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24 - 2000, DVD 111 - Extension du Schéma directeur triennal des programmes de réalisation des quartiers tranquilles et d'aménagements en faveur des vélos. - Programme 2000 des quartiers tranquilles et d'aménagements en faveur des vélos. - Orientations pour 2001


M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DVD 111 relatif au programme 2000 des quartiers tranquilles et d'am�nagements en faveur des v�los et aux orientations pour 2001.
Je donne la parole au premier orateur inscrit, Mme SCHNEITER.
Mme Laure SCHNEITER. - Monsieur le Maire, depuis 1995, vous avez eu le grand m�rite de lancer un programme coh�rent de cr�ation de pistes cyclables dans Paris. Certains am�nagements laissent vraiment � d�sirer et menacent la s�curit� des cyclistes, mais le r�sultat est l� et globalement marque un progr�s important.
Vous avez, en mai 2000, d�cid� avec le Pr�fet de police et la R.A.T.P. d'autoriser la circulation des cyclistes dans 70 kilom�tres de couloirs d'autobus sur les 140 kilom�tres existants. Cette demi-mesure risque de cr�er une situation confuse.
Les couloirs de bus autoris�s seront signal�s par des panneaux sp�ciaux. Les autres, interdits, ne seront pas signal�s et, en toute bonne foi, des cyclistes risquent de les emprunter, puisque cette circulation des v�los est d�j� tol�r�e de fait.
Comme le dit Philippe RICH�, Pr�sident de "V�lo XV et V�lo VII" : "Les cyclistes parisiens risquent d'y perdre leur latin de cyclistes !".
En outre, et contrairement � ce qui est dit dans l'expos� des motifs, tous les couloirs de bus peuvent �tre �largis � 4,50 m�tres.
Si vous refusez souvent cet �largissement, c'est pour ne pas trop diminuer les files de voitures qui roulent dans les rues ou pour ne pas supprimer des places de stationnement, alors que cela est n�cessaire � bien des endroits.
Cette solution permettrait de cr�er un r�seau structurant partout dans Paris, puisque le Plan de d�placement urbain et le contrat de plan Etat-R�gion n'en pr�voit aucun. Elle vous est d'ailleurs r�clam�e par de nombreuses associations.
Est-ce parce que les �lections municipales approchent, le Maire du 15e s'est enfin d�cid� � amorcer un maigre projet de pistes cyclables ! Des couloirs d'autobus, sur une partie des rues de Vaugirard et Lecourbe, vont �tre ouverts aux cyclistes, ainsi que de mini-tron�ons d'autres couloirs qui vont de nulle part � nulle part.
Il faudrait absolument rendre ces d�buts de parcours cyclables plus coh�rents dans le 15e pour qu'ils soient r�ellement utilisables pour les cyclistes. Quant � l'itin�raire cyclable pr�vu sur les quais sur l'emprise du Port Autonome de Paris, une solution provisoire avait �t� trouv�e, me semble-t-il, � la Commission V�lo, mais elle n'est toujours pas r�alis�e.
Quant au programme 2000 des quartiers tranquilles, il ne r�pond toujours pas aux objectifs que vous vous �tiez fix�s : diminuer la circulation de transit sans p�naliser les d�placements des riverains ; am�liorer la qualit� de vie, tout en respectant les d�placements des riverains.
Vous vous bornez, en fait, � faire rouler des autos � 30 kilom�tres � l'heure et, au mieux, � implanter �� et l� quelques ralentisseurs dans de minuscules secteurs de Paris qui �taient, dans la plupart des cas, d�j� tranquilles !
Mieux encore, certains de ces mini-quartiers portent maintenant ce label, alors que rien encore n'a �t� fait. C'est ainsi que le Maire du 15e et son Conseil ont �t� heureux d'apprendre, le 14 septembre dernier, qu'ils poss�daient un quartier tranquille � Dupleix, alors que vous le comptabilisez comme tel depuis deux ans !
Je ne r�exposerai pas les moyens techniques vous permettant de cr�er des rues semi-pi�tonnes qui sont l'une des bases des quartiers tranquilles dans de nombreuses villes europ�ennes.
Mais, il y a d'autres am�nagements indispensables � r�aliser, si vous voulez r�ellement am�liorer la qualit� de vie des habitants de ces mini-quartiers.
Il faut vous engager dans un jeu complexe de voies � sens unique, cr�er des couloirs v�los � contresens, supprimer le stationnement des voitures sur un c�t� des rues �troites pour mieux faire rouler les bus et, au besoin, les cyclistes ; le stationnement devrait �tre en majeure partie r�serv� aux riverains, quelques aires de livraison et selon la taille des rues, quelques places � la disposition des visiteurs ; agrandir les trottoirs, de la verdure, des espaces de d�tente pour les enfants lorsque c'est possible, calme, s�curit�... voil� les ingr�dients n�cessaires � la r�ussite d'un tel projet.
Je vous le redis, Monsieur le Maire, au lieu de multiplier des petits secteurs mal am�nag�s, mieux vaudrait choisir des zones plus importantes en surface, moins nombreuses et les transformer r�ellement en quartiers tranquilles.
