2021 DU 121 - Dénomination place des Tirailleurs sénégalais (18e).
Mme Audrey PULVAR, adjointe, présidente. - Nous examinons le projet de délibération DU 121 pour la dénomination "place des Tirailleurs sénégalais", dans le 18e arrondissement.
La parole est à M. Rudolph GRANIER, pour le groupe Changer Paris, pour cinq minutes.
M. Rudolph GRANIER. - Merci, Madame la Maire.
Mes chers collègues, leur histoire glorieuse a fait la fierté et la grandeur de la France, avant de sombrer dans l?oubli. La fin du corps des tirailleurs sénégalais fut amère. Amère pour la mémoire nationale et encore plus, sans doute, pour les vétérans et leurs descendants. Constituée sous Napoléon III en 1857 et supprimée au début des années 1960, cette unité a vu défiler des centaines de milliers de soldats. Venus d?abord du Sénégal, ils ont très vite été recrutés dans toute l?Afrique de l?Ouest, toute l?Afrique centrale, et même au-delà : des Comores et jusqu?à Madagascar.
Issus de toutes les contrées africaines de l?Empire, ces hommes ont constitué la force de la France aux côtés des Poilus. Ils ont pris part à tous les grands combats de la France. Ainsi, en 1914 et 1918, sur plus de 230.000 tirailleurs sénégalais recrutés, 25.000 sont morts pour la France et 36.000 ont été blessés. Durant la Seconde Guerre mondiale, ce sont 160.000 d?entre eux qui ont servi, dont 60.000 pour la seule campagne de France de 1940. Ils étaient l?Empire français. Ils sont aujourd?hui partie intégrante de notre mémoire collective.
Couverts de gloire par les victoires africaines de la Seconde Guerre mondiale, leur sacrifice leur a valu des hommages. L?un des plus beaux et des plus intimes est sans doute celui de Léopold Sédar Senghor leur dédiant le poème liminaire de son recueil "Hosties noires". Il est aussi l?auteur de cette épitaphe pour le mémorial de l?Afrique noire de Fréjus : "Passant, ils sont tombés, fraternellement unis pour que tu restes Français". Ces soldats ont encore porté, pendant près de 20 ans, l?uniforme français, mais ils n?ont pas reçu, et c?est tragique, la reconnaissance qui leur était due.
L?histoire suivante est émaillée de drames, comme le massacre de Thiaroye, au Sénégal. Aussi, leur nom est-il aujourd?hui associé à plusieurs regrets dans notre mémoire collective. Heureusement, ce pan obscur de notre histoire récente est mieux mis en lumière ces dernières années. Je pense notamment à l?inauguration, à Reims, du monument en hommage aux héros de l?armée noire en présence du président malien, Ibrahim Boubacar KEÏTA, à l?occasion du centenaire de l?armistice de 1918. Ce même monument qui avait été détruit par les Allemands. Je pense aussi à sa sculpture jumelle place de la Liberté, à Bamako.
Le groupe Changer Paris soutiendra, bien sûr, ce projet de délibération. Mais, Madame la Maire, nous souhaitons plus qu?une nouvelle dénomination purement symbolique. Ce corps militaire emblématique du projet national français mérite encore mieux.
Pour terminer, je rappellerai donc la proposition émise par mon collègue, Éric EHLERS, Conseiller du 18e arrondissement. Dans notre groupe, nous avions suggéré l?installation d?une exposition permanente qui leur serait spécifiquement dédiée, afin qu?un réel travail de transmission et de pédagogie auprès des Parisiens puisse s?opérer. Je ne doute pas que cette proposition rencontrera un écho favorable sur tous les bancs de cet hémicycle, et vous remercie.
Mme Audrey PULVAR, adjointe, présidente. - Merci beaucoup, cher collègue.
S?il est possible à chacune et chacun d?entre vous de bien porter son masque, y compris quand on est maire du 16e arrondissement. Merci.
Madame Raphaëlle PRIMET.
(Intervention hors micro, inaudible, de M. Francis SZPINER, maire du 16e arrondissement).
