Vœu déposé par les groupes Communiste et Citoyen, Paris en commun et "Génération.s" relatif aux accompagnants d’élèves en situation de handicap dans les établissements scolaires parisiens.
Mme Audrey PULVAR, adjointe, présidente. - Nous passons à l?examen de v?ux non rattachés.
Nous examinons le v?u n° 83 relatif aux accompagnants d?élèves en situation de handicap dans les établissements scolaires parisiens.
La parole est à Jean-Noël AQUA pour deux minutes.
M. Jean-Noël AQUA. - Merci, Madame la Maire.
J?aimerais vous présenter ce v?u sur les A.E.S.H. issu d?un v?u du 13e arrondissement que nous proposons avec Jérôme COUMET et Emmanuel COBLENCE. Il revient sur l?inclusion des enfants porteurs de handicap et, en matière de handicap, il y a les déclarations et il y a la réalité. Comme dirait Marx, il y a "le droit formel et le droit réel".
La considération de ces élèves porteurs de handicap a largement évolué depuis une vingtaine d?années. La loi du 11 février 2005 énonce un principe fondateur, celui de l?obligation de scolarité. C?est donc un pas important pour leur inclusion.
Mais où est le problème ? Comme souvent, dans les moyens. Cette scolarisation nécessaire appelle des moyens exceptionnels pour des élèves aux besoins particuliers. En la matière, comme en tant d?autres, l?austérité pour l?action publique nuit à l?humain. En l?occurrence, nous voulons parler des A.E.S.H., ces personnels supplémentaires accompagnant les enfants porteurs de handicap.
Ces A.E.S.H. sont indispensables pour rendre nos écoles et collèges réellement inclusifs mais, c?est là où le bât blesse, les A.E.S.H. sont très mal reconnus et valorisés. Un fort mouvement de grève est venu rappeler, à celles et ceux qui sont aveugles, que la fonction des A.E.S.H. est difficile et mal rémunérée. Le salaire moyen des A.E.S.H. est de 800 euros pour 24 heures de travail par semaine, c?est en dessous du seuil de pauvreté. C?est injuste bien sûr, en particulier au vu de l?importance de leur fonction, et c?est absurde aussi car cela repousse de nombreux travailleurs et travailleuses, et de nombreux postes ne peuvent être en conséquence pourvus.
Il n?y a pas que la reconnaissance d?ailleurs du métier. Désormais, les A.E.S.H. ne sont plus affectés dans une école, mais dans des pôles, des P.I.A.L. Cela implique concrètement leur délocalisation sur plusieurs écoles et cela dégrade encore un peu plus le suivi individuel qu?ils pouvaient faire.
Donc, par notre v?u, nous demandons trois choses : un bilan chiffré sur le déficit en A.E.S.H. et évidemment qu?il soit comblé, que tous les élèves qui en ont besoin puissent avoir des A.E.S.H. pour poursuivre leur scolarité, et enfin évidemment l?amélioration des conditions de travail des A.E.S.H.
Je vous remercie.
Mme Audrey PULVAR, adjointe, présidente. - Merci beaucoup, cher collègue.
La parole est à Patrick BLOCHE, pour vous répondre.
M. Patrick BLOCHE, adjoint. - Merci aux groupes Communiste, PEC et "Génération.s" de s?être réunis sur ce v?u qui rappelle évidemment tout l?enjeu qui nous mobilise, celui de la qualité de l?accueil des 9.300 élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire et des 1.900 élèves scolarisés au sein des structures sanitaires médicosociales.
Les A.E.S.H. se sont d?ailleurs récemment mobilisés pour des conditions de travail qui soient sensiblement améliorées. Nous l?avons souvent évoqué dans cet hémicycle, on manque d?A.E.S.H., d?accompagnements pour ces élèves en situation de handicap, donc je ne peux que donner un avis très favorable à ce v?u.
Mme Audrey PULVAR, adjointe, présidente. - Merci beaucoup, Monsieur le Maire.
Je mets aux voix, à main levée, le v?u n° 83 des groupes Communiste et Citoyen, Paris en commun et "Génération.s", avec un avis favorable de l?Exécutif.
Qui est pour ?
Qui est contre ? Qui s?abstient ?
Le v?u est adopté à l?unanimité. (2021, V. 348).