2008, DASES 146 - Signature d'une convention avec l'Institut d'Aménagement et d'Urbanisme de la Région Ile-de-France attribuant une subvention pour la réalisation d'une étude relative à la prévalence de l'excès de poids. - Montant : 73.704 euros.
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M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Nous passons � l'examen du projet de d�lib�ration DASES 146 sur lequel Mme Catherine BRUNO s?est inscrite.
Vous avez la parole pour cinq minutes maximum et M. LE GUEN vous r�pondra.
Mme Catherine BRUNO. - La lutte contre l'ob�sit� repr�sente l'un des enjeux majeurs de sant� publique des prochaines d�cennies. En France, elle touche actuellement pr�s d'un enfant sur six. Il est aujourd'hui av�r� qu'un enfant ob�se risque fortement de le rester � l'�ge adulte, entra�nant une augmentation consid�rable des maladies associ�es. La prise en charge restant difficile, il est fondamental de pr�venir d�s le plus jeune �ge la prise de poids excessive chez l?enfant.
En Ile-de-France et � Paris, la situation, on le sait, est pr�occupante. L?Ile-de-France est la quatri�me r�gion touch�e par ce probl�me.
Une augmentation importante et r�cente de la pr�valence de l?ob�sit� chez les jeunes a �t� constat�e, notamment au sein des zones d?�ducation les plus prioritaires, refl�tant des in�galit�s sociales de sant�.
Fort de ce constat, on ne peut qu'approuver que vous vous pr�occupiez de cette situation. En revanche, la convention que vous nous soumettez par la pr�sente d�lib�ration appelle plusieurs observations et m�rite des r�ponses pr�cises.
Le projet de d�lib�ration pr�voit la signature d'une convention entre la Ville de Paris et l'Institut d'am�nagement et d'urbanisme de la R�gion Ile-de-France pour la r�alisation d'une �tude sur la pr�valence de l'exc�s de poids d'un montant de 73.704 euros.
Ma premi�re interrogation porte sur le partenaire que la Ville a choisi. Pourquoi demander � l'Observatoire r�gional de la sant�, O.R.S., de r�aliser cette �tude qui concerne uniquement la Ville de Paris et les enfants scolaris�s dans les �coles de la Capitale ?
En effet, les �coles maternelles comme �l�mentaires rel�vent de la seule comp�tence du Maire. Quant � la sant� des enfants, elle ne rel�ve pas davantage des comp�tences de l'�chelon r�gional.
C'est vrai qu'� Paris, il existe peu de donn�es statistiques pr�cises sur cette question. Chercher � actualiser les chiffres qui datent de 1994 est donc une bonne chose, mais cette actualisation aurait pu �tre effectu�e en faisant appel � la comp�tence du service de sant� scolaire de la D.A.S.E.S., des m�decins et des infirmi�res scolaires.
Vous auriez pu aussi demander � l'Atelier parisien de sant� publique et � l?OSAPIENS, Observatoire de la sant� des Parisiens, de r�aliser l'�tude et de faire un diagnostic pr�cis, puisqu'il a justement pour mission de fournir un outil d'aide � la d�cision en mati�re de sant� publique.
D'autant que l?OSAPIENS a d�j� r�alis� une enqu�te sur la question g�n�rale de l'ob�sit� fin 2006.
Ma seconde interrogation porte sur les �ges des enfants retenus pour faire cette �tude. Si le choix des enfants de grande section de maternelle, cinq et six ans semble justifi� car il permet de faire un bilan avant l'entr�e � l'�cole primaire, le choix du CE2 et des enfants de huit ou neuf ans m�rite une explication.
En effet, pourquoi ne pas avoir retenu la classe de CM2, lorsque les enfants ont dix ou onze ans et qu'ils s'appr�tent � entrer au coll�ge ?
Enfin, comme vous le savez certainement, en mati�re de lutte contre l'ob�sit� des enfants, un programme sp�cial existe et a �t� cr�� uniquement pour pr�venir l'ob�sit� infantile.
Ce programme d�nomm� E.P.O.D.E., "Ensemble, pr�venons l'ob�sit� des enfants", est connu et reconnu pour la qualit� de son action.
