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42 - 2011, DVD 211 - Signature avec le Syndicat Mixte Autolib’ d’une convention portant sur la contribution de la Ville de Paris aux dépenses d’investissement au profit du service public de location de véhicules électriques en libre service dans les parcs de stationnement parisiens.

42 - 2011, DVD 211 - Signature avec le Syndicat Mixte Autolib? d?une convention portant sur la contribution de la Ville de Paris aux d�penses d?investissement au profit du service public de location de v�hicules �lectriques en libre service dans les parcs de stationnement parisiens.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous passons maintenant � la 3e Commission, et nous allons examiner le projet de d�lib�ration DVD 211 relatif � la signature avec le syndicat mixte Autolib? d?une convention portant sur la contribution de la Ville de Paris aux d�penses d?investissement au profit du service public de location de v�hicules �lectriques en libre service dans les parcs de stationnement parisiens.

La parole est � M. Denis BAUPIN.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Vous ne serez pas surpris que notre groupe ne vote pas ce projet de d�lib�ration, dans la lign�e des positions que nous avons prises, constantes, concernant le dispositif Autolib?.

Les raisons de notre d�saccord sont connues. Nous pensons que l?impact �cologique de ce service n?est pas d�montr�. Je note d?ailleurs que le v?u qui avait �t� adopt� par le Conseil de Paris, demandant qu?une �tude sur l?impact environnemental et �nerg�tique d?Autolib? soit r�alis�e avant la mise en service d?Autolib?, n?a pas �t� mis en oeuvre. Effectivement, nous ne disposons pas d?une �tude nous permettant d?avoir une �valuation r�elle de l?impact environnemental de ce service, et de comparer � ce qu?il aurait �t� si on avait mis en place un service d?autopartage.

Deuxi�mement, nous avons des doutes tr�s s�rieux sur l?impact �conomique de ce dispositif, puisque M. BOLLOR� lui-m�me reconna�t qu?il n?esp�re �quilibrer ses comptes qu?au bout de sept ann�es, donc au minimum six ann�es de perte, ce qui risque d?accumuler des pertes consid�rables vu les co�ts de fonctionnement �valu�s, si j?ai bien compris, � environ 100 millions d?euros par an, du co�t de fonctionnement de ce service. La note qui a �t� adress�e par Bernard GAUDILL�RE � la 1�re Commission sur l?impact �ventuel en cas de d�ficit cumul�, ne nous a pas fondamentalement rassur�s sur les cons�quences que cela pourrait avoir, aussi bien sur les finances de la Ville, que sur celles de l?ensemble des collectivit�s qui sont membres du syndicat mixte Autolib?.

Nous attendons �videmment de voir si nos craintes se confirment dans la r�alit� puisque maintenant, le service a �t� lanc�. Donc nous allons voir ce que cela va donner en termes, � la fois d?impact �cologique et d?impact �conomique.

Mais avec ce projet de d�lib�ration pr�cis�ment, si j?ai bien compris, et ce sont des questions que je voudrais poser � Annick LEPETIT pour �tre s�r de bien comprendre ce qui est soumis au vote, il est pr�vu d?accorder aux parkings qui mettraient en place des stations, une subvention du m�me montant que les subventions pr�vues pour les stations en surface.

J?ai un questionnement parce que c?est vrai qu?on peut imaginer que dans un parking public, les co�ts vont �tre plus importants en mati�re de signal�tique, en mati�re de s�curit�, en mati�re d?am�nagement.

Est-ce que �a veut dire qu?une partie des frais compl�mentaires sera prise en charge par les propri�taires de parking, voire par les concessionnaires lorsqu?il s?agit de concessions de la Ville de Paris ? Ou bien est-ce que c?est la Ville de Paris qui supportera par un avenant � la concession, ces co�ts ? Quelles vont �tre les cons�quences si jamais les co�ts �taient plus importants ?

Et ce d?autant plus, et c?est ma deuxi�me question, qu?� ma connaissance, il n?y a toujours pas de r�glementation claire en vigueur, rendue publique, en ce qui concerne la possibilit� pour les v�hicules �lectriques de disposer de ce type de stationnement dans les parkings.

Je connais l?ensemble de la probl�matique autour des batteries des uns et des autres, les diff�rences entre les batteries des diff�rents v�hicules. Toujours est-il qu?en l?absence de r�glementation, il est difficile d?�valuer quels seraient les co�ts induits par l?installation de ces stations dans chacun des parkings.