Ainsi, je vous ai sugg�r� pour le secteur Saint-Honor� de l'�tendre � l'ensemble compris entre les rues de Rivoli et du Louvre jusqu'au boulevard S�bastopol ; ce serait plus coh�rent dans un quartier r�sidentiel, �galement commer�ant, puisque les seuls axes de transit sont les acc�s aux souterrains et parkings. Vous n'en tenez toujours pas compte, c'est dommage.
J'avais fait d'autres propositions d'ailleurs, que je ne red�taillerai pas.
Ces am�nagements de quartiers tranquilles sont tellement d�cevants que, malgr� les progr�s du plan v�lo, je m'abstiendrai sur ce projet s'il faut le voter globalement.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � Mme BERTINOTTI... qui n'est pas l�. Monsieur BRET, vous intervenez au nom de Mme BERTINOTTI ?
M. Bertrand BRET. - Et au nom du groupe socialiste et apparent�s par la m�me occasion.
Monsieur le Maire, dans ce projet de d�lib�ration vous tentez de justifier votre politique des quartiers tranquilles et, comme parfois on y retrouve un peu tout et n'importe quoi, de bonnes choses et de moins bonnes.
Je voudrais tout d'abord, Monsieur le Maire, �tre rassur� sur le fait que vous respectiez bien les modalit�s que la R�gion - qui je le rappelle, finance � hauteur de 50 % le plan v�lo et de 30 % les quartiers tranquilles - vous a pr�sent�es pour que justement cette subvention puisse vous �tre vers�e.
Je rappellerai bri�vement ces modalit�s : le plan triennal, vos propositions semblent le respecter ; mais en m�me temps une estimation d�taill�e des co�ts, ainsi - et l� n'est peut-�tre pas le moindre - le fait qu'il y ait un plan unique de circulation douce qui rassemble am�nagements cyclables, quartiers tranquilles, j'allais dire dans le cadre d'une concertation technique pouss�e, d�velopp�e, ce qui, d'apr�s les �chos que j'ai pu avoir de la part de la R�gion, ne semble pas �tre actuellement le cas, mais je ne doute pas que vous allez me rassurer sur ce sujet.
Sur le fond, nous restons assez r�serv�s sur nombre de vos propositions. Selon vous ces quartiers trouveraient tout � fait une suite coh�rente entre eux avec les pistes cyclables par la simple superposition du plan v�lo et de votre programme quartiers tranquilles. Nous sommes assez sceptiques quant � cette d�monstration.
Le sch�ma directeur que vous nous proposez est d'abord une �num�ration sur l'air du catalogue des futurs am�nagements par arrondissements qui se traduiront souvent tout au plus par une succession de zones 30. A nos yeux le plan propos� ne r�pond pas toujours � une coh�rence d�montr�e en mati�re de d�placement, de ma�trise de flux et de diminution des nuisances. Ainsi la comparaison de la carte du sch�ma directeur quartiers tranquilles avec la carte du bruit telle que vous nous l'avez pr�sent�e en f�vrier 1999 est tout � fait significative, l'implantation des quartiers tranquilles �vite quasiment syst�matiquement les axes les plus bruyants, les rues les plus bruyantes des quartiers concern�s se trouvant sur le contour des futurs quartiers tranquilles.
Cela me conduit donc, Monsieur le Maire, � formuler six observations :
La premi�re est que la pr�sentation de vos quartiers pr�voit l'implantation de quartiers tranquilles mais dans des quartiers dont bon nombre sont d�j� tranquillis�s de fait. Je prendrai deux exemples : la multiplication de ces quartiers dans le 5e et dans le 1er arrondissements en fait des arrondissements quartiers tranquilles en eux-m�mes et l'on se demande s'il �tait vraiment n�cessaire de tranquilliser des rues qui le sont d�j�.
La deuxi�me observation est que la circulation automobile, en se reportant sur le pourtour de ces quartiers - et cela est donc en coh�rence avec ce que j'�non�ais - va renforcer les nuisances, particuli�rement les nuisances sonores, sur les rues qui sont d�j� les plus bruyantes.
La troisi�me observation, Monsieur le Maire, est que les indications formul�es par la carte justement de classement acoustique des voies parisiennes ne sont pas toujours prises en compte.
La quatri�me observation concerne la carte des carrefours dangereux. La Pr�fecture de police a �tabli le recensement d'une dizaine de ces carrefours, or malheureusement je constate que les quartiers tranquilles ne servent pas � la r�sorption de ces carrefours dangereux. Je prendrai un exemple : le quartier tranquille dit Sarrette, dans le 14e arrondissement, qui �vite l'un des carrefours les plus dangereux de Paris, le carrefour Tombe Issoire/Al�sia. Vous savez comme moi, Monsieur le Maire, qu'il y a dans ce secteur une forte mobilisation des riverains, des habitants, des commer�ants, pour que le p�rim�tre de quartier tranquille �volue et prenne en compte et int�gre ce carrefour. Je plaide donc pour que vous soyez � l'�coute de cette l�gitime revendication. Comme il ne s'agit l�, dans le cadre de ce quartier tranquille Sarrette, que d'une simple proposition, nous en sommes � l'�laboration d'un sch�ma de principe, je ne doute pas que vous pourrez r�pondre positivement � cette demande.
