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14 - 2012, IV - Question d’actualité posée par le groupe Centre et Indépendants concernant l’offre de parkings souterrains.

14 - 2012, IV - Question d?actualit� pos�e par le groupe Centre et Ind�pendants concernant l?offre de parkings souterrains.

M. LE MAIRE DE PARIS. - D?ailleurs, l?ordre du jour pr�voit une autre question d?actualit� de Mme �dith CUIGNACHEGALLOIS.

Je vous donne la parole.

Mme �dith CUIGNACHE-GALLOIS. - Merci, Monsieur le Maire.

L?incendie du parking Vend�me a particuli�rement marqu� les Parisiens, et les r�actions concernant les conditions de s�curit� dans les parkings souterrains ont �t� nombreuses. Ce n?est pas tant la question de la s�curit� des parkings que je voudrais �voquer, m�me si elle m�rite toute notre vigilance, mais plus particuli�rement et plus g�n�ralement celle de la politique municipale en mati�re d?offre de stationnement, ce qui est tr�s compl�mentaire de la question pr�c�dente.

Une �tude du 17 janvier 2012 de l?association ?C.L.C.V.? montre que l?heure de parking � Paris revient en moyenne � 3,11 euros, contre 1,71 dans le reste de la France. C?est donc presque le double.

Paris d�tient d?ailleurs deux autres records de France : plus de 15 euros pour 4 heures dans certains parkings, et jusqu?� 38 euros pour 24 heures !

On atteint l�, vous en conviendrez, des prix prohibitifs. Or, la tarification est fix�e par les collectivit�s. C?est donc vous, et les op�rateurs qui confient l?exploitation de leur parking � un concessionnaire.

Ainsi, quand un Parisien ou un Francilien paye 1 euro au parking de la Madeleine par exemple, 73 centimes reviennent directement � la Mairie de Paris. Ces tarifs prohibitifs, c?est donc la Municipalit� qui en profite. Alors, c?est une manne importante pour les finances de la Ville de Paris, certes. Mais les Parisiens en ont assez de subir les hausses d?imp�ts, de taxes, et autres augmentations de tarifs du fait de la Municipalit�.

Depuis le d�but de cette mandature, on accumule hausse des imp�ts locaux, hausse de la taxe d?enl�vement des ordures m�nag�res, hausse des tarifs pour les classes moyennes dans les cantines scolaires et les conservatoires, hausse des tarifs de stationnement en surface, � quoi s?ajoute le prix de l?immobilier qui a explos� depuis 10 ans.

Il faut bien le comprendre, les classes moyennes ont de plus en plus de difficult�s � supporter toutes ces hausses du co�t de la vie dans la Capitale. Ils le ressentent au quotidien, et quand ils mettent leur voiture au parking en particulier.

Il serait pourtant, Monsieur le Maire, plus judicieux de les inciter � l?y laisser tout en ne leur interdisant pas d?en poss�der une. Votre politique d�montre que vous ne voulez pas leur laisser cette libert� et que vous leur interdisez ni plus ni moins de sortir de Paris en voiture.

Quand on a supprim� 50 places de stationnement et qu?on va cr�er seulement deux parkings souterrains d?ici la fin de la mandature, quand on a modifi� les r�gles du P.L.U., revenant � ne cr�er qu?une demi-place de parking souterrain par logement construit, quand les tarifs sont si �lev�s, on assume une politique prohibitive et liberticide, parce que, comme toujours, seuls les plus riches pourront s?en sortir.

Ma question est donc la suivante : outre le fait qu?il y a un manque total de transparence sur l?utilisation des recettes consid�rables que la Municipalit� engrange gr�ce aux parkings et qu?il serait normal que les Parisiens sachent comment est utilis�e cette manne financi�re, la question est tout de m�me de savoir quand vous cesserez cette vaste hypocrisie de profiter largement de l?argent qu?ils vous rapportent, tout en interdisant au Parisien moyen de stationner et en �tranglant les Parisiens.

Pourrions-nous avoir quelques �claircissements sur cette situation intol�rable et quelque peu ubuesque ?

Je vous remercie.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci � vous.

Je rappelle � toutes les personnes qui posent la question que je crois que le r�glement int�rieur pr�voit trois minutes par question et tout le monde d�passe largement? presque tout le monde.

Annick LEPETIT ?

Mme Annick LEPETIT, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Je vais essayer de r�pondre � Mme CUIGNACHE-GALLOIS qui �voque beaucoup de sujets tr�s diff�rents.