Et donc, la somme forfaitaire de 50.000 euros risque d?appara�tre comme largement insuffisante si jamais la r�glementation se r�v�lait beaucoup plus contraignante que ce qui est aujourd?hui envisag�.

Voil� les questions sur lesquelles il me semblerait important que nous soyons �clair�s avant le vote de ce projet de d�lib�ration.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole � M. Fran�ois VAUGLIN.

M. Fran�ois VAUGLIN. - Merci.

Paris est une ville dense. Cette densit� fait du partage de l?espace public un enjeu tr�s fort de notre vivre ensemble. C?est ainsi que depuis 10 ann�es, la marque la plus visible de notre action, Monsieur le Maire, c?est la transformation de l?espace public.

Transformation pour un meilleur partage, un partage plus �quilibr�, plus �quitable entre tous les usages : des trottoirs �largis pour les pi�tons, des pistes cyclables pour les v�los, plus de services publics et plus d?espaces verts.

Mais ces transformations r�pondent aussi � un enjeu de qualit� de vie, et m�me de sant� publique. Faire plus de place pour les circulations douces, et moins de place pour la voiture, c?est aussi agir pour la qualit� de l?air. Les impacts de la pollution sur la sant� sont majeurs, et il est de notre devoir de tout faire pour r�duire la pollution.

C?est dans ce contexte qu?est apparu Autolib?, � la crois�e de questions aussi vari�es que le partage de l?espace public, les nouveaux besoins en mobilit�, qui doit �tre � la fois plus souple, plus durable et plus douce, et le refus des compromis sur la sant� en ville.

Autolib? permettra aussi aux Parisiens qui n?en ont qu?un besoin ponctuel de laisser leur voiture, et � ceux qui n?ont pas les moyens d?en acheter, d?acc�der � ce mode de d�placement.

Alors, oui, Autolib? apporte une r�ponse � tous ces enjeux. Par le principe du partage du v�hicule, Autolib? permet de sortir du consum�risme effr�n� tout en apportant un service am�lior�. Et en r�servant une place pour la propulsion �lectrique sur la chauss�e, Autolib? apporte la souplesse de l?automobile sans son cort�ge de polluants a�riens et sonores.

J?avais propos� il y a quelques mois un v?u pour adapter les consommations �lectriques d?autolib? pour �viter les probl�mes li�s � la pointe �lectrique. Peut-�tre pourrez-vous, Madame la Maire, nous dire o� en est l?application de ce v?u qui r�duirait encore l?impact environnemental d?Autolib?, et que notre Conseil a vot� dans sa grande sagesse.

Les 250 premi�res stations sont apparues maintenant dans nos rues, et Autolib? est d�sormais en service depuis le 5 d�cembre. Par ce projet de d�lib�ration, nous lan�ons une deuxi�me phase de d�ploiement de 200 nouvelles stations dans les parcs de stationnement parisiens. Cela r�pond toujours aux m�mes objectifs que je viens de rappeler.

Alors, quoi de plus normal que la Ville participe au d�veloppement de l?infrastructure n�cessaire ! Il s?agit d?un nouveau service public offert aux Parisiens, �cologique, �conomique et �quitable.

Nous voterons donc ce projet de d�lib�ration.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je donne la parole � Mme Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Mes chers coll�gues, je n?interviendrai ici qu?au nom des �lus du Parti de gauche, et nous voterons contre cette d�lib�ration, conform�ment au vote que nous avons d�j� effectu� sur le sujet d?Autolib?, parce que nous ne croyons pas que ce projet permettra de r�duire les �missions de gaz � effet de serre. Et pourtant, c?est l?objectif qu?on doit se fixer.

On n?est pas dans n?importe quel contexte. En fin de semaine derni�re, se tenait � Durban un nouveau sommet sur le climat. Une nouvelle fois, derri�re les grandes op�rations de communication, celui-ci n?a d�bouch� sur aucune d�cision � la hauteur de la gravit� de la catastrophe �cologique. Il a r�affirm� le march� carbone dont on sait la puissance � alimenter la bulle sp�culative et l?impuissance � r�duire les �missions de gaz � effet de serre.

Il a confirm� la mise en place d?un fonds destin� aux pays les plus menac�s, d�j� act� � Copenhague, mais cet accord sign� par 190 pays vise certes pour 2015 l?�tablissement d?un prolongement du protocole de Kyoto, seul accord contraignant, mais sans aucune contrainte juridique et sans nouveaux engagements chiffr�s de r�duction des �missions de gaz � effet de serre.