Mme Audrey PULVAR, adjointe, présidente. - Je vous souhaite également une bonne journée.
La journée commence bien et de bonne humeur !
Madame Raphaëlle PRIMET, pour le groupe Communiste et Citoyen, vous avez la parole.
Mme Raphaëlle PRIMET. - Madame la Maire, mes chers collègues, notre groupe se félicite que Paris puisse avoir bientôt un lieu dédié aux tirailleurs sénégalais. Après l?entrée de Joséphine Baker au Panthéon, il s?agit, une nouvelle fois, pour les élus parisiens, de regarder l?histoire en face, et de remercier celles et ceux qui sont venus d?ailleurs, ont sacrifié leur jeunesse et parfois aussi leur vie pour que nous puissions vivre libres.
Tout pays colonisateur a utilisé les troupes coloniales pour les guerres sur son sol. Le discours était simple : "La mère patrie a besoin de vous". En 1914 et en 1940, des dizaines de milliers d?Africains et d?Indochinois sont venus sous l?uniforme français pour défendre notre sol et nos valeurs. Ces gens, engagés et volontaires l?étaient-ils vraiment tous ? Mais la solde, l?envie de voir du pays, la promesse d?un avenir meilleur pour la terre dont ils étaient issus, en a décidé beaucoup. Ils ont été en première ligne en 1914, maltraités comme prisonniers de guerre en 1940, quand ils n?ont pas été massacrés devant leurs copains et leurs officiers. Certains ont protesté au risque de leur vie contre l?acharnement des nazis à tuer nos frères africains. Souvenez-vous de la propagande allemande qui, montrant des soldats épuisés, les obligeait à danser ou à manger dans la même gamelle pour justifier leurs commentaires racistes et humiliants. La France ne peut pas gagner parce qu?elle s?est bâtardisée, disaient-ils.
En Italie, sur les plages de Provence, ils étaient encore là. La France, bonne fille et bonne mère, n?était pas avare de promesses. Le discours de de Gaulle à Brazzaville, en 1944, n?était-il pas la première page d?un monde meilleur, d?une égalité entre tous ses enfants de métropole comme des colonies ? Pourtant, dès leur retour, qui fut parfois très long, la France s?est très mal comportée. Elle a effacé des images de victoire ses soldats venus des colonies. Elle les a parqués, maltraités et même massacrés, comme à Thiaroye en 1944, alors que ses soldats ne réclamaient que leur dû. Elle a même, quelques années plus tard, cristallisé leurs pensions. Le prix de leur sang ou de leurs blessures n?était pas le même que celui de leurs frères d?armes en métropole. Et puis, surtout, elle les a utilisés contre d?autres peuples qui revendiquaient leur indépendance, comme à Madagascar, en Indochine ou en Algérie. C?est aussi cela la France : une marâtre injuste et méprisante.
Permettez-moi de m?effacer devant l?immense poète Léopold Sédar Senghor, qui a été de ceux-là en 1940 et a rejoint dès qu?il a pu la résistance française. "Vous, mes frères obscurs, personne ne vous nomme. On promet 500.000 de vos enfants à la gloire des futurs morts, on les remercie d?avance, futurs morts obscurs". "Non, vous n?êtes pas morts gratuits. Vous êtes les témoins de l?Afrique immortelle, vous êtes les témoins du monde nouveau qui sera demain. Dormez ô Morts ! Et que ma voix vous berce, ma voix de courroux que berce l?espoir". "Vous n?êtes pas des pauvres aux poches vides sans honneur. Mais je déchirerai les rires Banania sur tous les murs de France". Ces 4 extraits datent de 1938, 1940 et 1944. Alors, je dis à chacune et chacun d?entre vous : quand vous entendez des propos haineux et racistes, pensez que celles et ceux que l?on insulte sont les arrière-petits-enfants, les petits-enfants et les enfants de ceux qui vous ont permis d?être libres.
Je vous remercie.
Mme Audrey PULVAR, adjointe, présidente. - Merci beaucoup, chère collègue.
