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90 - 2011, DVD 80 - Signature d'un marché de travaux d'enrobés bitumineux sur le boulevard périphérique, les voies sur berges,les tunnels et les chaussées de Paris intra muros.

90 - 2011, DVD 80 - Signature d'un march� de travaux d'enrob�s bitumineux sur le boulevard p�riph�rique, les voies sur berges,les tunnels et les chauss�es de Paris intra muros.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Nous examinons maintenant le projet de d�lib�ration DVD 80 sur un sujet important. Il s?agit de la signature d'un march� de travaux d'enrob�s bitumineux sur le boulevard p�riph�rique, les voies sur berges, les tunnels et les chauss�es de Paris "intra muros".

Pour aborder ce sujet, je donne la parole � Mme Laurence DOUVIN pour cinq minutes.

Mme Laurence DOUVIN. - Merci, Monsieur le Maire.

Depuis 2001, comme nous le savons tous, les d�penses de voirie ont �t� consid�rables, en fonction de la politique men�e en mati�re de circulation.

Les travaux entrepris pour r�duire l'espace d�volu aux v�hicules, pour am�nager diff�remment l'espace avec les couloirs de bus, les pistes cyclables, pour installer de nouveaux �quipements comme V�lib?, ont impact� bien s�r les budgets de fa�on drastique.

Mon propos ne portera pas sur ces points, mais sur ce qui n'a pas fait l'objet de votre attention et qui, pourtant, est fondamental dans une ville, � savoir l'�tat de la voirie, des chauss�es et des trottoirs.

Chaque ann�e, lors de l'examen du budget de la DVD, j?attire l'attention de l'Assembl�e sur ce point, sans jamais �tre entendue.

Certes, il est tr�s important de r�duire les nuisances sonores, en particulier sur les voies les plus circul�es et celles qui sont cit�es en font bien �videmment partie. Nous voterons donc ce projet de d�lib�ration.

Encore faut-il conna�tre le plan d'extension de ce type de rev�tement sur les autres voies parisiennes, car nous savons bien, localement, qu?en fonction de la circulation, du volume de la circulation, ce rev�tement est tr�s largement souhait�, car il change vraiment la vie des riverains au niveau sonore.

Nous souhaitons donc disposer d'un plan d'ensemble, d'achat et de r�alisation de ces travaux, non seulement sur les voies cit�es, mais sur l'ensemble des voies parisiennes qui sont largement circul�es.

En ce qui concerne plus globalement encore l'�tat de la voirie, qui fait l'objet de nombreuses remarques des habitants sur le terrain, que nous entendons tous, nous souhaitons une r�flexion globale qui porte sur l'�tat des chauss�es et trottoirs.

En 2010, la Ville a consacr� 807.000 euros � l'indemnisation de tiers dont l'accident �tait li� � l?�tat de la voirie, mais la tr�s grande majorit� des incidents, bien plus nombreux, ne donne pas lieu � des plaintes et les chiffres r�pertori�s ne sont donc pas significatifs.

Ce sont, la plupart du temps, les commer�ants qui nous alertent, parce qu?ils ont vu les incidents, et ceci dans tous les quartiers.

Quant � l'�tat de la chauss�e, son �tat est globalement mauvais. Il y a encore de nombreux trous. D'autre part, l'�tat des potelets et des balisettes plac�s sur la chauss�e, souvent l'air plus que pench�, montre leur dangerosit�, vu qu'ils sont tr�s souvent ab�m�s car charg�s de faire une s�paration de la voirie non ad�quate au besoin.

Enfin, les s�parateurs et les boudins repr�sentent un vrai danger pour les deux-roues motoris�s et les pi�tons, qui s'en plaignent souvent.

�videmment, ce mauvais �tat de la voirie, c'est moins glamour que les nouvelles r�alisations vant�es � coups d'articles de presse, mais c'est le quotidien des Parisiens, c'est le n�tre. Ce quotidien compte pour nous, comme il compte pour eux.

C?est pourquoi nous vous demandons de r�aliser un �tat de la voirie, chauss�es et trottoirs. Si cet �tat est en cours de r�alisation, comme je l'ai entendu � la 3e Commission, nous demandons que nous soit communiqu� un plan de cette remise en �tat, auquel corresponde, au besoin, un plan financier et un calendrier.

