38 - 2011, V?u d�pos� par le groupe E.E.L.V.A. relatif au projet d?am�nagement de l?�lot Poliveau.

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M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le v?u r�f�renc� n� 50 dans le fascicule, d�pos� par le groupe E.E.L.V.A., relatif au projet d?am�nagement de l?�lot Poliveau.

La parole est � Jacques BOUTAULT, pour une minute.

(Passage par M. Jacques BOUTAULT d?un enregistrement sonore).

Comme nous ne comprenons pas ce genre de message, nous vous redonnons la parole pour essayer de vous exprimer avec votre bouche et non pas avec des signes bizarres !

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - J?ai c�d� quelques secondes de mon temps de parole au crapaud accoucheur, appel�s aussi la ?grenouille sonnette? en raisons du son tr�s particulier qu?il �met et que vous venez d?entendre.

Et l?on en trouve, effectivement, � Paris sur l?�lot Poliveau dans le 5e arrondissement.

L?�lot Poliveau qui est une parcelle affect�e au Mus�e National de l?Histoire Naturelle et qui comprend, outre des espaces � la biodiversit� absolument extraordinaire, des espaces de biodiversit� cultiv�e et notamment une graineterie qui va malheureusement?

M. Sylvain GAREL. - On peut avoir le calme, s?il vous pla�t, pendant l?intervention de mon coll�gue !

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Sinon, je vous fais r��couter la grenouille sonnette ! Elle est inscrite par l?U.I.C.N. (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) sur la liste rouge des esp�ces menac�es.

Vous voulez la grenouille sonnette ?

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - S?il vous pla�t, restons sur le sujet !

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Que vous risquez de ne plus entendre � Paris, puisque le projet, qui consiste � transf�rer les locaux de Censier 3 sur l?�lot Poliveau affect� au Mus�e National d?Histoire Naturelle, va d�cimer ce pauvre animal qui se trouve au c?ur de Paris, ma foi, fort bien et qui pourrait tout � fait y rester si l?on montait un projet en coh�rence avec les int�r�ts du Mus�e National d?Histoire Naturelle, c?est-�-dire un r�am�nagement pour r�habiliter les b�timents qui en ont bien besoin, plut�t que de couler du b�ton et densifier encore ce lieu, assez champ�tre, vous l?avez compris, du c?ur de Paris, lieu qui suscite les convoitises de tous ceux qui ne supportent pas la nature en ville.

Sans coh�rence, l?Etat pr�voit?

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Oui, mais vous �tes � 2 minutes d�j�, pour une minute. Il faut conclure !

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Je termine, je conclus, mais j?ai laiss� un petit temps de parole � la grenouille sonnette et vous m?en excuserez. Elle s?exprime tr�s rarement dans notre h�micycle, vous en conviendrez.

Un projet sans coh�rence de l?Etat pr�voit d?implanter les locaux de Censier 3 contre l?avis du personnel, des chercheurs, des riverains et cela, en outre, risque de donner le feu vert au d�mant�lement d�finitif du MNH, alors que des solutions alternatives existent.

C?est la raison du v?u que le groupe des �lus ?Verts? a d�pos� et que je n?ai plus de temps, malheureusement, pour d�velopper, mais je vous renvoie au texte.

Merci de votre attention.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Ne grenouillons pas !

La parole est � M. MISSIKA pour la r�ponse.

M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Ce que je voudrais dire � Jacques BOUTAULT, c?est que la grenouille sonnette dit beaucoup moins de contrev�rit�s et d?approximations que lui.

Je suis toujours tr�s surpris de voir des �lus capables de relayer des informations ou des pseudo-informations, sans m�me prendre le temps de les v�rifier ou d?en d�battre avec les parties prenantes, notamment avec l?Universit� de Paris III.

Si vous aviez fait ce travail d?information et de dialogue, qui doit fonder toute action politique, cela vous aurait �vit� d?�crire beaucoup de sottises.

D?abord, vous n?avez pas les bonnes r�f�rences et vous n?avez pas de m�moire.

Installer l?universit� Sorbonne Nouvelle, c?est-�-dire l?Universit� Paris III, pour une part, sur l?�lot Poliveau n?est pas du tout l?id�e de M. LARROUTUROU. C?est un projet inscrit dans le pr�c�dent Contrat de plan Etat-R�gion, celui de 20002006, et qui est rappel� dans la convention U3M entre la Ville et l?Etat, convention que nous appliquons encore aujourd?hui. Il est �crit express�ment, dans les engagements de l?Etat concernant l?Universit� de Paris III, qu?une surface de 20.000 m�tres carr�s, actuellement disponibles sur l?�lot Poliveau, devrait permettre le d�veloppement de l?Universit� Paris III.

