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15 - 2011, DVD 119 G - Signature de deux avenants avec le Syndicat des Transports d’Ile-de-France et la Région d’Ile-de-France aux conventions relatives au transport adapté aux personnes handicapées PAM 75. Vœu déposé par le groupe Communiste et élus du Parti de Gauche pour la suspension et la redéfinition du nouveau contrat de service PAM 2 du S.T.I.F. Vœu déposé par l’Exécutif.

15 - 2011, DVD 119 G - Signature de deux avenants avec le Syndicat des Transports d?Ile-de-France et la R�gion d?Ile-de-France aux conventions relatives au transport adapt� aux personnes handicap�es PAM 75. V?u d�pos� par le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche pour la suspension et la red�finition du nouveau contrat de service PAM 2 du S.T.I.F. V?u d�pos� par l?Ex�cutif.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DVD 119 G relatif � la signature de deux avenants avec le Syndicat des Transports d?Ile-de-France et la R�gion d?Ile-de-France aux conventions relatives au transport adapt� aux personnes handicap�es, sur lequel le groupe Communiste et �lus du Parti de Gauche et l?Ex�cutif ont respectivement d�pos�s les v?ux r�f�renc�s nos 2 G et 2 G bis.

La parole est � Mme SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Merci.

Mes chers coll�gues, les transports collectifs parisiens ne sont, et nous en sommes tous conscients, que tr�s partiellement accessibles � toutes les personnes � mobilit� r�duite et malgr� les progr�s des lignes de bus et de R.E.R., le m�tro reste quasiment totalement inaccessible. Ceci handicape et discrimine les femmes et les hommes � mobilit� r�duite.

Il est important de voir le probl�me sous cet angle et non de le consid�rer � l?inverse, car pos� ainsi, on estime qu?il est du devoir de la collectivit�, lorsqu?elle pr�voit des modes de transport collectifs, de les rendre accessibles � toutes et tous ou, le cas �ch�ant, de pr�voir un mode de transport alternatif sous sa responsabilit�.

L?�galit� des droits ne doit pas, en effet, s?arr�ter d�s la premi�re marche rencontr�e.

Alors, bien s�r, nous avons des d�cennies et des d�cennies de retard dans notre R�publique pour que s?applique � l?ensemble des services publics ce principe d?�galit� des droits, d?universalit� de l?acc�s aux droits.

Pour contribuer au respect du droit universel, � la libert� de circulation et pallier cette inaccessibilit� des transports, la Ville de Paris s?est engag�e depuis 2003 dans la cr�ation d?un service au public P.A.M., nouvelle appellation ?Pour l?Aide � la Mobilit�?, et d?autres D�partements dans la suite ont suivi, le tout coordonn� maintenant dans le cadre du S.T.I.F.

Nous devons maintenant fixer avec le S.T.I.F. l?objectif que les modalit�s, y compris la politique tarifaire de ce mode de transport P.A.M. soit le m�me pour l?usager que le transport en commun, puisque c?est bien du fait de notre incapacit� � rendre les transports en commun totalement accessibles � toutes et � tous que nous avons pris la responsabilit� de cr�er ce service ; tel doit �tre notre objectif.

P.A.M. est un service au public, mais mis en ?uvre par des entreprises priv�es par le biais d?un march�. Pour nous, c?est �galement un probl�me, comme pour l?ensemble des services publics, d?ailleurs, qui ne sont pas organis�s en r�gie directe ou pas organis�s par des organismes qui rel�vent de l?�conomie sociale et solidaire.

Franchement, mes chers coll�gues, il n?y a aucune raison que SOMAP, la filiale de la soci�t� ?Keolis? qui a le march�, soit une entreprise philanthrope.

Quelle que soit l?entreprise priv�e, sa logique est la recherche du profit et d?un profit maximum.

