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62 - 2011, DU 262 - Cession à la SEMPARISEINE d’une parcelle de terrain nécessaire à l’aménagement de la Z.A.C. Boucicaut (15e). Vœu déposé par le groupe U.M.P.P.A. relatif à la réalisation de la phase 2 de la Z.A.C. Boucicaut.

62 - 2011, DU 262 - Cession � la SEMPARISEINE d?une parcelle de terrain n�cessaire � l?am�nagement de la Z.A.C. Boucicaut (15e). V?u d�pos� par le groupe U.M.P.P.A. relatif � la r�alisation de la phase 2 de la Z.A.C. Boucicaut.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Nous allons passer maintenant � la 8e Commission.

Nous examinons donc en 8e Commission le projet de d�lib�ration DU 262 relatif � la cession � la SemPariSeine d?une parcelle de terrain n�cessaire � l?am�nagement de la Z.A.C. Boucicaut dans le 15e, sur lequel le groupe U.M.P.P.A. a d�pos� le v?u r�f�renc� n� 83 dans le fascicule.

La parole est � Mme de CLERMONT-TONNERRE.

Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE. - Merci, Monsieur le Maire.

Monsieur le Maire, ce projet de d�lib�ration, qui porte sur la cession � la SemPariSeine d?une parcelle de terrain n�cessaire � l?am�nagement de la Z.A.C. Boucicaut, me donne l?occasion de revenir sur cet important projet pour le 15e arrondissement, de rappeler plusieurs points de d�saccord et de d�noncer une nouvelle fois le tour de passe-passe auquel vous vous �tes livr� en modifiant le projet d?origine qui avait �t� pr�sent� aux �lus et aux habitants sous la pr�c�dente mandature.

De nombreux riverains se sont �mus de ces �volutions, et certains viennent tout juste de mesurer l?impact de ces transformations en d�couvrant, sur les palissades qui entourent le chantier, la hauteur des constructions � venir.

Qu?il s?agisse du lot C, pr�vu � l?angle C�vennes-Lacordaire, ou du lot E � l?angle C�vennes-Lourmel : de 3 � 4 �tages, les projets de construction sont pass�s � 6 et 7 �tages.

A ceci s?ajoute la transformation du programme sur son contenu. Jugeant sans doute que le 15e n?avait pas besoin d?un nouvel �quipement culturel d?envergure, non seulement vous l?avez r�duit � 750 m�tres carr�s au lieu des 3.700 m�tres carr�s pr�vus dans la concession d?am�nagement de novembre 2008, mais en plus le contenu de cet �quipement culturel s?�labore dans l?opacit� la plus totale, puisque le maire du 15e n?a toujours pas re�u de r�ponse aux propositions qu?il vous a adress�es d�s 2009.

Monsieur le Maire, nous ne souhaitons pas, une fois de plus, que ce projet nous soit impos� par l?H�tel de Ville sur le m�me registre que ce que vous nous r�servez en g�n�ral, c?est-�-dire : non pas ce dont les habitants ont besoin ni ce qu?ils attendent, mais l?implantation de programmes que l?Ex�cutif parisien a d�cid� d?imposer, au m�pris de toute concertation avec les �lus locaux comme avec les habitants.

Nous attendons donc de v�ritables �changes autour de ce futur �quipement culturel et non l?habituelle ritournelle sur le th�me : ?c?est trop t�t ou c?est trop tard?, d�s lors que nous formulons des propositions.

Les diff�rents points de d�saccord que nous portons sur le projet Boucicaut nous conduisent � vous proposer le v?u n� 83 par lequel nous demandons que l?�quipement � vocation associative pr�vu d�s l?origine soit reprogramm�, qu?une concertation soit engag�e sur la d�finition de l?�quipement culturel et que les diff�rentes pistes de proposition que le maire du 15e vous a adress�es soient �tudi�es.

Nous demandons �galement que les hauteurs des b�timents C et E, qui ne sont pas conformes au projet d?origine, soient revues. Les riverains ayant �t� induits en erreur par des projets � g�om�trie variable, nous souhaitons que leurs demandes fassent l?objet d?un examen attentif et que les immeubles � venir b�n�ficient d?une meilleure int�gration paysag�re.

Au-del� de ce v?u, j?ajouterai deux remarques.

