11 - 2012, III - Question d’actualité posée par le groupe U.M.P.P.A. à M. le Maire de Paris, relative à la qualité de l’air à Paris.
11 - 2012, III - Question d?actualit� pos�e par le groupe U.M.P.P.A. � M. le Maire de Paris, relative � la qualit� de l?air � Paris.
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M. LE MAIRE DE PARIS. - Passons � la question de Mme TISSOT pour le groupe U.M.P.P.A.
Mme Claude-Annick TISSOT. - Monsieur le Maire, jeudi dernier, AIRPARIF a pr�sent� le bilan 2011 de la qualit� de l?air en Ile-de-France, et ce bilan r�v�le la persistance d?une mauvaise, je dirais m�me tr�s mauvaise qualit� de l?air � Paris, avec plus de neuf Parisiens sur dix expos�s de mani�re quasi constante � des niveaux de pollution qui exc�dent les valeurs limites.
Cinq polluants demeurent � des niveaux probl�matiques, Monsieur le Maire. Le dioxyde d?azote, les particules PM 10 et PM 2-5, l?ozone et le benz�ne. Notamment les niveaux de particules PM 10 ont �t� plus soutenus en 2011 qu?en 2010, et les particules PM 2-5 d�passent la r�glementation � proximit� des grands axes de circulation.
Selon AIRPARIF, pr�s de la moiti� des particules fines proviennent du trafic automobile local. L?autre polluant, le dioxyde d?azote, est principalement produit par les pots catalytiques des v�hicules Diesel.
A Paris donc, l?un des principaux facteurs de pollution est la circulation automobile, facteur d�multipli� selon l?intensit� du trafic, et c?est bien l� le probl�me. En dix ans, Monsieur le Maire, la vitesse de circulation � Paris n?a �t� r�duite que de 10 %, ce qui a d?ailleurs conduit la soci�t� infotrafic am�ricaine INRIX � qualifier Paris de m�tropole la plus embouteill�e d?Europe.
Les faits sont l� : le trafic automobile s?est d�grad� dans la capitale. Or, nous le savons tous, plus la congestion est �lev�e, plus les v�hicules g�n�rent de la pollution, notamment du dioxyde d?azote et des particules fines.
Depuis 2001, votre politique de d�placement n?a eu de cesse de conduire � l?asphyxie de la capitale. En dix ans, votre imagination a �t� sans limite pour dissuader ceux qui travaillent et vivent � Paris de prendre leur voiture. Mais quelle alternative leur laissez-vous ? Aucune.
Ceux qui utilisent leur voiture aujourd?hui dans la capitale sont ceux qui n?ont pas d?autres choix. Faute de transports en commun cr�dibles, nombre de Parisiens et de Franciliens sont condamn�s � prendre leurs v�hicules. Qui ose croire que passer des heures et des heures dans les embouteillages puisse �tre un choix d�lib�r� !
L?augmentation de la pollution depuis dix ans est donc une r�alit�. Alors, comment expliquez-vous, Monsieur le Maire, que la pollution ne diminue pas alors que la circulation aurait baiss� de 10 % � Paris ?
Votre majorit� refuse par id�ologie de construire des parcs de stationnement. Or, une voiture sur cinq qui circule � Paris est � la recherche d?une place de stationnement. Loin de conduire � une diminution de la circulation, cette politique de la rar�faction ne fait qu?accro�tre la pollution.
Le r�am�nagement des berges de Seine que vous nous avez propos�, ou plut�t que vous avez voulu imposer aux Parisiens, constitue le paroxysme d?une politique de d�placements d?affichage �lectoraliste.
Vous osez de nouveau nous faire croire qu?il suffit de supprimer une voie de circulation pour r�duire le trafic et donc la pollution dans Paris. Et la r�alit� �videmment est toute autre.
Votre projet de r�am�nagement, c?est l?embolie programm�e du centre de Paris, c?est donc encore plus de pollution. La rive droite de Paris est d�j� expos�e � des niveaux de pollution plus �lev�s que la rive gauche, et votre projet ne ferait qu?accentuer cette tendance.
J?ajoute de plus que ce projet de r�am�nagement des berges impacterait gravement la circulation de plus de la moiti� des lignes?
M. LE MAIRE DE PARIS. - Il faudrait conclure, Madame, vous avez beaucoup d�pass� votre temps.
Mme Claude-Annick TISSOT. - J?ai termin�, Monsieur le Maire.
Cela impacterait en plus la moiti� des lignes parisiennes de bus qui constituent pourtant le mode de d�placement le plus appr�ci� des Parisiens. C?est d?ailleurs l?une des raisons pour lesquelles le Premier ministre a demand� des �tudes d?impact compl�mentaire.
Alors, Monsieur le Maire, le bilan r�alis� aujourd?hui par AIRPARIF montre que les Parisiens sont encore et toujours confront�s � une mauvaise qualit� de l?air.
Ma question est, face � cette triste r�alit� : quelles sont les mesures que vous comptez prendre pour r�duire ces niveaux de pollution tout � fait inacceptables ?