Mme CUIGNACHE-GALLOIS nous pose quelques questions sur l?incendie qui s?est produit le 8 mars dans le parking Vend�me. La r�action, comme souvent d?ailleurs, des forces de l?ordre et des pompiers de Paris a �t� tr�s rapide. L?incendie a dur� plus de trois heures. Heureusement, il n?y a pas eu de dommage corporel. En revanche, 56 v�hicules ont �t� endommag�s et Vinci, que nous avons d?ailleurs rencontr�, s?est organis� pour qu?un certain nombre de places dans les parkings alentours soient r�serv�es � leurs abonn�s. Je ne vais pas m?attarder sur ce sujet, puisque Mme CUIGNACHE-GALLOIS a plut�t parl� des prix en augmentation.

D?abord je veux la rassurer, il n?y a pas d?augmentation des prix des parkings.

Je peux vous donner, comme j?avais d�j� eu l?occasion de le faire en Conseil de Paris, quelques prix en fonction des parkings. Ils ne sont �videmment pas les m�mes, car cela tient � la localisation du parking, cela tient, bien �videmment aussi, � la modernit� du parking. Vous le savez, Madame CUIGNACHEGALLOIS, nous avons 145 parkings � Paris qui sont propri�t�s de la Ville et qui sont mis en d�l�gation de service public.

Je tiens quand m�me � rappeler, pour que l?on puisse faire �voluer ce d�bat que les parkings publics de la Ville ne repr�sentent que 9 % du stationnement � Paris et que 60 % du stationnement se trouve dans les parkings priv�s, et en particulier dans les immeubles priv�s. Je pense donc qu?il ne faut pas focaliser sans arr�t sur les parkings publics de la Ville et regarder aussi ce qui se passe dans bien d?autres parkings.

Je disais tout � l?heure que nous avions 145 parkings propri�t� de la Ville. Cela repr�sente une offre de stationnement de plus de 70.000 places, mais nous avons �galement beaucoup d?autres parkings qui sont construits par d?autres que la Mairie de Paris et qui sont �galement ouverts au public. Un nouveau parking de 250 places va ainsi bient�t �tre inaugur� � la gare Saint-Lazare.

Je pense aussi � celui de la gare de l?Est et aux �tudes en cours pour un parking � la gare d?Austerlitz.

Bref, compte tenu de la proportion que repr�sentent les parkings de la Ville de Paris, il faut �largir le propos lorsque nous parlons parking.

Quant au co�t, encore une fois, nous avons eu ce d�bat il n?y a pas si longtemps, lorsqu?il y avait une augmentation des tarifs de stationnement sur voirie, notamment dans les arrondissements du centre de Paris. Nous avons aujourd?hui, grosso modo, une �quivalence du tarif en surface avec ceux d?un certain nombre de parkings parisiens.

Je pense que c?est une image un peu toute faite, qui m�ritait une explication.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.

Elle a moins d�pass� que l?�lue qui l?interrogeait : 3,40. Vous regardez mal !

Ch�re Madame, vous voulez rajouter quelque chose ?

Mme Edith CUIGNACHE-GALLOIS. - Oui, Monsieur le Maire.

Je vous remercie, mais, en fait, je n?ai pas de r�ponse. Mme LEPETIT nous explique qu?il y a une petite minorit� de parkings publics face � une grande majorit� de parkings soi-disant priv�s. Or, vous avez modifi� le P.L.U. pour limiter la construction de stationnement dans les parkings dits priv�s, c?est-�-dire que c?est seulement la moiti� d?un parking priv� pour un logement.

Il me semble que l?offre, puisque le sujet de ma question �tait bien l?offre de stationnement, est en baisse consid�rable, quel que soit le type de parking souterrain dont on parle, qu?on aboutit � une situation de scl�rose en termes d?offre de stationnement et que seuls les gens qui auront les moyens, des gros moyens, pourront continuer de stationner en souterrain � Paris.

M. LE MAIRE DE PARIS. - Ch�re Madame, vous venez de dire quelque chose qui montre que vous devez ignorer que seuls 40 % des foyers parisiens ont une voiture.

Ne reprenez pas la parole ! J?ai quand m�me le droit, de temps en temps, de dire quelque chose sur la politique municipale, sans que cela �nerve trop M. DESTREM.

Dans la mesure o� seuls 40 % des foyers parisiens ont une voiture, c?est quand m�me logique que dans le P.L.U., on ait pr�vu un parking pour deux logements.

Deuxi�mement, et je le dis aussi pour Mme TISSOT qui m?a interrog� avant, vous posez des questions qui r�v�lent que nous ne sommes pas en accord ; oui, nous consid�rons que la baisse de la pollution � Paris passe par moins de voitures et on l?assume, et ce n?est pas la peine de nous expliquer que plus il y aurait de voitures moins il y aurait de pollution, parce que ce n?est pas vrai.

Voil� !

Ch�re Madame, c?est comme cela, nous ne sommes pas d?accord l�-dessus et je ne crois pas que je vais vous convaincre, mais souffrez que vous ne me convainquiez pas.

Mars 2012
Débat
Conseil municipal
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