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48 - 2011, DEVE 174 - Autorisation à la société OPALE DEFENSE d’exploiter des installations de combustion, au titre de la réglementation relative aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, sur le futur site de Balard du Ministère de la Défense (15e).

48 - 2011, DEVE 174 - Autorisation � la soci�t� OPALE DEFENSE d?exploiter des installations de combustion, au titre de la r�glementation relative aux Installations Class�es pour la Protection de l?Environnement, sur le futur site de Balard du Minist�re de la D�fense (15e).

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Mes chers coll�gues, nous passons � la 4e Commission et nous allons examiner le projet de d�lib�ration DEVE 174 concernant une autorisation � la soci�t� Opale D�fense d?exploiter des installations de combustion, au titre de la r�glementation relative aux installations class�es pour la protection de l?environnement, sur le futur site de Balard du Minist�re de la D�fense.

La parole est � M. Jean-Fran�ois LAMOUR.

M. Jean-Fran�ois LAMOUR. - Merci, Monsieur le Maire.

Vous venez de le signaler, ce projet de d�lib�ration concerne l?installation du Minist�re de la D�fense sur le site Balard. C?est un projet port� par le Pr�sident de la R�publique et le Gouvernement, � la fois dans sa capacit� � r�duire les d�penses publiques, mais aussi � mieux organiser nos syst�mes de d�fense en regroupant l?ensemble des �tats-majors sur ce site.

Je voudrais faire quelques remarques, d�j�, sur la r�daction de ce projet de d�lib�ration.

Il y a d�j� une premi�re chose : il y a une confusion dans la r�daction de ce projet de d�lib�ration, puisqu?il fait �tat d?une op�ration de promotion immobili�re de bureaux qui n?a strictement rien � voir avec le projet Opale D�fense ; ce sont deux projets bien distincts et bien s�par�s.

Je ferai remarquer �galement qu?une enqu�te publique est aujourd?hui en cours � la mairie du 15e et qu?aujourd?hui, le commissaire-enqu�teur, qui tenait une permanence samedi dernier encore, n?a re�u aucun visiteur.

Et puis, sur le constat, je tiens �galement � rappeler que le Minist�re de la D�fense s?est engag� dans une d�marche innovante de ma�trise de sa consommation d?�nergie : circulation naturelle de l?air, r�cup�ration des eaux de pluie, pose de 7.000 m�tres carr�s de panneaux volta�ques, utilisation de la g�othermie qui repr�sentent 80 % de ses besoins �nerg�tiques ; les 20 % restants seront assur�s par des chaudi�res � gaz et par des groupes frigorifiques et concerneront les centres vitaux du Minist�re ; je veux parler des salles informatiques, des salles de crise et des bureaux des �tats-majors ; c?est tout � fait le contraire de ce qui est exprim� dans ce projet de d�lib�ration.

Je rappelle simplement que la singularit� de l?occupant du site Balard justifie � la fois un fonctionnement sept jours sur sept et 24 heures sur 24 et, surtout, la recherche, vous en conviendrez, d?une s�curit� optimale des personnels et des installations.

Pour ce qui est de la climatisation n�cessaire des salles informatiques, l?appel � Climespace, comme c?est regrett� dans le projet de d�lib�ration, n?aurait pas permis de r�pondre aux contraintes majeures de s�curit� et d?op�rabilit� du Minist�re de la D�fense.

Il en va de m�me pour l?alimentation �lectrique des b�timents. Envisage-t-on un seul instant que le Minist�re de la D�fense puisse se trouver plong� dans le noir en cas de d�faillance du r�seau d?approvisionnement ?

La pr�sence de sept groupes �lectrog�nes, dont deux de secours, se justifie pleinement, comme c?est le cas dans les h�pitaux, par exemple.

Quant aux eaux de nature industrielle qui sont r�dig�es dans le projet de d�lib�ration, il n?y a strictement aucun projet et aucune pr�sence de telles eaux ou de produits dangereux dans ces eaux, tel que c?est rappel� dans ce projet de d�lib�ration. Le Minist�re de la D�fense l?a totalement d�menti.

Le Minist�re fera appel � des dispositifs innovants tels que la g�othermie, je le disais tout � l?heure.

Quant au projet, il respecte les contraintes r�glementaires en termes de qualit� de l?air. Les groupes �lectrog�nes ne fonctionneront qu?en cas de d�faillance du circuit E.D.F., dont les risques sont, au demeurant, tr�s limit�s.

