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5 - 1999, DPA 31 G - Autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer un marché sur appel d'offres ou un marché négocié, dans l'hypothèse où l'appel d'offres serait déclaré infructueux, en vue de la réalisation de travaux de création d'un câblage informatique et d'installation d'antennes paraboliques aux lycée-collège Auguste-Rodin, 19, rue Corvisart (13e)


M. CH�RIOUX, pr�sident. - Nous allons, si vous le voulez bien, examiner le projet de d�lib�ration DPA 31 G autorisant M. le Pr�sident du Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil g�n�ral, � signer un march� sur appel d'offres, ou un march� n�goci� dans l'hypoth�se o� l'appel d'offres serait d�clar� infructueux, en vue de la r�alisation de travaux de cr�ation d'un c�blage informatique et d'installation d'antennes paraboliques au lyc�e-coll�ge Auguste-Rodin, dans le 13e.
M. HUBIN a la parole.
M. Jean-Philippe HUBIN, vice-pr�sident. - Monsieur le Pr�sident, c'est simplement pour avoir des informations compl�mentaires et pour exprimer une opinion, parce que, malgr� tout, on a une id�e de ce qu'il y a derri�re ce projet.
On nous propose de faire 900.000 F de travaux. 900.000 F, c'est une grosse somme ! On nous propose de faire ces travaux pour c�bler un lyc�e, qui est le lyc�e Rodin. Le lyc�e Rodin n'est pas plus tourn� vers l'informatique que n'importe quel autre lyc�e parisien et il n'est pas plus tourn� vers les langues �trang�res que n'importe quel autre lyc�e parisien.
Or, il se trouve que le projet vise � pouvoir enseigner, de fa�on, para�t-il, plus moderne, � travers un syst�me de c�blage informatique et gr�ce � un syst�me reli� � des paraboles qui permettent d'avoir des �missions en russe, en espagnol certainement, et en am�ricain, directement, dans toutes les classes du lyc�e.
Tout cela me para�t formidablement moderne, mais ce que je me demande, c'est si c'est formidablement utile, parce qu'entre le moderne et l'utile, il y a un pas qui est la d�pense publique ! Comme je suis et comme nous sommes tous tr�s vigilants sur la d�pense publique, je me demande si, parmi les priorit�s de la Ville, il fallait inscrire celle-l� en premier lieu.
Pour ma part, je pense qu'il n'y a aucune raison de faire ces travaux. S'il y en avait, si c'�tait r�clam� notamment par le Rectorat, il conviendrait que le Rectorat participe � ces travaux, parce que nous sommes tr�s au-del� de ce qui est normal pour un D�partement, c'est-�-dire la fourniture � l'Education nationale de locaux en bon �tat de fonctionnement. L�, nous sommes tr�s loin de cela, nous fournissons non seulement les murs, mais aussi les �quipements, et je ne crois pas que ce soit dans notre vocation de le faire.
Si le Rectorat nous demande cela, eh bien ! Qu'il y participe aussi, avec les moyens de l'Education nationale qui sont consid�rables, et cela nous permettra, � nous, de faire quelques �conomies.
Pour r�sumer, est-ce que c'est vraiment indispensable ? Est-ce que c'est une priorit� absolue ? Pour ma part, je n'ai pas ce sentiment. Si jamais cela l'�tait, il faudrait que le Rectorat participe.
J'ai termin�, Monsieur le Pr�sident.
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Je vous remercie, Monsieur HUBIN.
La parole est � Mme LE MOEL.
Mme Maryse LE MOEL. - Merci, Monsieur le Pr�sident.
Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues, depuis 1995 nous intervenons r�guli�rement sur l'�quipement informatique des �tablissements scolaires parisiens. L'une de nos questions � cette s�ance d'aujourd'hui montre notre attachement � ce probl�me. En particulier, nous nous inqui�tons du retard qui a �t� pris pour l'�quipement de l'ensemble des �tablissements municipaux et nous vous signalons que ce retard handicape la formation des jeunes et compromet leur r�ussite aux examens.
Bien �videmment, nous sommes d'accord sur l'�quipement informatique de la cit� scolaire Auguste-Rodin, qui la placera au m�me niveau que certains �tablissements de la R�gion d'Ile-de-France.
Mais nous voulons que cette d�cision ne reste pas isol�e. Aussi, nous esp�rons que le budget global annonc� lors du colloque acad�mique, samedi 23 janvier, sur la Charte pour l'�cole du XXIe si�cle, permettra un �quipement de m�me qualit� pour tous les �tablissements.
