2021 DJS 160 - Subvention (20.000 euros) à la Fédération française de Danse à l'occasion de l'organisation du championnat du Monde de Breaking à Paris le 4 décembre 2021.
M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Nous examinons le projet de délibération DJS 160 relatif à l'attribution d'une subvention à la Fédération française de danse, à l'occasion de l'organisation du Championnat du monde de "breaking" à Paris, le 4 décembre 2021. La parole est à un grand spécialiste, Boris JAMET-FOURNIER.
M. Boris JAMET-FOURNIER. - Absolument, Monsieur le Maire.
Le "breaking", dont les Championnats du monde avaient lieu ce 4 décembre au théâtre du Châtelet. Vous pouvez l'imaginer, j'étais bien sûr présent. J'avais l'honneur d'assister pendant une soirée entière à ces concours de danse, sur lesquels je vais revenir. De fait, si cette salle du Conseil peut parfois prendre des allures de "battle", j'aimerais pouvoir dire qu'il règne entre nous une camaraderie, une solidarité, une fraternité et une sororité aussi fortes que celles que j'ai vues au théâtre du Châtelet ce soir-là, parce que c'était vraiment un événement enthousiasmant, époustouflant et qui restera longtemps dans ma mémoire. D'ailleurs, je vais avoir l'occasion de penser au "breaking" ou au "breakdance" ou au "break", comme on l'appelle parfois, encore assez souvent, puisque, c'est la belle nouvelle, ce sport fait son entrée dans l'olympisme. En tout cas, il le fera en 2024, mais, évidemment, la Ville de Paris se mobilise pour préparer cette échéance dès aujourd'hui. Ce "breaking" est né à New York, dans l'effervescence du quartier du Bronx. C'est donc un style de danse issue de la culture hip-hop américaine. Il se démarque vraiment d'autres styles de danse, parce qu?il est vraiment très acrobatique, que ce soit au sol ou en l'air. Il a aussi tout un décorum, avec des rôles assez marquants joués par le D.J. pour la musique, le ou la "M.C." pour animer la cérémonie. C'est donc un véritable show sportif. C'est un peu au croisement entre la culture, la danse et le sport. Encore une fois, des "Bboys" et des "Bgirls", comme on appelle les athlètes, représenteront la France aux J.O. de 2024 dans cette discipline.
En effet, au-delà des 28 sports olympiques officiels qui sont bien identifiés, "Paris 2024" a fait le choix de proposer aux C.I.O., dans la continuité des Jeux de Tokyo, il faut le dire, 4 sports additionnels. Ce sont des disciplines sportives nouvelles qui sont créatives, qui sont spectaculaires, j'ai insisté sur ce point, et qui sont surtout en phase avec notre époque, avec les jeunes. On retrouve donc le surf, l'escalade et le skateboard, qui étaient présents à Tokyo, et on retrouvera à Paris ce "breaking", qui est véritablement un moyen d'élargir le public des Jeux Olympiques et Paralympiques et aussi une évolution pour cette discipline, qui était auparavant considérée comme une danse et comme une discipline artistique, un moyen d'expression, ce qu'il est effectivement. Mais compte tenu de l'investissement physique que cela demande aux participantes et participants, je peux vous dire que cela mérite tout à fait ses galons de sport.
Pour les athlètes de "breaking" comme pour l'ensemble des Parisiennes et des Parisiens, les Jeux démarrent maintenant. Ces 3 prochaines années, véritablement, toutes les disciplines olympiques et paralympiques seront mises à l'honneur dans la capitale pour offrir au plus grand nombre l'opportunité de les découvrir, comme le "breaking", ce n'est pas forcément le sport le plus connu, pour se les approprier, pour encourager les athlètes et pour faire que, plus que jamais, la génération 2024 puisse s'accoutumer à ce sport. Véritablement, l'ambition est de transmettre, de révéler des talents artistiques et sportifs et de provoquer des rencontres inattendues. Je peux vous dire que, en termes de rencontres inattendues dans le lieu patrimonial qu'est ce théâtre du Châtelet, avec 1.600 personnes et notamment des jeunes qui étaient survoltés, je peux vous dire que j'étais au 5e étage, donc j'avais une vue panoramique sur tout le monde, c'était vraiment quelque chose de tout à fait enthousiasmant, avec des jeunes qui venaient des quatre coins de France et peut-être même d'un peu plus loin, avec une grande diversité. Vraiment, c'était un bonheur de les voir regarder ces athlètes pendant une soirée entière. Je pense notamment à la finale, aux finales plus exactement, puisque la finale féminine a vu s'affronter deux athlètes japonaises, la finale masculine a vu s'affronter un Canadien et un Américain. Vraiment, c'était un beau symbole de voir cette alliance de cultures, de sport, de partage dans ce lieu patrimonial aussi symbolique que le théâtre du Châtelet.
