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33 - 2011, DDEEES 339 - Désignation de l’opérateur et autorisation de procéder à la signature d’un bail emphytéotique administratif portant sur des locaux à usage principalement commercial de la Ville de Paris situés dans les 1er, 3e, 4e, 6e, 9e, 15e, 19e et 20e arrondissements.

33 - 2011, DDEEES 339 - D�signation de l?op�rateur et autorisation de proc�der � la signature d?un bail emphyt�otique administratif portant sur des locaux � usage principalement commercial de la Ville de Paris situ�s dans les 1er, 3e, 4e, 6e, 9e, 15e, 19e et 20e arrondissements.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous examinons le projet de d�lib�ration DDEEES 339 relatif � la d�signation de l?op�rateur et autorisation de proc�der � la signature d?un bail emphyt�otique administratif portant sur des locaux � usage principalement commercial de la Ville de Paris situ�s dans les 1er, 3e, 4e, 6e, 9e, 15e, 19e et 20e arrondissements.

La parole est � Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY, pour cinq minutes.

Mme H�l�ne MAC� de L�PINAY. - Merci, Monsieur le Maire.

Mon intervention sera tr�s br�ve et portera sur un petit point de ce projet de d�lib�ration.

En effet, il y a un an, le Conseil de Paris a approuv� une d�lib�ration permettant de transf�rer, dans le cadre d?un bail emphyt�otique administratif, un ensemble de locaux commerciaux et de lancer une consultation pour la conclusion de ce bail, ceci pour optimiser la gestion de ce parc immobilier.

Parmi les locaux commerciaux, la d�lib�ration indiquait l?adresse du 21, avenue du Maine, dans le 15e arrondissement, sans plus de pr�cisions sur les locaux concern�s � cette adresse.

Je veux rappeler que le 21, avenue du Maine abrite des institutions culturelles dynamiques et tr�s importantes du 15e arrondissement : le mus�e du Montparnasse, l?espace Krajcberg, la galerie Immanence et le th��tre Agitakt.

Nous d�couvrons que la d�lib�ration d?aujourd?hui pr�cise que 20 locaux sont concern�s � cette adresse alors que la derni�re fois, il n?y avait aucune pr�cision.

Et nous d�couvrons aussi qu?aucune activit� culturelle n?est mentionn�e dans le 15e arrondissement.

C?est pourquoi, Madame le Maire, je souhaite attirer votre attention sur cette anomalie, et surtout relayer l?inqui�tude des acteurs culturels du 21, avenue du Maine, que cela soit les responsables du mus�e du Montparnasse et de l?espace Krajcberg, ou bien les artistes qui animent Immanence ou Agitakt.

Je vous remercie de bien vouloir rassurer ces acteurs culturels qui sont tr�s inquiets de ne pas �tre pris en compte de fa�on individuelle.

Merci beaucoup.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � M. Romain L�VY.

M. Romain L�VY, adjoint. - Je tenais � intervenir, mes chers coll�gues, sur ce projet de d�lib�ration, qui est particuli�rement important, car les locaux commerciaux vis�s par cette derni�re sont essentiellement occup�s par des galeries d?art, des librairies, et sont en majeure partie situ�e dans le 6e arrondissement de Paris. Il s?agit ici d?une cinquantaine de locaux commerciaux qui sont dans le 6e arrondissement, dans des rues dont le nom compte dans le monde de l?intelligence, de la culture et des arts : rue des Beaux-Arts, quai de Conti, quai Malaquais, rue de Seine, rue Bonaparte, rue Jacob.

C?est donc en tant qu?�lu du 6e, et particuli�rement sensible au devenir des activit�s culturelles de l?arrondissement que j?interviens aujourd?hui.

Ce projet de d�lib�ration fait suite au lancement de l?appel � candidatures qui avait �t� vot� � l?unanimit� ici m�me il y a tout juste un an. Madame la Maire, ch�re Lyne, vous �tes partie du constat que la gestion du parc immobilier � vocation commerciale constituait un v�ritable m�tier, avec ses sp�cificit�s, et que la taille du parc commercial que la Ville de Paris elle-m�me ne lui permettait pas de se doter d?outils sp�cifiques qui en optimiseraient particuli�rement la gestion.

