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11 - 2011, DASES 193 G - Signature de l’avenant n° 1 à la convention passée avec l’association “Parrains par Mille” (11e) pour l’attribution d’une subvention. Montant : 70.000 euros.

11 - 2011, DASES 193 G - Signature de l?avenant n� 1 � la convention pass�e avec l?association ?Parrains par Mille? (11e) pour l?attribution d?une subvention. Montant : 70.000 euros.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Nous continuons nos travaux paisiblement et nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration DASES 193 G relatif � la signature de l?avenant n��1 � la convention pass�e avec l?association ?Parrains par Mille? (11e) pour l?attribution d?une subvention de 70.000 euros.

La parole est � Mme Catherine BRUNO.

Mme Catherine BRUNO. - Merci, Monsieur le Pr�sident.

Mes chers coll�gues, l?action remarquable de l?association ?Parrains par Mille? se d�cline entre parrainage affectif et assistance � enfants en danger, dans une logique de coh�sion sociale et de cr�ation de rep�res stables, o� se tissent des liens en fonction des disponibilit�s de chacun et des besoins des enfants.

Il n?y aurait rien � redire � cette d�lib�ration, hormis un regret pr�gnant que mon groupe a d�j� eu l?occasion de formuler, notamment � l?occasion des travaux de la M.I.E. relative aux familles monoparentales, � savoir un succ�s croissant pour une offre restreinte.

En effet, sur 40.000 demandes enregistr�es depuis la cr�ation de l?association en 1990, seules 20.000 ont �t� trait�es pour 3.700 parrainages initi�s.

Le soutien au parrainage des enfants est pourtant l?un des objectifs consacr�s par le Sch�ma d�partemental de pr�vention et de protection de l?enfance, visant � renforcer le d�veloppement affectif et �ducatif des enfants et jeunes adolescents. Mais force est de constater qu?il y a davantage de demandes que de b�n�voles.

Je m?interroge donc sur les modalit�s permettant le doublement du nombre de parrainages d?enfants � l?�chelle de votre mandature, qu?il est plus que louable de solliciter, mais qui semble difficilement atteignable.

La campagne de communication en projet, visant � promouvoir ce dispositif de parrainage affectif et de r�seau de solidarit�, g�r� par cette association ainsi que par le Centre fran�ais de protection de l?enfance, devrait �tre mise en ?uvre courant 2011 et financ�e en partie par la subvention aff�rente � la pr�sente d�lib�ration.

Suffira-t-elle n�anmoins � susciter des vocations parmi les familles potentiellement accueillantes ?

Une seule certitude : elle devra s?appuyer solidement sur les relais que constituent les mairies d?arrondissement, comme autant de maillons de proximit� vis-�-vis des Parisiens. C?est en tout cas ce que nous avions appel� de nos v?ux, lors de l?adoption du rapport de la M.I.E. pr�cit�e.

L?organisation de journ�es portes ouvertes, telles que celle s?�tant d�roul�e le 16 juin dernier, est une initiative de promotion int�ressante et pragmatique, mais qui s?adresse � un auditoire limit�, d�j� motiv� par cette d�marche de rencontre et qu?il n?est donc plus v�ritablement besoin de convaincre.

Une communication plus dense, institutionnalis�e et au long terme, s?av�re donc n�cessaire pour attirer des b�n�voles, mais �galement pour faire conna�tre aux familles parisiennes l?opportunit� qui s?offre � elles, et surtout aux enfants.

Quant aux b�n�voles qui constituent le rouage essentiel au bon fonctionnement de l?association, je m?interroge sur l?�tendue de leur mission d?accompagnement, mais aussi sur leur formation et leur encadrement.

La prise en charge des enfants peut-elle prendre la forme d?un soutien scolaire ou d?une aide aux devoirs ? S?il existe une charte �clairant la nature de la relation, unissant le parrain et son filleul, ainsi que l?�tendue de l?engagement mutuel, cette charte contient-elle des obligations ?a minima? et pourquoi pas des crit�res d?�valuation ?

Loin de vouloir rationaliser l?immat�riel et l?�motionnel, il s?agit bien au contraire de garantir que chacun s?y retrouve dans la relation en ?uvre et qu?aucun ne se sente l�s� ou importun.

Enfin, des temps d?�change et de discussion entre b�n�voles, mais aussi avec les familles, sont-ils pr�vus ? L?enfant a-t-il voix au chapitre, en ce qui concerne le choix du parrain ?

Ces questions ne remettent nullement en cause la qualit� des missions accomplies, mais elles sont inh�rentes � l?int�r�t que g�n�re cette association, ainsi qu?� l?app�tence qui nous anime quant � son d�veloppement.

C?est la raison pour laquelle notre groupe votera sans r�serve et avec enthousiasme ce projet de d�lib�ration.

Je reconnais que le calme est revenu dans cette enceinte.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Votre enthousiasme fait des miracles, Madame BRUNO.

La parole est � M. Romain L�VY pour vous r�pondre.

M. Romain L�VY, au nom de la 6e Commission. - Merci, Monsieur le Pr�sident, merci, ch�re Madame Catherine BRUNO.

Effectivement, c?est un objectif important et souvent m�connu que celui du parrainage, qui permet � des b�n�voles d?apporter un soutien � la fois affectif et �ducatif � des enfants, qui ont souvent eu un parcours tr�s difficile dans la vie.