Quant � la r�f�rence au trafic journalier n�cessaire � l?exploitation des installations, il est fait mention dans le projet de d�lib�ration de 25 � 30 poids lourds par jour ; ces informations sont �galement erron�es, il faut lire une dizaine maximum de v�hicules l�gers par jour, ce qui n?a, �videmment, vous en conviendrez, pas du tout le m�me impact sur l?air.

Monsieur le Maire, mes chers coll�gues, la proposition d?avis contenue dans ce projet de d�lib�ration comporte de nombreuses inexactitudes ou impr�cisions qui laissent � penser qu?une analyse partielle, mais je vais dire surtout partiale et erron�e, a �t� conduite par les services de la Ville.

Compte tenu de ces �l�ments erron�s, notre groupe rejette ce projet de d�lib�ration.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Les services de la Ville sont impartiaux.

Monsieur BAUPIN, vous avez la parole.

M. Denis BAUPIN, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

J?ai entendu l?intervention du pr�sident LAMOUR sur ce projet de d�lib�ration ; visiblement, il a des informations qui lui ont �t� transmises pour d�fendre le projet, ce qui est totalement compr�hensible, et sur une partie de ce qu?il a indiqu�, on n?a pas de d�saccord. En effet, il y a un certain nombre de dispositions qui sont pr�vues sur ce projet, qui sont des proc�dures int�ressantes d?un point de vue �nerg�tique, d?un point de vue environnemental. Ce projet n?est pas tout � jeter, bien �videmment.

Je veux lui donner acte que sur la question de l?op�ration immobili�re, il y a sans doute des formulations qui auraient pu �tre plus pr�cises ; sur la fa�on de distinguer clairement ce qu?il en est de l?op�ration du Pentagone elle-m�me et de l?op�ration immobili�re.

Pour autant, il n?en reste pas moins que nous avons toujours un certain nombre d?�l�ments sur lesquels nous avons des d�saccords par rapport � l?�valuation du Minist�re de la D�fense.

La r�glementation en mati�re d?I.C.P.E. est �mise par le Minist�re de l?Environnement, pas par le Minist�re de la D�fense et, � ma connaissance, ce n?est pas parce que ce b�timent d�pend du Minist�re de la D�fense qu?il peut s?en exon�rer.

C?est notamment le cas pour tout ce qui est r�seau de froid ; vous nous dites : pour des raisons de s�curit�, le Pentagone ne pourrait pas �tre reli� � Climespace. Franchement, je m?�tonne, je pense que pour tout le reste de ses activit�s, le Minist�re de la D�fense va �tre reli� aux autres r�seaux qui existent sur le territoire parisien et, en la mati�re, il n?y a eu aucune d�monstration qui pourrait �tayer le fait qu?�tre reli� � Climespace poserait des probl�mes particuliers de s�curit�, aucune d�monstration n?a �t� apport�e � nos services � ce sujet.

En ce qui concerne la question des r�seaux d?assainissement, et notamment des rejets possibles et en ce qui concerne la question des gaz de combustion des chaudi�res et des groupes �lectrog�nes, ces �valuations ont �t� faites par les services de la Ville en fonction des �l�ments qui nous ont �t� transmis, comme nous le faisons pour l?ensemble des I.C.P.E. sur le territoire parisien. C?est ce qui nous am�ne � l?avis de la Ville de Paris qui vous est propos� aujourd?hui dans ce projet de d�lib�ration, dont je dois avouer qu?� force de faire passer des avis sur les projets de d�lib�ration sur les I.C.P.E., on est un petit peu modeste dans notre ambition, puisqu?en g�n�ral, de toute fa�on, les autorit�s s?assoient sur nos avis. Mais pour autant, notre r�le en tant que collectivit� locale, � partir du moment o� on nous demande notre avis, est de donner celui qui nous para�t le plus pertinent et en l?occurrence, nous donnons un avis d�favorable � cet I.C.P.E.

Maintenant, si le projet a �t� revu en prenant en compte nos remarques, �videmment, nous pourrions �mettre un avis diff�rent.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DEVE 174.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2011, DEVE 174).

La majorit� dans l?Assembl�e est pr�sente, il n?y a aucun probl�me.

Si, cela s?est pass� petit � petit, les mains se sont lev�es.

Décembre 2011
Débat
Conseil municipal
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