Et nous � Paris, quand on met en place le Plan climat, qui est un premier pas vers une planification �cologique, on se fixe des objectifs chiffr�s de r�duction des �missions de gaz � effet de serre, et quand on �tudie un projet de la Ville qui affiche vouloir contribuer � la r�duction des gaz � effet de serre, l?ensemble des �lus que nous sommes doivent se positionner pour savoir si ce projet y contribue ou pas.

Et non, nous pensons que ce projet n?y contribue pas. Pour quelle raison ? Nous avons d�j� expliqu�. L?usage le plus cons�quent de la voiture dans Paris est celui li� aux d�placements domicile-travail.

Avec Autolib?, l?automobiliste ne sera pas s�r d?avoir chaque matin une voiture disponible du fait du maillage existant limit�. Il y a donc peu de chances que les Parisiens motoris�s adoptent ce mode de transport � la place des voitures individuelles.

Bien s�r, Autolib? peut rendre service aux Parisiens de fa�on ponctuelle, ceux qui n?ont pas de voiture, mais cela veut dire que ceux qui n?ont pas de voiture vont ponctuellement utiliser une voiture, alors qu?ils ne le faisaient pas ou ne l?auraient pas forc�ment fait dans ce dispositif et vraisemblablement le projet Autolib? va accro�tre l?usage de la voiture � Paris et non pas le r�duire.

Ce que nous devons faire au contraire, c?est encourager le d�veloppement des services publics, le d�veloppement de l?usage des transports publics et des transports alternatifs type le v�lo, et � travers ce projet on ne va pas dans ce sens.

De plus, on l?a d�j� expliqu�, l?utilisation de la voiture va s?effectuer seulement pour des allers simples ?one way?. Or, on est toujours face � un probl�me important, celui du nombre de stations. Certes on souhaite d�velopper des solutions alternatives, mais pour autant au regard du nombre de stations d?Autolib?, on n?y arrivera pas.

Le syst�me Autolib? promet plus de 200.000 utilisateurs avec 80 communes adh�rentes, alors que Velib?, avec 20.000 v�los et plus d?une dizaine d?utilisations de chaque Velib? par jour atteint 160.000 utilisateurs. On ne voit pas en plus, mes chers coll�gues, comment on pourrait atteindre 100.000 utilisateurs pour 3.500 � 4.000 v�hicules � terme.

Pour nous, ce projet ne permettra nullement de r�duire la circulation automobile � Paris, mais risque au contraire de la favoriser. Bien s�r les voitures sont �lectriques, mais cela ne signifie pas pour autant qu?elles ne sont pas polluantes. L?�lectricit� est produite en France par des centrales nucl�aires avec des d�chets... On doit parler de l?effet de serre, mais aussi se pr�occuper de l?ensemble des risques �cologiques.

Quand on r�fl�chit aux transitions �nerg�tiques, on se doit aussi de prendre en charge une r�flexion sur le probl�me d?un point de vue global. On conna�t vos positions sur le nucl�aire, mais permettez-nous � nouveau de dire que nous ne les partageons pas.

Je termine en indiquant que ce projet n?a rien d?un service public. La convention est sign�e avec la soci�t� ?Bollor�?, dont on conna�t la faible attirance pour l?int�r�t g�n�ral et la tendance � m�priser les conditions de travail des salari�s.

Tout comme les salari�s de Decaux, ceux de Bollor� seront-ils contraints � assurer la maintenance des stations pour 980 euros nets par mois comme on a pu le voir pr�c�demment ?

Tout comme Decaux l?a fait pour les Velib?, Bollor� adressera-t-il la facture des d�gradations des v�hicules � la Ville de Paris ?

Encore une fois, � travers ce projet, on a le sentiment qu?il s?agit de socialiser les pertes, et de privatiser les profits. � Bollor� les b�n�fices, et au contribuable la facture. Et cela ne correspond pas � notre vision du service public. Au vu du co�t de l?op�ration, ne pourrions-nous pas mieux utiliser cet argent public ?

On aurait pr�f�r� que l?on d�veloppe les transports en commun, qu?on encourage la mise en place de dispositifs de voitures en auto partage en privil�giant � chaque fois l?�conomie sociale et solidaire.

