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2021 DAE 43 - Dispositifs "Paris Commerces" : compte-rendu annuel d’activité.


Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Nous allons poursuivre, apr�s ce d�bat, l'examen des projets de d�lib�ration, et examiner le projet DAE 43, dispositifs "Paris Commerces", compte rendu annuel d'activit�.

Je vais donner successivement la parole � M. BALADI, M. BOULARD, M. DAVIAUD, Mme de COMPREIGNAC, M. BADINA-SERPETTE, Mme SIMONNET, M. MAQUOI, Mme PETIT pour cinq minutes chacun. La parole est � Vincent BALADI, mais je ne le vois pas? Vous vous �tes d�sinscrit.

Jean-Philippe DAVIAUD�?

M. Jean-Philippe DAVIAUD. - Madame la Maire, chers coll�gues, ce projet de d�lib�ration qui pr�sente le rapport annuel d'activit� des dispositifs "Paris Commerces" nous donne l'occasion de rappeler l'action de la Ville de Paris en faveur du commerce et de l'artisanat. Avec la cr�ation de la SEMAEST et des projets Vital'Quartier 1, puis Vital'Quartier 2, puis du dispositif "Crack", la Ville de Paris s'est dot�e d'outils permettant d'agir sur les locaux commerciaux avec pour objectif de maintenir le commerce de proximit�, de soutenir les commerces culturels comme dans le Quartier Latin par exemple, ou encore d'assurer la diversit� commerciale.

Ces enjeux sont majeurs dans une ville comme Paris, alors que l'on assiste � une mutation profonde du commerce depuis une trentaine d?ann�es, rendant indispensable une action de soutien et de r�gulation du commerce de la part de la Ville.

Au chapitre des locaux, je vais �voquer la cr�ation en 2017 du G.I.E. "Paris Commerces", dont le rapport d'activit� figure �galement dans ce projet de d�lib�ration. G.I.E., qui constitue une porte d'entr�e unique et simplifi�e en centralisant l'offre des locaux commerciaux des bailleurs sociaux de la Ville, Paris Habitat, R.I.V.P. et �logie-Siemp.

Nombre d'associations parisiennes b�n�ficient �galement de ces locaux, et nous veillons toujours � trouver un bon �quilibre dans les attributions entre commerces et associations, selon les besoins dans les quartiers.

Je rappelle d'ailleurs que le parc de ces pieds d'immeuble repr�sente environ 7.000 locaux sur Paris, soit 10�% de l'ensemble des locaux commerciaux.

Gr�ce � la cr�ation du G.I.E., c'est non seulement plus de simplicit� pour les candidats, mais �galement une vacance qui tend � diminuer avec un objectif de commercialisation de 250 � 300 locaux par an.

Dans un arrondissement comme le 18e, les actions de la SEMAEST et du G.I.E. "Paris Commerces" ont �t� essentielles, car elles ont permis plus de diversification commerciale et davantage de soutien � des commerces de qualit�. Ce sont des instruments indispensables pour agir sur les commerces, en particulier l� o� la diversit� commerciale est un vrai enjeu.

J'ai un petit souvenir qui s'appelle la loi SRU. Dans la loi SRU, au moment de son vote, lors du quinquennat de Lionel JOSPIN, un certain nombre de d�put�s parisiens avaient fait adopter un amendement qui permettait aux maires de donner leur avis sur l'installation des commerces. L'opposition de l'�poque, toujours � la pointe du progr�s, s'�tait �videmment empress�e de d�f�rer ce texte devant le Conseil constitutionnel, motiv�e sans doute par les obligations en mati�re de logement social et cette disposition a �t� censur�e. On peut donc remercier cette action brillante.

Je cite ce fait, parce qu?il a donc fallu que les collectivit�s, les communes en particulier, se dotent d'autres types d'instruments pour pouvoir agir et r�guler l'installation des commerces.