La premi�re, pour vous dire, Monsieur le Maire, que nous portons une autre ambition pour le secteur Boucicaut que la multiplication dans ce quartier de projets d�cid�s unilat�ralement par la mairie centrale, dont je rappelle les derniers en date : la cr�ation d?un foyer de travailleurs migrants en lieu et place des surfaces destin�es � des �quipements publics, la construction de plusieurs �tages de logements sociaux au-dessus du patronage la�c, l?installation sans concertation d?un foyer du Samu social dans un lieu inappropri�, ou encore un �ni�me programme de transformation de logements priv�s en logements sociaux, rue S�bastien Mercier, ainsi que nous le d�couvrons dans le projet de d�lib�ration DLH 355, alors que, depuis mars 2008, nous avons d�j� vot� dans le seul 15e le financement de plus de 2.700 logements sociaux.

Ma deuxi�me remarque porte sur la mauvaise tenue du chantier et sur les nuisances que supportent les riverains depuis des mois : nuisances sonores, vibrations dans la cr�che voisine, sans parler des d�placements de grue � 4 heures du matin. On peut se demander si le terme d?�co Z.A.C. n?est pas abusif.

Boucicaut revendique ce label mais n?est pas un mod�le. Je constate d?ailleurs que la Z.A.C. ne figure pas au titre des op�rations embl�matiques du Plan climat recens�es dans le bleu budg�taire 2012. Il est vrai que la v�g�talisation des terrasses, le photovolta�que et l?implantation d?une ruche sur une p�pini�re d?entreprises ne suffisent pas � faire de Boucicaut une �co Z.A.C.

Je vous remercie.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme HIDALGO.

Mme Anne HIDALGO, premi�re adjointe, au nom de la 1�re Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

Notre d�saccord est ancien puisque cela fait d�j� plusieurs ann�es que nous avons vot� ici les �volutions du programme. Quand j?entends Mme Claire de CLERMONT-TONNERRE, je dirais avec une rh�torique assez habituelle, nous expliquer qu?il n?y a pas de concertation, que l?on passerait en force, etc. je la renvoie aux nombreux d�bats que nous avons eus ici et � l?adoption, par notre assembl�e, puisque nous faisons bien �videmment, nous mettons en place toutes les proc�dures totalement en conformit� avec le droit et avec les votes majoritaires qui ont lieu ici. Je la renverrai aux nombreuses d�lib�rations sur lesquelles nous sommes intervenus concernant la Z.A.C. Boucicaut, y compris qu?elle ne fasse pas mine de d�couvrir qu?il y a un foyer de travailleurs migrants, on l?avait inscrit d�s le PLU de 2006.

Peut-�tre que la m�moire s?�tiole au fil du temps, mais tous ces �l�ments sont connus depuis tr�s longtemps et la modification du programme concernant le programme de l?�quipement culturel est aussi connue et a �t� approuv�e depuis maintenant de tr�s nombreux mois.

D?ailleurs, je voudrais la renvoyer aux nombreuses r�unions publiques, journ�es portes ouvertes qui ont eu lieu avec de tr�s nombreux habitants, nous avions eu l?ann�e derni�re une ouverture? Vous pouvez dire, c?est faux, les faits sont t�tus, ils sont l� et nous avons absolument tous les �l�ments sur les tr�s nombreuses r�unions publiques et journ�es portes ouvertes, la derni�re ayant rassembl� plus de 450 personnes qui sont venues et nous ont dit combien elles approuvaient ce projet.

En ce qui concerne la hauteur des b�timents, elle est tout � fait conforme au P.L.U. et bien �videmment, ce qui vous pose probl�me c?est sans doute qu?il y ait de la mixit� et du logement social, vous l?avez �voqu�, vous estimez peut-�tre que c?est trop le fait que nous ayons vot� presque 3.000 logements sociaux depuis mars 2008 dans cet arrondissement, qui devait combler un retard qui est en train de le combler, et qui je l?esp�re arrivera � peu pr�s encore un peu en dessous des 20 % de logements sociaux � la fin de cette mandature, mais l?objectif est bien d?approcher ces 20 % de logements sociaux � la fin de cette mandature dans le 15e arrondissement comme dans Paris.

