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20 - 2011, DASES 619 G - Signature d'un avenant n° 6 à la convention constitutive du groupement d'intérêt public (G.I.P.) passée avec le Samu social de Paris.

20 - 2011, DASES 619 G - Signature d'un avenant n� 6 � la convention constitutive du groupement d'int�r�t public (G.I.P.) pass�e avec le Samu social de Paris.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons maintenant au projet de d�lib�ration DASES 619 G. C'est un sixi�me amendement � la convention constituant le Groupement d'int�r�t public pass�e avec le Samu social de Paris.

C?est M. Gauthier CARON-THIBAULT qui intervient pour au maximum 5 minutes et Mme TROSTIANSKY qui lui r�pond.

M. Gauthier CARON-THIBAULT. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Ce projet de d�lib�ration est effectivement l'occasion de faire un point sur la situation du Samu social depuis les deux �v�nements r�cents qui en ont marqu� sa vie, � savoir le conflit ouvert avec l'Etat il y a peu sur le financement des prises en charge des nuit�es h�teli�res, ainsi que la d�mission de Xavier EMMANUELLI et son remplacement par �ric MOLINI� qui est maintenant nouveau pr�sident du Samu social.

D'ores et d�j�, et c'est un fait par ce projet de d�lib�ration, l'existence du Samu social est pr�serv�e. C?est donc la fin d'une de nos principales inqui�tudes.

R�guli�rement Mme Olga TROSTIANSKY et moi-m�me, en tant qu'administrateurs du Samu social, avons fait valoir, en tant que deuxi�me principal contributeur, ce que nous souhaitons fixer comme objectif pour r�former l'action du Samu social pour pouvoir r�pondre au mieux � l'arriv�e dans la rue de nouveaux publics : des jeunes, des femmes seules, des familles et aussi des populations migrantes. Tout cela n�cessite des modes de prise de contact, d'accompagnement et des r�insertions totalement diff�rentes de ce que le Samu social a su faire et bien faire jusqu'� maintenant.

C?est ainsi que nous avons pu nous mettre d'accord avec le nouveau pr�sident sur quelques nouveaux objectifs clairs, sur lesquels il faudra travailler avec les membres du Conseil d?administration : l'Etat, la Ville, l'A.P.-H.P., la FNARS ; je pense, par exemple, � l?optimisation du fonctionnement du 115 pour le r�server aux primo-arrivants. Plus facile � dire qu'� faire, car cela n�cessite en arri�re, bien �videmment, une coordination, une nouvelle organisation comme, par exemple, la non-remise � la rue afin de ne pas perdre les premiers contacts pass�s avec les usagers.

Des groupes de travail ont enfin �t� lanc�s, le principe �tant donc maintenant act�.

J'aimerais �galement citer le nouveau partenariat avec les maraudes dites d'intervention sociale, dans le cadre du S.I.A.O. Urgence, qui vont permettre de mieux coordonner l'action des maraudes traditionnelles, avec les fameux camions bleus qui ne devraient agir que quand il y a urgence sanitaire. Cela implique sur le terrain de savoir qui fait quoi, qui est o�, pour savoir au mieux utiliser les comp�tences des uns et des autres et les trouver disponibles quand il devient n�cessaire de les mettre en mouvement.

Il reste enfin un dernier dossier sur lequel nous resterons vigilants, car il implique directement l'�tat. Il s'agit de la n�cessaire m�tropolisation de sa gestion. En effet, plusieurs dispositifs ont �t� ouverts, le syst�me int�gr� d'accueil et d'orientation, qui devra g�rer les places d'h�bergement disponibles, le Plan r�gional d'accueil, d'h�bergement et d'insertion, qui a pour ambition de coordonner la lutte contre l'exclusion au niveau r�gional, ainsi que le plan d'action renforc� en direction des personnes sans-abri, qui a pour objectif de restructurer les h�bergements existants et de proposer une offre nouvelle.

Le Samu social, on le comprend alors, ne peut donc pas penser son �volution en vase clos, puisque les fronti�res administratives ne sont pas les fronti�res de l'errance. Mais pour cela, il faut aussi que l'�tat s'engage �galement dans ce chantier avec la volont�, par exemple, de faire que les Hauts-de-Seine ou les Yvelines remplissent leurs obligations en mati�re d?h�bergement.

Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues, nous arrivons au terme d'une p�riode d'incertitude sur les �volutions, voire m�me le maintien du Samu social de Paris. Nous aurons18 mois pour refonder le Samu social en gardant son objectif premier de prise en charge des d�tresses sanitaires, sociales ou psychologiques dans toutes leurs dimensions, mais dans toutes leurs dimensions nouvelles, qu'elles soient administratives, l�gales, et surtout humaines.

Merci.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur CARON-THIBAULT.

Je donne la parole � Mme Olga TROSTIANSKY.

Mme Olga TROSTIANSKY, vice-pr�sidente, au nom de la 6e Commission. - Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues, cher Gauthier, merci de mettre � nouveau le Samu social sur le devant de la sc�ne, en pleine p�riode hivernale on sait que cette institution est � combien indispensable pour aller au-devant des sans abri et les orienter vers un h�bergement quand il fait tr�s froid.

Mais on sait depuis plusieurs ann�es d�j� que cela ne suffit pas. Il manque 13.000 places d'h�bergement selon le Pr�fet de R�gion et toujours plus de personnes se retrouvent � la rue, des exil�s, des familles et des enfants. M�me cet �t�, en plus de la situation sociale d�grad�e, le Samu social a v�cu une de ses plus grandes crises avec la d�mission de son pr�sident fondateur Xavier EMMANUELLI, suite � une coupe dans les cr�dits d'h�bergement par le Gouvernement, en diminution de 10 % pour les nuit�es h�teli�res � Paris jusqu?au mois d'octobre.

Compte tenu de ce contexte, il est imp�ratif de faire �voluer le Samu social. Lors de la communication de septembre au Conseil de Paris sur la crise de l'h�bergement d'urgence, nous avions rappel� que la convention du G.I.P. arrivait � �ch�ance le 31 d�cembre et avions pos� plusieurs exigences pour son renouvellement : rompre avec les vieilles pratiques qui consistent � prendre en charge les sans abris pour les remettre � la rue le lendemain ; faciliter l'acc�s au 115 actuellement engorg� ; se placer dans une dynamique m�tropolitaine pour mieux accompagner les familles et am�liorer le statut du personnel et ses conditions de travail.

Depuis, un nouveau pr�sident a �t� �lu, �ric MOLINI�. Nous sommes tomb�s d'accord avec l'�tat et �ric MOLINI� pour renouveler notre participation au G.I.P. pour cinq ans, � condition de faire �voluer les missions, le p�rim�tre et la gouvernance du Samu social d'ici deux ans autour des objectifs que je viens de rappeler.

Une feuille de route d�taillant ces objectifs et d�velopp�e par Gauthier CARON-THIBAULT et moi-m�me dans son intervention aujourd'hui, a �t� annex�e � la nouvelle convention.

Je suis donc tr�s satisfaite, Monsieur le Pr�sident, de pouvoir renouveler une nouvelle fois la participation du D�partement de Paris au Samu social de Paris. Je souhaite vraiment que le travail que nous m�nerons avec l'�tat, les services du D�partement, DASES et CASVP et autres membres du Conseil d?administration nous permettent d'ici deux ans d'esquisser ce qui pourra devenir le v�ritable service public de l'inclusion sociale dont nous avons besoin pour ce XXIe si�cle.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame TROSTIANSKY.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 619 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l?unanimit�. (2011, DASES 619 G).

Décembre 2011
Débat
Conseil général
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