Et puis, toujours au chapitre de l'action de la Ville pour les commerces et l'artisanat, dans cette p�riode d'�pid�mie, comment ne pas �voquer l'effort financier sans pr�c�dent de la Ville afin de soutenir les commer�ants. Je rappelle la mise en place des terrasses �ph�m�res au prix, c'est important, de proc�dures administratives ultra simplifi�es d�s le lendemain du premier d�confinement et jusqu'au 30 juin prochain.

En fin d'ann�e 2020, il a �t� propos� aux commerces de d�ployer les terrasses de No�l, afin de se rendre plus attractifs et plus s�rs en exer�ant pour partie en ext�rieur. Je rappelle �galement les mois de dispense de redevance pour les commer�ants des march�s, les terrasses de caf� et restaurant et tous ceux qui exercent leur activit� commerciale sur l'espace public.

Je rappelle aussi les remises de loyer de la part des bailleurs de la Ville, qui ont permis � de tr�s nombreux commerces de tenir alors m�me qu'ils ne pouvaient fonctionner ou que tr�s partiellement.

Et puis, nous l'avons vot� r�cemment, une enveloppe suppl�mentaire de 200.000 euros pour aider les associations de commer�ants � financer les illuminations de No�l, j'en parlais ce matin.

Enfin, c'est encore l'appel � projets "relancer mon entreprise autrement", avec 2,5 millions d'euros de subvention dont 117 commerces et entreprises vont b�n�ficier.

Ainsi, je crois qu'� l'occasion de ce projet de d�lib�ration, il �tait utile de rappeler l'action de fond de la Ville en faveur du commerce et de l'artisanat, que ce soit par le travail fait par la SEMAEST et le G.I.E. sur les locaux, ou l'action extr�mement r�active et massive qui s'est d�ploy�e depuis le d�but de la pand�mie. Je vous remercie.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur DAVIAUD.

La parole est � Mme de COMPREIGNAC.

Mme S�verine de COMPREIGNAC. - Vous nous pr�sentez aujourd'hui, comme chaque ann�e, le rapport de "Paris Commerces", dispositif cr�� il y a 6 ans, qui a toute sa place dans la volont� de la Ville d'assurer le dynamisme de son tissu commercial et �conomique.

L'objectif est louable, il s'agit de vitaliser l'implantation de commerces et d'artisanats vari�s n�cessaires � la qualit� de vie des Parisiens, notamment dans les quartiers qui en ont le plus besoin. C'est une action qui m�rite une v�ritable politique publique. Nous sommes tout � fait pr�ts � vous soutenir en ce sens.

Cet objectif, fix� en 2004, est plus que jamais d'actualit�, surtout au vu du contexte de fragilit� �conomique et d'incertitude profonde dans lequel nos commer�ants et artisans �voluent depuis maintenant un an.

Or, il appara�t � la lecture du rapport que les r�sultats ne sont pas � la hauteur ni des attentes ni des enjeux. On y apprend que fin 2019, seuls 80 locaux commerciaux �taient en gestion � la SEMAEST. 80 sur 62.000 commerces que compte la Capitale, presque 0,1�%, une goutte d'eau.

Nous savons tous qu'une vague de faillites est attendue pour 2021. D'aucuns avancent le chiffre de plus 32�% par rapport � 2020, et ce malgr� les nombreux dispositifs d'aide mis en place par le Gouvernement et les collectivit�s locales.

Ne serait-il pas opportun, � l'aune de ce chiffre inqui�tant, de donner toute leur chance aux commerces et artisans parisiens de survivre � cette �preuve, et pour cela de faire du dispositif "Paris Commerces" un v�ritable levier en faveur des commer�ants et artisans�?

Madame la Maire, ne laissons pas ce rapport lettre morte. La SEMAEST pourrait �tre un outil majeur. Ne la laissons pas vivoter alors que nos administr�s p�tissent plus que jamais de difficult�s qui semblent parfois sans solution. Ne laissons pas nos entrepreneurs, notamment ceux qui font le tissu social, �conomique et commer�ant de notre ville, d�p�rir.