La parole est à Mme Fatoumata KONÉ, pour le groupe Ecologiste de Paris, pour cinq minutes.
Mme Fatoumata KONÉ. - Merci, Madame la Maire.
Chers collègues, la place de Clignancourt va être renommée "place des Tirailleurs sénégalais". C?est avec fierté que j?ai souhaité intervenir sur ce projet de délibération pour rendre hommage à tous ces hommes qui ont quitté leur terre pour combattre et libérer la France. Il est bien connu que les tirailleurs, dits "sénégalais", ne furent pas tous Sénégalais, mais qu?ils provenaient de ce que l?on appelle à présent la sous-région de plusieurs nations noires africaines, comme le Mali, la Côte d?Ivoire, le Niger, le Burkina Faso, la Guinée, la Centrafrique, Madagascar, et bien d?autres.
Ce corps d?infanterie, ayant été créé au Sénégal en 1857, ce nom générique lui était resté. Je rappelle qu?ils étaient 200.000 en 1914-1918 et 140.000 en 1939-1945, et que des dizaines de milliers y ont laissé leur vie. Jusqu?en 1905, ce corps intègre des esclaves rachetés à leurs maîtres locaux, puis des prisonniers de guerre, et même des volontaires. A partir de 1912, un décret institue le recrutement par voie de réquisition.
Dans les faits, l?administration coloniale recrute sur la base du volontariat ou de manière forcée par des méthodes assimilables à du rapt. Par ailleurs, je veux aussi rappeler que l?une de ses plus étonnantes spécificités est qu?à partir de 1873, les femmes des soldats qui le composaient, ainsi que leurs enfants, furent autorisées à les accompagner durant les campagnes, sur leur lieu de garnison et de guerre de la métropole. Elles se chargeront du ménage, de la préparation de la nourriture. Elles seront d?un grand soutien, surtout moral, pour leur époux. Elles étaient la logistique humaine. En même temps, elles transportaient la nourriture, les munitions et la poudre. Parfois même, elles rechargeaient les armes de leur époux. Elles ont donc, elles aussi, tenu un rôle et ont combattu auprès de leur époux pour la France.
Les tirailleurs ont participé à la libération de la France et pourtant, ils ont été interdits de défiler à Paris sur les Champs-Elysées. Un choix politique raciste de blanchiment de l?armée, décidé par les plus hauts pouvoirs publics de l?époque. Ils ont même été massacrés par la gendarmerie française et l?armée coloniale pour avoir réclamé leurs indemnités lors de la mutinerie de Thiaroye, près de Dakar, au Sénégal. Sur cet épisode historique, je vous invite à voir le très beau film d?Ousmane Sembène, qui est souvent projeté au "Cinéma des Cinéastes", place de Clichy, dans le 17e arrondissement.
Je veux porter ici la demande qui a été proposée par Mams YAFFA, élu du 18e arrondissement, que soit intégré un sous-titre à cette dénomination, à savoir "place des Tirailleurs africains, dits "Tirailleurs sénégalais". De plus, nous souhaitons que la Ville interpelle la R.A.T.P. pour lui demander de participer à l?information des usagers de cette nouvelle dénomination de place, ainsi que les abris de bus, de tramway, la station de métro porte de Clignancourt indique également "place des Tirailleurs africains, dits Tirailleurs sénégalais".
Je dois vous dire que lorsque l?on interroge certains des derniers tirailleurs sur leur rapport à la France, ces hommes nourrissent une forme de rancune envers l?administration française et les autorités, de l?incompréhension et parfois même de la colère, entretenue notamment par le versement d?une retraite inférieure à leurs compatriotes français, par la difficulté d?obtenir des visas pour leurs descendants, par des discours comme celui de Nicolas SARKOZY disant que : "Le drame de l?Afrique, c?est que l?homme africain n?est pas assez entré dans l?histoire". Chez ces hommes qui ont combattu pour libérer la France, ce sont des mots difficiles à entendre. Certains rappellent aussi qu?on les avait forcés à s?engager pour aller en Europe et que, désormais, on laisse leurs petits-fils se noyer au milieu de la Méditerranée.