Je voudrais �galement faire une cinqui�me observation portant sur le diagnostic, l'�valuation des quartiers tranquilles d�j� r�alis�s. J'avais eu l'occasion l'ann�e derni�re de vous en demander la r�alisation. Devrai-je vous rappeler qu'en 1998 vous aviez d�j� mis l'ann�e sous le signe du pi�ton, sans que cela donne naissance ou � d�bat ou � une quelconque �valuation, � un compte rendu de bilan d'action. Je crois qu'apr�s maintenant presque trois ans de mise en place de quartiers tranquilles, l'heure est peut-�tre au premier bilan d'action d'�valuation et c'est la demande que je vous formule.
La sixi�me observation : je r�it�re une fois encore, pour la deuxi�me ann�e cons�cutive - j'esp�re que ce sera la seconde et donc la derni�re - que nous ayons un d�bat au Conseil de Paris avec vous-m�me, d'ailleurs, Monsieur le Pr�fet de police, sur les probl�mes li�s � la s�curit� routi�re.
Je crois que les quartiers tranquilles doivent �tre �galement un �l�ment moteur de la r�sorption de ce v�ritable sinistre que sont les accidents de la circulation � Paris, un mort tous les trois jours � Paris, du fait d'un accident de la circulation, en particulier chez les pi�tons, avec trois fois plus de victimes graves et de tu�s que chez les automobilistes, c'est une v�ritable h�catombe.
Il y a l� une conjonction d'actions qui doivent �tre conduites � la fois par la Pr�fecture et par la Ville. Nous souhaitons, nous vous le demandons � l'un comme � l'autre, que ces d�bats soient port�s devant notre Conseil.
Voil�, Monsieur le Maire, tr�s bri�vement pr�sent�es les observations que nous invite � formuler votre document. J'ai formul� des griefs, dans le m�me temps j'ai appr�ci� les avanc�es qui sont d'ailleurs dues aux propositions formul�es par les mairies d'arrondissement de gauche, notamment du 10e, du 18e, du 11e, du 9e et du 19e, arrondissements, ce sont des points tr�s positifs, ce qui veut dire - et j'en reviens � mon propos initial - qu'il y a du bon et du moins bon dans cette proposition, mais comme nous sommes des gens qui sont profond�ment r�alistes, optimistes, nous allons soutenir votre projet de d�lib�ration.
(M. Roger ROMANI, adjoint, remplace M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, au fauteuil de la pr�sidence).
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie, Monsieur BRET.
La parole est � Mme JUNOT en remplacement de M. LEBEL.
Mme Marie-Th�r�se JUNOT. - Je parle en lieu et place de Fran�ois LEBEL, Maire du 8e, bien que je ne sois pas �lue du 8e, je le fais par amiti� pour lui.
Je rappelle, Monsieur le Maire, que ce projet a �t� repouss� � l'unanimit� par le Conseil du 8e pour cause d'absence totale et compl�te de concertation avec les �lus et les riverains. Bien plus, j'avais, comme maire de l'arrondissement, propos� � vos services une approche r�aliste et adapt�e aux r�alit�s des quartiers du 8e, du concept de quartier tranquille, qui est, je le reconnais, une approche int�ressante, dans le sens d'une nouvelle conception de la voirie parisienne, malgr� cela une fois encore je constate le m�pris dans lequel les �lus du terrain sont tenus - les �lus, c'est-�-dire les Parisiens eux-m�mes - et la gestion bureaucratique de notre Ville.
Merci, Monsieur le Maire.
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie, Madame.
La parole est � Mme SCHERER.
Melle Sylvie SCHERER. - Merci.
Monsieur le Maire, chers coll�gues, dans le cadre de ce projet de d�lib�ration, vous nous pr�sentez vos programmes et orientations pour la mise en place de nouveaux quartiers tranquilles.
A nos yeux, ces programmes manquent un tant soit peu de courage. Vous proposez d'am�nager en quartiers tranquilles des quartiers qui le sont d�j� en comparaison de ceux que vous n'osez m�me pas �voquer !
Vous partez du principe que sont �ligibles au statut de quartiers tranquilles les quartiers r�sidentiels et ceux o� les pi�tons se prom�nent le plus. Pour ce qui est des pi�tons, il est normal qu'ils aient choisi les quartiers o� la circulation pi�tonne est plus facile, ce qui sous-entend que ces quartiers sont d�j� tranquilles. Seulement, les autres quartiers ou les autres rues de Paris sont aussi habit�s. Beaucoup d'entre eux n'ont pas eu le privil�ge d'�tre s�lectionn�s. Que dire encore de tous ceux qui vivent au bord des axes rouges, ces v�ritables nationales en plein coeur de la ville ? Ce sont eux qui souffrent le plus des nuisances provoqu�es par le trafic routier incessant. Et pour eux, rien n'est pr�vu dans votre programme.
Il est certain qu'il faudrait beaucoup de courage pour se mettre � dos le lobby automobile, mais n'est-ce pas n�cessaire si l'on veut vraiment faire une politique de la ville coh�rente ?
L'augmentation de la fr�quence des pics de pollution, la volont� des citoyens parisiens de sortir de cette politique du "tout voiture" auraient d� vous inciter � entreprendre une politique plus ambitieuse. Or, vous avez syst�matiquement exclu de vos quartiers tranquilles les axes lourds de trafic automobile qui les bordaient.