Paris compte pr�s de 28 commerces pour 1.000 habitants, c'est deux fois plus qu'� Lyon ou Marseille. Cette richesse du tissu commercial, richesse que vous reconnaissez vous-m�mes dans le projet de "ville du quart d'heure", rendons-la vivante.

Ainsi pour nous, deux pistes seraient � d�velopper. En premier lieu, augmenter le nombre de locaux en gestion par la SEMAEST, et en deuxi�me lieu, ne pas cantonner le dispositif "Paris Commerces" uniquement � certains quartiers, certaines art�res ou certaines rues. Voyez plus grand que les 12 secteurs actuellement concern�s. Je suis s�re que les arrondissements seraient heureux de vous proposer un certain nombre de rues qui pourraient b�n�ficier du soutien de la Ville.

Je vous remercie.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

La parole est � Fr�d�ric BADINA-SERPETTE, que j'imagine �tre en Salle des f�tes.

M. Fr�d�ric BADINA-SERPETTE. - Au nom du groupe Ecologiste de Paris et en ma qualit� de vice-pr�sident de la SEMAEST, je veux profiter de ce vote sur le bilan de notre dispositif "Paris Commerces" pour saluer la t�nacit� des �quipes de la SEMAEST et du G.I.E. "Paris Commerces".

Cet engagement et cette t�nacit� que je souhaite souligner nous permettent aujourd'hui de reprendre la main sur nos pieds d'immeuble, notamment dans les quartiers populaires, de lutter contre toutes les formes de monoactivit�, mais aussi de r�installer du commerce de proximit� et nos artisans l� o� ils avaient disparu. Une t�nacit� � l'image de notre ambition municipale en faveur de la ma�trise et de la r�gulation de la vitalit� commerciale dans nos quartiers. Comme mon coll�gue Jean-Philippe DAVIAUD en charge du commerce dont je suis aussi l'�lu, je constate avec beaucoup de satisfaction l'utilit� des outils de ma�trise du foncier, tout particuli�rement la pr�emption dans le diffus, r�alis�e par la Semaest. Sans ces outils, nous n?aurions pas pu initier par exemple une r�cente d�marche de pr�emption sur le secteur Poulet-Dejean, emprise aux commerces alimentaires de gros, o� les habitants exigent de nous une action ferme et engag�e. Je conclurai en vous disant que ces dispositifs, nous en avons plus que jamais besoin en cette p�riode de crise. Cette ambition que nous portons est d'autant plus centrale qu'en cette situation de pand�mie, il est essentiel de soutenir les commerces, durement touch�s par la baisse d'activit� li�e aux fermetures administratives successives et par la concurrence disproportionn�e des g�ants internationaux de la vente en ligne. R�installer du dynamisme commercial � proximit� des Parisiennes et des Parisiens constitue une priorit� pour la vitalit� de nos quartiers, leur revitalisation. Le budget vot� le mois dernier leur consacre une part essentielle et importante de financement, notamment sur la pr�emption, ne l�chons rien, acc�l�rons, pr�emptons, accompagnons la prise � bail pour redonner � notre ville de la proximit� dans notre dynamique commerciale.

Je vous remercie.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci, Monsieur BADINA-SERPETTE.

Je vous propose de donner la parole � M. BALADI, que nous avons retrouv�, si vous me permettez l'expression, qui est en salle des f�tes.

M. Vincent BALADI. - Madame la Maire, chers coll�gues, au groupe Changer Paris, nous soutenons dans leur ensemble les dispositifs "Paris Commerces". Ce dispositif "Paris Commerces" appel� � se d�velopper, notamment pour pr�server la vitalit� des quartiers en redynamisant, comme il a �t� dit par mes coll�gues, les commerces en pied d'immeuble des bailleurs sociaux.

Cela repr�sente quand m�me 20�% des commerces de Paris. Cette coordination via le dispositif du G.I.E. "Paris Commerces", cr�� en 2017, notamment lors de l'attribution de locaux vides, est une bonne chose. Cela a �t� une r�elle avanc�e de la pr�c�dente mandature. Cela a d�j� simplifi� des proc�dures et le nombre d'acteurs de ces attributions de locaux commerciaux publics.