Ainsi, dans cette période inquiétante, où les discours politiques racistes, xénophobes et nauséabonds prennent une place trop importante au sein de cette campagne présidentielle, nous avons l?opportunité ici de valoriser sur l?espace public les actes héroïques et la mémoire de ces combattants africains qui ont versé leur sang pour la France. Je vous remercie.
Mme Audrey PULVAR, adjointe, présidente. - Merci beaucoup, chère Fatoumata KONÉ.
La parole est à Mme Maya AKKARI, pour le groupe Paris en commun.
Je vous remercie d?avance, chers collègues, de nous écouter les uns les autres. Maya AKKARI, pour le groupe Paris en commun.
Mme Maya AKKARI. - Madame la Maire, mes chers collègues, ce projet de délibération nous demande donc d?autoriser la Ville à attribuer la dénomination "place des Tirailleurs sénégalais" à une emprise de Paris, 18e arrondissement. Le bataillon des tirailleurs sénégalais est un corps d?infanterie indigène qui a été créé sous Napoléon III. Ce corps a participé à de nombreuses batailles pendant près de 150 ans : des guerres dites "de pacification" dans les colonies, à celles d?Indochine, de Madagascar et d?Algérie, en passant, bien sûr, par les deux guerres mondiales, avec 200.000 hommes de cette force noire engagée à la première, dont 30.000 morts en Europe, et 140.000 à la seconde, dont 24.000 morts ou prisonniers.
L?apport de ces hommes a été fondamental aux armées françaises. Et que dire du débarquement de Provence ? Qui sait quel aurait été le cours de l?histoire, de notre histoire, sans le courage et la force de ces indigènes venus des colonies, parfois volontaires, parfois embarqués de force, pour libérer la France ?
Notre pays, reconnaissons-le, a pu être indigne avec ces hommes indistinctement nommés "tirailleurs sénégalais". Ces hommes qui, en première ligne dans les combats pendant les batailles, ont été les derniers à être remerciés par les autorités françaises. Rappelons ici la longue et honteuse bataille de ces hommes pour la décristallisation de leur pension, un mot technique qui veut dire que ces combattants n?avaient pas le droit à la même pension que leurs camarades de feu nés en France.
Cet hommage que nous voulons leur rendre ce jour est important pour eux, pour nous aussi, et surtout pour la nouvelle génération. Mais, avant d?y revenir, un mot sur le nom de la place. Cette place aurait pu s?appeler "place des combattants d?Afrique", mais ce nom exprime bien en lui-même le mépris et l?ignorance qui animait les dirigeants d?alors de notre pays, parce qu?un noir reste un noir, n?est-ce pas ? Même plus, dirais-je, un indigène, qu?il soit noir ou pas, reste un indigène. Car, dans ce bataillon, il y avait bien des Sénégalais, mais il y avait également des Maliens, des Mauritaniens, des hommes de Haute Volta, du Niger, du Bénin ou encore de Casamance. Et l?on les appelait tous "les Sénégalais". Plus tard, on ne distinguait même plus les contingents d?Afrique subsaharienne et d?Afrique du Nord.
Encore maintenant, dans la littérature que l?on trouve sur le Web, on parle allègrement de Tunisiens, Sénégalais, Mauritaniens, etc. Un tirailleur algérien, tunisien ou marocain était, lui aussi, un tirailleur sénégalais. Cette façon de ne pas distinguer les peuples perdure malheureusement. Encore de nos jours, pour peu que l?on soit brun ou frisé, on est bien souvent rapidement qualifié, par certains, de "musulman". Pour peu que l?on soit noir, on est automatiquement Africain. Sans parler des Marocains et des Tunisiens, que l?on confond allègrement, comme si l?on pouvait confondre les Français et les Anglais ou les Français et les Russes juste parce qu?ils sont blancs, ou encore les Vietnamiens et les Chinois que l?on ne distingue pas.
Certes, les mentalités évoluent. Mais force est de constater que, malheureusement, beaucoup d?ignorance subsiste et la confusion règne encore chez beaucoup d?entre nous.
