M. Pascal CHERKI, adjoint, pr�sident. - Nous passons au dossier ASES 139 � la page 7 de l'ordre du jour : subvention de fonctionnement � la Fondation � la m�moire de la D�portation.
Je donne la parole � l'oratrice, Sophie MEYNAUD.
Mme Sophie MEYNAUD. - Merci, Monsieur le Maire.
Je vais t�cher d'�tre br�ve.
Je voulais vraiment intervenir sur ce projet de d�lib�ration pour parler un petit peu de la Fondation pour la m�moire de la D�portation, du travail qu'elle fait.
Malheureusement le temps faisant son ?uvre, les associations de d�port�s et intern�s ont de plus en plus de mal � exister. Je dis malheureusement car, quand elles font un travail de m�moire, ce travail est essentiel.
Naturellement, nous voterons ce projet de d�lib�ration. Mais, en ces temps troubl�s o� dans de nombreux pays du monde, la violence, les dominations, la guerre exacerbent les pires penchants de l'Humanit�, il me semble important de rappeler l'?uvre de m�moire qui travaille pour la paix, la dignit� de la personne et l'amiti� des peuples.
La Fondation a �t� reconnue d'utilit� publique en 1990. Elle m�ne son action avec le concours de toutes les associations de d�port�s et d'intern�s, dont elle a acquis une reconnaissance pleine et enti�re.
T�che d'envergure, depuis plusieurs ann�es, elle ?uvre � la constitution d'une grande banque de donn�es sur la r�sistance, la d�portation et l'internement qui permet le stockage et l'archivage des documents, leur exploitation par tous et la cr�ation d'outils p�dagogiques et de vulgarisation.
Cette ?uvre, je la qualifierai de monumentale parce que les donn�es sont �parses et peu connues. Elle permet de maintenir la m�moire vivante, de lutter contre les falsificateurs de l'histoire, contre toutes les formes de racisme et de mise en cause du respect de la personne humaine et des Droits de l'Homme.
Destin�e � devenir un v�ritable outil de r�f�rence, elle participe �galement � la r�alisation et � la diffusion de documents p�dagogiques dans les �tablissements d'enseignement pour lutter contre l'oubli et l'indiff�rence.
De la m�me mani�re, la Fondation soutient et participe � l'�dition de nombreux ouvrages.
Je pourrai citer, comme exemple, parmi tant d'autres, le CD-ROM �dit� sur la d�portation et l'internement, ou le travail impressionnant qui a �t� consacr� � la constitution du "Panel des D�port�s", ?uvre in�dite conserv�e � l'Institut national de l'Audiovisuel.
Pour revenir au projet de d�lib�ration qui nous est soumis, la Fondation pour la m�moire de la D�portation est sollicit�e pour assurer la logistique et le jury du Concours national de la R�sistance et de la D�portation une fois tous les deux ans.
Suscitant ainsi le travail et les recherches de coll�giens et de lyc�ens, le Concours permet de maintenir ce lien extr�mement important, entre l'histoire, les horreurs qui sont intervenues et les jeunes g�n�rations, pour que cela ne se reproduise plus jamais.
Le travail de m�moire notamment les actions en direction de la jeunesse sont absolument fondamentales pour aujourd'hui et pour l'avenir.
J'encourage la Ville de Paris � soutenir et � communiquer sur ces sujets tant qu'elle le peut.
Je finirai simplement en citant une phrase que j'ai retenue : "au-del� des souvenirs de chacun, seule la m�moire, "sentinelle de l'esprit", peut �tre le garant dans l'avenir, que la d�chirure individuelle, le s�isme collectif qu'ont �t� la d�portation et l'extermination, n'auront pas �t� subis en vain".
Je vous remercie
M. Pascal CHERKI, adjoint pr�sident. - Je donne la parole pour vous r�pondre � Odette CHRISTIENNE.
Mme Odette CHRISTIENNE, adjointe, au nom de la 6e Commission. - Nous devons remercier Sophie MEYNAUD pour ses propos �logieux au sujet de la Fondation pour la m�moire de la D�portation.
En effet, l'importance de l'action de la Fondation est d�montr�e par la qualit� et la diversit� de ses travaux tels la r�alisation du livre du M�morial de la D�portation ou les �tudes sur les internements entre 1936 et 1946, la constitution d'archives orales que vous avez longuement �voqu�es, la r�alisation de banques de donn�es tout � fait exceptionnelles, la r�alisation d'un centre de documentation, d'une m�diath�que, etc.
Nous sommes plus pr�cis�ment concern�s par l'organisation du Concours de la r�sistance et de la d�portation qui s'adresse � des �l�ves de 3e et � des �l�ves de classes de terminale pour lesquelles la Fondation participe � la r�alisation de 20.000 dossiers, des dossiers p�dagogiques comme il s'entend.
Le concours prend de plus en plus d'importance chaque ann�e. Nous le suivons avec beaucoup d'int�r�t. Nous recevons les laur�ats � l'H�tel de Ville, et au-del� de ce concours, de nombreux membres de la Fondation se d�placent actuellement vers les �tablissements scolaires pour des �changes qui sont de plus en plus demand�s par les �l�ves qui veulent avoir, face � eux, des t�moins vivants.
Ces �changes ont pour effet de lutter contre l'oubli, l'indiff�rence et contre les effets d'�ventuels r�visionnismes dans l'�criture de l'histoire.
Cette Fondation m�rite d'�tre soutenue dans son action. Nous avons des relations �troites avec elle.
(Applaudissements).
M. Pascal CHERKI, adjoint pr�sident. - Merci, Madame CHRISTIENNE.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration ASES 139.
Qui est pour ?
Qui est contre ?
Qui s'abstient ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2001, ASES 139).