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107 - 2011, Vœu déposé par le groupe U.M.P.P.A. relatif à la nécessité d'amplifier les résultats obtenus dans la lutte contre les violences aux personnes. Vœu déposé par l'Exécutif.

107 - 2011, V?u d�pos� par le groupe U.M.P.P.A. relatif � la n�cessit� d'amplifier les r�sultats obtenus dans la lutte contre les violences aux personnes. V?u d�pos� par l'Ex�cutif.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Les v?ux n� 67 du groupe U.M.P.P.A. et n� 67 bis de l'Ex�cutif ont trait � la n�cessit� d'amplifier les r�sultats obtenus dans la lutte contre les violences aux personnes.

Je donne la parole � M. Jean-Jacques GIANNESINI, pour une minute.

M. Jean-Jacques GIANNESINI. - Merci, Monsieur le Maire.

Trois choses.

Nous savons donc que la part des mineurs a repr�sent� 21,5 % des violences � la personne, selon les chiffres de l'O.N.D.R.P.

On a les violences aux personnes qui ont diminu� de 1,4 % dans l'agglom�ration parisienne sur les quatre premiers mois de l?ann�e 2011

La troisi�me chose : on sait que la Pr�fecture de police vient de prendre des mesures nouvelles pour renforcer la lutte contre les violences aux personnes.

Nous souhaiterions conna�tre un petit peu, de la part du Pr�fet de police, le d�tail des objectifs poursuivis et les moyens d'intensifier la lutte contre la violence aux personnes � Paris, notamment en pr�venant davantage l'implication des mineurs.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Madame EL KHOMRI, vous avez la parole.

Mme Myriam EL KHOMRI, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

J'ai propos� un v?u n� 67 bis parce qu'il s'agit plus peut-�tre d'une question qui est pos�e � la Pr�fecture de police et il me semblait important, autour de la question de l'implication des mineurs dans les violences aux personnes, de rappeler qu'il y avait notre attachement � la fois � la justice des mineurs - je crois que c'est un �l�ment extr�mement important - et �galement rappeler le r�le de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, dans le cadre du suivi des mineurs d�linquants. Cela constitue �galement la proposition de mon v?u.

Je voulais rappeler, malgr� les statistiques qui sont sur une diminution de la violence aux personnes, qu?il y avait des quartiers qui �taient tout � fait touch�s ou des communaut�s : la communaut� chinoise est la grande manifestation et encore, ce qu?il s?est pass� hier soir, d?une agression d?une personne de la communaut� chinoise, d?un racket, montre que ces questions se posent encore avec beaucoup d?intensit� sur Paris.

Moi-m�me, je suis �lue d?un arrondissement o�, � la Goutte d?Or, il y a eu de tr�s nombreux vols/violences de fa�on importante ces derniers mois.

Je voulais �galement rappeler que la Pr�fecture de police a fait, avec des chercheurs, une grande ouverture, un travail d'un an autour de la question de la pr�vention des violences aux personnes, qui nous a sembl� tout � fait int�ressant et je voulais rappeler aussi l'attachement de la Municipalit� � l'accueil des T.I.G. ; on en parlera dans deux interventions, mais c'�tait un v?u un peu plus global, c'est pour cela que je proposais ce v?u-l�.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. Monsieur le Pr�fet de police ?

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. Merci, Monsieur le Maire.

Mesdames et Messieurs les Conseillers, les violences contre les personnes au sein de la d�linquance, et particuli�rement l?implication des mineurs, sont �videmment au c?ur d'une strat�gie territoriale de s�curit�, mais les analyses qui, parfois, affleurent dans le d�bat public m�riteraient parfois d?�tre un peu plus approfondies pour qu?on se donne les moyens concrets d'agir efficacement et incontournablement dans un cadre partenarial si on parle de mineurs.

Tout d'abord, l?�volution des ph�nom�nes.

Sch�matiquement, � Paris, les violences avaient connu une croissance rapide de 1996 � 2001, puis une diminution mod�r�e entre 2001 et 2008 et l'augmentation constat�e entre 2009 et 2010, pour l'instant, semble jugul�e depuis le d�but de l?ann�e, puisqu?on est, sur cinq mois, ce qui est significatif, � une baisse de 8,9 %.

Ces bons r�sultats sont notamment le fruit d?une strat�gie de combat quotidien contre les vols de smartphones avec violence dans les transports en commun qui avaient fortement progress� l?an dernier et qui, d�sormais, r�gressent.

Nous avons multipli� les patrouilles anti-d�linquances en civil, d�velopp� une doctrine op�rationnelle de vid�o-patrouille gr�ce aux cam�ras du m�tro et du RER pour prendre les auteurs en flagrant d�lit et rendre les policiers plus mobiles et plus r�actifs, aux bons moments et aux bons endroits.

Cette exp�rience pr�figure ce que nous souhaitons faire partout sur la voie publique dans Paris avec le plan de vid�oprotection "1.000 cam�ras".

