Vœu relatif à la négociation en cours du futur barème de soutien financier aux collectivités pour la collecte sélective, en vue de réaliser les objectifs du Grenelle de l’environnement pour la collecte sélective, le tri et le recyclage des emballages ménagers.
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D�lib�ration affich�e � l?H�tel-de-Ville
et transmise au repr�sentant de l?Etat le 30 novembre 2010.
Re�ue par le repr�sentant de l?Etat le 30 novembre 2010.
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Le Conseil de Paris, si�geant en formation de Conseil municipal,
La politique men�e � Paris en mati�re de d�chets encourage la r�duction des d�chets produits par les Parisiens et favorise le recyclage. C?est ainsi que des tourn�es bi hebdomadaires de collectes multi mat�riaux se sont mises en place depuis 2002, qui ont permis � Paris de rattraper son retard en mati�re de tri s�lectif, et que les actions men�es depuis 2008 ont r�duit de 32 kg/habitant le volume collect�.
Il reste, cependant, un important gisement d?objets recyclables (journaux et papiers, plastiques, bios d�chets?) � mieux valoriser. C?est l?objet du volet ?d�chets? du Grenelle de l?environnement, qui a abouti � un dispositif destin� � r�duire le volume de d�chets � traiter, et � encourager la pr�vention, le r�emploi et le recyclage. Les objectifs visent � diminuer de 15 % d?ici � 2012 la part des d�chets enfouis ou incin�r�s, et � atteindre � la m�me �ch�ance un taux de recyclage des emballages m�nagers de 75 %.
Ce dispositif reposait sur deux piliers financiers : d?une part, le renforcement d�s 2009 d?une fiscalit� d�di�e (TGAP) pour l?incin�ration et la mise en d�charge. D?autre part, un taux de financement de 80 % du co�t net optimis� de la collecte et du traitement des emballages m�nagers par les producteurs, en application du principe pollueur - payeur et de la responsabilit� �largie des producteurs, contrepartie attendue pour permettre aux collectivit�s d?investir dans des centres de tri et valorisation.
A ce stade, force est de constater que seule la premi�re moiti� du chemin a �t� faite. La TGAP renforc�e p�se d?ores et d�j� lourdement, depuis 2009, sur les collectivit�s locales, amputant d?autant leur capacit�s d?investissement. Mais les discussions achoppent sur le niveau des contributions de producteurs d?emballage � fixer par le bar�me ?E? des �co organismes (Eco Emballage, Adelphe) suppos� entrer en vigueur au 1er janvier 2010. L?Etat a retenu un sc�nario qui situerait la contribution des producteurs � un niveau tr�s inf�rieur aux 80 % annonc�s, soit 60 � 65 %.
La situation qui en r�sulterait pour les collectivit�s locales est par cons�quent tout � fait inacceptable : celles-ci seraient grandement handicap�es dans leurs marges de man?uvre financi�re par la TGAP, sans que la contrepartie destin�e � favoriser le recyclage ne soit mise en place. De nombreuses associations d?�lus ont d�sormais pris position en ce sens (AMORCE, CNR, AMF).
Si l?Etat ne parvenait pas � faire respecter cet engagement pris lors du Grenelle de l?environnement, il devrait assumer la responsabilit� de l?�chec du Grenelle, et notamment celui de l?impossibilit� d?atteindre 75 % de recyclage des emballages. Il enverrait ainsi un signal d�plorable vers les industriels, au d�triment de toute d�marche d?�co conception.
Sur proposition de M. Fran�ois DAGNAUD, Mme Fr�d�rique PIGEON et des �lus du groupe Socialiste, Radical de gauche et apparent�s,
Emet le voeu :
Que le Premier Ministre, la Ministre des Finances et le Ministre de l?Ecologie �coutent enfin la voix des �lus et rendent un arbitrage permettant d?assurer effectivement la couverture de 80 % des co�ts de traitement nets optimis�s des d�chets d?emballages m�nagers par leurs producteurs � travers le niveau du futur bar�me ?E?.
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