� ce titre, je profite aussi de cette tribune pour remercier les collaborateurs de la DAE et du G.I.E. "Paris Commerces" pour leur implication.

Les mairies d'arrondissement sont r�guli�rement consult�es par le G.I.E. en lien avec les bailleurs ou les organismes de revitalisation commerciale, comme la SEMAEST.

� cet �gard, en ce qui concerne les locaux appartenant � la Ville via les S.E.M. ou ses bailleurs sociaux, nous souhaiterions encore optimiser les proc�dures d'attribution qui peuvent, pour certains, rester vacants trop longtemps, privant un quartier de vitalit� commerciale et la Ville, de recettes.

En effet, m�me si une fois de plus, nous avons not� des optimisations, nous notons des lenteurs dans certaines proc�dures d'attribution, et des locaux toujours vides alors que des candidatures ont �t� d�pos�es. D'autant plus en cette p�riode de crise sanitaire et �conomique, cela pourrait menacer la solidit� financi�re des autres acteurs �conomiques, qui auront besoin t�t ou tard d'aide et donc de financement de la Ville.

Le r�le du maire d'arrondissement et des adjoints au commerce, comme dans le 8e arrondissement, Jeanne d'HAUTESERRE et ma coll�gue Virginie KRIKORIAN, est important pour orienter le choix des projets d'un commun accord avec le bailleur et la Ville de Paris.

Par ailleurs, m�me si la viabilit� �conomique du dossier doit rester la r�gle, il faut savoir ajuster le curseur en sortant d'une certaine zone de confort, afin de faire vivre la diversit� commerciale. Je pense par exemple � une sandwicherie franchis�e � forte rentabilit� dans nos quartiers de bureaux, qui se retrouve parfois choisie � la place d'un artisan commer�ant comme un fleuriste, alors qu?elle pourrait trouver un local dans le priv�. C'est au plus pr�s des pr�occupations et de la connaissance des quartiers que nous pouvons d�cider quels sont nos commerces de rez-de-chauss�e.

Je vous remercie.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

La parole est � Danielle SIMONNET. Finalement non. Je crois que Mme MAQUOI s'est d�sinscrite. Carine PETIT sera notre derni�re intervenante.

Mme Carine PETIT, maire du 14e arrondissement. - J'adore cette...

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Je propose, ch�re Carine, de donner la parole � Danielle SIMONNET. Vous conclurez nos d�bats. On est sur le projet de d�lib�ration DAE 43.

Mme Danielle SIMONNET. - Excusez-moi, je me trompais de projet de d�lib�ration. On est sur le dispositif "Paris Commerces". Exactement. Bravo�! Cela commence � �tre difficile.

Vous m'aviez dit, lorsqu'on a fait le changement du r�glement int�rieur du Conseil de Paris, que je n'avais pas � m'inqui�ter, parce qu?en limitant � un v?u non rattach�, il y avait beaucoup d'autres groupes qui �taient en capacit� de relayer les luttes sociales. Et donc, les luttes sociales seraient relay�es, m�me si j'�tais limit�e � un v?u.

H�las, il y a un v?u qui n'a pas �t� d�fendu par d'autres groupes, qui se raccroche au commerce. Je l'ai donc raccroch� � ce projet de d�lib�ration.

Il s'agit de la mobilisation des salari�s des magasins "Les Nouveaux Robinson". C'est important de se pr�occuper dans cette p�riode de crise, de sauver les petits commerces. C'est m�me essentiel, mais il est important �galement de penser � ce que vivent aussi les salari�s du commerce. La situation des salari�s du commerce, croyez-moi, est extr�mement compliqu�e.

D'abord, �videmment, il y a eu toutes les mobilisations dans la grande distribution, avec les promesses de prime qui n'ont pas �t� tenues. Et puis, il y a aussi des magasins qui pr�tendent �tre alternatifs � la grande distribution. C'�tait le cas de "Biocoop", souvenez-vous, dans de pr�c�dents conseils de Paris, nous avons pu voter des v?ux de soutien aux salari�s du groupe "Biocoop". C'est le cas aussi des "Nouveaux Robinson".