J'en termine, pour avoir un mot quand même pour "La Place", le centre culturel hip-hop de la Ville de Paris, dont j'ai l'honneur d'être l'un des administrateurs, qui a connu des mois et des semaines relativement difficiles récemment et qui s'est pleinement impliqué dans cet événement, qui a accueilli les équipes dès la veille, qui a permis de leur donner toutes les conditions de préparation nécessaires à ce que ce soit un bel événement. C'était vraiment un très bel événement. C'est pour cela que je suis très heureux que la Ville de Paris puisse soutenir la Fédération française de danse. Je vous invite donc, évidemment, à voter ce projet de délibération. Je vous remercie.
M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Merci. Donc, si j'ai bien compris, pour réussir le réveillon du 31 décembre, il faut inviter Boris JAMET-FOURNIER, c'est cela, spécialiste du "breakdance".
La parole est à Pierre RABADAN, pour répondre à Boris JAMET-FOURNIER.
M. Pierre RABADAN, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire, et merci, cher Boris JAMET-FOURNIER.
Je suis presque déçu que l'on n'ait pas un petit lieu de "battle" ici, parce que je suis sûr que Boris aurait pu nous faire une démonstration devant tant d'enthousiasme, mais que je partage, parce que j'ai eu aussi la chance d'y assister. Il est important de valoriser ces nouveaux événements, comme l'a dit Boris, surtout quand ils ont le succès qu'il a rencontré. Il s'agissait donc des 2es Championnats du monde au théâtre du Châtelet, qui était comble pour l'occasion et qui, pour bon nombre des spectateurs découvraient ce lieu emblématique de la culture parisienne. C'est cela qui est important à soulever. Boris JAMET-FOURNIER l'a dit, mais je le redis, c'est aussi l'objectif de l'Olympiade culturelle, de rapprocher le monde du sport et de la culture. On en a eu une parfaite illustration ici. Pour faire le lien avec le précédent projet de délibération, nous avons une jeune sportive parisienne qui fait du "break" et que nous soutenons dans le cadre du projet de délibération que nous avons précédemment voté. C'est pour vous dire tout le lien et tout le sens que cela faisait de recevoir au théâtre du Châtelet, au c?ur de Paris, cet événement majeur du "breakdance" qui est donc, comme l'a dit Boris JAMET-FOURNIER, devenu une discipline, qui le deviendra en tout cas à Paris, une discipline olympique qui se déroulera place de la Concorde. C'était donc un événement très réussi, pour une Fédération de danse dont je salue la capacité d'organisation, dans un périmètre et une dimension tout à fait nouvelle pour elle, et que nous étions heureux d'accompagner, comme nous continuerons à le faire d'ici 2024 et au-delà. En tout cas, si vous n'avez pas pu y assister cette année, je vous encourage vivement à venir lors des autres opérations que nous ferons, que ce soit des championnats du monde ou de plus petits événements, parce que beaucoup d'associations parisiennes sont impliquées là-dedans, dans cet art de rue qui maintenant est devenu une discipline olympique et qui trouve donc place, c'est aussi une symbolique importante, dans un théâtre aussi prestigieux que celui du Châtelet. C'est donc pour cette raison que je vous encourage à voter massivement pour cette subvention à la Fédération française de danse, à l'occasion de ce Championnat du monde de "breakdance". Merci à vous.
M. Patrick BLOCHE, adjoint, président. - Merci beaucoup, Pierre RABADAN.
Je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération DJS 160.
Qui est pour ?
Contre ?
Abstentions ?
Le projet de délibération est adopté à l'unanimité. (2021, DJS 160).
C'est massivement que nous votons ce projet de délibération, c'est-à-dire à l'unanimité !