En effet, gr�ce � une �quipe d'experts scientifiques locaux, m�decins, di�t�ticiens et infirmi�res scolaires ainsi qu?� des outils p�dagogiques, des solutions �prouv�es sont donn�es, qu'il s'agisse des actions aupr�s de la restauration scolaire par des espaces ludo-p�dagogiques ou des op�rations pour faire conna�tre les groupes d'aliment et leurs vertus nutritionnelles ou encore par des informations pratiques remises aux parents.
Plac� sous le haut patronage de plusieurs Minist�res, Sant�, Sport, Agriculture, sous le haut parrainage de l?A.M.F. et parrain� par l?A.F.P.A. Association fran�aise de p�diatrie ambulatoire ainsi que par la S.F.P., la Soci�t� fran�aise de p�diatrie et l'Acad�mie nationale de m�decine, E.P.O.D.E. est appliqu� dans 167 villes de France.
Ce programme s'est m�me export� en Belgique et en Espagne. Pratiquement, si 167 maires de Droite comme de Gauche ont adopt� cet outil qui repose sur des actions transversales et qui mobilise toute la collectivit�, Paris n'aurait elle pas int�r�t � suivre la m�me direction ?
Pour conclure mon propos et m�me si je voterai naturellement avec mon groupe ce projet de d�lib�ration qui a au moins le m�rite de s?emparer de la question de l?ob�sit� des enfants, je m'interroge sur le bien-fond� de l'octroi de cette somme � l'O.R.S.
Cet argent aurait peut-�tre �t� mieux investi dans le programme E.P.O.D.E. ou dans des actions concr�tes de pr�vention de l'ob�sit� dans les �coles de notre ville.
Je vous remercie.
(Applaudissements sur les bancs des groupes U.M.P.PA. et Centre et Ind�pendants).
M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - La parole est � M. Jean-Marie LE GUEN pour vous r�pondre.
M. Jean-Marie LE GUEN, adjoint, au nom de la 6e Commission. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.
Madame, merci de votre question. Elle est utile et tout � fait document�e. Je vous en f�licite. Je vais essayer de r�pondre � plusieurs de vos questions.
Ce projet de d�lib�ration consiste essentiellement � financer une �tude �pid�miologique, c'est-�-dire quelque chose qui ne vise pas tant � agir imm�diatement qu'� mieux conna�tre la situation des petits Parisiens et petites Parisiennes.
Nous avons demand� cette �tude parce que, malheureusement, c'est quelque chose sur lequel nous allons travailler, et que nous ne disposons pas naturellement, par les services de la Ville, de r�sultats de ce type ou de r�sultats scientifiques qui nous permettraient de faire l'�conomie d'une �tude �pid�miologique ext�rieure.
Nous avons choisi l?O.R.S. tout simplement parce que nous avons une convention avec cet organisme qui a une bonne comp�tence en mati�re d?�tude �pid�miologique.
Ils se sont propos�s pour y travailler, ils avaient d�j� des m�thodologies int�ressantes et importantes. Le fait qu'elle soit r�gionale n'implique pas qu'elle ne soit pas du tout parisienne.
Vous m'interrogez ensuite sur la probl�matique des �ges. Je dois avouer que nous manquons d'originalit�, ce sont tout simplement les �ges retenus au plan national. Il n'est pas inutile de faire des �tudes qui permettent ensuite une comparaison d�partement par d�partement, puisque j'imagine que d'autres d�partements feront des �tudes identiques.
Troisi�me �l�ment, vous faites allusion au programme E.P.O.D.E. que je connais bien, avec lequel j'ai moi-m�me d�j� beaucoup travaill� au plan national. Je peux vous dire que nous travaillons avec eux pour r�fl�chir � un programme sur Paris.
Etant entendu que pour l'instant le programme E.P.O.D.E. concernait essentiellement des villes moyennes pour ne pas dire des petites villes et que le passage dans une agglom�ration dense comme Paris pose d'autres probl�mes d'adaptation, nous sommes en train de travailler avec eux pour voir comment ce qu'ils peuvent apporter en termes de m�thodologie, qui est important et reconnu, peut �tre adapt� � la Ville de Paris.
Ce sont les �l�ments que je voulais apporter en r�ponse � votre question pr�cise.
M. Fran�ois DAGNAUD, adjoint, pr�sident. - Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DASES 146.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2008, DASES 146).
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