Pourtant, la quasi totalit� d'entre eux sont long�s d'immeubles r�sidentiels, ont des �coles, lyc�es et autres �quipements publics recevant des enfants et adolescents.
Enfin, vous auriez pu �tre coh�rent avec ce que vous pr�conisez dans le contrat de ville (dont nous parlerons tout � l'heure) 2000-2006. Je ne prendrai qu'un exemple : celui du 18e arrondissement, o� vous �voquez "la coupure physique et psychologique" provoqu�e par la pr�sence du boulevard Ney dans le nord de l'arrondissement. Pourtant, rien n'est pr�vu dans vos futurs am�nagements, pas m�me une l�g�re limitation de la vitesse du trafic routier.
Quant aux quartiers tranquilles d�j� r�alis�s, le r�sultat n'est pas toujours probant. Prenons par exemple le quartier Sainte-Marthe, dans le 10e arrondissement. La rue Sainte-Marthe a �t� r�alis�e au titre du programme 2000 et, au lieu de devenir un espace agr�able � vivre pour les pi�tons, elle est devenue une voie d'acc�s facile pour les voitures qui ne sont plus g�n�es par le stationnement d'autres automobilistes et peuvent ainsi d�ambuler � toute vitesse sans rencontrer aucun obstacle ! Ou encore, nous vous avions demand� d'agrandir l'espace r�serv� aux pi�tons sur la rue de Lancry. Cette demande n'a pas �t� prise en compte, vous m'aviez m�me r�pondu � l'�poque que ce n'�tait pas l'objet de la d�lib�ration, l'am�nagement r�alis� n'a fait que maintenir le stationnement ill�gal des voitures sur l'un des c�t�s de la voie et les pi�tons circulent aussi difficilement qu'avant !
Lorsque l'am�nagement en quartier tranquille est r�ussi, cela ne fait qu'accentuer la sp�culation immobili�re de ces quartiers, en excluant de fait les populations d�favoris�es qui n'ont plus qu'� se retrancher sur les quartiers o� la vie quotidienne est difficile du fait de la pr�dominance du trafic routier.
En ce qui concerne l'am�nagement de pistes cyclables, bien que l'on puisse noter quelques am�liorations, certains am�nagements sont d'un int�r�t douteux. Je pense notamment � l'am�nagement propos� sur l'itin�raire "Pantin-Villette" dans le 19e arrondissement et concernant le boulevard S�rurier. Ces am�nagements "v�lo" sont cens�s permettre un encouragement de ce mode de transport au d�triment de l'usage de la voiture dans un souci de protection de l'environnement et d'am�lioration du cadre de vie, or il n'en est rien. L'am�nagement a �t� pens� au d�triment de la voie pi�tonne ! L'espace r�serve aux voitures reste inchang�, par contre l'une des pistes cyclables se retrouve sur l'espace normalement d�di� aux pi�tons, r�duisant celui-ci d'autant !
Pour conclure, si les intentions �nonc�es dans ce projet de d�lib�ration peuvent sembler vouloir am�liorer les modes de circulation pi�tonnier ou cycliste, dans la r�alit� l'automobile est et reste un mode privil�gi� de d�placement � Paris. Pour que cela change, il serait n�cessaire d'avoir la volont� politique de limiter r�ellement l'automobile dans la Capitale en repensant globalement la politique de d�placement dans l'agglom�ration et non en priorisant des petits p�rim�tres ind�pendants les uns des autres.
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie, Madame.
La parole est � M. BLET.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Monsieur le Maire, voici votre livraison annuelle de quartiers tranquilles. Comme lors des pr�c�dents exercices, j'aurais pu effectuer un d�veloppement minutieux pour vous d�montrer la fatuit� de ce programme qui ne vise qu'� labelliser "quartiers tranquilles" des quartiers d�j� tranquilles. J'aurais pu d�noncer le fait que les voies de transit sont syst�matiquement exclues de toute programmation. J'aurais pu r�clamer la suppression des autoroutes urbaines : voies sur berges et axes rouges. J'aurais pu d�crire ce que serait un Paris lib�r� de l'automobile avec un plan d'am�nagement des quartiers s'inspirant de l'op�ration Montorgueil sans en adopter le faste. J'aurais pu mettre en �vidence l'incoh�rence de ce programme qui fait fleurir chaque ann�e des quartiers tranquilles sans qu'une quelconque logique n'apparaisse. J'aurais pu mettre en exergue l'absurdit� des voies cyclables de 25 m�tres de long des quartiers tranquilles Hall� et la Br�che-aux-Loups.
Mais aujourd'hui, tout cela me semble bien vain. Oui, Monsieur le Maire, M. PLASAIT m'a blas� !
A toutes ces �vidences, votre Adjoint � la Voirie m'aurait r�torqu�, comme en 1995, "qu'il est vrai que la voiture automobile dans la ville pr�sente quelques inconv�nients et qu'il ne faut pas oublier aussi qu'elle pr�sente par ailleurs bien des avantages, qu'elle est utile et qu'elle est tributaire de l'urbanisme." Ce n'est plus le caf� du commerce, c'est le caf� du truisme ! D�s lors, que la voiture rejette des gaz pestilentiels qui mettent en danger la sant� des Parisiens et qu'elle nous inonde de d�cibels, il serait incongru de le rappeler.