Il nous appara�t par ailleurs surtout important de repenser de mani�re globale nos d�placements, dans une logique de r�am�nagement et de r�duction des distances domicile-travail, parce que c?est cela le vrai enjeu de la planification �cologique li�e aux questions de transport quotidien.

Voil� pourquoi nous voterons, Alexis CORBI�RE et moi-m�me, contre ce projet de d�lib�ration.

Je vous remercie.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme CUIGNACHE-GALLOIS.

Mme Edith CUIGNACHE-GALLOIS. - Le projet Autolib? vient d?�tre lanc�, pass� l?effet de curiosit�, nous verrons s?il remportera le succ�s escompt�.

� ce sujet, nous avons exprim� depuis le d�but de nombreuses craintes. Il y a eu des couacs de d�marrage dont la presse s?est fait l?�cho. Je ne parlerai pas de l?accident regrettable avec un pi�ton, qui ne doit pas �tre l?objet de pol�miques, il doit au contraire nous indiquer collectivement qu?il faut poursuivre le travail de sensibilisation des pi�tons � la circulation sur la voie publique de nouveaux modes de d�placement silencieux, que ce soient les v�los, les scooters �lectriques, ou les voitures �lectriques.

Non les couacs sont techniques et ils sont, je vous l?accorde, presque normaux pour le d�marrage d?un syst�me et d?une organisation que j?ai tendance � trouver beaucoup trop complexes pour une offre � l?accessibilit� finalement tr�s limit�e.

Apr�s la curiosit�, c?est la grogne qui pourrait bien s?installer chez les Parisiens d?autant que la privatisation de l?espace public a supprim� de nombreuses places de stationnement pour Autolib?, ce qui n?est pas forc�ment bien ressenti.

Alors je le redis, si le t�tonnement �tait pr�visible dans la mise en place du service, et si les probl�mes techniques apparus montrent que des ajustements et des r�glages importants doivent �tre apport�s, il nous semble que ce d�marrage devrait vous inciter � la prudence.

Aussi pensons-nous que vous devriez prendre les pr�cautions n�cessaires avant d?engager la r�alisation de 200 stations dans les parcs de stationnement de la Ville. L?INERIS a tir� la sonnette l?alarme sur le risque d?incendie des batteries au lithium. Il est logique et responsable que le Minist�re de l?Environnement �mette une s�rie de pr�conisations pour les points de recharge des v�hicules install�s dans les parkings souterrains.

Pas plus d?une prise de charge par niveau, ou un espacement de 15 m�tres entre les v�hicules, voire l?installation de parois coupe-feu. Des �tudes compl�mentaires ont �t� lanc�es pour avoir toutes les garanties de s�curit�.

Or aujourd?hui vous passez outre sans avoir le r�sultat des recommandations, qui sont en cours d?examen. Pourquoi cette pr�cipitation ?

En r�alit�, cette fa�on de s?affranchir du respect des proc�dures est en train de devenir une habitude de la Ville, c?est le cas aussi pour le projet d?am�nagement des voies sur berge dont les appels d?offre ont �t� lanc�s avant la fin de l?enqu�te publique et de l?autorisation du Pr�fet.

C?est � nouveau le cas avec Autolib? et le lancement des stations en souterrain le prouve. Cette m�thode de la marche forc�e n?est pas respectueuse des principes �l�mentaires de d�mocratie et de pr�caution. Je l?ai d�j� exprim�, je pense que Autolib? est un syst�me trop co�teux, trop complexe et inadapt�.

Il existait une offre priv� d?autopartage ou de taxi, qui aurait permis une plus grande souplesse, moins ch�re, plus efficace, sans que cela ne co�te un centime � la collectivit�.

Au-del� des consid�rations sur le syst�me lui-m�me, c?est � la m�thode de la Ville dans ce dossier que nous ne pouvons pas nous associer en tant qu?�lus responsables.

Je vous remercie.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

Je donne la parole � Laurence DOUVIN, pour le groupe U.M.P.P.A.

Mme Laurence DOUVIN. - Merci, Monsieur le Maire. Avant d?examiner la situation des parcs souterrains, qui est l?objet de ce projet de d�lib�ration, je voudrais signaler deux points concernant les stations en voirie qui viennent d?�tre install�es.

Le premier concerne l?emplacement des stations qui a parfois �t� chang� sans que la mairie d?arrondissement soit avertie, encore moins consult�e. Je sais que le contrat avec Autolib? pr�voit 15 % de variation de la localisation des stations � l?initiative du d�l�gataire, mais cela n?emp�che pas de consulter la mairie d?arrondissement et de la pr�venir du choix d�finitif. Cela me para�t facile et �tre la moindre des manifestations d?une d�mocratie locale v�cue.

