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60 - 2000, DLH 262 - Octroi de la garantie de la Ville de Paris pour le service des intérêts et l'amortissement d'un emprunt à contracter par l'O.P.A.C. de Paris en vue du financement d'un programme de construction comprenant 2 logements locatifs à usage social situé dans le groupe d'immeubles "Les Olympiades", bâtiment "Rome", 47, rue du Javelot (13e). - Participation financière de la Ville de Paris


M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration DLH 262. Il s'agit d'un octroi de garantie d'emprunt rue du Javelot dans le 13e.
Mme Gis�le Moreau a la parole.
Mme Gis�le MOREAU. - Monsieur le Maire.
Le projet de d�lib�ration qui nous est pr�sent� concerne le r�am�nagement des halles du b�timent H.L.M. "Rome" des "Olympiades" ainsi que la construction de deux logements en rez-de-chauss�e dans le centre de cette restructuration.
Si elle n'est pas inutile, cette mesure est bien en de�� des probl�mes pos�s aux habitants de cet ensemble qui, je le rappelle, comporte plus de 11.000 personnes.
D'�normes probl�mes de s�curit� se trouvent pos�s : d�linquance, trafic de drogue, d�gradation des lieux. Ainsi, l'O.P.A.C. a-t-il d� proc�der � des r�parations pour bris de vitres pour 200.000 F.
Des scooters circulent sur la dalle avec les nuisances et les dangers qui en r�sultent.
Alors que depuis plusieurs ann�es se posaient d�j� des probl�mes de s�curit�, une d�gradation sensible est constat�e par les r�sidents dans les deux derni�res ann�es.
A de nombreuses reprises, j'ai alert� la mairie du 13e et la Mairie de Paris sur les difficult�s rencontr�es dans ce quartier, difficult�s renforc�es par la sp�cificit� de ce quartier.
En effet, construit sur dalle, l'ensemble des "Olympiades" est, de ce fait, en quelque sorte un lieu clos qui donne une r�sonance toute particuli�re aux probl�mes de s�curit�.
Il s'agit l� d'un aspect qui semble compl�tement �chapper tant aux services de la Ville qu'� la Pr�fecture de police. Ainsi, pour les 11.000 personnes concern�es, il n'y a qu'une antenne de police aux moyens tr�s restreints et qui ne se trouve pas situ�e sur la dalle. Des promesses ont pourtant �t� faites.
Voici plusieurs ann�es, on nous a annonc� l'engagement d'�tudes devant permettre de grands changements. Or, nous en sommes aujourd'hui � la restructuration des halls d'un b�timent.
Certes l'O.P.A.C. a consenti d'autres efforts engageant par exemple des m�diateurs dont le r�le est appr�ci� par les locataires. Malheureusement leur contrat prend fin d�but octobre ; il conviendrait de le prolonger.
Il est tout � fait regrettable que la Ville quant � elle ne fasse pas l'effort n�cessaire pour rendre vivable l'existence des milliers de r�sidents des "Olympiades".
Ainsi, il n'y a aucun local pour les jeunes, les enfants, aucune activit�.
La municipalisation de la dalle, tant de fois promise et r�clam�e depuis 25 ans par les r�sidents n'est toujours pas r�alis�e.
Les habitants des "Olympiades" paient aujourd'hui le prix d'un constant d�laissement du quartier dans le cadre de la crise �conomique et de l'urbanisme inhumain des ann�es 60 dont les "Olympiades" sont un symbole contre lequel je veux dire que les communistes se sont �lev�s d�s le d�part.
Tout le monde mesure les inconv�nients graves des d�cisions prises � cette �poque, raison de plus pour s'en occuper activement maintenant, afin de les combattre. Cela n'a pas �t� fait, les r�sidents de ce quartier sont aujourd'hui exasp�r�s, les tensions existent, il n'est pas possible de laisser encore la situation se d�grader.