Il m'aurait �galement affirm�, comme en septembre 1997, que je ne r�clame que des quartiers pi�tonniers. L�, c'est sa facult� d'entendement ou, plus probablement, sa bonne foi que j'aurais pu remettre en cause. Montorgueil n'a jamais �t� un quartier pi�tonnier, l'entr�e et le stationnement n'y sont pas prohib�s, mais seulement efficacement dissuad�s.
Il aurait pu s'av�rer encore plus dubitatif, comme en octobre 1998 o� je me vis r�pondre "qu'un certain nombre de choses propos�es par M. BLET ne pr�sentent d'int�r�t que dans la mesure o� cela pourrait figurer effectivement dans son journal de quartier", sous-entendu toutes ces propositions ne sont pas dignes d'�tre avanc�es en Conseil de Paris puisqu'elles concernent la vie quotidienne des Parisiens et qu'il y aurait quelque indignit� de la part d'un �lu � s'en pr�occuper. Je m'abstiendrai donc aujourd'hui de les �noncer.
Enfin, nous aurions eu droit, comme chaque ann�e, � un la�us parfaitement r�d�, un superbe exercice de langue de bois un peu technocratique ; je cite : "Un quartier tranquille a deux objectifs : diminuer la circulation de transit, am�liorer la qualit� de vie. En toute logique, bien s�r, des restrictions de circulation sur un quartier entra�nent, � volume de d�placement constant, des reports de trafic sur d'autres itin�raires et c'est naturellement sur de grands axes, choisis aussi judicieusement que possible, �quip�s et contr�l�s, que se font ces reports." Rien � redire, c'est clair et limpide : l'effet, dirai-je, le but des quartiers tranquilles est ainsi de concentrer la circulation sur les axes de transit. Les axes rouges seront encore plus rouges, port�s jusqu'� l'incandescence par la gr�ce des quartiers tranquilles.
Certes, on ne peut nier que ce programme am�liore la qualit� de l'espace public. Toutefois, vous conviendrez qu'un programme de dos d'�ne soit bien insuffisant pour am�liorer la s�curit� des Parisiens et encore moins pour diminuer la pollution atmosph�rique.
Trop souvent d'ailleurs, la plupart des am�nagements de voirie qui rentrent dans le cadre des op�rations quartiers tranquilles sont d�j� effectu�s dans de nombreux quartiers. Ainsi, vous incluez dans la livraison 2000 des quartiers tranquilles le quartier Plateau dans le 19e arrondissement. Or, dans ce quartier, potelets et garde-corps, trottoirs �largis et dos d'�ne, tous ces �l�ments qui habillent uniform�ment les quartiers tranquilles ont �t� pos�s r�cemment dans l'ensemble des rues ! Ne reste ainsi qu'� ajouter des passages pi�tons sur�lev�s aux intersections. Et encore, le projet d'am�nagement n'englobe m�me pas le croisement rue des Pyr�n�es, rue de Belleville, avenue Simon Bolivar, qui est le lieu du quartier o� il y a le plus d'accidents. Les axes de circulation de transit (rue Botzaris, rue Simon Bolivar, rue de Belleville et rue de Compans) qui d�limitent le quartier ne seront pas r�am�nag�s. Aucun am�nagement ne viendra donc temp�rer le d�bit automobile sur la rue de Belleville qui, en 1995, supportait un trafic de 8 000 v�hicules par jour, sur l'avenue Simon Bolivar o� le trafic �tait de 7.990 v�hicules par jour et sur la rue de Crim�e, dont le d�bit atteignait 8.180 v�hicules par jour.
Sur un autre point, la Mairie de Paris et le Conseil r�gional ont pass� l'an dernier un accord r�unissant les programmes r�seaux verts/pistes cyclables/quartiers tranquilles jusqu'alors dissoci�s dans un contrat de r�seau vert visant trois exercices successifs. En novembre 1999, le Conseil r�gional fit preuve d'indulgence et accepta de passer en urgence le programme 1999. M. PLASAIT s'engageait alors � d�velopper la concertation. La Ville devait ainsi s'imposer un �ch�ancier pr�visionnel, prendre en compte les remarques des services techniques r�gionaux et les demandes sp�cifiques des maires d'arrondissement. Or, � ce jour, selon la R�gion, elle, n'a rien vu, ni projet triennal, ni am�lioration d'anciens projets, ni consultation avec les services, ni demande de subvention. La R�gion craint m�me un nouveau passage en urgence du programme. Quelles sont vos intentions ? Pourriez-vous, Monsieur le Maire, nous �clairer sur ce point et sur le diff�rend qui, semble-t-il, vous s�pare de la R�gion sur le mode de traitement de ce dossier ?
Sachez enfin et pour conclure, que l'objectif affich� lors de votre communication sur les d�placements en novembre 1996 visant � diminuer de 5 � 10 % la circulation automobile � Paris risque, selon toute vraisemblance, de ne pas �tre atteint. En attendant la livraison imminente des r�sultats de 1999, la diminution du trafic de 1995 � 1998 �tait en effet de l'ordre de 2,7 %.
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Vous avez d�pass� votre temps.