Sur le dos de qui peuvent se faire ces profits ? Vous avez le choix : soit sur le dos des salari�s qui y travaillent, soit sur le dos des personnes en situation de handicap que l?on transporte, soit sur le dos des contribuables de la collectivit� qui participent au financement, soit finalement sur le dos un peu des trois.

Le transport des personnes en situation de handicap n�cessite par ailleurs des comp�tences et des formations tr�s sp�cifiques. Si ne nous sommes pas en capacit� d?assurer P.A.M. en r�gie directe, bien que, franchement, cela d�pende de notre volont� politique, il faudrait au moins essayer de chercher � susciter et � accompagner la cr�ation d?une structure relevant de l?�conomie sociale et solidaire, pour que l?on soit bien dans la recherche de l?int�r�t g�n�ral et non pas dans la recherche du profit.

Vous savez comme moi que des critiques remontent. Personnellement, � la permanence d?�lue, notamment en charge du handicap dans le 20e arrondissement, j?entends dire que le mat�riel est obsol�te, qu?il y a probl�me dans le respect des horaires du c�t� des plates-formes de r�servation, que les professionnels sont insuffisamment form�s aux sp�cificit�s du transport...

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Vous avez trois minutes, Madame SIMONNET, pour pr�senter un v?u.

Mme Danielle SIMONNET. - J?ai cinq minutes, sur une intervention.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - C?est un v?u sur un projet de d�lib�ration de trois minutes.

Mme Danielle SIMONNET. - Je pensais que c?�tait une intervention sur un projet de d�lib�ration, je me suis inscrite sur le projet de d�lib�ration et j?en profite pour pr�senter le v?u.

Je pourrais m�me avoir huit minutes, mais je n?en prends que cinq, je suis royale !

Je poursuis.

Il me semble qu?un certain nombre de difficult�s remontent du terrain et, par ailleurs, le succ�s du service r�v�le en m�me temps une de ses limites actuelles, qui tient � l?insuffisance de l?offre et de la demande.

� Paris, on enregistre en moyenne 7 % de refus de prise en charge de transports. Le S.T.I.F. a �labor� derni�rement un nouveau contrat de service P.A.M. 2 pour r�gir les services de transport sp�cialis�s de personnes handicap�es dans les huit d�partements de la R�gion. L?objectif est de parvenir � une interop�rabilit� des services, d?o� la mise en place d?un nouveau r�glement r�gional, qui n?impose rien, mais �dicte des r�gles � appr�cier localement.

D?ici au mois de juillet, l?ensemble des usagers parisiens de P.A.M. 2-75 se doit de se r�inscrire selon les nouvelles modalit�s. C?est l� que le b�t blesse. On constate d?abord entre les huit d�partements toujours de grandes disparit�s. De plus, les associations de handicap n?ont absolument pas �t� associ�es � la mise en place de ce nouveau dispositif. Elles craignent d?ailleurs que les nouvelles modalit�s parisiennes de r�inscription, finalement, puissent avoir un biais qui vise la r�duction du nombre d?usagers.

� travers le v?u que nous pr�sentons, comme ce nouveau dispositif P.A.M. 2 et sa d�clinaison parisienne n?ont pas fait l?objet de concertation, notre groupe demande que le nouveau contrat de service de P.A.M. 2-75 soit suspendu et qu?une nouvelle concertation soit organis�e avec les repr�sentants des personnes handicap�es pour sa red�finition.

On souhaiterait que la Ville de Paris porte dans le S.T.I.F. cette exigence que le nouveau r�glement de P.A.M. 2 r�gional soit �galement suspendu et ren�goci� avec les repr�sentants des personnes handicap�es.