Le second point, c?est la localisation de l?espace Autolib?, pourquoi ? Parce que ces points sont install�s de telle mani�re que la luminosit� de l?abri et le volume sonore de la borne d?appel sont parfois de nature � g�ner r�ellement les riverains � proximit� imm�diate de ces espaces. Il faut donc regarder d�s maintenant, si ces emplacements ne demandent pas � �tre modifi�s ou si l?installation elle-m�me ne doit pas �tre revue en fonction des nuisances sonores g�n�r�es.

En ce qui concerne maintenant les parcs souterrains, comme vous le savez, nous avons toujours demand� qu?un maximum de stations soient install�es en souterrain, afin de permettre de conserver un nombre de places suffisant sur voirie, alors que nous en manquons d�j� tellement pour tous les types de v�hicules, du v�lo aux deux-roues motoris�s et pour l?ensemble des voitures particuli�res, camionnettes, etc.

Nous sommes en faveur de cette d�lib�ration, tout en regrettant d?ailleurs que votre choix n?ait pas �t� le n�tre et que vous ayez privil�gi� la voirie.

Nous avons �galement demand� que la suppression des 2.550 places en surface soit compens�e par la r�alisation de nouveaux parcs souterrains de proximit�. Je rappelle qu?un v�hicule sur cinq qui circule est � la recherche d?une place de stationnement et comme il roule � basse vitesse, il pollue davantage.

Alors, nous red�posons encore une fois cette demande au motif que la rue a bien d?autres usages, plus productifs, que d?�tre un garage � voitures.

Je souhaiterais maintenant savoir si les contacts que vous avez eus avec le groupe de travail mis en place par le Gouvernement ont enfin abouti quant � la s�curit� des v�hicules �lectriques dans les parcs souterrains et � l?intervention des pompiers sur ce type de v�hicules.

Lors de ma derni�re intervention � ce sujet, je n?avais obtenu aucune r�ponse pr�cise et les pr�conisations obtenues, c?est-�-dire les options propos�es pour garantir la s�curit�, �taient difficilement compatibles avec les installations pr�vues. Je m?�tonne que dans ce projet de d�lib�ration, il n?en soit pas souffl� mot et je demande donc toutes les assurances n�cessaires � ce sujet.

Nous avons, �videmment, besoin des garanties indispensables � la s�curit� des utilisateurs.

Enfin, je rappelle notre vigilance financi�re sur le syst�me qui a �t� �tabli par les services de la Ville bas� sur une hypoth�se que l?on peut qualifier au moins d?optimiste de 200.000 abonn�s et d?une utilisation de chaque v�hicule pendant sept heures chaque jour.

Si le d�l�gataire prend en charge une perte de chiffre d?affaires � concurrence de 60 millions d?euros, c?est sur 12 ans, et si les pertes sont sup�rieures � ce montant, qui prendra le reste � sa charge ?

La Ville de Paris a investi 35 millions dans Autolib? pour l?installation des stations ; il est � souhaiter, donc, que le syst�me apporte les satisfactions attendues.

Je voudrais dire qu?il est aussi indispensable d?assurer tout autant aux autres modes d?auto partage les m�mes conditions d?acc�s � la voirie et au parc souterrain, sous peine d?in�galit�s en mati�re de concurrence. J?insiste sur ce point, parce que toutes les formes d?auto partage doivent �tre soutenues, afin d?accro�tre le choix entre elles et de procurer ainsi aux utilisateurs potentiels toute une palette qui leur permette de renoncer plus facilement � l?usage des v�hicules personnels.

Si la disposition d?un v�hicule Autolib? est une des possibilit�s, elle ne doit pas contribuer � favoriser l?utilisation d?une voiture quand des transports collectifs sont disponibles et qu?un v�hicule n?est pas indispensable.

A cet �gard, les formules d?autopartage o� les v�hicules doivent �tre ramen�s � leur point de d�part correspondent davantage � un usage raisonn� et doivent donc �tre �galement facilit�es.

