M. Antoine GUILLOU, adjoint, président. - Nous examinons à présent le projet de délibération DLH 333.

La police fonctionne bien dans les deux sens.

Je donne la parole à Rudolph GRANIER, pour le groupe Changer Paris.

M. Rudolph GRANIER. - Merci, Monsieur le Maire.

Même commentaire que sur le projet de délibération DLH 195 : le quartier nous paraît totalement inapproprié pour ce genre de programme.

En conséquence, nous maintiendrons notre ligne, comme nous le faisons depuis le début pour le 18e arrondissement, notamment au regard des progrès que nous ne constatons pas à la Goutte-d?Or avec les tonnes d?argent de l?A.N.R.U. et des différents gouvernements - même les nôtres, malheureusement? - qui ont déversé autant de "pognon de dingue" sur des quartiers pour un résultat qui nous paraît totalement inapproprié.

Cher collègue BROSSAT, vous voulez remonter dans l?histoire. Nous avons hérité d?avec le Préfet, nous l?avons évoqué en Conseil d?arrondissement, à l?époque où Paris était gérée comme tel. Ne revenons pas dessus, nous en faisons notre héritage également.

Maintenant, si vous considérez que le 18e arrondissement va mieux et que, comme le dirait M. LEJOINDRE, la France devrait prendre modèle dessus, c?est qu?à mon avis vous avez un sens vraiment très pauvre sur beaucoup de niveaux, que cela relève de l?urbanisme, du bien social ou du bien-vivre ensemble.

Nous voterons évidemment à nouveau contre ce projet de délibération.

Je vous remercie.

M. Antoine GUILLOU, adjoint, président. - Merci, Monsieur GRANIER.

Pour vous répondre, je donne la parole à Ian BROSSAT.

M. Ian BROSSAT, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

Merci, Rudolph GRANIER.

Là aussi, de quoi s?agit-il ? Très concrètement, de la création d?un foyer de jeunes travailleurs. Vous disiez tout à l?heure, à propos de la rue Caillié, qu?il vaudrait mieux loger des jeunes policiers, des jeunes chercheurs ou des étudiants. Ce sont exactement les catégories que nous logeons dans les foyers de jeunes travailleurs. J?ai tout de même un peu de mal à comprendre votre logique !

En tout cas, nous continuerons à produire des foyers de jeunes travailleurs car cela répond à une demande et que ce sont des hommes et des femmes qui contribuent à faire tourner notre ville. Nous avons besoin qu?ils puissent s?y loger.

Je vous invite donc à voter ce projet de délibération.

M. Antoine GUILLOU, adjoint, président. - Toutes mes excuses.

Je vous ai donné la parole trop vite, Monsieur le Maire, Ian BROSSAT. J?ai oublié l?intervention d?Émile MEUNIER.

Si l?ensemble de l?Assemblée veut bien d?une part m?en excuser, et d?autre part m?autoriser à donner la parole "a posteriori" à Émile MEUNIER?

M. Émile MEUNIER. - Je vous en remercie. De toute façon, j?allais aller dans le sens de Ian BROSSAT.

Je voulais rappeler un point sur ce dossier très emblématique, à la fois pour le 18e arrondissement, mais aussi pour Paris. Vous le savez, c?est le fameux projet "Ordener-Poissonniers". Nous en avons longuement parlé pendant la campagne municipale. Il y a eu un bel accord de majorité autour de ce projet. Un travail profond a été mené, notamment avec Anne-Claire BOUX, que je tiens à remercier.

Sur un terrain de la S.N.C.F. - et là, j?aimerais vraiment que tout le monde soit attentif - donc un terrain privé quelque part, qui n?appartient pas à la Ville, nous avons réussi, lorsque la majorité politique allait dans le même sens et avait le même objectif, à obtenir 52 % d?espaces verts au sol, soit quasiment 2 hectares sur 3,7 hectares de terrain, 16 mètres carrés d?espaces verts par habitant, principalement des logements sociaux et des logements abordables afin de pouvoir justement loger les gens que nous voulons continuer à loger à Paris, un conservatoire de musique, un cinéma - place faite au culturel ! -, une école, un équipement public et maximum 9 étages !

Si je devais vraiment vous donner le fond de ma pensée, je pense qu?on aurait pu enlever un étage de bureaux, mais nous avons là un projet qui tient franchement la route. Nous nous en sommes tous félicités. Nous avons dit : "C?est le standard minimum pour les nouvelles normes d?urbanisme à Paris, c?est fantastique !" Nous avons eu un bel article dans "Le Monde", dans "Le Parisien", etc.

J?aimerais que nous nous rappelions ce standard minimum que nous avons réussi à obtenir sur un terrain privé pour que nous puissions l?appliquer "a minima" lorsque ce sont des terrains de la Ville et que nous nous donnions la même énergie, la même force, pour aller le chercher sur les autres terrains privés des promoteurs ou des aménageurs qui ne sont pas ceux de la Ville.

Je voulais juste faire cette remise en perspective, cette remise en énergie collective pour aller chercher ces beaux objectifs bioclimatiques que nous allons devoir obtenir lors de la révision du Plan local d?urbanisme.

Je vous remercie.

M. Antoine GUILLOU, adjoint, président. - Merci beaucoup, Émile MEUNIER.

Les choses ayant été remises en ordre, je mets aux voix, à main levée, le projet de délibération DLH 333.

Qui est pour ?

Contre ?

Abstentions ?

Le projet de délibération est adopté. (2021, DLH 333).