D?ailleurs, dans le cadre de cette red�finition, nous souhaitons que soient �tudi�s diff�rents axes :

- d?abord que le dispositif P.A.M. 75 ne puisse plus exiger les certificats m�dicaux des usagers, car c?est ill�gal et cela porte atteinte � la vie priv�e. Seule la pathologie de l?usager doit �tre renseign�e ;

- que l?on puisse se donner comme objectif de fixer une m�me politique au niveau tarifaire et notamment la gratuit�, qui doit �tre appliqu�e pour les personnes relevant de minima sociaux ;

- que la prise en charge des accompagnateurs puisse r�pondre � un cahier des charges unique aux huit d�partements et �tre gratuite lorsqu?elle est sp�cifi�e sur la carte d?invalidit�.

Je ne peux pas d�velopper tous les autres aspects, mais vous les avez dans le v?u r�dig�.

Je vous invite, mes chers coll�gues, � la fois � adopter ce projet de d�lib�ration, mais �galement le v?u qui lui est rattach�, pour que l?on puisse ensemble faire progresser l?ambition de P.A.M., en concertation r�elle avec les repr�sentants des personnes handicap�es.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame SIMONNET.

Mme DUBARRY vous r�pond et elle pr�sente le v?u n� 2 G bis de l?Ex�cutif.

Vous avez la parole, Madame DUBARRY.

Mme V�ronique DUBARRY, au nom de la 6e Commission. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Merci, Madame la conseill�re, de votre intervention. C?est vrai que P.A.M. est compliqu�. Vous avez rappel� que cela existe depuis 2003 � Paris. Paris a �t� pr�curseur, en la mati�re, Paris �tant le seul d�partement francilien � s?�tre dot� d?un service de ce type.

Vous avez parl� �galement de volont� politique dans la mise en ?uvre de cette ex-D.S.P. et de ce nouveau march�. Vous auriez souhait� que nous fassions appel � l?�conomie sociale et solidaire.

Je vous avoue que je ne suis pas non plus totalement satisfaite du fait que ce soit un march�, mais nous n?avons pas eu le choix. Il ne s?agit pas de volont� ou d?absence, en l?occurrence, de volont� politique, mais simplement d?une jurisprudence ayant oblig� la Ville de Paris � passer ce march�, qui a �t� attribu� ?in fine? � la SOMAP, � Keolis. Je vous assure que j?aurais pr�f�r� que l?on continue en D.S.P., mais ce n?�tait pas possible.

Il y a, dans cette �volution, des choses satisfaisantes, d?autres le sont moins. Je vous rejoins totalement sur la question du certificat m�dical, qui m?a �galement fait bondir.

Lorsque j?ai relu attentivement le nouveau dossier d?inscription, � remplir par l?ensemble des actuels et des futurs usagers, il m?a paru �vident que cette disposition devait �tre supprim�e, d?autant que, comme nous le pr�cisons dans le v?u de l?Ex�cutif, en r�alit�, il est n�cessaire de fournir un certain nombre de pi�ces attribu�es par la M.D.P.H., et la M.D.P.H. ne prend ce type de d�cision que sur certificat m�dical, dans le cadre de l?examen d?un dossier d?une fa�on compl�te et avec une �quipe pluridisciplinaire, donc des m�decins. Il n?y a donc aucune raison de revenir sur une d�cision de ce type, prise par un organisme, la M.D.P.H., qui a tout de m�me l?habitude de traiter ce type de cas. Le certificat m�dical me para�t (c?est ce que nous avons �crit) au mieux redondant, au pire intrusif. Je vous rejoins assez sur la peut-�tre ill�galit� de cette d�marche.

Sur les autres points que vous avez abord�s, il y a malheureusement des choses inexactes. Par exemple, nous ne sommes plus en D.S.P., mais en march� comme je viens de l?expliquer. Le r�glement est le m�me pour tous les d�partements, mais le S.T.I.F. a ouvert des possibilit�s de n�gociation avec les d�partements, pour savoir s?ils souhaitaient conserver un certain nombre d?acquis et, entre autres, � Paris, c?�tait la gratuit� pour les accompagnateurs obligatoires ou bien la possibilit� pour les personnes �g�es de continuer � profiter de ce service, ce qui n?est pas le cas dans les autres d�partements.