Cette action, qui est b�n�vole, je le r�p�te, permet de donner de son temps � un enfant, le plus souvent dans le cadre d?accueils ponctuels et p�riodiques. Cela peut �tre lors de soir�es, pour les aider � faire des devoirs, pendant des vacances, des week-ends ou des moments de partage, de partage d?activit�s, l?id�e �tant d?essayer de leur faire d�couvrir un univers diff�rent de leur quotidien.

Il apporte un soutien important, vous l?avez �voqu�, pour les familles monoparentales, �galement pour les enfants de m�re isol�e, qui sont en difficult�, parfois accueillie en centre maternel, ainsi que pour les familles h�berg�es � l?h�tel.

Il peut permettre aussi - et c?est un int�r�t pour la collectivit� - d?�viter des mesures de placement qui sont souvent plus co�teuses. Cela permet d?apporter un univers nouveau, qui donne la possibilit� de se construire en sortant de son quotidien et en d�couvrant de nouvelles choses.

En 2010, l?association ?Parrains par Mille? a mis en place 98 parrainages � Paris, qui sont, pour 60 d?entre eux, financ�s par notre D�partement.

Vous l?avez dit, le Sch�ma d�partemental de protection de l?enfance que ce Conseil a vot� � l?unanimit� en 2010, que pr�sentait Mme Myriam EL KHOMRI, pr�voit le d�veloppement de ces mesures de parrainage avec, parmi ses objectifs, un doublement du nombre d?enfants parisiens parrain�s, l?id�e �tant de passer de 120 en 2010 � 2.050 en 2014.

Pour vous r�pondre plus pr�cis�ment, par rapport � vos questions, le nombre de demandes de parrainage est largement effectivement sup�rieur au nombre de parrains b�n�voles disponibles. Effectivement, l?association ?Parrains par Mille? a d�j� mis en place pr�s de 5.000 parrainages, dans toute la France, depuis sa cr�ation. Elle conna�t un nombre de demandes bien largement sup�rieur.

Pour ce qui est de Paris, elle a re�u 135 demandes de parrainage par des familles et elle disposait de moins de 100 parrains b�n�voles, ayant �t� valid�s par l?association. Il y a aussi ce travail p�dagogique et de formation dont je vais dire un mot.

Actuellement, � Paris, 190 familles sont en demande de parrainage et attendent un parrain b�n�vole, afin qu?il puisse les aider, d?o� la n�cessit� d?encourager l?association � trouver de nouveaux parrains.

Je les ai moi-m�me, � peine nomm�, rencontr�s une nouvelle fois pour �voquer avec eux les pistes de d�veloppement. Il faut qu?on le fasse en concertation et aussi qu?eux puissent prendre en charge la mont�e en puissance, d?o� ce travail progressif.

En tout cas, on veut faire conna�tre l?association et son activit�. C?est notre objectif. Un premier pas a �t� fait avec la pr�sentation sur la caravane du b�n�volat qui s?est tenue sur le parvis des deux associations qui y �taient pr�sentes et qui ont pu pr�senter leur travail et �changer avec le public.

On pr�voit �galement de faire un travail de diffusion de brochures. Comme vous, je partage le sentiment que cela doit �tre fait en lien avec les mairies d?arrondissement, qui sont aussi un lien important, ?via? le site de la Ville.

On pense effectivement qu?une communication commune entre la Ville, les mairies d?arrondissement et l?association permettra d?apporter plus de force, car les gens peuvent s?interroger sur la d�marche port�e par l?association et on pense � la garantie que le D�partement apportera.

Concernant le suivi des parrains, l?association dispose d?une �quipe de cinq psychologues et d?un psychiatre, associ�s au personnel de l?association. Ils re�oivent les parrains b�n�voles et �valuent la pertinence de leur d�marche.

Vous l?avez �voqu� �galement, des groupes de parole pour les parrains sont mis en place ainsi que, chaque ann�e, une grande rencontre de tous les parrains, un travail pour les guider dans leur action et �valuer les parrainages.

Les membres de l?association sont pr�sents, notamment les trois premiers mois qui sont cruciaux, pour voir si la greffe prend bien et, ensuite, pendant les huit ans que dure en moyenne le parrainage, les membres de l?association sont pr�sents, �galement aupr�s des enfants pour les �couter et voir comment cela se passe. C?est une discussion avec les parrains, pour voir si ce parrainage fonctionne.

Pour conclure, l?objet de la d�lib�ration est d?encourager cette association � augmenter le nombre de parrainages en cours. On va le faire et cela permet de placer la participation de la Ville et du D�partement et de faire monter de 10 cette ann�e ?Parrains par Mille? et de la m�me fa�on on finance plus pour l?autre association.

D�s cette ann�e, on fait monter en puissance le dispositif avec une participation financi�re du D�partement sup�rieure.

J?esp�re avoir r�pondu � vos questions.

M. Christian SAUTTER, pr�sident. - Merci, Monsieur L�VY, pour cette r�ponse tr�s compl�te.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 193 G.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�e � l?unanimit�. (2011, DASES 193 G).

Juin 2011
Débat
Conseil général
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