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12 - 2011, DASES 118 G - Approbation du principe, des modalités et lancement d’un marché à bons de commande relatif à l’animation du Service Appui Santé développé dans le cadre du Programme Départemental d’Insertion et autorisation à M. le Président du Conseil de Paris, siégeant en formation de Conseil général, de signer le marché.

12 - 2011, DASES 118 G - Approbation du principe, des modalit�s et lancement d?un march� � bons de commande relatif � l?animation du Service Appui Sant� d�velopp� dans le cadre du Programme D�partemental d?Insertion et autorisation � M. le Pr�sident du Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil g�n�ral, de signer le march�.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DASES 118 G concernant un march� � bon de commande relatif � l?animation du service ?appui sant�?, d�velopp� dans le cadre du Programme d�partemental d?insertion.

Madame MOREL, vous avez la parole.

Mme Claire MOREL. - Je vous remercie.

Effectivement, le service d?appui sant� a pour objectif d?accompagner et d?aider les r�f�rents sociaux en charge d?allocataires du R.S.A. et qui font face parfois � des prises en charge difficiles.

Ce service se concr�tise, d?une part par la formation et l?aide au service d?insertion, afin d?orienter les allocataires du R.S.A. vers des soins, d?autre part par un r�le de conseiller technique dans l?accompagnement et la d�finition d?un parcours d?insertion pour les allocataires les plus �loign�s de l?emploi ou en grande difficult� pour accepter un suivi social.

Depuis cinq ans, le service d?appui sant�, jusqu?� pr�sent assur� par l?association ?Processus recherche?, a permis une meilleure prise en compte de la dimension psychologique, souvent au premier plan des probl�matiques de sant� des personnes concern�es.

Il s?adresse aux r�f�rents sociaux parisiens, tels que les espaces insertion, les cellules d?appui pour l?insertion, les services sociaux d�partementaux polyvalents, ainsi que les associations qui ont en charge le suivi des allocataires. Il se tient dans le cadre d?ateliers et de permanence, au moins une fois toutes les trois semaines. Il permet d?apporter un soutien technique en �changeant sur ces situations concr�tes lorsque le r�f�rent rencontre des difficult�s dans l?accompagnement, du fait notamment de la fragilit� psychologique de la personne suivie.

Ainsi ces appuis ont permis de travailler sur des th�mes tels que : comment g�rer des personnalit�s difficiles ? Comment comprendre ce qui renvoie � une pathologie sociale et ce qui renvoie � une pathologie mentale ? Comment aborder la question de l?acc�s aux soins ? Quelles fonctions donner dans ce type de prise en charge aux contrats d?insertion ?

Enfin, des s�minaires de formation �taient organis�s, � raison de deux par an autours de th�mes tels que la parole sur la folie, les liens de d�pendance, la diction et l?accompagnement sous contraintes.

Le service d?appui sant� a acquis une l�gitimit� et une pr�sence dans le travail social relatif au R.S.A. Il fait dor�navant partie int�grante du dispositif d?appui technique mis en place par la DASES � l?usage des travailleurs sociaux.

Cette d�lib�ration vous propose de reconduire cette prestation d?appui, ce qui est plus que souhaitable. Cette prestation, comme celle du C.A.S.-V.P. pour le suivi des allocataires sans domicile, qui est � l?ordre du jour �galement de ce Conseil, souligne � Paris la politique men�e afin d?adapter le suivi aux situations sp�cifiques que peuvent rencontrer les allocataires du R.S.A. Et ce, loin des stigmatisations extr�mement choquantes et des �normes erreurs qu?on a pu entendre sur le sujet au sein du Gouvernement.

Effectivement, en raison de la crise, des difficult�s chroniques de certains secteurs, d?une absence de politique de lutte contre le ch�mage en France ou par leur parcours personnel, des probl�mes de sant�, de leur �ge, les citoyens en France sont �loign�s de l?emploi.