"Les Nouveaux Robinson" pr�tendent �tre un mod�le alternatif � la grande distribution, prot�ger � la fois les producteurs, pour un commerce �quitable, bio, en circuit court, et pr�tendent �galement �tre une coop�rative, alors que les salari�s ne sont aucunement associ�s � l'ensemble des d�lib�rations.

Sachez que les salari�s des magasins "Les Nouveaux Robinson", qui sont plusieurs sur Paris, sont en gr�ve, parce qu?ils exigent que l'on arr�te de baisser leurs effectifs, ils exigent que l'on arr�te de geler leurs salaires. La question de la r�mun�ration des salari�s des commerces est une question essentielle.

Il est dommage, notre Assembl�e ne pourra pas se prononcer sur ce sujet. Il serait bien que dans la r�flexion que l'on a sur le commerce, on n'ait pas simplement la r�flexion essentielle du soutien aux petits commerces, mais aussi la r�flexion sur le soutien aux salari�s des commerces confondus, que ce soient des petits commerces ou de grands magasins. Et que l'on ait aussi la r�flexion sur les mod�les coop�ratifs, alternatifs � cette logique de grande distribution ou � ces magasins qui pr�tendent �tre l'alternative sans en �tre. Je sais que c'est une r�flexion qui vous importe, que notamment vous cherchez � d�velopper notamment des boutiques coop�ratives diff�rentes. Ce mod�le, il va falloir absolument le soutenir et le d�velopper, et d�masquer ceux qui pr�tendent en �tre alors qu?ils n'en sont pas. Je vous remercie.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci.

La parole est donc � Carine PETIT.

Mme Carine PETIT, maire du 14e arrondissement. - Merci, Madame la Maire, et chers coll�gues. Je crois Olivia, qu'il ne serait pas mal de faire un petit cours d'�ducation populaire en direction des Parisiennes et Parisiens, pour leur montrer et leur d�montrer les comp�tences d'une collectivit�, des autres collectivit�s de mani�re g�n�rale, de l'Etat, le r�le du l�gislateur et la libert� du commerce qu'il y a en France.

Et puis, �galement, les masses des locaux commerciaux, et de la r�alit� aussi du co�t du foncier � Paris, du co�t du foncier commercial, et du loyer. Cela nous �viterait d'entendre des choses tr�s caricaturales et assez fausses.

Je pense d'ailleurs que c'est un d�bat qui pourrait largement int�resser les habitants de Paris. Je pense d'ailleurs qu'ils s'y int�resseront et participeront dans le cadre, par exemple, des grands d�bats publics � venir, tels que le plan local d'urbanisme, ou encore sur d'autres grands documents strat�giques sur lesquels notre Assembl�e va devoir se poser.

Je voulais juste rappeler, � travers mon intervention et celle de mon groupe, que justement, ce projet de d�lib�ration met en lumi�re, met en valeur, dresse un bilan de ce qui est fait, de ce qui est coordonn�, de ce qui est impuls� dans le cadre de l'op�ration Vital'Quartier, qui va conna�tre, en 2021, sa derni�re ann�e pleine et enti�re, avant un renouvellement pr�vu pour 2022, si je comprends bien.

Je voulais d'ailleurs, au d�but de mon intervention, souligner les r�els progr�s que nous avons faits ces six derni�res ann�es en termes de construction, en termes de solidit�, de mont�e en puissance de nos outils publics municipaux pour agir, cela a �t� rappel� par un certain nombre de mes coll�gues, sur les enjeux qui se posaient d�j� il y a six ans, c'est-�-dire la ma�trise du foncier et la lutte contre la vacance des locaux, mais �galement la monoactivit� dans certains quartiers. Par exemple, le 14e arrondissement, dont je suis maire, n'est pas frapp� par cela.

Par contre, d'autres quartiers sont plus ou moins touch�s par un certain d�sert commercial, aux alentours par exemple du parc Montsouris, on doit faire un certain nombre de m�tres � pied pour trouver une diversit� de commerces de proximit�.

