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2010, Vœu déposé par le groupe U.M.P.P.A. relatif à la nécessité de mettre en œuvre un plan de lutte contre la recrudescence de la petite et moyenne délinquance dans les transports parisiens.


M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du v?u n� 41 relatif � la d�linquance dans les transports parisiens, d�pos� par le groupe U.M.P.P.A., et qui va nous �tre pr�sent� par M. Jean-Baptiste MENGUY.

M. le Pr�fet de police et M. SARRE r�pondront.

C'est Mme Delphine BURKLI, pardon, reprenez votre souffle, mais vous avez une minute pour le pr�senter.

Mme Delphine BURKLI. - Merci, Monsieur DAGNAUD.

Je voudrais revenir sur un sujet pr�occupant pour les Parisiens et plus g�n�ralement les Franciliens et les touristes usagers des transports publics � Paris. Il s'agit de la mont�e des actes de d�linquance commis par de jeunes mineurs originaires pour la plupart des pays de l'Est et des Balkans, qui se livrent, � partir d'un syst�me mafieux tout � fait organis�, � des trafics de vol � la tire.

Tr�s r�guli�rement et depuis des mois, le groupe U.M.P.P.A. interpelle la Ville et les autorit�s pr�fectorales sur ce ph�nom�ne grandissant.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Prenez le temps de respirer, je vous en prie, je ne voudrais pas vous mettre en danger.

Mme Delphine BURKLI. - M. Philippe GOUJON retenu dans le 15e arrondissement m'a demand� de pr�senter en son nom ce v?u, qui demande la mise en ?uvre d?un plan d'envergure de lutte contre cette petite et moyenne d�linquance dans les transports parisiens. Je rappellerai quelques chiffres, au cours de l?ann�e 2009, la Direction g�n�rale de la police des transports a proc�d� � 2.500 interpellations de jeunes filles qui par groupes de 3 � 10 proc�dent � des attaques de voyageurs pour leur voler leurs biens. Ces interpellations ont engendr� 1.800 mesures de garde � vue, soit plus du double de l'activit� r�pressive de 2008. En 2009, 38 % des actes de d�linquance commis par des citoyens roumains l'ont �t� par des mineurs. Ces jeunes filles mineures sont au c?ur d'un r�seau de criminalit� organis�, mafieux, et leurs conditions de vie sont d�l�t�res, tr�s difficiles puisqu?elles vivent dans Paris et en banlieue dans de v�ritables bidonvilles � ciel ouvert et sont contraintes de se livrer � ces trafics.

M. GOUJON et les �lus du groupe U.M.P.P.A. du Conseil de Paris �mettent le v?u que M. le Pr�fet de police pr�cise les mesures particuli�res qu'il entend prendre pour lutter efficacement contre cette recrudescence de la petite et moyenne d�linquance dans les transports parisiens dont les causes et les auteurs sont clairement identifi�s.

Merci.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour vous r�pondre, Monsieur le Repr�sentant du Pr�fet de police.

M. LE REPR�SENTANT DU PR�FET DE POLICE. - S'agissant de la d�linquance commise dans les r�seaux ferr�s, elle est effectivement marqu�e par un ph�nom�ne enracin� de vols avec souvent les modes op�ratoires caract�ristiques du vol � la tire. L'investissement policier est tr�s lourd, tr�s pr�sent, puisque 2.500 interpellations ont �t� r�alis�es en 2009, dont 1.200 avec une mesure de garde � vue, et malgr� cet investissement policier, la r�solution de ces affaires judiciaires, une recrudescence de 7 % des vols � la tire a �t� constat�e.

Les surveillances �tablissent qu'une grande partie de ces actes rel�ve d?une d�linquance sp�cialis�e commise par des groupes de 3 � 10 personnes de jeunes femmes ou adolescentes. Leurs cibles privil�gi�es sont les touristes qui se voient fr�quemment d�rober le contenu de leur sac lors de la mont�e en rame. Sont �galement de plus en plus constat�s des comportements d'obstruction, refus d?examen m�dical, refus de pr�l�vement d?empreintes, de plus en plus des violences physiques exerc�es � l?encontre des policiers. La r�ponse peut �tre globale, � la fois sociale, administrative et judiciaire, et la Pr�fecture de police, de ce point de vue, ne faiblira pas et continuera en 2010 de s?investir tr�s fortement.

Chaque jour, 95 patrouilles s�curisent 732 gares et 719 trains et, en moyenne, 1.200 contr�les et 40 interpellations sont r�alis�s chaque jour.

Par ailleurs, s'agissant du caract�re organis�, des enqu�tes sont en cours et, bien �videmment, avec la coop�ration des services centraux et des autorit�s de certains pays de l'Europe de l'Est, elles pourront �ventuellement donner lieu, d�s que nous aurons des �l�ments suffisamment probants, � des poursuites judiciaires s�v�res.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Je vous remercie.

L'avis de l?Ex�cutif va nous �tre donn� par M. Georges SARRE.

M. Georges SARRE, adjoint. - Oui, Monsieur le Maire.

Le v?u pr�sent� initialement par M. GOUJON n'est pas inint�ressant.

La petite et moyenne d�linquance dans les transports en commun se situe sans doute dans les ph�nom�nes qui contribuent � faire na�tre et d�velopper un sentiment d'ins�curit� chez les Parisiennes et les Parisiens et je crois que l'Etat doit rechercher une r�ponse.

M. le Pr�fet de police, � travers son repr�sentant, nous a donn� une r�ponse qui annonce un certain nombre de dispositions.

Les d�bats plus approfondis ont vocation � se tenir dans le cadre du Conseil de pr�vention de la d�linquance, d'aide aux victimes, de lutte contre les drogues, les d�rives sectaires et les violences faites aux femmes.

Nous ne risquons pas d'y manquer d'�claircissements et c'est pourquoi je vous dis qu'il faut y rechercher un d�bat partenarial approfondi ; ne nous focalisons pas sur le Conseil de Paris qui n'est pas le mieux arm� pour participer � ces discussions.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Merci. Votre avis sera donc d�favorable ?

M. Georges SARRE, adjoint. - Oui.

M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, ce v?u assorti d'un avis d�favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour ?

Qui est contre ?

Qui s'abstient ?

Le v?u est rejet�.

Je vous remercie.

Février 2010
Débat
Conseil municipal
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