Nous souhaitons que le budget de fonctionnement soit �valu� en cons�quence.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste).
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Je vous remercie.
La parole est � M. MICHAUX pour r�pondre aux deux intervenants.
M. Jean-Michel MICHAUX, au nom de la 4e Commission. - Je vous remercie, Monsieur le Pr�sident.
Je crois qu'il n'y a v�ritablement pas de divergence entre les diff�rentes interventions.
Nous sommes, ici, sur le projet d'un �tablissement qui est r�alis� de fa�on s�par� par rapport � d'autres travaux.
Ce qu'il faut savoir c'est que, depuis quelques ann�es, le c�blage informatique est pr�vu dans tous les travaux de restructuration des ensembles immobiliers scolaires men�s par le D�partement de Paris, et ceci afin d'�tre en harmonie avec la politique suivie par la R�gion d'Ile-de-France dans ses propres programmes.
Bien entendu, lorsque des �tablissements font l'objet d'un Sch�ma directeur, le c�blage informatique se fait progressivement et selon les engagements de la Mairie de Paris. Cela se fait au fur et � mesure du temps.
Ici, nous avons un autre projet, qui est pr�vu sur un �tablissement qui ne fait pas partie, pendant encore quelques ann�es, d'un projet de sch�ma directeur. Il s'agissait donc de le mettre aux normes et ceci pour plusieurs raisons.
D'abord parce que ceci facilite l'apprentissage des langues �trang�res. Je crois qu'il y a l� quelque chose de tout � fait int�ressant.
D'autre part, ce qu'il est int�ressant de voir l�-dedans, c'est que les travaux ne sont pas pris en compte en totalit� par la Ville, mais uniquement � 40 %. En effet, la R�gion d'Ile-de-France prend � sa charge 60 %.
Ce qui est int�ressant aussi, lorsqu'on a le souci de rigueur qu'a Jean-Philippe HUBIN, c'est de faire un certain nombre d'exp�rimentations, d'obtenir les r�sultats de ces exp�rimentations avant de g�n�raliser. Cela permet de corriger le sch�ma de d�part, d'avoir par la suite des sch�mas qui sont � la fois plus performants et plus �conomiques.
Enfin, il est int�ressant �galement de travailler avec les �tablissements qui ont un projet p�dagogique pr�cis. C'est le cas de Rodin. Tous les �tablissements ne font pas, en la mati�re, de projet p�dagogique extr�mement pr�cis. Rodin a fait un projet. On a indiqu� en Commission qu'on vous le transmettrait et vous l'aurez d�s lundi. On l'a demand� � l'Acad�mie. Il faut, en effet, savoir que tous ces travaux, toutes ces op�rations sont men�es, bien entendu, d'un commun accord avec l'Acad�mie.
Voil� donc toutes les raisons qui justifient qu'on le fasse � Rodin, � titre exp�rimental et que l'on puisse avoir les premiers r�sultats pour pouvoir ensuite le g�n�raliser.
Je vous remercie, Monsieur le Pr�sident.
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Mes chers coll�gues, nous allons passer au vote sur ce dossier.
M. Jean-Philippe HUBIN, vice-pr�sident. - Une explication de vote.
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Il n'y a pas d'explication de vote mais vous pouvez r�torquer et vous pouvez dire si vous �tes satisfait ou pas de la r�ponse.
M. Jean-Philippe HUBIN, vice-pr�sident. - Ce n'est pas une question orale, je ne peux donc pas �tre satisfait ou insatisfait !
Je suis tr�s satisfait du style de la r�ponse. Elle est tr�s int�ressante et tr�s bien argument�e mais je m'abstiendrai, ainsi que mon groupe, sur le sujet.
Si c'est une exp�rimentation, je ne sais pas s'il y a eu d'autres exp�rimentations ailleurs. Il faudrait qu'on sache s'il y a eu d'autres exp�rimentations, si c'est un succ�s. Il faudrait qu'on nous explique rapidement, une fois que ce sera fait, comment cela a march� et si c'est vraiment utile parce que, franchement, personnellement, l'apprentissage des langues, je n'en vois pas le rapport avec l'informatique.
M. CH�RIOUX, pr�sident. - Nous allons passer au vote.
J'ai not� l'abstention du groupe de M. HUBIN.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPA 31 G.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (1999, DPA 31 G).

Janvier 1999
Débat
Conseil général
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