En six ans, nous avons r�ussi � pr�empter deux locaux, puisqu'� travers les plans Vital'Quartier, les outils G.I.E. "Paris Commerces", et avec l'aide de la SEMAEST, nous avions tr�s bien identifi� justement, les endroits o� il faudrait agir tout de suite et en priorit�. Nous n'avions pas ce souci. Par contre, nous avions un r�el aller-retour entre ces op�rateurs du commerce public municipaux et l� o� il fallait �tre attentif aux pr�emptions. Merci et bravo pour le travail. Notons qu'en six ans, ce que nous avons construit et vot� ici, en termes d'outils, a march� et s'est am�lior�. Nous pourrons faire mieux pour les prochaines ann�es. C'est l'objet d'un bilan dress� chaque ann�e, dont nous d�battons au Conseil de Paris. Nous devrons faire mieux par rapport aux crises qui ont frapp�, la crise bien �videmment de cette ann�e, mais aussi, on l'a rappel�, celles des Gilets Jaunes qui nous ont aussi beaucoup marqu�s dans l'ensemble de nos arrondissements. Je voulais dire bravo et merci aux �quipes, saluer les progr�s, et donner quelques pistes. Peut-�tre que nous devrions travailler sur la progressivit� des loyers, regarder si nous pouvons faire en sorte que cette question soit syst�matiquement pos�e, �tudi�e, et qu'une r�ponse sur-mesure, haute couture, puisse �tre apport�e, si je puis m'exprimer ainsi, aux d�poseurs de projets commerciaux. Je voudrais que l'on regarde la p�r�quation entre commerces. Vous avez des commerces qui veulent s'implanter dans des quartiers, dans des quartiers avec une ma�trise publique, que ce soit sur les fonds de commerce ou la propri�t� du foncier, mais ont les moyens de payer des loyers peut-�tre plus importants, qui sont des adresses permettant de servir de destination pour d'autres commer�ants qui d�marrent. D'ailleurs, de ce point de vue, les testeurs d�velopp�s par la SEMAEST sont assez int�ressants comme mod�les et on doit les d�velopper. Je tiens aussi � rappeler en 12 secondes et demie, regardons par exemple ce que nous avons aussi construit sur Saint-Vincent de Paul � l'�chelle d'un quartier, la ma�trise publique de l'ensemble des commerces, en termes de socles actifs, qui permettent justement cette ma�trise publique et d'y associer. Voil�, les enjeux sont � venir. En tout cas, je voudrais � nouveau saluer les �quipes qui travaillent � la r�alisation de cette action publique et politique.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup, Madame PETIT.

Pour r�pondre � l'ensemble des intervenants, Mme POLSKI, pour 5 minutes maximum.

Mme Olivia POLSKI, adjointe. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, effectivement, je vais rappeler rapidement, notamment pour Mme de COMPREIGNAC, ce qu'est l'action Vital'Quartier.

En 2004, la Ville de Paris, dans un souci dans deux principaux quartiers, le 11e et le centre de Paris, a men� une action extr�mement innovante, qui s'est appel�e Vital'Quartier 1, et qui consistait dans un p�rim�tre d�termin�, � d�l�guer son droit de pr�emption urbain et un budget pour une dur�e limit�e, c'est-�-dire un contrat de 12 ans, � un op�rateur, la Semaest.

La SEMAEST, pour le compte de la Ville de Paris, fait des pr�emptions, et l'on s'est rendu compte que quand on arrivait � changer 5�% du lin�aire d'une rue, on arrivait � r�enclencher une dynamique commerciale positive. Ce contrat a couru jusqu'en 2017.

Nous avons en 2008, c'�tait Lyne COHEN-SOLAL � l'�poque, cr�� un nouveau contrat Vital'Quartier 2, plus ax� sur la pr�servation des commerces culturels, le 5e, le 6e, et d'autres arrondissements, et qui devait courir jusqu'en 2021, mais nous avons vot� il y a quelques mois sa prolongation jusqu'en 2022, notamment � cause de la crise que nous connaissons, pour pouvoir mieux stabiliser les choses.