A cet �gard, la soci�t� doit leur assurer un minimum bien maigre au regard du co�t de la vie : 467 euros pour une personne seule sans emploi, 840 euros pour un couple avec un enfant, par exemple. Il s?agit donc de survie et les difficult�s sont souvent importantes pour retrouver un emploi, la prestation service d?appui sant� fait partie de ces appuis n�cessaires � leurs r�f�rents sociaux.

Penser qu?en mati�re d?emploi, quand on veut, on peut et que les allocataires du R.S.A. doivent quelque chose � la soci�t�, ce n?est pas seulement d�magogique mais dangereux et cela laisse entendre qu?il faut forcer, oui forcer les citoyens � se mettre au travail, et gratuitement dans l?esprit de certains. C?est tellement inimaginable qu?il semblerait que ces heures de travail soient finalement r�mun�r�es. Cela reste encore une mesure inacceptable. C?est un travail forc�, une pr�carit� extr�me, un dumping social au sein de notre pays et un coup bas port� � la lutte contre le ch�mage.

Si l?Etat a besoin d?agents, il a donc besoin de fonctionnaires. Nous lui proposons de relancer le recrutement des fonctionnaires et les allocataires en profiteront. Valoriser le travail, c?est bien de le r�mun�rer correctement, de garantir le droit et de bonnes conditions de travail et d?orienter et d?accompagner les allocataires du R.S.A.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame MOREL, de votre pr�cision et de votre concision.

Je donne la parole � Mme TROSTIANSKY pour vous r�pondre.

Mme Olga TROSTIANSKY, vice-pr�sidente, au nom de la 6e Commission. - Monsieur le Pr�sident, mes chers coll�gues, je remercie Mme Claire MOREL d?avoir port� l?attention de notre Assembl�e sur le tr�s utile service d?appui sant�, qui consiste � porter un soutien aux travailleurs sociaux confront�s aux probl�mes de sant�, particuli�rement psychique, des allocataires du R.S.A.

En effet, face aux probl�mes de sant� d?un allocataire, le r�f�rent social �prouve souvent le besoin d?�tre conseill�, tant pour se positionner que pour trouver des r�ponses. Il est difficile d?aborder frontalement cette question particuli�rement lorsque la personne subit une d�pression ou lorsqu?elle est dans le d�ni de ses difficult�s.

Et, dans le cadre du march� en cours, c?est l?association ?Processus recherche? qui se rend � intervalle r�gulier dans nos structures d�partementales, que ce soit dans les espaces insertion, dans les services sociaux, dans les cellules d?appui pour l?insertion, ainsi qu?� la demande chez nos prestataires associatifs.

Le taux de satisfaction des travailleurs sociaux est pr�s de 80 % et montre l?utilit� de cette prestation. Donc, nous vous proposons par ce projet de d�lib�ration, et sans attendre le lancement d?un nouveau march�, d?en assurer la continuit�.

Alors je voulais vous rappeler �galement que dans la palette de services � disposition des r�f�rents pour les allocataires, nous finan�ons trois associations, qui sont sp�cialis�es, qui re�oivent individuellement les personnes pour les aider � r�soudre leurs difficult�s psychologiques.

Je voulais peut-�tre rappeler rapidement, Monsieur le Pr�sident, qu?�tre au R.S.A. ne r�sulte pas d?un choix : c?est la cons�quence de difficult�s sociales mais aussi d?un march� du travail qui est tellement atone qu?il ne permet pas aux plus fragiles de retrouver un emploi.

C?est pour cela que je voulais rapidement exprimer ma col�re quand j?entends certains responsables politiques pr�senter une nouvelle fois les allocataires des minima sociaux comme des fain�ants, forc�ment fraudeurs et profiteurs d?un syst�me trop g�n�reux. Je crois vraiment que l?immense majorit� des b�n�ficiaires du R.S.A. n?attendent rien d?autre qu?un vrai travail qui leur permette de vivre d�cemment.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame TROSTIANSKY.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 118 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2011, DASES 118 G).

Juin 2011
Débat
Conseil général
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