Je vous remercie.
M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est � M. Denis BAUPIN.
M. Denis BAUPIN, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire. C?est toujours un plaisir d?entendre un repr�sentant du groupe U.M.P.P.A. s?inqui�ter des probl�mes environnementaux dans la Capitale.
Pour des gens qui consid�raient que l?environnement, cela commence � bien faire, je trouve que vous avez tr�s vite compris que, en effet, il est tr�s difficile de nier la r�alit� !
Ceci �tant, ce sujet est en effet extr�mement pr�occupant, et Mme TISSOT a eu raison de souligner le bilan extr�mement grave de la qualit� de l?air dans l?agglom�ration et la R�gion Ile-de-France, je le pr�cise. Par ailleurs vous avez fait des amalgames un peu rapides, en racontant qu?un bureau d?�tudes am�ricain aurait parl� de ?l?agglom�ration la plus embouteill�e du monde?. C?est faux !
Mais, de fait, il s?agissait bien de l?agglom�ration et si vous aviez regard� le travail qu?avait fait ce bureau d?�tudes, vous auriez su qu?il s?agissait principalement des autoroutes d?Ile-de-France. Je vous invite � regarder.
De la m�me fa�on que les axes sur lesquels?
Cela vous int�resse, la r�ponse, ou pas ?
M. LE MAIRE DE PARIS. - Une seconde, il y a quelque chose qui ne va pas. Oui ? Chacun est libre. Qui a dit non ? Une seconde ! Une seconde ! Cette s�ance de questions d?actualit� est pr�vue? N?en rajoutez pas ! Ces questions d?actualit�? Comme vous voulez !
Ces questions d?actualit� sont faites pour que chaque groupe puisse poser une question d?actualit�. Et, syst�matiquement, l?opposition chahute quand quelqu?un pose une question ou quand un adjoint r�pond.
Je vous demande � tous, que vous soyez de la majorit� ou de l?opposition, d?�couter les questions et les r�ponses. C?est tout.
C?est particuli�rement respectueux de la d�mocratie et cela se passe notamment le lundi apr�s le d�jeuner.
Monsieur BAUPIN ?
M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Non ! Cela veut dire quoi, cela ?
M. LE MAIRE DE PARIS. - Cela veut dire que le lundi apr�s-midi?
Cela veut dire clairement, Monsieur LAMOUR? Je vous r�ponds !
M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Vous vous croyez o�, l� ?
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je me crois au Conseil de Paris.
Et cela veut dire clairement que le lundi en d�but d?apr�s-midi, il y a beaucoup trop d?�nervement dans cette Assembl�e.
C?est toujours comme cela, le lundi en d�but d?apr�s-midi !
Monsieur LAMOUR, je vous r�ponds?
Vous voulez interpr�ter ma pens�e?
Je n?ai aucun m�pris, Monsieur LAMOUR.
Non, Monsieur LAMOUR, chaque lundi apr�s-midi, il y a un grand d�sordre. Je demande qu?il n?y ait pas de d�sordre.
M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Je demande une suspension de s�ance.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Si vous voulez, mais, d?abord, M. BAUPIN va r�pondre. On fera la suspension de s�ance apr�s.
La parole...
Attendez, il finit sa r�ponse ! Vous l?avez interrompu !
Monsieur LAMOUR, je vous donne vos 5 minutes mais j?attire l?attention de votre groupe sur le fait qu?� tous les moments du Conseil de Paris, � ce groupe, comme aux autres, je demande qu?il y ait de la s�r�nit�. C?est mon devoir. Respectons tous les groupes.
Pourquoi l?opposition ne respecte pas la majorit� lorsqu?elle parle ?
Faites l?interruption de s�ance, vous ferez votre intervention apr�s.
Monsieur LAMOUR, il y a un r�glement. Vous voulez 5 minutes d?interruption de s�ance, vous l?avez.
M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Je demande la parole.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Encore ?
Je vous la donne, mais 20 secondes !
M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - D�j�, je vous demande effectivement une suspension de s�ance.
Vous nous demandez de respecter les orateurs. Nous le ferons bien volontiers mais, � ce moment-l�, que M. BAUPIN ne commence pas sa r�ponse en nous invectivant, Monsieur le Maire.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Non, mais il dit ce qu?il veut, enfin !
Une seconde.
M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Si je peux continuer � avoir le micro, ce sera bien. Merci.
La deuxi�me chose : Monsieur le Maire, franchement, je pense que votre phrase concernant notre comportement, dites-vous, apr�s le d�jeuner le lundi apr�s-midi, elle �tait de trop. Vous le savez tr�s bien et c?est tr�s bien que vous demandiez la suspension de s�ance.
M. LE MAIRE DE PARIS. - Monsieur LAMOUR, avant votre interruption de s�ance, je ne peux pas autoriser un groupe, quel qu?il soit, � effectuer une censure sur les propos des autres �lus.
M. BAUPIN r�pond ce qu?il croit juste.
Maintenant, vous avez 5 minutes et j?esp�re qu?il y aura du calme apr�s.
La s�ance est suspendue.
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