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110 - 2011, DPVI 113 - Subventions à sept associations créatrices d'emplois d'adultes relais. Montant total : 42.354 euros.

110 - 2011, DPVI 113 - Subventions � sept associations cr�atrices d'emplois d'adultes relais. Montant total : 42.354 euros.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Nous examinons � pr�sent le projet de d�lib�ration DPVI 113. Il s?agit de subventions � sept associations cr�atrices d?emplois d?adultes relais, pour un montant total de 42.354 euros.

Je donne la parole � M. Jean-Jacques GIANNESINI, pour le groupe U.M.P.P.A.

M. Jean-Jacques GIANNESINI. - Merci, Monsieur le Maire.

Le Maire de Paris a lanc�, la semaine derni�re, une pol�mique sur le niveau des subventions allou�es aux associations parisiennes dans le cadre de la politique de la ville.

Au-del� de cette politique des chiffres, il convient de rappeler un �l�ment essentiel, c?est que la politique de la ville ne s?�value pas sur le taux de financement de l?Etat ou des collectivit�s, mais sur le changement ou non que cela apporte aux habitants des quartiers prioritaires.

Des indicateurs nationaux sont, dans ce domaine, en progression. Prenons le domaine de la r�ussite scolaire entre 2008 et 2010 : l?�cart du taux de r�ussite des brevets des coll�ges entre les quartiers "politique de la ville" et ceux de droit commun a recul� de deux points.

De m�me, l?ACSE est d�sormais en mesure de verser les subventions aux associations d�s le printemps, permettant ainsi d?am�liorer significativement leur tr�sorerie pour mieux pr�parer leurs actions.

Les recettes socialistes sont toujours les m�mes, promettent plus d?argent, sans en contr�ler l?utilisation, pour donner l?impression d?agir sur ce domaine. Cette attitude ne conduit qu?� l?endettement et au conservatisme. On ne peut pas nier les contraintes budg�taires qui p�sent aujourd?hui sur l?Etat.

Oui, nous assumons les choix indispensables qui ont �t� faits pour ramener les quartiers les plus touch�s � un niveau proche du reste du territoire. Pour cela, il faut mobiliser plus de cr�dits dans un nombre plus limit� de quartiers, il est vrai. Il faut surtout savoir comment utiliser l?argent. Or, le Conseil de Paris n?a que des �l�ments tr�s sporadiques pour juger de l?efficacit� de tel ou tel programme.

Vous appelez devant les �lus du "Paris M�tropole" � davantage de solidarit� m�tropolitaine dans tous les domaines, et vous tenez ensuite un autre discours, diff�rent, devant la presse. Vous vous plaignez d?avoir perdu moins de 700.000 euros quand, dans le m�me temps, vous percevez plus de 1 milliard de droits de mutation, et on sait que le Maire de Clichy �tait intervenu et il a beaucoup appr�ci�.

700.000 euros, c?est 0,35 % du co�t de la r�novation du stade Jean Bouin, financ� par les Parisiens. Vous avez choisi de privil�gier le sport spectacle au d�triment du sport de proximit�.

On aurait pu penser que cette infrastructure de proximit� soit mobilis�e pendant les vacances pour les jeunes de nos quartiers, donc il faut assumer, Monsieur le Maire, vos choix.

J?en viens plus pr�cis�ment � ce projet de d�lib�ration qui vient tordre le cou � toute id�e de d�sengagement de l?Etat. Le Gouvernement finance en effet 80 % des postes d?adultes relais, quand la Ville en finance 20 %. Au total, l?Etat y consacre 77 millions d'euros sur l?ensemble du territoire national. Ces postes permettent de mener des actions de m�diation dans des domaines aussi divers que l?�ducation, la sant�, le transport et la tranquillit� publique.

Surtout, il constitue, pour les personnes qui en b�n�ficient, un formidable outil de r�insertion sociale.

