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28 - 2000, JS 2 - Autorisation à M. le Maire de Paris de signer un marché sur appel d'offres ou un marché négocié, en cas d'appel d'offres infructueux, pour la mise en sécurité des clôtures du stade Paul-Faber (17e)


M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - Nous passons au projet de d�lib�ration JS 2 relatif � la passation d'un march� sur appel d'offres ou d'un march� n�goci�, en cas d'appel d'offres infructueux, pour la mise en s�curit� des cl�tures du stade Paul-Faber.
M. REVEAU a la parole.
M. Jean-Pierre REVEAU. - Monsieur le Maire, c'est le troisi�me projet de d�lib�ration en moins de huit mois qui nous propose "d'installer des cl�tures plus efficaces et de reprendre les murs de sout�nement" dans un stade parisien, tout cela en raison de probl�mes de s�curit� "� la suite de l'entr�e dans l'enceinte de personnes ayant provoqu� des d�gradations mat�rielles et agress� des usagers".
Le pr�sent projet est embl�matique de l'ins�curit� grandissante que conna�t notre Ville. Aucun lieu n'est en effet �pargn�, aucun public n'y �chappe.
S'il faut, comme l'on dit, "barreauder" les centres sportifs et rehausser les murs de sout�nement, c'est parce que les usagers et les scolaires qui les fr�quentent, sont d�sormais agress�s en plein jour par des bandes ethniques violentes...
(Protestations sur les bancs de l'Assembl�e).
... qui s�vissent dans tous les quartiers, l'Ouest parisien n'y �chappant pas plus que les arrondissements de l'Est. J'ajoute que ces travaux de s�curit� ont �t� aussi demand�s par les personnels de la Direction de la Jeunesse et des Sports : 3 agents de cette Direction sont agress�s en moyenne par jour ouvrable, dont l'un au moins doit �tre mis en arr�t de travail.
Telle est la r�alit� des chiffres de la d�linquance parisienne, chiffres qui vont bien au-del� des statistiques d�j� fort inqui�tantes qui figurent dans le contrat parisien de s�curit�.
Cette situation r�sulte malheureusement de donn�es que les pouvoirs publics se refusent � regarder en face : une immigration incontr�l�e, confortant des communaut�s ferm�es sur elles-m�mes...
(Vives protestations sur les bancs des groupes socialiste, communiste et du Mouvement des citoyens).
... parfaitement ! Une immigration incontr�l�e, je r�p�te...
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - Un peu de calme, s'il vous pla�t...
M. Jean-Pierre REVEAU. - ... confortant des communaut�s ferm�es sur elles-m�mes.
Les cl�tures renforc�es, le "barreaudage" � 2,20 m�tres, la vid�o-surveillance, les contr�les d'acc�s vont-ils vraiment r�soudre durablement les difficult�s ?
Plut�t que de vouloir traiter le probl�me � sa source - inversion des flux migratoires, r�pression sans faiblesse...
(Vives protestations sur les bancs des groupes socialiste, communiste et du Mouvement des citoyens).
... expulsion des d�linquants �trangers - on pr�f�re pallier avec l'argent des Parisiens les cons�quences les plus visibles.
J'avais eu l'occasion, en mai et en septembre dernier, de vous dire que votre politique du barreau avait de beaux jours devant elle. Je ne croyais pas que vous me donneriez syst�matiquement raison !
Merci, Monsieur le Maire.
(Tr�s vives protestations et exclamations sur les bancs de l'Assembl�e).
M. Jean-Pierre REVEAU. - C'est vous qui �tes la honte !
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - Monsieur CANE, vous avez la parole.
Un peu de silence !
M. Dominique CANE, adjoint. - Monsieur le Maire, s'il vous pla�t...
M. Jean-Loup MORL�, adjoint, pr�sident. - Un peu de calme, la parole est � M. CANE.
M. Dominique CANE, adjoint, au nom de la 4e Commission. - Je ne suivrai pas le coll�gue qui vient de s'exprimer sur ses expressions racistes et x�nophobes.
(Applaudissements sur tous les bancs de l'Assembl�e).
Je suis absolument contre cela !
M. Jean-Pierre REVEAU. - Je n'ai pas attaqu� les races.
M. Dominique CANE, adjoint, rapporteur. - Je ne vous ai pas interrompu, alors, vous vous taisez !
M. Jean-Pierre REVEAU. - Ne dites pas n'importe quoi !
M. Dominique CANE, adjoint, rapporteur. - Par contre, j'apporterai comme r�ponse tout ce que font la Direction de la Jeunesse et des Sports et la Mairie de Paris pour la s�curit� des gens qui travaillent sur ces terrains.
La Ville de Paris a une action toute particuli�re dans le domaine de la s�curit� des �quipements sportifs :
- mise en place d'un programme visant � renforcer les cl�tures pour emp�cher les intrusions et � r�organiser l'accueil et la surveillance dans ces �quipements. Ce programme s'�l�ve � 28 millions de francs ;
- recrutement de 90 emplois-jeunes en tant qu'animateurs sportifs de proximit� pour encadrer les jeunes non organis�s en clubs ou associations ;
- renforcement des capacit�s d'intervention des agents de la s�curit� de la Direction de la Pr�vention et de la Protection.
(M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, remplace M. Jean-Loup MORL�, adjoint, au fauteuil de la pr�sidence).
Voil�, Monsieur le Maire, les �l�ments que je voulais porter � la connaissance de notre Conseil et je vous demande de faire adopter ce m�moire.
M. Jean-Pierre REVEAU. - Tout ce que vous avez � r�pondre quand on vous parle d'immigration, c'est le racisme !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - Monsieur REVEAU, je fais simplement un rappel au r�glement.
On peut, � l'occasion de n'importe quel projet de d�lib�ration, faire de la provocation et exciter l'Assembl�e en se livrant � des fantasmes. Mais il s'agit pour l'instant...
M. Jean-Pierre REVEAU. - Ce n'est pas un fantasme, c'est une constatation !
M. Jean-Fran�ois LEGARET, adjoint, pr�sident. - ... d'un appel d'offres concernant les cl�tures et la mise en s�curit� du stade Paul-Faber.
Revenons sur terre et pronon�ons-nous sur cette d�lib�ration, comme M. CANE vient de nous inviter � le faire.
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration JS 2.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2000, JS 2).

Février 2000
Débat
Conseil municipal
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