Je vous en remercie.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci, Madame.

Je donne la parole � M. Jean-Fran�ois MARTINS, pour cinq minutes.

M. Jean-Fran�ois MARTINS. - Monsieur le Maire, chers coll�gues, la question du bruit et des nuisances sonores fait partie sans aucun doute des d�sagr�ments de la vie parisienne et est l?un des sujets sur lesquels nos concitoyens nous interpellent le plus et nous demandent le plus rapidement possible d'apporter des solutions.

Il est, d'ailleurs, important de rappeler que ces nuisances sonores font partie de l'environnement et de l'�cologie de vie de nos concitoyens et qu'il faut les traiter au m�me titre que les autres questions environnementales.

Plus avant, ce qui est m�me particuli�rement inqui�tant, c?est qu?aujourd'hui - et les mesures de Bruitparif ne semblent pas nous rassurer - � la fois les nuisances ont tendance � augmenter et, au-del� de cela, un certain nombre de m�decins, une derni�re �tude de l?INSERM notamment, nous d�montrent que l'impact des nuisances sonores sur la sant� est de plus en plus inqui�tant : stress, hypertension, d�pression nerveuse et m�me augmentation des diab�tes de type 2 pour les personnes soumises � des nuisances sonores la nuit et quand elles dorment.

�videmment, c'est � la fois un sujet environnemental, mais aussi un sujet de sant� publique qu'il faut savoir prendre sur l'ensemble des facteurs qui jouent sur les nuisances sonores.

A ce titre, utiliser les derni�res innovations des m�tiers de la voirie, des m�tiers du bitume, me semble �tre l'une des meilleures pistes que la Ville de Paris pouvait emprunter, en choisissant d'avoir le courage, y compris peut-�tre de d�penser un peu plus d'argent sur ces rev�tements de voirie, sur les prochains renouvellements, pour utiliser le meilleur de ce qu'apporte l'innovation, en mati�re de mat�riaux, afin de r�duire les bruits des moteurs et des pneus sur la chauss�e.

C'est l'exemple notamment d'un certain nombre de villes japonaises comme Kyoto ou Hiroshima qui ont fait ce choix et qui ont des rues et des boulevards urbains plus calmes, bien que le trafic y soit tout aussi dense.

Je soutiendrai donc particuli�rement ce projet de d�lib�ration, Monsieur le Maire, chers coll�gues, en ajoutant cependant que c'est un plan global qu'il nous faudra adopter, qui comprendra �galement probablement la r�duction d'une certaine vitesse dans Paris, mais �galement une mani�re de mieux prot�ger des locataires contre des appartements mal isol�s du bruit et dont les propri�taires ne veulent pas investir dans les travaux minimum, pour prot�ger ces personnes des nuisances sonores.

Nous devrons apporter � ces locataires, souvent les plus fragiles et d�munis, des r�ponses face � leurs propri�taires.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je vais maintenant donner la parole � M. Denis BAUPIN pour cinq minutes.

M. Denis BAUPIN, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Je serais bref, mais pour aller dans le m�me sens que ce que vient d'�voquer M. MARTINS sur la question du bruit.

Sur le p�riph�rique, on a � peu pr�s 60.000 personnes qui sont expos�es au bruit, 40.000 m�me qui vivent avec des niveaux de bruit qui d�passent les niveaux recommand�s par l'Organisation mondiale de la sant�.

On a donc des personnes qui sont doublement victimes, quelque part, � la fois d'une forme d'exclusion sociale qui les am�ne � vivre � proximit� du p�riph�rique, parce que personne ne le souhaite, et, en m�me temps, victimes des nuisances ; ce n'est pas que le bruit, c?est aussi la pollution de l'air.

Face � ces ph�nom�nes, "Bruitparif" a travaill� et a regard� quelles �taient les mesures qui permettraient de r�duire significativement le bruit la nuit. Leurs �valuations, c?est qu?avec des rev�tements comme ceux qui sont pr�conis�s pour �tre test�s ici, qui soient moins sonores, avec une r�duction de la vitesse de circulation la nuit et avec une moindre circulation de camions sur ce p�riph�rique la nuit, on pourrait diviser par deux le nombre de personnes qui subissent des niveaux qui d�passent les niveaux acceptables en mati�re de bruit, c'est-�-dire 20.000 personnes.