Cette op�ration donnera � cet �tablissement, dans la proximit� imm�diate du site Censier, la possibilit� de se recentrer sur un site principal et permettra les travaux de d�samiantage et de mise en s�curit� du site de Censier.

Tout est dit. Cela fait plus de dix ans qu?il faut intervenir pour l?Universit� de Paris III.

Au passage, contrairement � ce que vous affirmez dans le v?u, l?�lot Poliveau n?est pas et n?a jamais �t� affect� au seul Mus�um d?Histoire Naturelle. Il y a l� une captation intol�rable, contraire � l?int�r�t g�n�ral.

Laissez-moi vous donner quelques pr�cisions chiffr�es.

L?Universit� Sorbonne Nouvelle compte 18.000 �tudiants, �parpill�s sur 13 sites. Elle dispose de 1,6 m�tre carr� par �tudiant. J?ai bien dit : 1,6 m�tre carr� par �tudiant ! La moyenne fran�aise est de 5 m�tres carr�s par �tudiant ; le standard international est de 10 m�tres carr�s par �tudiants. Aujourd?hui, les enseignants et les �tudiants de Censier sont admirables. Ils travaillent dans un b�timent sur lequel aucune r�paration n?est possible � cause de l?amiante, dans des conditions indignes. Et pourtant, ils patientent.

En comparaison, l?AERES d�crit en 2008 le Mus�um comme un �tablissement universitaire de petite taille, avec 32 universit�s de recherche, 346 �tudiants ; j?ai bien dit ?346 �tudiants?, exclusivement de master et de doctorat, 240 enseignants-chercheurs, sur un total de 1.100 fonctionnaires et de 300 contractuels.

Nous comparons aujourd?hui, � travers votre v?u, les besoins de 500 chercheurs et de 346 �tudiants � ceux des 5.000 �tudiants qui fr�quentent Censier chaque jour. La Ville de Paris a fait son devoir. La qualit� de vie, d?�tudes et de recherche des �tudiants, enseignants et chercheurs est une priorit� pour la mandature.

Avec Bertrand DELANO�, nous avons propos� plusieurs fois un site alternatif pour accueillir les �tudiants de Censier pendant le d�samiantage. L?Etat a maintenu le projet Poliveau. Aujourd?hui, qu?on le veuille ou non, cette solution qui est la solution initiale, est la seule possible et il y a urgence, car il y a de l?amiante � Censier.

C?est d?ailleurs dans l?int�r�t m�me du Mus�um que l?�lot Poliveau accueille durablement des �tudiants. Le projet pr�voit, en effet, trois phases � l?issue desquelles le Mus�um b�n�ficiera de nombreuses surfaces nouvelles, y compris parmi celles qui auront temporairement accueilli les �tudiants de Censier, mais il est souhaitable qu?une partie des Masters de Paris III restent � terme sur l?�lot et que Paris III cesse d?�tre �cartel� entre 13 sites.

Le Mus�um disposera, � la fin de la r�novation, de 8.000 m�tres carr�s suppl�mentaires sur l?�lot Poliveau, 4.000 m�tres carr�s au Jardin des Plantes et 12 millions d?euros de r�habilitation de b�timents existants.

Voil� la spoliation du Mus�um d?Histoire Naturelle ! Paris III aura 25.000 m�tres carr�s suppl�mentaires en d�finitive.

Je pense que vous devriez faire attention. A force d?adopter, sans examen, les points de vue conservateurs et corporatistes que l?on vous transmet, vous allez devoir vous installer de l?autre c�t� de cette salle, � la droite de l?U.M.P. !

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - J?ai cru comprendre, Monsieur MISSIKA, que vous �tiez contre le v?u de M. BOUTAULT ?

Est-ce qu?il est possible de vous rasseoir, s?il vous pla�t ?

Est-ce qu?il est possible de vous rasseoir ?

Donc, je vais mettre aux voix.

On met aux voix avant, on fera la suspension de s�ance apr�s !

Il y a une demande d?explication de vote.

Ah, je n?avais pas entendu, excusez-moi !

Donc, Monsieur TIB�RI, une explication de vote.

M. Sylvain GAREL. - Je demande une suspension de s�ance !

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - On va la faire apr�s !

M. Sylvain GAREL. - Je demande une suspension de s�ance maintenant !

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - On va faire l?explication de vote et on fera la suspension aussit�t.

M. Sylvain GAREL. - On est insult� par un membre de la majorit� ! Ce n?est pas possible.

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Vous n?�tes pas insult�.

Vous n?�tes pas insult�. De toute fa�on, nous n?y arriverons pas, donc nous faisons deux minutes de suspension de s�ance et je donnerai la parole � M. TIBERI pour l?explication de vote ensuite.

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