M. Jean-Fran�ois BLET. - Je termine, j'ai juste une phrase. Perdez la manie de m'interrompre comme cela � chaque fois.
Sachez que le nombre d'accidents corporels a augment� de 4,5 % sur la m�me p�riode. Autant de chiffres qui attestent de l'ind�niable efficacit� de votre politique de d�placements.
Pour toutes ces raisons, les �lus "Verts" s'abstiendront.
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. TUROMAN.
M. Michel TUROMAN. - Monsieur le Maire, vous nous demandez d'approuver le programme 2000 des quartiers tranquilles et d'am�nagement en faveur des v�los ainsi que les orientations de la Ville en ce domaine pour 2001.
Je ne reviendrai pas sur les questions de fond pos�es par ces projets dont nous avons d�j� largement d�battu dans des s�ances ant�rieures.
Je me bornerai � faire quelques remarques et � formuler quelques interrogations. Tout d'abord, concernant les pistes cyclables et le bouclage de la rocade des fermiers g�n�raux entre le boulevard de Belleville et la place de l'Etoile. Cette question pose probl�me et je pense notamment aux boulevards de Rochechouart et de Clichy. Le stationnement des cars y a �t� interdit, c'est une tr�s bonne chose. Reste aujourd'hui � mettre en coh�rence le r�am�nagement de la chauss�e, du terre-plein central, des trottoirs, du stationnement, de la circulation. L'id�e �tant d'en faire, comme le demandent les riverains et l'association anim�e par mon coll�gue Jacques DAGUENET, un lieu de promenades, un lieu convivial, comme au d�but du si�cle.
Aussi, je vous demande quand, dans la perspective d'un tel am�nagement, se tiendra la r�union de concertation demand�e par les riverains et l'association ?
J'en viens aux quartiers tranquilles. Tout d'abord plusieurs quartiers tranquilles existent actuellement. Ils ont �t� am�nag�s pour certains il y a quelques ann�es. Quels en sont donc les aspects positifs et n�gatifs pour la vie des habitants et sur les activit�s �conomiques ?
Quelles en sont les cons�quences en mati�re de transfert de circulation pour les quartiers qui les bordent ? Il y a bien des r�criminations � ce sujet. N'y a-t-il pas besoin de faire le bilan de leur existence et d'en tirer tous les enseignements, en bref d'en faire une �valuation ?
Enfin, il y a besoin d'une articulation entre l'ensemble des quartiers tranquilles. Il faut les relier entre eux et pour cela il faut un maillage de rues r�serv�es aux pi�tons et aux v�los pour que cela soit efficace et permette la diminution de la circulation automobile.
Quand allez-vous mettre en oeuvre ce maillage, dans quels d�lais et selon quelles modalit�s ?
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs du groupe communiste).
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie, Monsieur TUROMAN.
Vous avez �t� bref.
Pour r�pondre aux intervenants, je donne la parole � M. Bernard PLASAIT.
M. Bernard PLASAIT, adjoint, au nom de la 3e Commission. - Monsieur le Maire, comme souvent M. BLET se livre � des commentaires peu am�nes. Evidemment, je pourrais, comme � l'accoutum�e, r�pondre longuement sur les diff�rents aspects de son intervention qui consistent � refaire le monde, � r�p�ter ce que, selon lui, devraient �tre un "v�ritable am�nagement", une "v�ritable concertation". Mais, franchement, je trouve inacceptable de recevoir une fois encore des le�ons en mati�re de concertation, alors que nous sommes, de ce point de vue, exemplaires puisqu'� la demande du Maire, nous multiplions les occasions de concertation, sur tous les sujets, bien au-del� de ce que nous sommes oblig�s de faire au titre des lois ou r�glements, et en particulier en ce qui concerne le sujet qui nous occupe. La concertation se d�roule avec la R�gion, selon le cahier des charges pr�vu. Tout se d�roule normalement, je dirai m�me au-del� - j'y reviendrai tout � l'heure dans ma r�ponse � M. BRET -.
Mme SCHNEITER m'a, une fois de plus, rappel� que, selon elle les couloirs de bus devraient tous �tre r�alis�s en site propre. Je voudrais, une fois encore, lui rappeler que si l'on veut pouvoir assurer les livraisons en dehors de couloirs bus, il y a un certain nombre de voies � Paris qui ne peuvent recevoir des couloirs en site prot�g�, pour une raison simple : c'est que si vous avez un couloir prot�g�, que vous avez � c�t� du couloir prot�g� un v�hicule en livraison, vous ne pouvez plus permettre aux voitures qui sont derri�re ce v�hicule de livraison de prendre le couloir bus pour l'�viter. Ceci veut dire que si vous faisiez cela, il faudrait choisir entre supprimer les livraisons ou supprimer la circulation du bus dans le couloir propre !
Il y a un certain nombre d'endroits � Paris o� ce voeu n'est qu'un voeu pieux, qui confine � l'absurde. Madame SCHNEITER, croyez bien que si nous pouvions mettre partout des couloirs bus en site prot�g�, nous le ferions. C'est ce que nous souhaiterions pouvoir faire !
Je vous ferai d'ailleurs observer que m�me la R.A.T.P. ne nous a jamais demand� de tels am�nagements g�n�ralis�s, parce qu'elle sait que ce n'est pas possible.
