS. - S?il vous pla�t, franchement !

M. Ian BROSSAT. - Alors que les propos qu?avait tenu Alexis CORBI�RE �taient tout � fait sobres et n?avaient rien de choquant.

Par cons�quent, ne comptez pas sur moi pour m?autocensurer lorsqu?il s?agit de parler de vous. Nous vivons encore, malgr� toutes les atteintes aux libert�s auxquelles a proc�d� Nicolas SARKOZY, dans un pays o� l?on a le droit de dire ce que l?on veut.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Chers coll�gues, je vous invite tous, quand m�me, � redescendre sur terre. Je vous signale que vous avez �t� tous �lus pour parler et pour travailler sur des dossiers locaux. Il y a des emballements, des exag�rations - je ne vais pas dire d?o� vient l?exemple -, mais il y a des outrances et des exag�rations ; je souhaite que le Conseil de Paris se tienne � l?�cart de ces exc�s et parle de la vie des Parisiens.

Mars 2012
Débat
Conseil municipal
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