La pr�sence d'un commissariat avec les moyens de fonctionnement n�cessaires est plus que jamais souhaitable et r�clam�e par les habitants et les commer�ants. La question de la s�curit� devrait �tre examin�e sans retard par toutes les instances, les services et les associations concern�es, pour parvenir � un contrat local de s�curit� conclu entre toutes les parties intervenants sur la dalle.
Plus g�n�ralement une vraie concertation devrait �tre enfin mise sur pied afin de d�cider avec les habitants et pas seulement avec un cabinet d'experts, des modifications indispensables afin de r�tablir un climat de s�curit� et une meilleure qualit� de vie aux "Olympiades". J'insiste sur l'urgence de ces mesures.
(Applaudissements sur les bancs du groupe communiste).
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.
Pour r�pondre � Mme MOREAU, je donne la parole � M. BULT�.
M. Michel BULT�, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.
Mme Gis�le MOREAU vient d'intervenir sur ce secteur des "Olympiades", qui est un secteur comportant plusieurs milliers d'habitants, elle l'a rappel�. Je note tout d'abord qu'en ce qui concerne le projet de d�lib�ration DLH 262 elle n'a aucune opposition � l'am�nagement des halls concernant la s�curit� des immeubles de l'O.P.A.C. directement concern�s par ce projet de d�lib�ration. Elle a soulev� le probl�me beaucoup plus g�n�ral des Olympiades et de la construction sur dalle.
Vous le savez, Madame MOREAU, il n'y a pas que l'O.P.A.C., bien entendu, en ce qui concerne les immeubles de ce secteur il y a de nombreux bailleurs, � la fois des bailleurs priv�s mais �galement des bailleurs sociaux de toutes natures. Je sais que c'est une pr�occupation tr�s forte d'ailleurs du maire du 13e arrondissement, Jacques TOUBON, qui a organis� des r�unions de concertation avec l'ensemble des parties prenantes, ce qui n'est pas toujours facile et avec les diff�rents propri�taires des immeubles concern�s.
N�anmoins, avec les services � la fois de la DLH et de la DAUC, nous avons engag� cette discussion et l'�tablissement dans les mois � venir d'une sorte de protocole d'accord d'am�nagement global de cette dalle.
C'est vrai, Madame MOREAU, vous l'avez rappel�, dans ce secteur il y a de graves probl�mes de s�curit�. Vous savez que ce n'est pas bien entendu de la comp�tence de la Ville et M. le Pr�fet ici le sait bien. Je crois qu'il a �t� saisi d'ailleurs plusieurs fois par des questions orales de conseillers de la majorit� comme de l'opposition, de ce probl�me de s�curit� dans ce secteur d�licat.
Dans le cadre de la discussion engag�e par M. TOUBON dans le 13e arrondissement, il est envisag� en partenariat avec la Pr�fecture et les services de la Pr�fecture de police d'�ventuellement mettre � la disposition un local compl�mentaire. Aujourd'hui ce n'est pas d�cid� encore puisque la complexit� du lieu fait que la localisation n'est pas d�finitive mais nous travaillons dans ce sens avec la Pr�fecture et j'esp�re pouvoir apporter avec les �lus du 13e aux habitants de ces secteurs une am�lioration dans les mois qui viennent. Merci.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BULT�.
Mme Gis�le MOREAU. - Il y a 11.000 habitants mais il n'y a pas de place pour mettre un service de police ! C'est formidable !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Vous voulez r�pondre � Mme MOREAU, Monsieur BULT� ?
M. Michel BULT�, adjoint, rapporteur. - Je sais, Madame MOREAU, qu'il y a des probl�mes d'effectifs de policiers sur l'ensemble de la Capitale. Ce secteur est important, je crois que M. le Pr�fet de police s'en occupe activement.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Je donne la parole � M. ANDRIEUX qui l'a demand�e en tant qu'adjoint au Maire du 13e.
M. Jean-Jacques ANDRIEUX. - Je voudrais pr�ciser � Mme MOREAU qui �voque ce probl�me de s�curit� � propos d'une question qui est la construction de deux logements sociaux, outre ce que vient de dire...