Mme Audrey PULVAR, adjointe, présidente. - Un peu de silence, s?il vous plaît. Merci.
Mme Maya AKKARI. - D?où l?importance du sous-titre qu?évoquait Fatoumata KONÉ, de "place des Tirailleurs africains", dits "sénégalais".
Pour revenir à l?hommage, rappelons que de nombreux enfants de France sont issus de cette histoire et qu?un certain nombre d?entre eux a, qui un arrière-grand-père, qui un grand-père, qui un oncle, qui un cousin, qui a combattu pour la France. Un nombre important d?anciens combattants a pris souche en France après la guerre et a acquis la nationalité française, une nationalité avec souvent un arrière-goût d?illégitimité. Pourtant, quoi de plus fort qu?une nationalité acquise à l?épreuve du feu pour libérer une terre ?
Avec cette dénomination, nous rendons hommage à ces hommes qui se sont battus pour notre liberté. Nous retrouvons, nous, Français, une part de notre honneur et nous disons à leurs enfants : oui, votre place est pleine et entière sur cette terre qui est la vôtre. Je vous remercie.
Mme Audrey PULVAR, adjointe, présidente. - Merci beaucoup, chère collègue.
Pour répondre, je donne la parole à Mme Laurence PATRICE, pour cinq minutes.
Mme Laurence PATRICE, adjointe. - Merci, Madame la Maire.
Merci, chers collègues, pour vos belles interventions.
Pour cette dénomination, nous avons travaillé avec la mairie du 18e arrondissement, souhaitant un emplacement proche de la porte de Clignancourt avec une très grande visibilité. Ceci a été fait en relation avec les habitants du quartier. Nous avons choisi l?emprise desservie par le tramway porte de Clignancourt. Le corps des tirailleurs sénégalais, comme cela a été rappelé, a été créé par Napoléon III. Il désigne par extension tous les soldats d?Afrique noire engagés dans les armées françaises. Cette place leur rendra hommage à tous en mentionnant évidemment ce fait.
Cela a été rappelé, au cours de la Grande Guerre, 134.000 tirailleurs sont sur le front. Environ 30.000 d?entre eux trouvent la mort, notamment au Chemin des Dames. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ce sont 175.000 Africains qui participent aux combats pendant la bataille de France, lors du débarquement de Provence ou encore à la libération de Paris, comme Claude Mademba Sy, dont un jardin porte le nom. La Maire l?a inauguré un 25 août. C?est juste le jardin qui est autour du Musée de la Libération de Paris.
Beaucoup de ces soldats sont tués au combat. D?autres sont exécutés sommairement par les nazis. Mais, à la Libération, des opérations dites "de blanchiment" ont lieu et les tirailleurs sont renvoyés, remplacés par des combattants blancs. Leurs pensions sont donc impayées, souvent. Beaucoup sont placés dans des centres de rapatriement, dans de très mauvaises conditions. Certains démobilisés vont d?ailleurs se révolter. Il s?ensuit une répression dans quelques casernes françaises, notamment au camp de Thiaroye, au Sénégal, en décembre 1944, faisant plusieurs dizaines de morts et de nombreux blessés.
On retrouvera les tirailleurs aux côtés des troupes métropolitaines dans les guerres d?indépendance, particulièrement en Indochine, à Madagascar ou en Algérie. Les régiments de tirailleurs sénégalais sont transformés en régiments d?infanterie de marine en 1958, avant d?être définitivement supprimés entre 1960 et 1962.
Le drapeau du 1er régiment de tirailleurs sénégalais est décoré de la Légion d?Honneur. L?histoire douloureuse de ces hommes courageux doit être transmise absolument effectivement. Cet hommage dans la capitale de la France est donc plus que légitime. Je vous invite, chers collègues, à voter à l?unanimité cette nouvelle dénomination.
Mme Audrey PULVAR, adjointe, présidente. - Merci beaucoup, Madame la Maire.
Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération DU 121.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de délibération est adopté. (2021, DU 121).