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97 - 2012, Vœu déposé par le groupe Communiste et élus du Parti de Gauche relatif à l’inscription de la devise républicaine sur le fronton des écoles. Vœu déposé par l’Exécutif.

97 - 2012, V?u d�pos� par le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche relatif � l?inscription de la devise r�publicaine sur le fronton des �coles. V?u d�pos� par l?Ex�cutif.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe, pr�sidente. - Nous passons maintenant aux v?ux n� 58 du groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche et n� 58 bis de l?Ex�cutif, relatifs � l?inscription de la devise r�publicaine sur le fronton des �coles.

Je donne la parole � M. Ian BROSSAT.

M. Ian BROSSAT. - Merci, Madame la Maire.

Ce v?u est effectivement relatif � l?inscription de la devise r�publicaine sur le fronton des �coles. On n?a pas besoin de d�montrer l?actualit� de la devise ?Libert�, Egalit�, Fraternit�? qui trouve ses racines dans la r�volution fran�aise.

Ce v?u part d?un constat, c?est que, sur la majorit� des �coles de notre ville, la devise r�publicaine n?est pas pr�sente, m�me si un certain nombre d?efforts ont �t� faits depuis 2001, puisque je crois que, sur 100 �coles parisiennes, la devise r�publicaine a �t� inscrite.

Il reste que le travail demeure � poursuivre et c?est la raison pour laquelle nous avons d�pos� ce v?u qui vise � faire en sorte que la devise r�publicaine ?Libert�, Egalit�, Fraternit�? soit syst�matiquement pr�sente au fronton des �coles publiques et des coll�ges parisiens.

J?ajoute d?ailleurs que c?est l?une des propositions faites par la L.I.C.R.A. dans le cadre de la campagne des �lections pr�sidentielles.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Pour vous r�pondre, la parole est � Mme Colombe BROSSEL ainsi que pour pr�senter le v?u n� 58 bis.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe. - Absolument.

Merci, Monsieur BROSSAT.

Comme vous le savez, mais je me permets quelques mots pour le rappeler � l?ensemble des �lus ici pr�sents, fort nombreux, le Maire de Paris a souhait� en 2001 que soit effectivement rem�di�, au fur et � mesure, � cette anomalie, anomalie parfois fruit de l?histoire et de la fa�on dont les b�timents se sont construits dans notre ville, qui faisait que seules 50 �coles avaient la devise r�publicaine inscrite � leur fronton en 2001.

C?est pourquoi, depuis 2001, des op�rations syst�matiques lors des ravalements de fa�ade sont entreprises pour que la devise puisse appara�tre et, �videmment, depuis 2001, l?ensemble des nouveaux �quipements scolaires qui ont �t� livr�s � Paris ont bien entendu la devise ?Libert�, Egalit�, Fraternit�? � leur fronton.

C?�tait, pour le Maire de Paris et mes pr�d�cesseurs, d?ailleurs, car je n?ai fait que me mettre dans ce mouvement, un engagement fort de la part de la collectivit� sur le fait que l?inscription de la devise r�publicaine est un gage du respect que nous avons vis-�-vis de notre �cole.

C?est donc la raison pour laquelle ce mouvement assez fort a �t� engag�, vous l?avez dit, 100 �coles ont ainsi vu appara�tre la devise � leur fronton depuis 2001 et c?est pourquoi, bien �videmment, nous continuons puisque toutes les nouvelles �coles qui ont �t� livr�es (elles sont nombreuses depuis 2001 et �galement depuis 2008) comportent bien �videmment l?inscription de cette devise.

Pour autant, le d�bat que nous avons eu pr�c�demment nous rassemblera, je crois, Monsieur BROSSAT, mais �galement d?autres �lus dans cet h�micycle, sur le fait qu?il est important que la devise r�publicaine vive concr�tement aussi et surtout � l?int�rieur des �coles, c?est cela le plus important.

C?est pourquoi je vous propose, Monsieur BROSSAT, si vous en �tiez d?accord, que nous puissions nous rassembler sur le v?u que j?ai propos�, dont vous avez eu �videmment connaissance et nous continuerons � r�fl�chir, � voir s?il peut exister d?autres moyens de pouvoir avancer sur ce sujet important.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe, pr�sidente. - Monsieur BROSSAT, est-ce que vous acceptez de retirer votre v?u au profit du v?u n� 58 bis ?

M. Ian BROSSAT. - D?abord, il me semble �videmment que nous souhaitons tous que la devise ?Libert�, Egalit�, Fraternit�? rentre d?abord dans les faits, il reste que les symboles, en politique, c?est important, et c?est tout le sens de ce v?u, tout le sens �galement des efforts qui ont �t� faits depuis 2001.

Ce qui me para�t important, c?est d?acc�l�rer la marche. Si on en reste au rythme actuel, c?est-�-dire 10 �coles par an sur lesquelles on apposerait la devise r�publicaine, il nous faudrait 50 ans pour que l?ensemble des �coles parisiennes voie la devise r�publicaine figurer sur leur fronton.