L?Etat, Monsieur le Maire, ne se d�sengage pas de la politique de la Ville, comme vous pouvez le dire. Hier encore, deux Ministres du Gouvernement de Fran�ois FILLON, Claude GU�ANT et Maurice LEROY, ont annonc� travailler sur un Acte II du programme de r�novation urbaine. L� o� vous pol�miquez, Monsieur le Maire, le Gouvernement agit.

Je vous en remercie.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Mme STIEVENARD a la parole.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, au nom de la 5e Commission. - Ce projet de d�lib�ration porte sur la mise en ?uvre de cofinancement de la Ville pour 9 postes d'adultes relais.

Nous avons d�j� pr�sent� des d�lib�rations en mars et en mai derniers. A ce jour, 74 postes sont soutenus, et nous aurons d'autres d�lib�rations compl�mentaires, qui porteront ce chiffre � environ 115 � 120 postes.

M. GIANNESINI se saisit de ce projet de d�lib�ration pour d�velopper l'argumentaire national. Mais les faits sont t�tus, Monsieur GIANNESINI. Nous en avons parl� hier lors des questions d'actualit� : oui, l'Etat se d�sengage de l'appel � projets associatif.

A Paris, les cr�dits sont en recul de 50 %. Nous sommes pass�s de 1,4 million en 2009 � 700.000 euros cette ann�e. Ce qui signifie qu'� Paris le soutien financier aux associations est d�sormais assur� � 80 % par la Ville, qui y consacre plus de 4 millions d'euros par an.

Certes, je vous l'accorde, nous constatons la cr�ation positive de 35 postes suppl�mentaires d'adultes relais. Mais ce soutien, d'une autre nature, ne r�pond pas aux besoins de nombreuses associations pour leurs projets et leurs actions de terrain. S'ajoute � cela la tendance connue pour les ann�es � venir au plan national, puisque la baisse du budget de l'ACSE est d'ores et d�j� programm�e de fa�on pluriannuelle.

Concr�tement, cela signifie qu'en 2012 et 2013, sans changement dans les orientations nationales, la baisse des subventions aux associations va encore s'accentuer. Or, les marges de man?uvre d�gag�es cette ann�e par la Pr�fecture de Paris sur les adultes relais ne se renouvelleront pas forc�ment.

En ce qui concerne le cofinancement de la Ville, il n'y a pas d'automaticit�. Donc, tout ceci sera revu en temps utile. Nous, Ville de Paris, nous assurons le maintien du niveau des subventions et nous lan�ons de nouveaux dispositifs.

Mais vous ne pouvez pas compter sur nous pour pallier les d�faillances de l'Etat sur tous les plans. Objectivement, L�a FILOCHE avait tout � fait raison de dire que nous sommes tr�s inquiets, l�gitimement inquiets, et nous d�non�ons cette tendance lourde et grave au d�sengagement de la part de l'Etat.

Quant aux v�rifications que nous faisons sur l'effectivit� des actions men�es, je puis vous assurer que les mairies d'arrondissement y sont tr�s attentives et nos �quipes de d�veloppement local �galement.

Donc, cette suspicion, Monsieur GIANNESINI, que vous ne cessez de porter � l'�gard des associations est profond�ment injuste.

Par ailleurs, nous avons chaque ann�e un bleu budg�taire, qui rend compte tr�s pr�cis�ment de l'effort investi dans les quartiers populaires parisiens. Nous avons un bilan tr�s pr�cis de toutes les actions que nous avons conduites dans nos quartiers depuis 2007 au titre du contrat urbain de coh�sion sociale.

Par cons�quent, la transparence est l� et nous sommes en capacit� de rendre des comptes. Nous rencontrons ces associations tr�s r�guli�rement et nous pouvons v�rifier qu'elles font un vrai travail qui permet de maintenir le lien social et qui �vite, � mon sens, beaucoup de tensions et d'explosions qui pourraient exister dans ces quartiers s'il n'y avait pas tout ce tissu associatif et l'action exerc�e par nos services publics.

M. Christophe NAJDOVSKI, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DPVI 113.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2011, DPVI 113).

Juin 2011
Débat
Conseil municipal
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