Nous avons �galement men� une tr�s grande action pr�ventive et l?excellente disposition l�gislative qui permet de bloquer les t�l�phones portables, 14.000 � ce jour dans l'agglom�ration, semble contribuer, modestement mais s�rement, � ass�cher le march�, les terminaux �tant inutilisables.

Nous restons tr�s pr�sents, Madame la Maire, sur les quartiers que vous avez cit�s, puisque, hier soir encore, puisque vous parlez de la communaut� chinoise, nous y �tions, la deuxi�me division de police judiciaire a interpell� trois individus de nationalit� chinoise qui extorquaient des fonds avec violence sur d'autres individus de nationalit� chinoise qui �taient forc�s de vendre � la sauvette porte de Bagnolet. On voit que l'on est au c?ur de ces probl�matiques.

Mais il est vrai qu'il y a une sp�cificit� parisienne par rapport au reste de l?agglom�ration en mati�re de d�linquance des mineurs, puisque la d�linquance des mineurs progresse � Paris, ce qui n'est pas le cas dans le reste de l'agglom�ration.

Une fraction croissante de ces mineurs, d?ailleurs, n?habite pas Paris, mais ils viennent y "travailler", ou n?ont pas de domicile stable d�clar� dans l?agglom�ration et au moment o� on parle de la r�forme de la justice des mineurs, il n'est pas inutile de souligner qu'il n'y a plus de journ�e aujourd'hui � Paris sans que des mineurs de 12, 13, 14 ou 15 ans soient interpell�s, donc il y a un travail de la police, pour des faits de cambriolage ou d'agression des distributeurs.

De janvier � juin, 15.300 mineurs ont ainsi �t� interpell�s et mis en cause, soit 19,7 % de la d�linquance totale, mais les mineurs, par rapport aux majeurs, se caract�risent par une propension au vol plus �lev�e. 58 des faits qui leur sont reproch�s concernent des vols contre 17 % pour les adultes.

Face � ces constats, vous l?avez rappel�, je vais aller vite, nous nous sommes engag�s dans une action de fond sur les violences. Une r�flexion pluridisciplinaire crois�e a associ� des chercheurs, des sociologues, la P.J.J., l?Education nationale et, bien �videmment, les municipalit�s.

Les conclusions rappellent toutes l?int�r�t d?un suivi individualis�, concret, interinstitutionnel et dans la dur�e, qui prolonge les surveillances et les interventions polici�res. Il faut combiner action �ducative, travail social et psychologique.

Nous contribuerons, pour notre part, � ces actions partenariales.

Trois exemples.

Depuis mai, nous accueillons d�sormais des jeunes � la Pr�fecture de police dans le cadre d'un parcours individualis�. Sur une p�riode de deux � quatre mois, ils effectuent des travaux manuels � la P.P. : manutention, r�paration, montage, peinture, compl�t�s par des rappels � la r�gle ; il faut restaurer chez ces jeunes des valeurs telles que la citoyennet�, le respect de l'autorit�, mais aussi le go�t de l'effort et la rigueur.

Nous avons un partenariat avec la P.J.J. pour accueillir des enfants suivis par le juge des mineurs entre 13 et 18 ans.

Deuxi�me type d'actions, des stages de citoyennet� collectifs, alternatifs � la sanction ; ils visent des primo d�linquants qui ont fait des actes peu graves, notamment le non-respect de l'autorit�, des institutions r�publicaines ou des biens publics. Nous avons, l� aussi, un partenariat avec le Parquet de Paris, la P.J.J. et l?association d?aide p�nale A.A.P.

Enfin, nous avons d�velopp� un module de pr�vention pour les cyberviolences ou les violences sur internet qui peuvent avoir des d�veloppements physiques dans la rue ; en � peine six mois, nous avons sensibilis� 10.200 jeunes Parisiens dans les �tablissements scolaires � travers de multiples interventions de nos policiers formateurs anti-violence.

Enfin, la Pr�fecture de police consid�re qu'il est possible de rendre plus concret le fonctionnement des contrats de s�curit� d'arrondissement et elle est tout � fait � prendre sa part dans ce domaine et attend avec int�r�t le d�veloppement du suivi individualis� des mineurs et des jeunes majeurs.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Compte tenu des r�ponses qui ont �t� apport�es, Monsieur GIANNESINI, maintenez-vous votre v?u ?

M. Jean-Jacques GIANNESINI. - Oui, Monsieur le Maire, nous le maintenons, dans la mesure o� les deux v?ux sont compl�mentaires et nous voterons les deux, mais il s?agit des actions essentiellement men�es par le Gouvernement � travers la Pr�fecture de police de Paris.

M�me si on ne doit pas nier les actions de la P.J.J., naturellement, et c'est le partenariat engag� qui a �t� rappel� par M. VEDEL, il est clair que les deux v?ux sont compl�mentaires, donc nous pouvons le maintenir.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u avec un avis favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2011, V. 165).

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u de l'Ex�cutif.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le v?u est adopt�. (2011, V. 166).

Juin 2011
Débat
Conseil municipal
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