Enfin, je terminerai en �voquant l?accident qui vient d?avoir lieu entre une voiture Autolib? et un pi�ton pour faire une suggestion. Il est �vident pour tous qu?une voiture silencieuse n?est pas entendue, que les pi�tons parisiens, d?une part, ne sont pas habitu�s � ce silence et, d?autre part, qu?ils sont, la plupart du temps, plus attentifs � la musique de leur baladeur ou � leurs conversations sur leur t�l�phone mobile qu?� la circulation.

Je voudrais donc sugg�rer une double action : d?une part, une campagne de sensibilisation des pi�tons � la prudence, notamment en fonction de ce nouveau danger li� au silence, et �galement un avertissement qui serait donn� aux utilisateurs d?Autolib? chaque fois qu?ils prennent un v�hicule, par exemple la pose d?un autocollant � l?int�rieur de la voiture, plus visible que ce qui peut exister aujourd?hui. Je pense qu?il y a l� une adaptation n�cessaire et il faut se donner les moyens de la faciliter.

Je vous remercie.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

Je donne la parole � M. G�rard d?ABOVILLE.

M. G�rard d?ABOVILLE. - Merci, Monsieur le Maire.

Je voudrais apporter quelques pr�cisions au point qu?a mentionn� notre coll�gue Laurence DOUVIN concernant l?implantation de certaines stations Autolib?.

Au printemps dernier, les conseils de quartier ont �t� consult�s pour donner leur avis sur le positionnement de ces stations. La plupart des conseillers ont pris � c?ur cette mission importante ; c?est le cas notamment des membres du conseil de quartier Saint-Lambert, situ� dans le 15e arrondissement, o� certains conseillers ont explor� tous les sites possibles, interrogeant notamment les commer�ants, pour analyser toutes les cons�quences de ces projets d?implantation.

Or, quelle ne fut pas leur surprise en d�couvrant un beau matin les premiers travaux d?implantation d?une station devant le 178, rue Lecourbe alors que le syndicat mixte Autolib? n?avait jamais pr�sent� cet emplacement comme celui d?une station �ventuelle.

Les cons�quences sont d�sastreuses, d?abord par leur impact sur cinq commerces qui ne peuvent plus se faire livrer - je pense notamment � un magasin d?ameublement qui voit son activit� fortement compromise -, ensuite, parce que de telles pratiques discr�ditent le travail des conseillers de quartier et d�couragent les plus actifs d?entre eux.

Alors, au-del� de notre vote, nous demandons que tout soit mis en ?uvre d?urgence pour rem�dier � la situation cr��e devant le 178, rue Lecourbe.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur.

Pour r�pondre, je donne la parole � Annick LEPETIT.

Mme Annick LEPETIT, adjointe, au nom de la 3e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

Je vais revenir deux secondes sur la d�lib�ration en tant que telle, avant de dire un mot sur le service Autolib?.

Cette d�lib�ration va dans le m�me sens que la d�lib�ration que nous avions vot�e en Conseil de Paris il y a quelques mois donnant autorisation au Maire de passer une convention avec le Syndicat mixte Autolib? pour faire des travaux en voirie. Cette fois-ci, il s?agit des travaux en parking souterrain. C?est exactement la m�me d�marche et nous avons, depuis le d�but et � chaque fois que nous nous sommes exprim�s en Conseil de Paris, particuli�rement concernant Autolib?, toujours dit qu?� Paris, il y avait 700 stations pr�vues, dont 200 en sous-sol. Nous y sommes et cette d�lib�ration va nous permettre de passer une convention avec le syndicat et de commencer � travailler, sur le plan technique bien �videmment, pour avoir des instructions techniques concernant les stations install�es en parking.

Je vais peut-�tre en profiter pour r�pondre aux questions qui ont �t� pos�es pr�cis�ment sur cet aspect des choses, c?est-�-dire les stations en parking souterrain.

Ensuite, je r�pondrai � ce qui a �t� dit par quelques-uns, je pense notamment � Denis BAUPIN et � Danielle SIMONNET, sur le service Autolib?.

Concernant les stations en sous-sol, Denis BAUPIN nous a dit qu?il y avait une absence de r�glementation ; c?est faux, il y a une r�glementation aujourd?hui, mais le Gouvernement, et particuli�rement le Minist�re de l?Environnement, a d�cid� de faire �voluer cette r�glementation en prenant des pr�cautions et d?ailleurs, on le voit bien, leur point de vue �volue, puisqu?au mois de juin, quand j?ai questionn�, en tant que parlementaire, la Ministre de l?Environnement sur ces questions, visiblement, la probl�matique �tait d?abord sur les batteries, puis ensuite la probl�matique a �t� sur les cons�quences du feu sur les batteries et les voitures, et notamment l?�manation des fum�es et, aujourd?hui, la probl�matique concerne d?abord les recharges.