Vous demandez, �galement, Madame SCHNEITER, o� en est la circulation des cyclistes sur les quais du 15e. Je voudrais vous r�pondre qu'il s'agit aujourd'hui d'une mise au point technique de la signalisation pour cet itin�raire cyclable, qu'elle est en cours, que par cons�quent les r�alisations pourront bient�t �tre faites tr�s rapidement.
En r�ponse � Mme SCHERER, M. BRET et M. TUROMAN, je voudrais rappeler ce qu'est un "quartier tranquille", dire que ceux-ci, comme d'ailleurs le plan "V�lo", font l'objet d'un sch�ma directeur qui assure leur coh�rence entre eux, leur coh�rence avec les itin�raires cyclables, afin qu'� terme, il y ait un v�ritable maillage, un v�ritable r�seau de quartiers dits tranquilles.
Ainsi, on pourra passer, Madame SCHNEITER, les petits quartiers s'ajoutant � d'autres petits quartiers, � des quartiers plus importants : c'est l� l'id�e m�me du R�seau, du Maillage.
Il s'agit de marquer notre volont� d'aller vers la tranquillisation d'un grand nombre de quartiers, le plus grand nombre possible, le plus rapidement possible, en proc�dant par �tapes :
1) une premi�re �tape consiste � marquer l'entr�e et la sortie de ces quartiers tranquilles, d'indiquer clairement que lorsqu'on quitte une voie de circulation, que l'on entre dans ce type de quartiers, que l'on passe effectivement dans un lieu au r�gime diff�rent, dans lequel la circulation va �tre abaiss�e, dans laquelle la vitesse des v�hicules va �tre limit�e. Tel est le sens de la signalisation d'entr�e et de sorties. On marque le territoire des quartiers tranquilles ;
2) dans des �tapes ult�rieures, chaque fois que l'on en aura l'occasion, on compl�tera par des am�nagements particuliers. Il faut marquer les quartiers tranquilles, de telle mani�re qu'� l'int�rieur des p�rim�tres d�finis, on puisse, peu � peu, par des am�nagements successifs aussi judicieux que possible, r�pondre aux besoins de tranquillit� par un am�nagement du paysage, par un am�nagement des conforts locaux : bancs publics, signalisations, soit am�liorer r�ellement la vie des habitants de ces quartiers, comme par exemple, les voies pour pi�tons.
Voil� donc de quoi il s'agit, lorsque l'on parle de quartiers tranquilles et de plan "V�lo".
Ces quartiers tranquilles, se constituant peu � peu en R�seau, ils sont un �l�ment important de la circulation des v�los � travers la ville, en compl�ment des grands itin�raires cyclables.
Se pose naturellement la question du bilan de ces quartiers tranquilles.
Je crois que nous pourrons, dans quelques semaines, apr�s un recul cons�quent, vous donner un bilan pr�cis, si nous avons un d�bat au Conseil de Paris, sur le bilan g�n�ral de la politique du Maire de Paris en mati�re de d�placements, ce sera l'occasion de faire d'une mani�re pr�cise le bilan des quartiers tranquilles et des plans v�los.
D'ores et d�j�, je peux vous dire que les syst�mes de comptage que nous avons, montrent que nous avons � l'int�rieur de ces quartiers tranquilles une diminution tr�s sensible de la circulation de transit, but essentiel des quartiers tranquilles, ainsi qu'une diminution assez importante de la vitesse pratiqu�e.
Mme JUNOT, pour M. LEBEL, m'a pos� une question et m'a donn� une indication que je trouve "hors sujet" en disant que ce projet avait �t� retir� de l'ordre du jour du Conseil du 8e arrondissement.
Ce projet ne concernait pas le 8e arrondissement.
Cependant, je profite des propos de Mme JUNOT pour dire � M. LEBEL que j'ai bien enregistr� la demande qu'il nous a faite, en son temps de "rues tranquilles". C'est une id�e int�ressante � approfondir.
Elle ne rentre pas dans le cadre de ce projet de d�lib�ration qui vise � actualiser le Sch�ma directeur des quartiers tranquilles et � adopter les programmes 2000-2001, de mani�re � obtenir de la R�gion les subventions correspondantes.
Vous le savez, la R�gion ne subventionne que les quartiers tranquilles qui mettent en ?uvre la notion de r�seau dont je parlais tout � l'heure. Par contre, et je pense que M. LEBEL sera satisfait de ma r�ponse, nous pouvons �tudier comment r�aliser des "rues tranquilles", comme il le demande, dans le cadre du budget d'investissement consacr� aux travaux de voirie.
Je demande donc aux services de la Voirie de prendre contact avec M. LEBEL de telle mani�re qu'� partir de ses propositions, des projets soient �tudi�s lors de l'�tablissement des prochains programmes.
