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Vœu déposé par le groupe UDI-MODEM relatif à l’activité du club "Joséphine" au sein du théâtre du Châtelet.


 

M. Nicolas NORDMAN, adjoint, président. - Nous allons examiner le v?u référencé n° 164 relatif à l?activité du Club Joséphine, au sein du théâtre du Châtelet.

Je donne la parole à Mme Béatrice LECOUTURIER.

Mme Béatrice LECOUTURIER. - Merci, Monsieur le Maire.

Mes chers collègues, la presse s'est fait écho d'un fait divers qui s'est déroulé dans la nuit du 8 au 9 novembre dernier, au théâtre du Châtelet, suite à une soirée "hip-hop" dans le Club Joséphine, qui se trouve dans l'enceinte du Châtelet. Je n'ai pas pu, malheureusement, me rendre sur place pour évaluer les dégâts, mais il semble que des morceaux de plâtre soient tombés du plafond, dans le foyer qui accueille le public lors des entractes.

Ce fait divers aurait pu en rester au simple stade du fait divers, mais le Châtelet sort tout de même de deux ans et demi de travaux, pour un montant de plus de 31 millions d?euros, à la charge de notre collectivité. Nous ne sommes pas contre la diversification des activités au sein du théâtre du Châtelet, bien au contraire, qui fait venir des nouveaux publics, mais cette soirée hip-hop pose quand même un certain nombre de questions. La première : pourquoi l'architecte des Monuments historiques n'a pas été consulté en amont pour évaluer les risques que peut représenter une telle soirée ? Nous savons tous que cette structure est ancienne, du XIXe siècle, et nous savons tous aussi que le hip-hop n'est pas une danse de salon. La deuxième question, c?est que nous souhaiterions avoir les résultats du diagnostic du groupe d'experts, qui a été missionné pour connaître les causes de ce dégât. La troisième question, c?est la programmation de ces soirées qui sont très festives : seront-elles maintenues, compte tenu des lieux, puisque le théâtre du Châtelet a été bâti entre 1860 et 1862.

Je vous remercie.

M. Nicolas NORDMAN, adjoint, président. - Je donne la parole successivement à M. Christophe GIRARD, puis à Mme la représentante du Préfet de police.

M. Christophe GIRARD, adjoint. - Chère Béatrice LECOUTURIER, du groupe UDI-MODEM, en effet, il y a un programme avec une directrice artistique extrêmement audacieuse. Les travaux ont permis de révéler une terrasse magnifique avec une vue sur Paris, d?ailleurs jusqu'à la Préfecture de police que l'on peut observer de cette terrasse, ainsi que Notre-Dame qui est convalescente, et le bon sens, comme dans tous les théâtres du monde, c?est de profiter et de jouir de tous les espaces existants, de manière à ce que le public, au moment de l'entracte ou à la fin d'un spectacle, puisse être là.

N'allez pas croire que la Maire de Paris, étant franco-espagnole, m?ait demandé que l?on installe des parquets à la sévillane dans tous les établissements culturels de Paris, mais il est vrai que la création de ce Club Joséphine, de Joséphine Baker - il y a aussi le salon Juliette Gréco - est une très belle manière de faire venir des nouveaux visiteurs et un public qui ne venait pas au Châtelet. Maintenant, en effet, sans doute que l'évaluation n'avait pas été suffisamment bien ciblée. Mais je voudrais rappeler que c'est un petit morceau de plâtre, de la taille d'une feuille A5, qui est tombé, sans blesser personne. Bien évidemment, les services de la Ville et de la Préfecture de police, que je salue, Madame la préfète, en effet, c'est avec les services de la Préfecture de police et en accord avec ma collègue Colombe BROSSEL, que les fermetures sont effectuées ou que nous réparons ce qui serait défaillant, car il ne peut y avoir de sécurité totale sans contrôle des services techniques compétents. Je sais que vous irez bientôt sur place. Je l'avais suggéré, et vous me l?aviez demandé, auprès de la direction du théâtre du Châtelet, vous y êtes attendue, et vous verrez par vous-même, que très bientôt vous et moi, pour le Nouvel an, nous pourrons danser un tango endiablé.

M. Nicolas NORDMAN, adjoint, président. - Merci.

Je donne la parole à Mme la Préfète.

Mme LA REPRÉSENTANTE DU PRÉFET DE POLICE. - Merci, Monsieur le Maire.

Madame la Conseillère, le théâtre du Châtelet est ce que l'on appelle un établissement recevant du public de première catégorie, dans notre jargon. Donc la Préfecture de police organise une visite de sécurité avec d'autres partenaires. C'est une visite de spécialistes pour décider de son ouverture ou pas, et c?est ce qui s?est passé.

Ce théâtre a été autorisé au titre d'une activité principale qui est un spectacle assis, ce que l?on appelle dans notre jargon, le type L, et qui concerne essentiellement la grande salle du théâtre, c'est l'activité principale. Il y a une activité secondaire pour le restaurant et les débits de boissons qui sont dans un autre espace du théâtre, ce que l'on appelle le type N.

Nous avons été alertés de l'organisation de ces soirées festives, dans certains espaces de ce théâtre occupé par le Club Joséphine. Nous avons constaté à cette occasion que, puisque le hip-hop n'est pas une activité assise, sauf à ce que mes connaissances en "hip-hop" aient changé ou ne soient pas mises à jour, les salles et leur utilisation n'étaient pas adaptées à cette activité, en tout cas pas autorisées au titre de cette réglementation que je vous rappelais. Nous sommes allés sur place et nous l'avons constaté. Nous avons donc invité le directeur général du théâtre et le responsable de la sécurité à venir en Préfecture. Ils se sont déplacés le 28 novembre pour faire un point sur la situation et envisager les solutions. Ils ont admis que les activités réalisées dans ces salons ne correspondaient pas au type pour lequel le théâtre avait été autorisé. Ils se sont engagés à nous transmettre un cahier des charges d'exploitation qui précisera le type d'activité qu?ils souhaitent réaliser, et donc la réglementation. Une fois que tout cela sera validé par la Préfecture, cela permettra à terme de refaire ce type de spectacle, mais dans un cadre légal, qui d?ailleurs couvre la responsabilité de l'ensemble des intervenants, et notamment celle de la direction du théâtre. Nous sommes dans l'attente de ce cahier des charges d'exploitation, qui comprendra notamment les attestations de conformité, de solidité des planchers, pour les tangos endiablés que vous aurez avec M. GIRARD. Lorsque ces documents seront prêts, la délégation permanente de sécurité de la Préfecture de police pourra les examiner. S'ils sont validés, cette activité pourra reprendre. Dans l'attente, toutes les soirées de ce type sont suspendues, mais pas le reste puisqu'il n'y a aucun péril sur la structure du bâtiment et aucune difficulté à poursuivre l'activité pour laquelle ce bâtiment avait été autorisé et ouvert très récemment.

M. Nicolas NORDMAN, adjoint, président. - Nous allons passer au vote du v?u n° 164 avec un avis favorable de l'Exécutif, avec un petit amendement, je crois, que vous acceptez.

Je mets donc aux voix, à main levée, la proposition de v?u déposée par le groupe UDI-MODEM, amendée par l'Exécutif.

Qui est pour ? Contre ? Abstentions ?

La proposition de v?u amendée est adoptée. (2019, V. 559).

 

Décembre 2019
Débat
Conseil municipal
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