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122 - QOC 2000-126 Question de M. Hervé BENESSIANO à M. le Préfet de police à propos de l'augmentation des crimes et délits commis dans la Capitale


M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - La question suivante M. Herv� BENESSIANO � M. le Pr�fet de police a trait � l'augmentation des crimes et d�lits commis dans la Capitale.
Je vous en donne lecture :
"La liste d�taill�e des crimes et d�lits commis officiellement en 1999 dans la Capitale vient d'�tre publi�e. Les chiffres confirment une augmentation des m�faits par rapport � l'ann�e pr�c�dente.
On constate notamment que les vols avec violence sont en progression impressionnante et que l'ins�curit� dans les transports en commun demeure une constante in�branlable.
De plus, les d�lits provenant des mineurs se sont aggrav�s.
Face � cette r�alit�, M. le Pr�fet de police ne pense-t-il pas qu'une augmentation des effectifs parisiens permettrait de mieux canaliser cette d�linquance dont l'intensit� ne semble pas �tre d�mentie par les chiffres r�cemment publi�s ?"
La parole est � M. le Pr�fet de police.
M. LE PR�FET DE POLICE. - Je puis vous indiquer que les statistiques compl�tes des crimes et d�lits constat�s � Paris en 1999 font appara�tre, en effet, une tr�s l�g�re augmentation. Toutefois, celle-ci ne saurait traduire une progression de l'ins�curit�.
En effet, malgr� cette �volution, le niveau de la d�linquance reste inf�rieur de 4,5 % � celui de la moyenne des dix derni�res ann�es.
Les d�lits de voie publique (qui constituent les d�lits les plus nombreux et qui touchent l'ensemble de la population, tels que les cambriolages, les vols d'automobiles, les vols � la roulotte et les vols � la tire) sont en baisse, � l'exception des vols avec violences. La plupart d'entre eux n'ont jamais �t� � un niveau aussi bas depuis 25 ans. Le niveau de la d�linquance de voie publique (vols avec violences compris) est � l'indice 79 par rapport � l'ann�e 1990 affect�e d'un indice 100.
En ce qui concerne les vols avec violence, la cause quasi-exclusive de l'augmentation tient aux vols, � l'arrach� ou sous la menace, de t�l�phones portables, dont l'utilisation massive dans la rue rel�ve d'un ph�nom�ne de soci�t� nouveau qui g�n�re des effets ind�sirables.
De son c�t�, la d�linquance enregistr�e dans le m�tro a recul� de 3,68 %.
Enfin, la plupart des d�lits suppl�mentaires enregistr�s tiennent � la r�v�lation d'infractions jusqu'ici moins bien prises en compte, gr�ce � l'ouverture �largie des commissariats et � la politique de rapprochement avec le public engag�e par la r�forme de la Pr�fecture de police du 18 avril dernier. De m�me, de nombreux d�lits (c'est le cas en particulier des infractions aux stup�fiants), n'augmentent dans les statistiques que parce que la r�organisation des services offre d�sormais aux commissariats locaux des comp�tences nouvelles ou �largies. Ainsi, l'augmentation chiffr�e traduit exclusivement le renforcement de l'activit� des services voulu par la r�forme pour lutter plus efficacement contre la petite et moyenne d�linquance.
Il n'en demeure pas moins que, sur d�cision de M. le Ministre de l'Int�rieur, les moyens de la Pr�fecture de police seront renforc�s par 100 fonctionnaires de police suppl�mentaires au titre de l'ann�e 2000.
Cet apport, faisant suite aux effets b�n�fiques de la profonde r�organisation des services, ne peut qu'am�liorer les conditions de lutte contre la d�linquance.

Février 2000
Débat
Conseil municipal
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