Mme Gis�le MOREAU. - Trois, quand m�me !
M. Jean-Jacques ANDRIEUX. - ... notre coll�gue Michel BULT�, sur les discussions avec la Pr�fecture je rappelle quand m�me qu'un certain nombre de r�alisations concr�tes ont �t� faites. Vous dites qu'il n'y a pas de concertation, il y en a une en permanence avec les habitants, en particulier avec les associations de locataires dans le cadre des collectifs de quartier et la question de la s�curit� sur la dalle des Olympiades, qui a �t� �voqu�e constamment dans cette concertation, a donn� lieu � des d�cisions qui ont �t� prises ensemble pour ce que l'on pouvait faire.
En particulier l'O.P.A.C. a �quip� tous les parkings de la tour Grenoble de vid�osurveillance et si cette exp�rience, qui est aujourd'hui en application depuis une quinzaine de jours marche bien, l'O.P.A.C. a indiqu� que ce serait �tendu � l'ensemble des quartiers.
Je rappelle que la Ville de Paris a augment� significativement sa contribution au Syndicat de la copropri�t� Horizontale de 1.360.000 F � 1.610.000 F, en particulier pour am�liorer l'�clairage des voies souterraines et l'�clairage de ces voies avait �t� demand� par toutes les parties en pr�sence, y compris les associations de locataires comme une garantie de meilleure s�curit�. L'O.P.A.C. a �galement, depuis le 13 juillet, mis en place des m�diateurs professionnels dont les habitants et dont les associations ont reconnu derni�rement lors d'une r�union qui a �t� organis�e par Jacques TOUBON sur la dalle des Olympiades, que cela avait apport� une am�lioration �vidente en mati�re de s�curit�, � tel point que leur souci est que ce type de m�diateurs pr�vu jusqu'en octobre, soit maintenu apr�s octobre.
Mme MOREAU a parfaitement raison de dire que la s�curit� sur la dalle est une pr�occupation pr�gnante, une pr�occupation imm�diate. La Pr�fecture de Police apparemment - M. le Pr�fet pourrait nous dire quelle est la derni�re position retenue - a �tudi� la possibilit� d'installer une vigie du commissariat de police, une vigie de police � la tour Grenoble, puis � la tour Rome. Il semble, � ma connaissance, que l'O.P.A.C. ayant donn� son accord d�finitif on s'oriente vers une vigie � la tour Anvers parce qu'elle sera en fa�ade et visible de tous les habitants.
Voil� o� l'on en est. Je ne crois pas que l'on puisse dire que sur le plan de la s�curit� tout reste � faire. Nous avons fait un gros morceau de chemin et il faut que l'on conforte plus toutes les initiatives qui ont �t� prises.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur ANDRIEUX.
Monsieur le repr�sentant du Pr�fet de police, vous souhaitez r�pondre � une question soulev�e par M. ANDRIEUX ?
M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - En compl�ment de ce que viennent de dire � la fois M. BULT� et M. ANDRIEUX, je voulais indiquer que nous avons eu quelques difficult�s pour trouver le lieu id�al pour implanter dans de bonnes conditions une vigie sur la dalle des Olympiades. En effet, nous avons examin� plusieurs propositions, l'objectif �tant d'avoir quelque chose de visible de mani�re � ce que l'implantation soit efficace.
Nous sommes arriv�s � une proposition qui a priori nous agr�e, nous sommes, actuellement, dans une phase d'examen des installations dans le d�tail, pour voir l'am�nagement � apporter au local qui nous a �t� propos� par l'O.P.A.C. et je crois que l'on peut dire que dans les quelques mois qui viennent, disons pour la fin de l'ann�e, ou au d�but de l'ann�e prochaine, la vigie sur la dalle des Olympiades sera d�finitivement install�e.
Voil� ce que je peux vous apporter, Madame, comme r�ponse � la question que vous avez pos�e.
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Merci. Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DLH 262.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2000, DLH 262).

Septembre 2000
Débat
Conseil municipal
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