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2010, SG 214 - Subvention à l’association Mouvement Français pour le Planning Familial (2e). Montant : 8.000 euros.


M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l?examen du projet de d�lib�ration SG 214 relatif � l?attribution d?une subvention de 8.000 euros � l?association Mouvement fran�ais pour le Planning familial (2e).

La parole est � M. Jacques BOUTAULT.

M. Jacques BOUTAULT, maire du 2e arrondissement. - Monsieur le Maire, je saisis l?occasion de cette d�lib�ration attribuant une subvention au Planning familial dont le si�ge d�partemental est situ� dans le 2e arrondissement pour relayer l?inqui�tude qu?ont exprim� il y a quelques jours de nombreuses femmes et hommes qui sont descendus dans la rue � l?occasion des 40 ans du Mouvement de lib�ration des femmes.

En effet, 35 ans apr�s l?adoption de la loi Veil l�galisant l?avortement et 9 ans apr�s la loi de 2001 qui allonge les d�lais l�gaux et qui a permis aux femmes mineures d?avorter sans l?accord parental, on pourrait penser que le droit � l?avortement, libert� fondamentale des femmes � disposer de leur corps, est d�finitivement acquis. Il n?en est rien.

Aujourd?hui, ce droit obtenu de haute lutte par les femmes est attaqu� faute de structures, de m�decins et surtout de volont� politique.

L?acc�s � l?avortement est de plus en plus difficile. Des centres d?interruption volontaire de grossesse sont regroup�s ou ferm�s, les d�lais d?attente pour obtenir un premier rendez-vous s?allongent, les m�decins qui pratiquent l?I.V.G. sont de moins en moins nombreux, la loi 2001 n?est pas appliqu�e.

Or, il n?existe aucune volont� politique de rem�dier � ces difficult�s dans la politique du Gouvernement, sans compter que de nombreuses id�es re�ues persistent dans notre soci�t� et culpabilisent les femmes, entravant l?exercice libre et serein de ce droit.

Au vu de cette r�alit�, les associations f�ministes se sont mobilis�es � Paris le 6 novembre dernier, � l?initiative d?associations comme le Collectif national pour le droit des femmes, l?Association nationale des centres d?interruption de grossesse et de contraception, la Coordination des associations pour le droit � l?avortement et � la contraception et, bien s�r, le Planning familial.

L?avortement est un droit au c?ur de l?�mancipation des femmes. Nous refusons que la logique �conomique prenne le pas sur les droits humains.

La fermeture des centres pratiquant l?I.V.G., le d�mant�lement de l?h�pital public, la d�shumanisation des soins, sont un recul consid�rable pour le droit des femmes � disposer de leur corps.

En votant ce projet de d�lib�ration, les �lus du groupe ?Europe Ecologie - Les Verts? souhaitent r�affirmer qu?avorter est un droit qu?il est indispensable de pr�server.

Je vous remercie.

(Applaudissements sur les bancs des groupes ?Les Verts?, socialiste, radical de gauche et apparent�s et Communiste et �lus du Parti de Gauche).

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Pour r�pondre, je donne la parole � M. Bruno JULLIARD, en remplacement de Mme LALEM.

M. Bruno JULLIARD, adjoint, au lieu et place de Mme Fatima LALEM, adjointe, au nom de la 6e Commission. - Merci, Monsieur le Maire.

J?interviendrai effectivement au nom de Fatima LALEM qui malheureusement n?a pas pu se lib�rer pour �tre l� � cette heure-ci. En son nom, je vous remercie, Monsieur le Maire, de l?int�r�t port� � l?action de cette grande association qui ?uvre depuis plus de vingt-cinq ans maintenant sur la question des droits des femmes, et particuli�rement sur le droit � disposer de leur corps.

Depuis 2007, dans le cadre de ces missions de pr�vention, d?orientation et d?information, le planning familial a mis en place une action innovante � destination du public jeune, qui devient un relais aupr�s d?autres jeunes afin de d�multiplier l?information sur la question de la sexualit�, en particulier sur la pr�vention des risques sexuels et sexistes. Une premi�re action a d?ailleurs �t� r�alis�e aupr�s des membres du Conseil parisien de la jeunesse, il y a quelques mois.

Aujourd?hui, il s?agit par ce projet de d�lib�ration de soutenir l?action aupr�s de jeunes, relais potentiel dans le cadre des actions coll�giens, soit environ 15 jeunes �g�s de 20 � 25 ans et dans le cadre du service civil volontaire.

Ces actions participent de la d�marche volontariste � Paris de pr�venir et d?agir en mati�re d?�ducation � l?�galit� et � la sexualit� en direction notamment des coll�giens. Depuis 2008, plus de 60.000 jeunes ont �t� ainsi concern�s.

Et, au-del�, sous l?impulsion du Maire de Paris, Fatima LALEM a souhait� engager une d�marche de mise en coh�rence des actions men�es par les diff�rents prestataires dans les arrondissements parisiens. A cet effet d?ailleurs, Fatima LALEM organise des �tats g�n�raux ce week-end au stade Charl�ty pour favoriser l?�mergence d?une dynamique commune de tous les acteurs concern�s par cette question.

A cette occasion, de nombreuses animations sont organis�es � l?attention des jeunes coll�giens. Et Fatima souhaite ajouter que cet engagement de notre Municipalit� touche une responsabilit� qui incombe en premier lieu � l?Etat.

Elle aurait souhait� saisir cette opportunit�, alors que nous approchons de la journ�e internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, pour signaler que le remaniement du Gouvernement ne donne aucune lisibilit�, ni dans les nominations, ni dans les intitul�s de champs de comp�tences respectifs, � la question de l?�galit� entre les hommes et les femmes.

(Applaudissements sur les bancs des groupes socialiste, radical de gauche et apparent�s, Communiste et �lus du Parti de Gauche et ?Les Verts?).

M. Jean VUILLERMOZ, adjoint, pr�sident. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration SG 214.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2010, SG 214).

Novembre 2010
Débat
Conseil municipal
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