retour Retour

16 - 2011, DASES 623 G - Participation et avenant n° 2 à convention (20.000 euros) avec l'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (93218 Saint-Denis La Plaine).

16 - 2011, DASES 623 G - Participation et avenant n� 2 � convention (20.000 euros) avec l'Observatoire Fran�ais des Drogues et des Toxicomanies (93218 Saint-Denis La Plaine).

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DASES 623 G. Il s'agit de participer et de passer un deuxi�me amendement � la convention de 20.000 euros avec l'Observatoire fran�ais des drogues et des toxicomanies.

C'est Mme DUBARRY qui interpelle courtoisement M. LE GUEN. Je lui donne la parole.

Mme V�ronique DUBARRY. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Nous allons ainsi pouvoir continuer � parler de la situation des toxicomanies en France. "Des" toxicomanies, car ce pluriel est important.

Il s'agit ici d'une subvention, vous l'avez rappel�, � l'O.F.D.T. (Observatoire fran�ais des drogues et des toxicomanies) dont je vous rappelle qu'il fait partie d'une esp�ce d'ensemble, qui a �t� d�cid� il y a quelques ann�es par le Gouvernement, dans l'approche autour des toxicomanies et dont la M.I.L.D.T. fait aussi partie.

Il n'y a pas de lien organique entre les deux, cependant un rapport a �t� rendu r�cemment et il y avait eu des petits mouvements, dans ce petit monde de la toxicomanie, en avril dernier puisque le directeur de l'O.F.D.T. a donn� sa d�mission et qu'il �tait assez clair que c'�tait la suite de dissension avec le pr�sident de la M.I.L.D.T.

Or, un rapport vient d'�tre rendu par le S�nat r�cemment, sur la M.I.L.D.T. justement - cela poursuit le discours de Jean-Marie LE GUEN - sur la fa�on d'envisager la lutte contre les toxicomanies, ou � l'inverse m�me, car ce terme est impropre, de r�fl�chir � comment accompagner les toxicomanes, r�pondre � leurs besoins sanitaires, � leurs besoins sociaux, qui de fait r�ponde aux besoins de l'ensemble de la population.

Je ne vous lirai pas bien �videmment ce rapport, simplement je tenais � attirer votre attention sur le fait que la politique de la M.I.L.D.T., qui est celle du Gouvernement � l'heure actuelle, est dans ce rapport vilipend�e - et encore, je me trouve m�me gentille en utilisant ce mot. Elle est montr�e du doigt comme allant � l'encontre des int�r�ts de tous et toutes. Elle est moqu�e sur une focalisation sur l'application de la loi qui, trop rigide, se r�v�le n�faste. Les mots sont extr�mement durs.

Justement, elle �voque le fait que les acteurs associatifs, qui font un travail consid�rable, comme "SAFE" dont on vient de parler et comme d'autres associations "ACT UP", "ASUD" et d'autres, elle pointe du doigt le fait que la M.I.L.D.T. a trop longtemps n�glig� ces acteurs et n'a pas tenu compte de leurs avis - ce que l'on sait depuis belle lurette. Ce rapport invite � s'inspirer des r�sultats de l'expertise collective de l'INSERM, qui a �t� aussi l'un des points de d�bat, l'un des points de d�part du travail que nous avons men� au D�partement de Paris autour des salles de consommation � moindre risque.

Puis surtout, elle invite la M.I.L.D.T. � ouvrir les yeux sur ce que sont les toxicomanies aujourd'hui, et � ne pas s'en tenir � un cadre extr�mement rigide et strict et, de fait, extr�mement ferm� qui emp�che de voir l'ensemble des conduites addictives qui ont lieu aujourd'hui en France, et � Paris singuli�rement. J'en reviens � l'O.F.D.T., et c'est justement la raison pour laquelle cette enqu�te Escapade compl�t�e nous permettra, � nous �galement en tant que collectivit�, de compl�ter nos r�ponses et d'apporter les r�ponses au plus pr�s des besoins et des th�matiques qui seront �voqu�es dans les r�sultats de cette enqu�te.

Bien �videmment, ce travail que le D�partement m�ne avec l'O.F.D.T., et avec l'ensemble des associations qui travaillent sur la question, doit �tre poursuivi.

Je vais reprendre les propos de Jean-Marie LE GUEN, en �tant moins elliptique peut-�tre ; je crois sinc�rement que la s�quence �lectorale de 2012 doit nous permettre aussi de mettre un point d'arr�t � ces politiques qui sont en r�alit� meurtri�res. J'esp�re que les diff�rents candidats et candidates, � toutes les �lections qui vont avoir lieu en 2012, auront � c?ur de prendre ce sujet � bras le corps et de le traiter pour en finir avec cette position r�trograde de la France en la mati�re.

Je vous en remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame DUBARRY.

M. Jean-Marie LE GUEN vous r�pond.

M. Jean-Marie LE GUEN, au nom de la 6e Commission. Merci beaucoup, Monsieur le Pr�sident.

Merci � Mme V�ronique DUBARRY d'insister sur ce projet de d�lib�ration.

C'est effectivement une volont� d'�largir la connaissance des Parisiens, de l'Ex�cutif et des Conseillers de Paris �videmment, sur la situation sanitaire des Parisiens, faisant en sorte qu'une enqu�te nationale importante, men�e par l'O.F.D.T., Escapade, ait une vision, une optique parisienne grossie, qui permet �videmment de tirer plein de le�ons pour mettre en place nos politiques de sant� publique.

Parce que, lorsqu'on est renvoy� � des chiffres nationaux, on ne per�oit pas toujours les �volutions. Vous savez qu'en la mati�re Paris est, j'allais dire malheureusement quelque part, � la t�te des �volutions. C'est ainsi que l'Escapade parisienne, en quelque sorte, pr�alable, a permis de montrer que derri�re des chiffres qui seraient stagnants autour de la consommation de haschisch, derri�re tout cela, il y avait une croissance tr�s forte de la coca�ne aujourd'hui dans les milieux de la jeunesse parisienne, qui est �videmment un sujet extraordinairement pr�occupant, pour lequel nous avons mis en place un certain nombre de politiques - je pense notamment � "F�tez clairs", mais qui devraient, de notre point de vue, �tre encore renforc�es avec le concours �videmment des moyens nationaux.

Mais pour cela, il faudrait reconna�tre que, non seulement la question du haschisch n'est pas la seule question qui peut exister en mati�re de drogue mais qu'il y a, au contraire, derri�re, un discours qui se veut volontiers r�pressif. Perce aujourd'hui une offre et une consommation de drogue qui est encore plus probl�matique que ne l?est le cannabis.

Nous accordons cette subvention, alors m�me que l?O.F.D.T. a �t�, en quelque sorte, d�capit�, d�capit� par ceux-l� m�me qui ont plut�t, aujourd'hui, �t� ceux qui ont mal agi en mati�re de lutte contre les toxicomanies. Notamment, je veux souligner ici toute la confiance qu'avait, dans tous les milieux de l'�pid�miologie, de la sant� publique, l'ancien directeur, M. COSTES, que je veux saluer pour la qualit� du travail qui a �t� la sienne, son ind�pendance.

Malgr� cela, nous faisons aujourd'hui le pari, parce que nous voulons que ces outils fonctionnent, nous continuons � financer les travaux de l'O.F.D.T. en ayant � c?ur d'avoir des travaux qui seront scientifiquement de qualit� et nous serons �videmment extr�mement vigilants.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur LE GUEN.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 623 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2011, DASES 623 G).

Décembre 2011
Débat
Conseil général
retour Retour