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22 - 2011, DASCO 32 - Subvention (5.000 euros) à l'association Fédération de Paris de la Ligue de l'Enseignement Paris (19e) pour le dispositif parisien Lire et faire lire.

22 - 2011, DASCO 32 - Subvention (5.000 euros) � l'association F�d�ration de Paris de la Ligue de l'Enseignement Paris (19e) pour le dispositif parisien Lire et faire lire.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Nous reprenons le cours du Conseil de Paris par l'examen des projets de d�lib�ration : 7e Commission avec le projet de d�lib�ration DASCO 32. Il s'agit du dispositif parisien "Lire et faire lire".

La parole est � M. Philippe DUCLOUX.

M. Philippe DUCLOUX. - Oui, Madame la Maire, Merci.

Je pense que ma coll�gue Odette CHRISTIENNE va revenir sur ce projet de d�lib�ration et elle compl�tera mon propos.

Je n?utiliserai pas, bien entendu, les 5 minutes qui me sont imparties, mais je voudrais vous parler de ce dispositif parisien "Lire et faire lire", pour lequel nous donnons aujourd'hui une subvention de 5.000 euros � la F�d�ration de Paris de la Ligue de l?Enseignement au titre de l'ann�e 2011.

Ce programme national, initi� en 1999 par le romancier Alexandre JARDIN et l'ancien pr�sident du Relais civique, Pascal GU�N�E, a pour objectif de d�velopper le go�t de la lecture aupr�s des enfants, gr�ce � l'organisation de s�ances de 20 � 40 minutes, en petits groupes de 3 � 8 enfants, une ou plusieurs fois par semaine sur le temps p�riscolaire, par des retrait�s b�n�voles tout au long de l'ann�e.

En 2010, ce dispositif a concern� plus de 7.100 enfants chaque semaine et 700 retrait�s b�n�voles sont intervenus dans 371 structures �ducatives, dont 180 �coles maternelles et 122 �coles �l�mentaires. Gr�ce � son r�seau parisien de 550 associations la�ques regroupant 35.000 adh�rents et l'adoption de nouveaux statuts en 2004, la F�d�ration de la Ligue de l'Enseignement remplit sa mission de participer � l?am�lioration du service public de l?Education nationale en prenant en charge le dispositif parisien "Lire et faire lire", dans le cadre d'un protocole entre la Ville de Paris, l'Acad�mie de Paris, l'Union D�partementale des Associations Familiales (l?U.D.A.F.), la F�d�ration de Paris de la Ligue de l'Enseignement et l'Association "Lire et faire lire".

Ce dispositif, mes chers coll�gues, remplit deux objectifs principaux.

Le premier est �ducatif et culturel. Il s'inscrit dans les priorit�s, relatives au d�veloppement de la lecture et de la ma�trise de la langue, du Minist�re de l'Education nationale et participe � la promotion de la litt�rature de jeunesse aupr�s des enfants et � la d�couverte de notre patrimoine litt�raire.

Le second est un objectif d?�changes interg�n�rationnels, destin�s � favoriser la rencontre et le dialogue entre des enfants et des retrait�s. L�, j'associe bien entendu notre coll�gue Liliane CAPELLE.

Vous l'aurez compris, mes chers coll�gues, c'est un beau dispositif qui vous est propos� aujourd'hui. Je vous invite � l?aider financi�rement. C?est dans ce projet de d�lib�ration, qui permet � travers la lecture de favoriser les �changes culturels et litt�raires.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Merci.

La parole est � Mme Odette CRHISTIENNE.

Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe. - Merci.

La F�d�ration de Paris de la Ligue d?enseignement, issue d?un mouvement d?�ducation populaire, a parmi ses objectifs la coordination des actions �ducatives et sociales. Aujourd'hui, le projet qu'elle pr�sente concerne un dispositif parisien : "Lire et faire lire". Elle s'appuie sur un protocole associant la Ville de Paris � l'Acad�mie et � l?U.D.A.F.

L?U.D.A.F. (Union d�partementale des associations familiales de Paris) est constitu�e d?un r�seau d?associations familiales la�ques ou de toutes confessions, ou ayant un but sp�cifique comme par exemple la d�fense contre les sectes. L?U.D.A.F f�d�re 16.000 familles et repr�sente ces familles aupr�s des pouvoirs publics.

Nous mesurons l'importance de l'action "Lire et faire lire" qu?elle pilote. Un extrait du discours de Victor Hugo en 1878 nous para�t tout � fait d'actualit� : "Qui que vous soyez, qui voulez cultiver, vivifier, �difier, attendrir, apaiser, mettez des livres partout." Il faut lire, c'est une n�cessit�.

Rien n'est plus convaincant que la d�claration en 2009 � la presse �crite d'une jeune femme ayant b�n�fici� d'un apprentissage tardif : "Savoir lire m?a ouvert au monde". Et chacun sait que la ma�trise de la langue, acquise par les pratiques conjointes de la lecture et de l'�criture, est la clef de toutes les r�ussites.

Faut-il rappeler les discriminations cr��es par l'in�gal acc�s � la culture, qui est fortement conditionn� par le milieu familial et la cat�gorie socioprofessionnelle des parents. L'Observatoire des in�galit�s signale, dans un rapport r�cent, que plus on a de livres � la maison, plus on a de chances de lire.

"Lire et faire lire" apporte aux enfants des milieux dits populaires une �galit� d'acc�s � la culture et donne l'habitude de fr�quenter des biblioth�ques.

Georges CHARPAK, Prix Nobel, qui fut enfant immigr�, a �crit dans son livre "Grisha alias Georges" : "D�s l?�ge de 9 ans, je passais de longues heures � la biblioth�que municipale qui avait l?avantage aussi d'�tre calme et chauff�e".

Un autre avantage de l'op�ration "Lire et faire lire" consiste, dans le d�litement des liens entre g�n�rations et avec les perturbations plus ou moins longues subies par les enfants en proie aux d�structurations la cellule familiale, � remettre en place, gr�ce aux b�n�voles de plus de 50 ans, les valeurs qui d'ordinaire font partie des transmissions familiales.

Il faut faire l'�loge de la lecture � voix haute, qui captive et apaise les enfants. Moment de partage qui leur fait d�faut, les parents ne pouvant pas toujours assurer de tels temps en raison de leur vie quotidienne surcharg�e.

Cependant, si la spontan�it� de l?engagement volontaire peut faire croire � une simplicit� de l?op�ration, on se rend vite compte que cette mobilisation citoyenne exige, pour �tre efficace, une formation des b�n�voles, des coordinateurs, des �changes pour maintenir une coh�rence entre les actions et les syst�mes �ducatifs.

Ainsi devons-nous soutenir cette association et, en cons�quence, voter massivement pour l'attribution de la subvention qu'elle souhaite.

Je vous remercie.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Pour r�pondre, la parole est � Mme Colombe BROSSEL.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, au nom de la 7e Commission. - Ma foi, apr�s deux si belles interventions, je n'ai pas grand-chose d'autre � rajouter. Oui, les louanges que vous exprimez sur l?op�ration "Lire et faire lire" sont amplement m�rit�es, et c'est bien pour cela que nous soutenons ces associations et ces projets.

Merci � vous.

Mme Gis�le STIEVENARD, adjointe, pr�sidente. - Merci pour votre bri�vet�.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet DASCO 32.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2011, DASCO 32).

Unanimit�, sauf si les choses m?ont �chapp�.

Juin 2011
Débat
Conseil municipal
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