Donc on voit bien que dans ce domaine, il y a une �volution, mais, apr�s tout, tant mieux, cela veut dire, premi�rement, que le Gouvernement travaille, nous l?y poussons et nous l?incitons, c?est logique, et, deuxi�mement, qu?il faut prendre, bien �videmment, toutes les pr�cautions possibles sans pour autant surr�agir.

J?invite l?ensemble des membres du Conseil de Paris, en fonction, bien �videmment, des contacts qu?ils ont, des v?ux qu?ils font ou des courriers qu?ils adressent �, avec moi, ne pas rel�cher la pression et interroger le Gouvernement.

Madame DOUVIN, d?ailleurs, je suis d�sol�e pour vous que le Gouvernement ne vous r�ponde pas, moi, il me r�pond, mais je leur ferai passer le message.

Concernant l?ouverture du service le 5 d�cembre - personne ne l?a dit mais je pr�f�re vous pr�venir -, dans les 250 stations que nous avons ouvertes le 5 d�cembre, il y a deux stations qui sont en parking souterrain, certes, pas � Paris. Donc notre Assembl�e, semble-t-il, est moins concern�e, mais quand m�me, pour votre information, le service Autolib? �tant un service m�tropolitain, il concerne Paris, mais aussi d?autres villes franciliennes, il y a deux communes qui ont, � ce jour, chacune une station dans leur parking : Levallois et Saint-Maurice.

Nous profitons de l?implantation de ces stations en parking pour proposer au Gouvernement de bien mesurer l?impact de la possibilit� d?intervenir des services de secours si jamais il y avait le feu. Parall�lement, les constructeurs, ainsi que le groupe Bollor�, se sont soumis � divers tests : la batterie des voitures Autolib?, la mise � feu des voitures avec la batterie, la mise � feu en parking souterrain?

Bref, toutes ces s�ries de tests sont en train d?�tre examin�es par la commission s�curit� qui travaille sous la houlette du Minist�re de l?Int�rieur.

Faudrait-il, pour autant, tout arr�ter, nous croiser les bras et attendre ? Moi, je pense, et cela a toujours �t� la politique du Maire de Paris, de Bertrand DELANO�, quels que soient les projets, mais particuli�rement les projets de transport - j?ai en m�moire le tramway particuli�rement -, que si on attendait que tout soit d�cid� par les autres avant de commencer nous-m�mes notre propre travail, rien ne se ferait et les projets seraient toujours � l?�tat de projet.

Par cons�quent, notre r�le, notre devoir aussi, en tant qu?�lus locaux, c?est bien, lorsqu?on d�cide une politique et que la majorit� est d?accord sur cette politique, de la poursuivre et d?inciter celles et ceux qui auraient des freins, pour diff�rentes raisons, de lever ces freins. A nous, justement, d?apporter la preuve que, si nous d�veloppons des services de transports diff�rents et divers, c?est aussi pour r�pondre aux besoins et aux demandes de nos concitoyens.

Sur la question des parkings, encore une fois, le Gouvernement et particuli�rement le Minist�re de l?Int�rieur et le Minist�re de l?Environnement sont en train d?�laborer un cahier des charges. Pour le moment, ce n?est pas encore fait. Nous sommes � leur disposition pour toutes les r�unions, pour tous les tests, etc., nous ne cessons, bien �videmment, d?avoir un dialogue avec eux.

J?en profite aussi pour remercier la Pr�fecture de police qui est �galement un partenaire pour le suivi de la mise en place d?Autolib?.

Deuxi�mement, sur l?impact environnemental, je voudrais r�pondre � Danielle SIMONNET mais aussi � Denis BAUPIN.

Premi�rement, concernant l?�tude d?impact environnemental, j?ai, � plusieurs reprises, dit ici m�me que cette �tude d?impact ne peut avoir lieu que d�s lors que le service commence. On n?est pas oblig� d?attendre que le service soit totalement d�ploy� mais, enfin, si on veut conna�tre l?impact environnemental du service Autolib? a, il faut bien quand m�me que le service Autolib? commence � fonctionner !

Donc, moi, je suis compl�tement d?accord pour que l?on puisse �tudier tout ce que vous voulez, mais � condition que l?�tude, telle qu?elle est demand�e, ait un sens.