Nous avons aussi vot�, dans le cadre de ce contrat Vital'Quartier 2, le fait que la Ville de Paris, ou la fonci�re "Paris Commerces" r�cup�rait les librairies dans ce cadre.

En 2017, nous avons cr�� un autre contrat, toujours localis�, puisque pour des raisons l�gales, nous sommes oblig�s de d�terminer des p�rim�tres. Nous l'avons vot� � l'initiative de la Maire de Paris, plut�t dans les quartiers populaires, l'id�e �tant que cela recouvre l'Arc de l'innovation. Cette initiative du contrat de revitalisation artisanale est une sorte de Vital'Quartier 3, sauf qu'il a �t� appel� diff�remment. Celui-ci court jusqu'en 2029.

Vous avez dans ce projet de d�lib�ration la pr�sentation du r�sultat de Vital'Quartier 2 et la pr�sentation du contrat de revitalisation artisanale et commerciale, tous les deux port�s par la SEMAEST.

Effectivement, nous sommes en fin de Vital'Quartier 2, et donc la SEMAEST a 112 locaux, mais c'est quasiment la fin. Elle en a notamment vendu un certain nombre. La Ville en r�cup�rera d'autres, notamment les librairies.

Le nouveau contrat de revitalisation artisanale et commerciale, pourquoi y a-t-il 89 locaux concern�s�? C'est parce que nous en sommes encore au tout d�but de ce contrat.

Et puis, ce qui a �t� aussi d�cid� en 2017 � la demande de la Maire de Paris, c'est la mise en place du G.I.E. "Paris Commerces", c'est-�-dire la gestion des locaux commerciaux en pied d'immeuble de nos bailleurs sociaux. Nos bailleurs sociaux ont l'�quivalent de 7.200 locaux en gestion, ce qui fait � peu pr�s 10�% du parc de commerces de Paris. C'est beaucoup, c'est un vrai levier.

�videmment, il y a aussi une concentration de ces locaux particuli�rement dans la ceinture dite des HBM. L'objectif en 2017 �tait � la fois d?avoir avec le contrat de revitalisation artisanale et commerciale dans nos quartiers populaires, une action forte sur de la pr�emption dans le priv�, et une action aussi bien meilleure et bien plus forte chez nos bailleurs sociaux avec nos locaux commerciaux.

Le G.I.E. est mont� en puissance progressivement. Maintenant, il a trois ans d'existence. Je pense qu'il commence � remplir son office, puisqu?il en est maintenant � 516 commerces install�s. La vacance se r�duit de plus en plus dans ces quartiers. Nous pouvons en �tre effectivement assez contents, puisque c'est cette action conjugu�e dans le public et le priv� qui nous permet aujourd'hui d'avoir un levier fort dans ces lieux. Bien �videmment, notre objectif �tait de passer une marche sous le pr�c�dent mandat. La Maire de Paris, dans son programme, a pr�vu que nous repassions une marche, que nous allions encore plus loin, encore plus fort. Elle avait annonc� la mise en place d'une grande fonci�re, d'une grande agence, qui soit un op�rateur unique. C'est l'�tape prochaine que nous souhaitons pouvoir mettre en place, qu'elle a d'ores et d�j� annonc�e elle-m�me. Nous sommes en train de travailler, c'est un sujet complexe, mais l'objectif de cette future agence est de pouvoir intervenir sur la totalit� du territoire de Paris, et particuli�rement dans une p�riode de crise que vous avez tous �voqu�e, et de grandes difficult�s pour le commerce. Nous aurons besoin de pouvoir intervenir plus et de venir en aide � notre tissu et � nos commer�ants. Je veux, moi aussi, remercier tous ceux qui travaillent sur ces sujets, pour le compte de la Ville.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe, pr�sidente. - Merci beaucoup.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAE 43.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2021, DAE 43). Merci.

Février 2021
Débat
Conseil municipal
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