Sur l?espace � vocation culturelle, nous avons d�j� r�pondu par courrier � M. GOUJON en lui expliquant qu?� ce stade, rien n?avait �t� d�cid�, nous sommes en train d?y travailler, il a fait des propositions. Toutes les propositions ne pourront pas �tre retenues, mais elles seront examin�es dans le cadre des propositions qui sont aujourd?hui examin�es par la direction des affaires culturelles, et donc nous reviendrons prochainement devant les �lus du 15e, mais surtout aussi devant la population du 15e, pour acter les propositions.

Je vous rappelle que comme cet espace culturel se situe � l?int�rieur d?un ensemble de logements, il ne pourra pas y �tre fait des activit�s li�es � la musique. En revanche, il y a beaucoup d?autres pistes sur les pratiques artistiques et culturelles qui pourraient �tre mises en ?uvre pour l?int�r�t de l?ensemble de notre arrondissement.

Sur la hauteur des b�timents, j?y ai r�pondu, vous le savez, les jurys d?architecture se sont d�j� prononc�s sur les b�timents, il n?est bien �videmment pas question de venir expliquer qu?il faudra faire du R+ 2 ou du R+3, Paris n?est pas une ville qui pourrait se permettre ce luxe-l� et en termes de beaut� et de vibration de cette ville, je ne suis pas convaincue que le R+2 et R+3 soit la solution dans une m�tropole dense comme la n�tre, donc j?�mets un avis d�favorable � votre v?u.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Vous avez la position de l?Ex�cutif, mais M. MENGUY veut faire une explication de vote.

M. Jean-Baptiste MENGUY. - Pour prendre la suite de cette belle d�claration d?amour � la capitale de Mme HIDALGO, qui l?a mise en mode vibreur? Franchement, si c?est la seule perspective que vous avez pour la capitale et le 15e, on repassera.

Je voudrais dire une chose assez simple. Vous dites que l?on fait mine de red�couvrir les votes, mais, vous, vous n?avez toujours pas d�couvert la d�mocratie de proximit�, Madame HIDALGO.

Une chose est une v�rit�, c?est que lorsqu?on r�unit les conseils de quartier sur ce projet et m�me lorsqu?il y a d?autres sujets, les habitants eux-m�mes nous interpellent sur le projet Boucicaut. Ils nous interpellent �galement, c?�tait le cas lors de la derni�re r�union du conseil de quartier, mais vous deviez mieux avoir � faire dans vos n�gociations au sein du parti socialiste?

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Il ne faut pas faire une intervention, c?est une explication de vote. Il faut respecter le r�glement.

M. Jean-Baptiste MENGUY. - J?ai 2 minutes d?explication de vote, j?en �tais � 45 secondes. Si vous me laissez parler, vous verrez que je tiendrai les d�lais.

Les habitants du 15e ont exprim� un certain nombre de r�serves, ils ont de nouveau alert� sur le probl�me des nuisances du chantier Boucicaut, Madame HIDALGO, il y avait d�j� eu des probl�mes avec la cr�che, il a fallu intervenir aupr�s de SemPariSeine. Si vous aviez �t� pr�sente lors du dernier conseil d?arrondissement, vous auriez pu entendre un d�bat tr�s int�ressant, et l?incapacit� de M. DARGENT � expliquer l?inaction de la SemPariSeine sur cette question.

Oui, des probl�mes se posent encore aux riverains de ce projet. Oui, il convient d?y r�pondre et nous n?avons aucun probl�me avec les logements sociaux du 15e, mais il ne faut pas faire n?importe quoi non plus et les habitants des logements sociaux du 15e, s?ils ne valent pas mieux que les habitants du secteur priv�, ils ne valent pas moins non plus, et ne pas pr�voir les �quipements publics qui vont avec et la qualit� de vie qui est la moindre des choses pour ces habitants, ce n?est pas un cadeau que vous souhaitez leur faire et ce n?est pas une ambition � la hauteur de leur vie et de leur quotidien.

Restez � Paris avec une ville en mode vibreur, nous pr�f�rons une ville en mode action et le 15e en a bien besoin.

M. Pierre SCHAPIRA, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u d�pos�e par le groupe U.M.P.P.A., assortie d?un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

La proposition de v?u est repouss�e.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DU 262.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2011, DU 262).

Le projet de d�lib�ration est accept� malgr� les vibrations ou avec les vibrations.

Décembre 2011
Débat
Conseil municipal
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