C?est la raison pour laquelle il me para�t v�ritablement important que ce rythme soit acc�l�r� et j?ai not� les engagements qui ont �t� pris par Colombe BROSSEL et qui vont dans ce sens, c?est la raison pour laquelle nous voterons le v?u de l?Ex�cutif qui se substitue donc au v?u que mon groupe avait pr�sent�.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur BROSSAT.

Avant de passer au vote du v?u n� 58 bis, je donne la parole � M. MENGUY pour le groupe U.M.P.P.A.

M. Jean-Baptiste MENGUY. - Merci, Madame la Maire,

Evidemment, la devise r�publicaine sur le fronton des �coles, c?est un symbole fort de notre attachement aux valeurs r�publicaines et au fait que l?�cole est un lieu r�publicain.

Ce n?est pas un lieu politique, je le r�p�te, c?est un lieu r�publicain o� ces trois mots ?Libert�, Egalit�, Fraternit�? doivent prendre tout leur sens, comme Mme BROSSEL l?a dit, doivent vivre au quotidien pour nos enfants qui, tous les jours, apprennent aussi � respecter et � faire vivre ces trois mots fondamentaux.

Je crois que le v?u de M. BROSSAT se suffisait � lui-m�me, je ne comprends pas tr�s bien l?initiative d?avoir un v?u bis, si ce n?est � rajouter une phrase d�limitant temporellement ce qui a �t� fait avant et apr�s 2001.

A titre personnel, je le regrette, parce que nous sommes toutes et tous attach�s, je le crois, je l?esp�re, aux valeurs r�publicaines et au fait que l?�cole v�hicule ces valeurs r�publicaines.

Je ne comprends pas tr�s bien l?initiative?

Si, cela a �t� fait avant, c?est continu� maintenant, nous continuerons � soutenir ces initiatives et je regrette un peu, j?aurais souhait� que Mme BROSSEL retire son v?u bis pour voter celui de M. BROSSAT.

Et puis, Monsieur BROSSAT, je note votre attachement � la devise r�publicaine sur le fronton des �coles. Je note votre attachement au fait que sur le fronton des �coles, il y ait �crit ?libert�-�galit�-fraternit�?, et que les enfants, quand ils arrivent � l?�cole, voient cette devise sur le fronton de leur �cole et pas autre chose, Monsieur BROSSAT ! Pas de banderoles politiques sur telle ou telle revendication id�ologique.

Le symbole de la R�publique, la devise de la R�publique, la vie de la R�publique, les principes de la R�publique, c?est �a l?objet de l?�ducation dans notre R�publique, ce n?est pas autre chose.

Mais dans un esprit r�publicain, Monsieur BROSSAT, et Madame BROSSEL, mon groupe votera le v?u de l?Ex�cutif avec les r�serves que j?ai �mises, mais avec cette id�e que l?�cole est �videmment le si�ge de la vie, des valeurs de notre R�publique.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe, pr�sidente. - Monsieur BROSSAT, pour r�agir, mais tr�s rapidement.

M. Ian BROSSAT. - Tr�s rapidement, comme toujours.

J?ai bien entendu ce que vous venez de dire. En r�alit�, ce que vous ciblez dans vos propos, ce sont les banni�res qui figurent sur un certain nombre d?�coles et qui pointent par exemple le refus des parents et des enseignants de voir des classes supprim�es � la rentr�e.

Ce sont aussi des parents d?�l�ves qui se battent contre l?expulsion d?enfants sans-papiers.

Ce sont �a, en r�alit�, les banni�res qui figurent sur un certain nombre d?�coles.

Ce que je voudrais vous dire, c?est que quand on se bat contre les suppressions de places, quand on se bat contre les expulsions d?enfants sans-papiers qui sont traqu�s � la sortie des �coles, quand ont fait cela, on se bat justement pour les valeurs de la R�publique, on se bat pour la libert�, pour l?�galit� et pour la fraternit�, et de ce point de vue, vos objections, Monsieur MENGUY, n?ont strictement aucun sens.

Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous propose de rester sur l?ordre du jour de notre Conseil. On ne va pas faire du tac au tac?

Vous r�pondez, mais pour la derni�re fois.

M. Jean-Baptiste MENGUY. - Monsieur BROSSAT, �a ne sert � rien de dire �a. Les banderoles que vous d�fendez, c?est un choix politique que vous faites.

La devise de la R�publique et les valeurs et les principes de la R�publique ne vous appartiennent pas � vous uniquement : ils appartiennent � tout le monde. Quand vous revendiquez des banderoles, quand vous avez des banderoles o� les enfants arrivent en disant : ?L?�cole en danger? l?�cole en danger de mort?, etc., je pr�f�re que nos enfants, quand ils arrivent � l?�cole, voient �crit, toujours et encore : libert�, �galit�, fraternit� !

Mme Fabienne GIBOUDEAUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous propose de rester sur le v?u n� 58 bis, qui faisait consensus entre les groupes et ne pas relancer le d�bat sur des choses qui nous divisent et qui ne sont pas � l?ordre du jour de ce Conseil.

Le v?u n� 58 est donc retir�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u bis de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le voeu est adopt� � l?unanimit�. (2012, V. 60).

Mars 2012
Débat
Conseil municipal
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