Vœu déposé par Melle Charlotte NENNER et les membres du groupe “Les Verts” relatif aux jouets de Noël offerts dans les crèches et les écoles parisiennes.
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M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Nous allons examiner, en 7e Commission, les v?ux nos 79 et 80. Le v?u r�f�renc� n� 79 dans le fascicule est relatif aux jouets de No�l.
La parole est � Mme MARTINET.
Mme Marie-Pierre MARTINET. - Je ne reprendrai pas l?expos� des motifs de ce v?u qui est assez complet, si ce n?est pour insister sur deux points de cet expos� des motifs.
Je rappelle le contexte. Pendant la p�riode des f�tes, les cr�ches et les �coles parisiennes peuvent organiser des go�ters avec remise de petits cadeaux de No�l aux enfants. C?est une initiative qui rencontre une vraie joie pour les enfants, mais force est de constater que les jouets de No�l ne se montrent pas � la hauteur de notre politique, notamment en mati�re de protection de l?environnement.
Il y a deux aspects plus particuliers que je souhaiterais souligner.
D?une part, les lieux de fabrication de ces jouets. Je n?aborde m�me pas la question du recyclage des piles et autres composants �lectroniques. Les lieux de fabrication sont souvent en Asie, par des entreprises dont on conna�t mal les crit�res sociaux, environnementaux et �thiques (travail des enfants, etc.).
De plus, l?importation de ces jouets contribue tr�s largement � l?augmentation de l?�mission des gaz � effet de serre.
D?autre part, le caract�re souvent sexiste de ces jouets ne fait qu?ent�riner des st�r�otypes d�j� pr�sents dans les esprits. La campagne r�cente contre les jouets sexistes organis�e par le collectif contre le publisexisme, ?les Panth�res roses?, ?Du c�t� des filles?, est � ce titre assez remarquable.
No�l est trop souvent un moment o� l?on conforte les jeunes dans leur r�le st�r�otyp� de petite fille ou de petit gar�on et traduit de mani�re caricaturale le sexisme de notre soci�t�. Mini planches � repasser, maquillage, etc., ne contribuent pas � la lutte contre les st�r�otypes en mati�re d?�galit� entre les femmes et les hommes.
Il est propos�, � travers ce v?u, par Charlotte NENNER, que le Maire puisse �crire aux directeurs et directrices d?�cole et de cr�che pour les sensibiliser � ces questions puisque ce sont eux qui ont la charge de proc�der aux achats, et je pense que c?est dans une logique bien pens�e, et aussi au caract�re sexiste que peuvent prendre le choix des jouets.
La lutte contre les st�r�otypes est un chemin qu?il faut prendre d�s la plus jeune enfance. Nous avons le probl�me au niveau des manuels scolaires. Je crois qu?il y a une grande campagne des �diteurs de livres qui se sont pench�s sur la question. Nous avons une attention particuli�re � poser sur ce sujet. Enfin, qu?un catalogue de jouets soit �dit�.
Nous avons, dans l?Union europ�enne, des fabricants de jouets de tr�s bonne qualit� � des prix, aussi parfois, tout � fait abordables. Je ne pense pas qu?il faille aller chercher tr�s loin les �l�ments de r�ponse pour ces cadeaux.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Monsieur FERRAND, vous avez la parole.
M. Eric FERRAND, adjoint. - Madame MARTINET, je suis un peu ennuy� � deux titres. D?abord parce que cela implique aussi les cr�ches, ma d�l�gation ne concerne que les �coles. Deuxi�mement, l?achat des jouets dans les �coles maternelles est totalement libre. Il n?existe pas de catalogue de la Ville de Paris pour l?achat des jouets de No�l dans les �coles.
Souvent, ces jouets sont achet�s avec les coop�ratives. C?est donc de la totale libert� des �quipes �ducatives. Voil� la raison pour laquelle je ne peux pas accepter le v?u en l?�tat.
Mme Marie-Pierre MARTINET. - Vous allez le sous amender dans ce sens-l�.
M. Eric FERRAND, adjoint. - Vous demandez qu?un catalogue soit �dit�. Non, on n?�dite pas de catalogue. La Ville de Paris n?a pas vocation � faire acheter des jouets � l?�cole. C?est l?organisation des conseils d?�cole, leur coop�rative qui, si elle le souhaite, ach�te des jouets pour No�l.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Si le groupe ?Les Verts? veut leur �crire pour leur faire part de sa position, c?est toujours possible.
M. Eric FERRAND, adjoint. - Voil� la raison pour laquelle je suis un peu ennuy�. Cela �tant, on peut toujours sensibiliser les directeurs et directrices sur cette question ou faire une lettre.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. Effectivement, le v?u para�t un peu hors du champ de comp�tence de M. FERRAND.
M. Eric FERRAND, adjoint. - Je veux bien m?engager � �crire aux directeurs et directrices pour les sensibiliser sur la question, mais...
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Madame MARTINET, vous avez la parole.
Mme Marie-Pierre MARTINET. - J?entends bien la proposition de M. FERRAND. Si je puis me permettre une suggestion sans monopoliser plus longtemps la parole, pourquoi, dans ce cas-l�, n?aurait-on pas un travail avec l?Observatoire de l?�galit� sur un petit livret ou quelques feuilles expliquant en quoi on peut avoir un travail de p�dagogie d?explication, de sensibilisation dans ce sens ? Cela rentrerait, pour le coup, tout � fait dans les missions de la Ville de pouvoir sensibiliser � ces questions.
M. Eric FERRAND, adjoint. - Je suis d?accord pour qu?il y ait un groupe de travail avec l?Observatoire de l?�galit� de mani�re � faire une information � tous sur les objectifs qui se poursuivent. Le v?u, en lui-m�me, je propose, compte tenu de la r�ponse, que vous le retiriez.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Compte tenu de la r�ponse, vous le retirez ? Il m?appara�t difficile de l?adopter en l?�tat. Dites-moi oui ou dites-moi non.
Mme Marie-Pierre MARTINET. - Oui.
M. Christophe CARESCHE, adjoint, pr�sident. - Merci.
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