Il est vrai que, malgr� ce nouveau r�glement et cette nouvelle mouture de P.A.M., qui concerne maintenant l?ensemble des d�partements franciliens, il reste encore des disparit�s entre les politiques tarifaires des d�partements.

Ce sont des choix qui reviennent � chacun des d�partements et je ne suis pas s�re que les d�partements auraient appr�ci� que le S.T.I.F. leur dicte leur conduite en mati�re d?aide sociale, puisque c?est tout de m�me ce dont il s?agit en partie.

Je reviens sur l?un des points que vous mentionnez dans votre v?u, c?est la gratuit� pour les personnes disposant de minima sociaux. J?attire votre attention sur le fait que, lorsque l?on parle de personnes en situation de handicap, cela concerne au moins 80 % de la population en question. Arriver � la gratuit� me para�t donc difficile.

En revanche, la M.D.P.H. � nouveau, et cette fois la Prestation de compensation du Handicap, vient rembourser une partie des frais de d�placement dans le cadre de l?un de ses �l�ments. Cela comble une partie de la d�pense.

Nous avons encore � r�fl�chir. Nous en sommes � P.A.M. 2, il y aura vraisemblablement un P.A.M. 3 et peut-�tre un quatri�me. L?interop�rabilit� est encore balbutiante. Il faut vraiment que l?on y r�fl�chisse avec les autres d�partements.

Nous souhaitons mettre en place (c?�tait d�j� le cas lors de P.A.M. premi�re g�n�ration) un comit� des usagers. Par-del� les aspects que je dirai ?techniques?, qui rel�vent de la mise en ?uvre du march� lui-m�me, le comit� des usagers doit �tre l� pour r�fl�chir � des am�liorations, � des modifications de ce r�glement, de fa�on � ce qu?ensuite nous puissions, mais cette fois de fa�on un peu diff�rente, je l?esp�re, pas Paris ?contre? le S.T.I.F., mais l?ensemble des d�partements franciliens et le S.T.I.F., que nous puissions r�fl�chir ensemble � des am�liorations, une continuit� du service, etc.

Et justement, en termes de continuit� du service, suspendre maintenant le r�glement et le P.A.M. 2 impliquerait d?interrompre le service. Je crois que ni vous ni moi ne le souhaitons. C?est �galement l?une des raisons pour lesquelles l?Ex�cutif a propos� un v?u qui reprend un certain nombre d?�l�ments. Je vous invite � le lire attentivement.

Je vous remercie.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Madame DUBARRY.

Je me tourne vers Mme SIMONNET.

J?ai le sentiment que vous �tes tr�s proches l?une de l?autre, donc je demande si vous �tes pr�te � retirer la proposition de v?u n� 2 G au profit du v?u n� 2 G bis de l?Ex�cutif ?

Mme Danielle SIMONNET. - Oui, il y a de grandes avanc�es : la reconnaissance de l?abus sur la demande des justificatifs m�dicaux, la reconnaissance que, oui, il y a eu quand m�me un rat� en terme de concertation sur le nouveau dispositif. La volont� de mettre en place un comit� des usagers p�renne, qui permettra de continuer r�guli�rement, de mani�re permanente, l?�valuation du suivi du dispositif est importante. Il y a d?autres choses dont je n?ai pas pu parler et dont je ne parlerai pas, comme le compte mobilit� qu?on demande � abandonner en amont, et d?autres choses comme cela. Donc, cela m�rite que l?ensemble des usagers puissent continuer � avoir leur mot � dire pour faire progresser le dispositif.

Donc, nous retirons notre v?u.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - La proposition de v?u n� 2 G est retir�e.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de v?u r�f�renc� n� 2 G bis d�pos� par l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de v?u est adopt� � l?unanimit�. (2011, V. 29 G).

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 119 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l?unanimit�. (2011, DVD 119 G).

Juin 2011
Débat
Conseil général
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