Enfin, et j'esp�re n'oublier personne, je voudrais donner une r�ponse plus compl�te � M. BRET, que je remercie de son soutien annonc� :
1 - vous dites que ce projet vise surtout � justifier notre politique de quartiers tranquilles ; il ne "tente pas de justifier", Monsieur BRET, il la justifie, ne serait-ce que parce qu'il la compl�te, il l'affine pour les deux ann�es � venir ;
- je voudrais vous rassurer, puisque c'�tait l'objet de votre premi�re question, nous respectons scrupuleusement les exigences de la R�gion ;
- mais on peut se demander quel est l'�tat d'esprit r�el de la R�gion, n'y a-t-il pas quelques arri�re-pens�es ? Car nous nous sommes mis d'accord depuis le d�but avec la R�gion, � partir d'une r�union tenue en pr�sence des services de la Ville dans le bureau de M. RIST ; nous avons arr�t� un sch�ma g�n�ral et la m�thode nous permettant les uns et les autres de progresser pour permettre au plan des "quartiers tranquilles" donc de cheminer naturellement et aussi rapidement que possible vers la satisfaction de nos objectifs respectifs qui sont aussi des objectifs communs :
a) Plan triennal : oui, nous sommes d'accord ; nous l'avons propos� � la R�gion, nous sommes naturellement "tomb�s d'accord" sur le plan triennal !
b) L'estimation d�taill�e des co�ts : �videmment, nous n'avons pas l'habitude d'annoncer des co�ts sans avoir pr�alablement et soigneusement �tudi� et justifi� ces co�ts ; par cons�quent, il y a une estimation d�taill�e qui est fournie � la R�gion.
c) Quant � l'id�e d'un Plan unique : "quartiers tranquilles/v�los", je viens d'y r�pondre dans mon intervention pr�c�dente ; c'est l'id�e des "circulations douces", avec lesquelles nous nous sommes mis d'accord avec la R�gion � partir du P.D.U., en faisant observer que le Maire de Paris a initi� d�s novembre 1996, ce qui est finalement une anticipation du P.D.U. ; nous retrouvons effectivement, dans le P.D.U., tel qu'il va �tre publi�, les id�es que nous avons commenc�es � mettre en ?uvre d�s novembre 1996 !
2 - Par ailleurs, vous posez une deuxi�me question qui est une "interrogation critique" � propos d'un manque de correspondance entre les quartiers tranquilles et la carte du bruit :
* Monsieur BRET, il est naturel qu'il y ait un d�calage entre les deux puisque pr�cis�ment les quartiers tranquilles sont destin�s � diff�rencier la circulation � l'int�rieur de ces zones, de celles sur les axes de circulation ; mais la carte du bruit dont vous parlez correspond aux axes de circulation !
* Je rappelle, une fois encore que ces axes de circulation, axes de d�placements � travers la ville et les quartiers tranquilles vont "de pair" : on ne peut pas imaginer les uns sans les autres.
Il n'y aurait pas de quartiers tranquilles o� � cause de cela, il y aurait moins de bruit et davantage de tranquillit�.
* Lorsque vous parlez du Quartier tranquille "Sarrette", vous faites allusion au carrefour qui se trouve tout � c�t�, qui est le carrefour Al�sia-Tombe-Issoire, vous avez raison d'attirer notre attention sur ce dernier.
Mais, nous sommes �videmment alert�s sur ce carrefour : dossier sensible, notamment du point de vue de la circulation dans cet arrondissement.
Vous avez raison de le dire. Il y a un probl�me sur ce carrefour. Quand je le regarde d'un point de vue technique, je vois qu'il est am�nag� d'une fa�on intelligente : quand je demande aux services de remettre sur le m�tier leur ouvrage, de penser � des am�nagements diff�rents, la solution n'est pas imm�diatement �vidente.
Vous allez me dire qu'on ne peut pas se contenter de cette r�ponse. Vous avez raison. C'est pourquoi j'aurai peut-�tre l'occasion, lors d'une prochaine s�ance du Conseil, de proposer des mesures plus pr�cises. D'ores et d�j�, c'est sans nul doute un carrefour dangereux, inqui�tant, notamment parce qu'� proximit� il y a un groupe scolaire, et que notre pr�occupation prioritaire, c'est la s�curit� des enfants ! Je suis bien oblig� de constater qu'il y a l� au moins une partie, et, une partie importante du d�bat qui nous �chappe. Vous allez bien entendu vous retourner vers M. le Pr�fet de police ; car � cet endroit l�, il y a des exc�s de vitesse, je vous dirais m�me qu'il y a eu, en une seule ann�e, 4.900 franchissements d'un feu rouge fixe !
Il y a donc � cet endroit un v�ritable probl�me d'application et de contr�le de la r�glementation qui - vous le savez bien et je le regrette - �chappe totalement au Maire de Paris.
Monsieur le Pr�fet de police, je souhaiterais que vous puissiez r�pondre � cette pr�occupation qui non seulement est celle de M. BRET, mais �galement celle du Maire de Paris et de moi-m�me.
Tout naturellement, Monsieur BRET, puisque c'est la question de s�curit� qui est pos�e, je r�ponds tout � fait favorablement � votre demande. Je sugg�rerai au Maire de Paris que dans un prochain Conseil, � l'occasion du bilan g�n�ral qu'il conviendra d'�tablir de la politique qu'il m�ne depuis 1996 en mati�re de d�passements et notamment de circulation, nous puissions inclure un d�bat sur la s�curit� routi�re.
M. Roger ROMANI, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur PLASAIT.
Je vous signale que nous avons 70 inscrits � �couter avant 21 heures 30 ; je demande donc � chacun concision et rapidit�.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 111.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2000, DVD 111).

Septembre 2000
Débat
Conseil municipal
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