C?est pourquoi, ayant � c?ur de prot�ger notamment les m�tiers historiques du Quartier Latin et de Paris dans son ensemble, vous avez d�cid� de conserver la coh�rence de l?action municipale d�j� engag�e en ayant recours � la conclusion d?un bail emphyt�otique avec un op�rateur.

De cette fa�on, tous les locaux commerciaux de la Ville seront g�r�s par un op�rateur commun suivant un cahier des charges strict �tabli par la Ville, qui permettra de privil�gier certains types d?activit�s, de poursuivre notre politique des loyers, et de veiller � la bonne succession, notamment des locaux commerciaux, en fonction des activit�s men�es en leurs murs jusque l�.

L?action d�j� engag�e par l?op�rateur qui interviendra, la S.E.M.A.E.S.T., nous donne des perspectives tout � fait encourageantes sur la gestion future de cet ensemble. Son action est en effet remarquable et vraiment reconnue par tous en ce domaine.

Cela fait maintenant sept ans que la S.E.M.A.E.S.T. s?est vu confier la mission ?Vital?Quartier? visant � redynamiser les commerces de proximit�, mission qu?elle m�ne avec efficacit� depuis lors. C?est en 2008 que la Ville de Paris a d�cid� d?�tendre son action sur cinq nouveaux secteurs, dont le Quartier Latin. Sur ce secteur, sa mission est sp�cifique : soutenir la pr�sence historique des commerces culturels, et en particulier celle des libraires et des �diteurs.

En aidant au maintien et � l?installation des libraires et des maisons d?�dition, la Mairie de Paris, au travers de la S.E.M.A.E.S.T., aide � conserver l?�me du quartier latin, sa sp�cificit�, tout en la projetant dans l?avenir. Son action a permis tout r�cemment � six libraires de s?installer au c?ur du Quartier Latin. Je pense notamment � la librairie g�n�raliste situ�e rue Monsieur-le-Prince, � la librairie sp�cialis�e dans les techniques d?art appliqu� rue Bonaparte. Elle a permis � trois de s?y maintenir, et trois autres locaux sont en travaux pour accueillir librairies et maisons d?�dition.

Gr�ce � cette action particuli�rement volontaire, nous avons cr�� une dynamique et � pr�sent, on voit que de nouvelles maisons d?�dition n?h�sitent plus � d�m�nager ou � r�emm�nager au c?ur du Quartier Latin, et c?est vraiment particuli�rement important.

Aujourd?hui, le Quartier Latin regroupe � nouveau la plus grande concentration de France de librairies, de maisons d?�dition, de ventes de livres anciens, de galeries d?art, de cin�mas d?art et essai.

Depuis peu, et c?est aussi particuli�rement encourageant, le Quartier Latin abrite un dispositif innovant : le laboratoire de l?�dition, que vous avez port� avec Jean-Louis MISSIKA.

Ce laboratoire, qui a �t� inaugur� le 7 d�cembre dernier, est un site, l� aussi, pr�cieux, puisqu?il est � la fois un incubateur de projets innovants du secteur de l?�dition num�rique, une plateforme d?information, un lieu de rencontre entre acteurs du num�rique, de la librairie, du monde de l?�dition traditionnelle, un lieu qui va permettre de garantir leur croissance et leur p�rennit�. J?�tais � vos c�t�s le jour de l?inauguration, et on a vu par la pr�sence fort nombreuse des personnes du monde de l?�dition l?importance de ce lieu de rencontre et vraiment, par tous ces dispositifs, on voit toute la coh�rence du dispositif municipal qui s?attache sur tous les champs � pr�server ce secteur �conomique important, et j?allais dire historiquement et culturellement important qu?est l?�dition

J?entends souvent les �lus de l?opposition expliquer qu?ils sont � l?origine de l?id�e, qu?ils ont eu des id�es pour pr�server les maisons d?�dition, les librairies, � l?�poque o� elles fermaient.

Mais, Mesdames et Messieurs les �lus, je vous le dis aujourd?hui : vous en avait peut-�tre r�v�, au mieux vous en avez peut-�tre parl�, mais ce qui est s�r, une fois encore, c?est que nous l?avons nous-m�mes traduit dans les faits et dans les r�alit�s.

Pour toutes ces raisons, je vous invite avec enthousiasme � voter cette d�lib�ration qui permettra de dynamiser, de pr�server l?activit� des librairies?

