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120 - QOC 2002-94 Question de M. Pierre LELLOUCHE et des membres du groupe "Rassemblement pour la République et apparentés" à M. le Maire de Paris sur la suppression du monopole des commissaires priseurs et l'avenir de "Drouot S.A."


Libell� de la question :
"M. le Maire de Paris n'est pas sans savoir qu'une loi r�cente (mai 2000) a profond�ment modifi� la structure du March� de l'art en France, notamment en mettant fin au monopole des Commissaires-priseurs. Une telle modernisation �tait n�cessaire, compte tenu de l'affaiblissement relatif de Paris dans le March� de l'art mondial au profit de Londres et de New York. Cet effacement de Paris est d� en partie � des raisons fiscales, mais aussi � l'inadaptation de structures, souvent anciennes, comme le monopole des Commissaires-priseurs fran�ais qui remontait � l'Edit de Henri II, en 1556.
L'ouverture du March� de l'art aux soci�t�s de ventes correspond � la n�cessit� de redonner � Paris sa place sur la sc�ne internationale et tout indique que, globalement, cette r�forme a un effet positif sur le march� fran�ais, et en particulier sur Drouot, dont les r�sultats ont �t� particuli�rement brillants en 2001 (+ 5 % de chiffre d'affaires).
En tant que D�put� des 8e et 9e arrondissements, M. Pierre LELLOUCHE a eu l'occasion d'intervenir sur le projet de loi portant r�forme des ventes publiques en France et il se r�jouit que cette loi ait pu enfin �tre mise en application pour le n�cessaire d�veloppement du March� de l'art fran�ais.
Cela �tant, le probl�me de la p�rennit� de Drouot est pos� dans le march� nouvellement ouvert. Drouot est unique au monde par les infrastructures et l'achalandage : 30.000 m�tres carr�s au c?ur de Paris, dont 25 salles d'expositions et de ventes permanentes ; 110 offices ; 1.500 personnes employ�es ; 2.000 ventes annuelles pour 800.000 objets dispers�s ; 6.000 visiteurs quotidiens ; 3 millions de catalogues diffus�s dans le monde.
Or, l'avenir de Drouot S.A., soci�t� qui regroupe la salle des ventes, sis dans le 9e arrondissement ainsi que celui de la Gazette Drouot, actuellement propri�t� de la Compagnie des commissaires-priseurs de Paris, sont en jeu. Certains groupes financiers s'int�ressent vivement � cet �tablissement et envisagent une sorte d'O.P.A. sur les Commissaires-priseurs et leur client�le, l'affaire devant se traiter d'ici le 30 janvier.
Jusqu'� pr�sent, la Ville de Paris a �t� �trangement silencieuse sur ce dossier, pourtant capital pour l'avenir culturel de la Capitale. M. Pierre LELLOUCHE et les membres du groupe "Rassemblement pour la R�publique et apparent�s" seraient heureux, ainsi que beaucoup de Parisiens attach�s � la culture et au patrimoine artistique, de conna�tre la position de la nouvelle Municipalit� sur ce dossier.
Pour �tre plus pr�cis, la Ville de Paris souhaite-t-elle rester � l'�cart de cette op�ration, aujourd'hui purement capitalistique, ou d�sire-t-elle y participer, de sorte que la p�rennit� d'un tel outil, sans �gal dans le monde, puisse �tre garantie ?"
R�ponse (M. Christophe GIRARD, adjoint) :
"La fin du monopole des commissaires-priseurs, � l'issue de la r�forme l�gislative des ventes publiques qui a pris effet le 10 juillet 2000 et l'ouverture corr�lative de march� de l'art aux soci�t�s de vente, ont profond�ment modifi� la situation �conomique de ce secteur.
La soci�t� "Drouot Holding S.A.", qui regroupe 70 charges de commissaires-priseurs actionnaires, est propri�taire de la salle des ventes internationalement connue (9e) ainsi que de la gazette Drouot (hebdomadaire tir� � 60.000 exemplaires).
Les sp�cialistes du march� de l'art s'accordent � penser qu'il est strat�gique pour les professionnels parisiens de transformer leur groupement en une enseigne capable de rivaliser avec les grandes soci�t�s d'ench�res anglo-saxonnes (Sotheby's, soci�t� am�ricaine, Christie's, maison britannique sous contr�le fran�ais, Philips sous contr�le fran�ais, etc.) et de tirer parti de la position reconnue de l'h�tel Drouot sur le march� fran�ais.
Deux offres pour la reprise de Drouot Holding ont �t� r�cemment formul�es aupr�s des commissaires-priseurs de la place.
Cette offre de prise de contr�le rel�ve du strict choix des actionnaires.
Bien entendu, la Ville de Paris formule le v?u que d'�ventuelles modifications du capital de "Drouot S.A." ne contrarie pas le nouveau dynamisme de la place de Paris."

Janvier 2002
Débat
Conseil municipal
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