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21 - 2011, Vœu déposé par le groupe socialiste, radical de gauche et apparentés relatif au financement par l'Etat de la résidence sociale, 16, rue de Beauce (3e).

21 - 2011, V?u d�pos� par le groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s relatif au financement par l'Etat de la r�sidence sociale, 16, rue de Beauce (3e).

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � pr�sent � l'examen de v?ux qui ne se rapportent � aucun projet de d�lib�ration. Le v?u n� 10 G du groupe socialiste, radical de gauche et apparent�s, relatif au financement par l'�tat de la r�sidence sociale 16 rue de Beauce, dans le 3e arrondissement.

M. Gauthier CARON-THIBAULT interroge Mme TROSTIANSKY. Je lui donne la parole.

M. Gauthier CARON-THIBAULT. - Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues, c'est effectivement l'histoire d'un immeuble municipal que la mairie du 3e arrondissement a voulu voir transformer en r�sidence sociale.

C?est l'histoire d'un projet social - qui a re�u le soutien d'Olga TROSTIANSKY - d'accueillir une dizaine de femmes enceintes ou avec leurs enfants pour leur �viter la rue, pour leur �viter les h�tels meubl�s.

C'est �galement l'histoire d'un rez-de-chauss�e innovant ouvert sur la population qui a pour but, avec le soutien de Fatima LALEM, de pouvoir accueillir des ateliers de soutien � la parentalit� et des associations f�ministes pour l'acc�s au droit des femmes, mais c'est surtout l'histoire de plusieurs r�unions qui se sont d�roul�es en pr�sence de l?�tat, un repr�sentant de l'�tat qui n'a jamais manifest� son opposition � la r�alisation de ce projet, et qui a �mis des doutes sur la capacit� de financement de ce projet alors que les travaux doivent commencer d'ici une quinzaine de jours pour se finir courant 2013.

Donc c'est surtout l'histoire de gros doutes qui r�gnent sur l'avenir de cette r�sidence sociale et plus loin que cela sur l'avenir des r�sidences sociales qui doivent ouvrir � Paris puisque l'�tat, lors d'une r�union, nous a annonc� de mani�re sibylline ses doutes �galement sur la possibilit� de financer des r�sidences sociales qui allaient ouvrir, puisque l'�tat avait d�cid� cette ann�e de financer uniquement les places d�j� existantes.

Je pense que c'est l'occasion pour le Conseil de Paris de manifester un doute, une incompr�hension sur ce qu'est exactement la politique du logement d'abord que m�ne Beno�t APPARU quand on voit comment il traite le financement de l'h�bergement � Paris.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur CARON-THIBAULT.

Donc, quel est l'avis de l'Ex�cutif, Madame TROSTIANSKY ?

Mme Olga TROSTIANSKY, vice-pr�sidente. - Monsieur le Pr�sident, je voulais remercier M. CARON-THIBAULT de relayer au Conseil de Paris les atermoiements et contradictions de l'�tat � propos de sa politique du logement d'abord qui manque vraiment et d�cid�ment de lisibilit�.

Comme M. CARON-THIBAULT je suis tr�s attach�e au projet de la rue de Beauce, qui constitue une alternative � l'h�bergement � l'h�tel et permet de continuer la prise en charge des femmes au moment de l'arriv�e d'un enfant.

Je tiens par ailleurs � souligner le travail remarquable du foyer international des travailleuses, qui a enrichi ce projet de son exp�rience en mati�re d'accompagnement des femmes victimes de violence.

Monsieur le Pr�sident, si le manque de place d?h�bergement des femmes � Paris est r�voltant, celui d�di� aux femmes victimes de violence est inacceptable. Sur cette question, il ne s'agit pas d'un d�sengagement de l'�tat, mais d'une v�ritable inertie, qui oblige souvent des femmes � choisir entre la rue ou la banalisation des violences.

Mme Fatima LALEM et moi-m�me avons demand� avec insistance � l'�tat de cr�er des centres d'h�bergement d'urgence pour une mise � l'abri protectrice pour ces femmes. Notre demande est rest�e lettre morte sans pour autant alt�rer notre d�termination � agir. C'est pourquoi nous travaillons � la r�alisation de quatre r�sidences sociales d�di�es � l'accueil de ce public dans le 15e arrondissement en lien avec le centre Suzanne Kepes, dans le 4e arrondissement, dans le 18e arrondissement, et puis ce projet de la rue de Beauce dans le 3e arrondissement.

La participation de l'�tat dans le fonctionnement de ces �tablissements est minime. 2 euros par jour et par personne pour la rue de Beauce, mais essentiel � l'�quilibre financier du projet.

Monsieur le Pr�sident, j'ai souvent exprim� mes craintes devant l'ensemble de cette Assembl�e, d'une politique du logement d'abord qui n'a pour seul objectif que de faire des �conomies sur le dos des plus vuln�rables et de faire payer aux collectivit�s le poids du d�sengagement de l'�tat.

Je crois que l?on est l� dans un bel exemple, je voulais dire � M. CARON-THIBAULT qu'il peut vraiment compter sur ma pugnacit� � faire sortir ces projets sans d�valuer leur pertinence sociale et dans le respect des comp�tences des uns et des autres. C'est pour cela, Monsieur le Pr�sident, que je vous propose, mes chers coll�gues, de voter favorablement ce v?u.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame TROSTIANSKY.

Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est adopt�e. (2011, V. 52 G).

Décembre 2011
Débat
Conseil général
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