Vous faites un malaise, Monsieur LECOQ ? Vous vous �tes senti vis�? pourtant je ne parlais pas de vous, mais j?ai senti que vous vous sentiez vis�.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Allons ! S?il vous pla�t ! Pas d?interruption. Finissez votre propos.

M. Romain L�VY, adjoint. - Je vais finir? mais pour une fois que le maire du 6e est pr�sent, j?�coute ce qu?il a � nous dire. C?est gentil d?�tre venu ce matin pour gloser de votre c�t�. Bienvenue, ce matin, au Conseil de Paris, Monsieur le Maire !

Pour toutes ces raisons, je vous invite avec enthousiasme � voter ce projet de d�lib�ration?

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Pouvez-vous finir vos propos, s?il vous pla�t ? Monsieur?

M. Romain L�VY, adjoint. - Je vais essayer de finir.

Monsieur le Maire, j?essaie de faire ici ce que je ne peux pas faire dans le 6e, c?est-�-dire m?exprimer dans le silence et la s�r�nit�. Si M. le Maire pouvait respecter les adjoints au Maire de Paris dans l?h�micycle de la maison commune, cela me changerait un peu et cela me ferait plaisir.

Je terminerai en me f�licitant une nouvelle fois de cette d�lib�ration, en appelant tout le monde � la voter � l?unanimit�. J?esp�re que le vote sera unanime.

Je vais conclure puisque je ne vais pas arriver � finir mon propos, en vous demandant de voter, j?esp�re � l?unanimit�, cette d�lib�ration, et en encourageant Lyne COHEN-SOLAL pour l?action particuli�rement importante qu?elle m�ne.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Mme COHEN-SOLAL a la parole pour r�pondre.

Mme Lyne COHEN-SOLAL, adjointe, au nom de la 2e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

J?aurais peu de choses � rajouter � ce qu?a dit Romain L�VY avec beaucoup de talent. Je voulais rappeler que cette d�lib�ration vient � la suite d?une d�lib�ration vot�e par le Conseil de Paris l?ann�e derni�re pour prendre en compte le fait que le domaine priv� commercial de la Ville de Paris doit �tre g�r� de mani�re professionnelle, et nous avons mis du temps peut-�tre un peu trop de temps, mais je suis contente que nous soyons arriv�s au r�sultat d?aujourd?hui, pour faire en sorte que le domaine priv� commercial de la Ville de Paris soit g�r� effectivement par une S.E.M. de la Ville puisqu?on arrive l� � l?attribuer � la S.E.M.A.E.S.T. qui a d�montr� ses talents et sa comp�tence pour la gestion du commercial.

Pour r�pondre � Mme MAC� de L�PINAY, le mus�e du Montparnasse et la Ruche doivent trouver l� des fa�ons d?�tre s�curis�s justement sur leur devenir et leur p�rennit� puisque la S.E.M.A.E.S.T., comme Romain L�VY l?a dit, sait tr�s bien g�rer les locaux culturels aussi. M�me si ce n?est pas dans la d�lib�ration, c?est sous-entendu, Madame MAC� de L�PINAY, je vous en donne ma parole, il ne s?agit en aucune sorte de mettre dehors les actuels occupants.

Au contraire, il s?agit de les s�curiser, de les g�rer de mani�re professionnelle, d?avoir de vrais baux, d?entretenir �videmment les locaux de mani�re �videmment cons�quente et coh�rente, je pense que pour le mus�e du Montparnasse et l?ancienne Ruche qui constituent quand m�me un endroit exceptionnel dans le patrimoine de la Ville de Paris, c?est au contraire une forme de s�curisation que nous leur apportons par cette d�lib�ration. J?appelle tout le monde � voter cette d�lib�ration, Monsieur le Maire, et je vous en remercie.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix la d�lib�ration?

Vous voulez faire une explication de vote ?

Mme Laurence DOUVIN. - Effectivement, nous allons voter ce projet de d�lib�ration, mais je ne voudrais pas que cela soit fait avant de dire que nous n?avons pas du tout appr�ci� les propos de M. L�VY, que j?ai trouv�s d�plac�s vis-�-vis du maire du 6e arrondissement, M. LECOQ.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DDEEES 339.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l?unanimit�. (2011, DDEEES 339).

Décembre 2011
Débat
Conseil municipal
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