retour Retour

89 - 2012, DPVI 27 - Subvention (60.000 euros) et avenant n° 2 avec l’association “Ayyem Zamen” (20e) au titre du fonctionnement des cafés sociaux Belleville et Dejean.

89 - 2012, DPVI 27 - Subvention (60.000 euros) et avenant n� 2 avec l?association ?Ayyem Zamen? (20e) au titre du fonctionnement des caf�s sociaux Belleville et Dejean.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � l?examen du projet de d�lib�ration DPVI 27.

La parole est � Mme Virginie DESPENTES. DASPET ! pardon !

Mme Virginie DASPET. - Int�ressant !

Je vais essayer de reprendre mon s�rieux. Merci, Monsieur le Maire.

L?association ?Ayyem Zamen? a ouvert deux caf�s sociaux � Paris : le caf� social Belleville, cr�� en 2003, et le caf� social Dejean, en plein c?ur du quartier de la Goutte d?Or, fond� en 2008.

T�moignant de la forte volont� du maire de Paris d?encourager les actions de solidarit� en direction des migrants �g�s, l?existence de ces deux lieux � �t� rendue possible par un partenariat entre diff�rents acteurs : la Ville de Paris, �videmment, l?�tat, la R�gion, l?Acs�, la Caisse nationale d?assurance vieillesse et des fondations priv�es.

Les deux caf�s sociaux g�r�s par ?Ayyem Zamen? re�oivent plus de 200 personnes par jour. V�ritables lieux de convivialit�, ils accueillent essentiellement des personnes �g�es, notamment de vieux migrants, � la recherche de rencontres, d?activit�s, d?accompagnement social. Ils les soutiennent �galement pour qu?elles puissent faire valoir leurs droits.

Il est � noter que nombre des personnes �g�es accueillies sont en situation d?isolement et souvent h�berg�es dans des logements exigus. Une attention particuli�re est accord�e aux femmes, qui sont de plus en plus nombreuses � fr�quenter ces �tablissements.

Au quotidien, la mission de ces deux caf�s sociaux s?articule autour de diff�rents axes : rompre l?isolement, aider dans les d�marches, assurer une veille sociale.

Pour y r�pondre, les �quipes en place sont compos�es de travailleurs sociaux et d?animateurs, comme d?intervenants culturels et artistiques.

Elles m�nent des activit�s diverses, allant du simple accueil du public dans un salon de th� � une permanence sociale et d?acc�s au droit en passant par la proposition de voyages de d�couverte, d?un espace de jeu ou encore d?un espace d?�ducation � la sant� et au bien-�tre.

Les caf�s sociaux ?Ayyem Zamen? sont, en conclusion, des espaces de sociabilit�, de solidarit�, de mixit� sociale et culturelle et nous ne pouvons bien s�r que nous r�jouir que cette subvention leur soit renouvel�e.

Je vous invite ainsi chaleureusement � voter ce projet de d�lib�ration.

Merci.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Madame BOISTARD, vous avez la parole.

Mme Pascale BOISTARD, adjointe, au nom de la 6e Commission. - Merci.

Merci, Madame DASPET, d?attirer l?attention sur ce projet de d�lib�ration qui me tient aussi particuli�rement � c?ur.

En effet, j?ai eu l?occasion � plusieurs reprises de constater le formidable travail r�alis� par l?association ?Ayyem Zamen? dans les deux caf�s sociaux : � Belleville dans le 20e arrondissement et rue Dejean dans le 18e arrondissement.

Vous rappeliez qu?ils accueillent environ 200 personnes par jour, des migrants �g�s principalement venus prendre un caf�, discuter et rompre l?isolement qui, trop souvent, les touche.

Au sein de ces caf�s sociaux, les migrants �g�s, les ?chibanis? essentiellement, en majorit�, b�n�ficient �galement d?un accompagnement social adapt� qui les aide � faire valoir leurs droits.

Ce travail d?accompagnement est d?autant plus indispensable actuellement qu?une offensive d�plorable a �t� lanc�e contre les ?chibanis? par la politique mise en place par le Gouvernement.

Ainsi, l?ann�e 2011 a vu se g�n�raliser les contr�les effectu�s par les caisses de S�curit� sociale, officiellement pour mettre � jour d?�ventuelles fraudes, notamment le non-respect de la condition de r�sidence applicable aux diff�rentes prestations sociales.

Mais, sous couvert de cette lutte anti-fraudeurs, seule une cat�gorie de b�n�ficiaires est cibl�e : les migrants �g�s, percevant l?une des allocations du minimum vieillesse, l?allocation de solidarit� aux personnes �g�es ou encore l?aide personnalis�e au logement, alors que diff�rents rapports indiquent que les fraudes les plus nombreuses sont notamment les facturations abusives.

Ces contr�les sont souvent brutaux, irr�guliers, discriminatoires comme l?a � plusieurs reprises soulign� la H.A.L.D.E.

Ainsi, certains contr�leurs ont fait irruption jusque dans les chambres de r�sidents de foyer, des migrants �g�s se sont vus retirer leurs allocations parce qu?ils avaient refus� de pr�senter leur passeport, alors m�me que le passeport n?est pas la seule preuve de r�sidence possible, d?autres parce qu?ils n?�taient pas pr�sents durant la p�riode de contr�le.

Ces pratiques ont de plus �t� facilit�es en novembre 2011 par la mise en place � la demande de M. GU�ANT d?un regroupement de deux fichiers : l?A.G.D.R.E.F. et le fichier ?Eloi?, pour former le fichier A.G.D.R.E.F. 2, d�sormais accessible aux agents des organismes de S�curit� sociale.

La vuln�rabilit� de ces migrants en fait des cibles de choix et le Gouvernement ne s?honore pas � organiser cette chasse aux sorci�res qui rend les ?chibanis? responsables de l?ensemble des fraudes, sans tenir compte ni de leur fragilit� ni de leur situation sociale.

R�duits � vivre avec quelques centaines d?euros par mois, ces migrants �g�s ne peuvent plus subvenir � leurs besoins et � ceux de leur famille.

Consid�r�s comme des fraudeurs alors m�me qu?ils ignoraient pour la plupart les conditions de r�sidence applicables � la perception de leur allocation, un sentiment d?injustice domine parmi eux, notamment ceux qui ont travaill� depuis plus de 30 ans sur notre territoire.

Le pr�d�cesseur de M. GU�ANT, M. �ric BESSON, s?�tait rendu en catimini au caf� social Belleville en 2009, il y avait alors d�clar� : ?Je compte poursuivre l?�change avec ces vieux migrants et leurs repr�sentants associatifs pour corriger certaines situations injustes dont ils sont victimes?.

Cette d�claration de bonnes intentions n?a pas �t� suivie en son temps, elle l?est encore moins aujourd?hui, au contraire, les attaques contre les migrants �g�s se multiplient et c?est pourquoi je me f�licite que la Mairie de Paris reste fid�le � ses engagements et � ses valeurs en reconduisant cette subvention.

M. Christophe GIRARD, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPVI 27.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2012, DPVI 27).

Mars 2012
Débat
Conseil municipal
retour Retour