On est donc sur des choses qui sont loin d?�tre anecdotiques et qui sont particuli�rement significatives.

C?est pour cela que je me r�jouis que ce projet de d�lib�ration permette de faire des tests. On sait bien que refaire les rev�tements du p�riph�rique, c'est compliqu�, parce qu?il faut des rev�tements suffisamment solides, on ne va pas les changer tous les trois mois, il faut qu'ils soient suffisamment absorbants, il faut qu?ils prennent en compte les questions de bruit ; ce sont forc�ment des mat�riaux qui ont des capacit�s dans diff�rents domaines et qui doivent donc �tre test�s.

Je me f�licite que, suite � l'interpellation que j'avais pos�e il y a quelques mois sur le sujet, aujourd'hui, cette question avance ; c'est une bonne nouvelle.

Je me permets de dire qu'au-del� de la voirie qui est ici concern�e par ce projet de d�lib�ration, qui sont plut�t les voies rapides, �videmment, il y a encore beaucoup d'autres voies dans Paris qui sont des voies sur lesquelles le niveau de nuisance sonore est identifi� comme important dans la carte du bruit parisienne ; ce sont d?ailleurs toutes les voies principalement utilis�es pour la circulation automobile.

Cela peut �tre l'occasion aussi, pour des march�s � venir pour les rev�tements de ces voiries, de regarder quels tests peuvent �tre faits sur d'autres voies. Ce ne sont pas forc�ment exactement les m�mes caract�ristiques que le p�riph�rique, on voit bien que ce sont des voies diff�rentes, avec des caract�ristiques diff�rentes, qui nous permettent, progressivement, de diminuer ce qui est consid�r� dans les enqu�tes d'opinion publique comme la premi�re nuisance subie par les Parisiens qui est celle du bruit.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci.

La parole est � Mme Annick LEPETIT.

Mme Annick LEPETIT, adjointe, au nom de la 3e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

Je crois que ce projet de d�lib�ration va faire l'unanimit�. Il concerne le march� de bitume pour la r�fection des chauss�es, bien s�r sur le boulevard p�riph�rique, mais �galement les voies sur berges, les tunnels et un certain nombre de chauss�es dans Paris.

Je voudrais dire � Mme DOUVIN que, finalement, son v?u oral est exauc�, puisque nous venons de mettre en place un outil de diagnostic de l'�tat de d�gradation des structures et des rev�tements des chauss�es et trottoirs sous forme d'application informatique. Un recensement par un relev� visuel des d�gradations des rev�tements est en cours actuellement. Ce relev� concerne, je le dis quand m�me parce que je ne suis pas s�re qu'on se rende compte du nombre de kilom�tres, 1.600 kilom�tres de chauss�es et plus de 3.200 kilom�tres de trottoirs. Nous aurons une premi�re cartographie de l'�tat de la voirie parisienne d'ici la fin de l'�t� et nous pourrons ainsi vous la communiquer. Donc je souhaite, Madame DOUVIN, que lorsque nous aborderons � nouveau ces questions d'�tat de voirie et de chauss�e, nous puissions le faire avec un diagnostic, avec des chiffres plut�t que de dire que la voirie de Paris est en tr�s mauvais �tat. Je pr�f�re que nous ayons au moins une analyse objective.

Je voudrais �galement me r�jouir, comme les autres intervenants, que nous puissions r�duire le bruit en ville, � la fois, bien s�r, par des rev�tements diff�rents, nouveaux, mais je tiens � dire, juste pour faire le lien avec une pr�c�dente d�lib�ration, qu'une des bonnes mani�res aussi de s'attaquer au bruit en ville, c'est, bien �videmment, de faire ce que la Ville de Paris fait, par exemple soutenir l'achat d'un deux-roues �lectrique ou mettre en place un service public de voitures �lectriques.

Je pense que le bruit moindre, s'agissant des v�hicules �lectriques, sera particuli�rement appr�ci� de nos concitoyens.

Merci.

M. Bernard GAUDILL�RE, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 80.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2011, DVD 80).

Juin 2011
Débat
Conseil municipal
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