Deuxi�mement, je voudrais r�pondre � Mme SIMONNET qui dit que la priorit� des priorit�s pour les politiques locales, nationales, voire internationales, c?est de faire baisser l?effet de serre.

La cause de l?effet de serre, c?est bien �videmment l?�manation de CO2.

Apr�s, que l?on soit d?accord avec le v�hicule �lectrique ou pas, on peut tous reconna�tre au moins cela, et ce n?est pas moi qui le dis, c?est l?ensemble des experts et des scientifiques, que le v�hicule �lectrique ne produit aucune �manation de CO2.

L?autre argument qui est souvent donn�, et pour la premi�re fois j?entends Mme SIMONNET le reprendre, donc je vais lui r�pondre - ce qui est amusant, c?est que Denis BAUPIN ne l?a pas mis en avant, mais je sais que d?autres �lus ?Europe Ecologie - Les Verts? le font -, c?est l?�lectricit� et notamment la partie nucl�aire de l?�lectricit�, puisque ce serait nucl�aire ou charbon.

L�-dessus, je voudrais quand m�me les rassurer puisque nous avons pr�vu 3.000 voitures � terme du d�ploiement du syst�me. Quelquefois, on me dit : ?C?est beaucoup trop? ; quelquefois, on me dit : ?Ce n?est pas assez.? En tout cas, ce n?est pas cela qui va faire que l?on va cr�er une nouvelle centrale nucl�aire ; je voulais quand m�me rassurer tout le monde ici.

Mais, surtout, je voudrais dire que nous travaillons � une possibilit� de recharger les batteries des Autolib? avec du photovolta�que, ce qui, pour le coup, supprime l?argument du nucl�aire. C?est possible, cela existe, je l?ai vu. J?invite celles et ceux qui veulent v�rifier � aller le voir, une d�monstration est r�alis�e chez le groupe Bollor� � Vaucresson. C?est vrai que la taille de ces abris recouverts de panneaux solaires est importante. Pour nos trottoirs parisiens, ce n?est pas forc�ment l?id�al, mais on est en train de travailler sur des abris qui seraient beaucoup plus petits. Je suis certaine que, dans les mois, voire les ann�es qui arrivent, on trouvera les moyens de d�velopper les panneaux solaires, le photovolta�que. Je suis convaincue que nous pouvons trouver un accord ensemble l�-dessus.

Enfin, sur la question du financement, l� aussi, je souhaite �tre tr�s claire. Que ce soit pour les stations en parking ou pour les stations en voirie, l?investissement des collectivit�s locales est le m�me : 50.000 euros par station.

A Paris, je le r�p�te, puisque nous avons 700 stations, l?investissement de la Ville de Paris est de 35 millions d?euros. C?est moins cher qu?une gare, en tout cas.

L� aussi, quand on parle de financement, j?entends des propos, notamment ceux de Denis BAUPIN, qui parlent de gaspillage du financement public, etc. Je ne veux pas �tre m�chante mais on pourrait faire des comparaisons ; je suis pr�te � faire toutes les comparaisons possibles. Pour la Ville de Paris, c?est 35 millions d?euros.

Le reste, c?est 4 millions de la R�gion Ile-de-France en subvention, ce qui nous permet justement de faire de la p�r�quation en fonction des communes pour pouvoir leur installer des stations suppl�mentaires, si elles n?ont pas les moyens de le faire, et l?investissement des communes peut �tre r�cup�r� chaque ann�e par les redevances d?occupation du domaine public.

Donc, arr�tons de syst�matiquement dire qu?il y aura forc�ment un d�ficit �norme, que, de toute fa�on, ce syst�me, ce service Autolib? forc�ment ne fonctionnera pas. Je pense qu?il faut �tre un tout petit peu plus optimiste, tout en �tant modestes. Nous savons que ce service est totalement innovant et donc, au jour le jour, nous le suivons d?extr�mement pr�s.

Je conclus, Monsieur le Maire.

Le d�ploiement va se faire tr�s rapidement puisque 50 Autolib? 100 % �lectriques, je le rappelle, pour Mme SIMONNET qui n?a toujours pas compris, 50 voitures par semaine qui sortent de l?usine, donc nous arriverons bien � 3.000 voitures en mai 2012 et � 1.200 stations en mai 2012 sur le c?ur de la m�tropole.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 211.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2011, DVD 211).

Décembre 2011
Débat
Conseil municipal
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