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relatif à la qualité de vie boulevard de Strasbourg - rue du Château-d'Eau.


M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident.- Nous passons au v?u n��116 relatif � la qualit� de vie boulevard de Strasbourg, rue du Ch�teau d'Eau et c'est D�borah PAWLIK qui le pr�sente.

Mme D�borah PAWLIK.- Merci, Monsieur le Maire.

Comme il n'y a pas d'�lus dogmatiques dans cette Assembl�e, je ne doute pas que la majorit� �mettra un avis favorable pour ce v?u, qui vise � �voquer le quartier du boulevard de Strasbourg, de la rue du Ch�teau-d'Eau et des rues adjacentes, quartier qui concentre de nombreuses nuisances et ce, depuis plusieurs ann�es.

Premi�rement, la mono activit� gangr�ne le secteur, les coiffeurs c�toyant les ongleries, les ongleries c�toyant les coiffeurs.

Deuxi�mement, ces commerces ne sont pas sans causer des nuisances, puisqu'on constate souvent des �manations toxiques potentiellement dangereuses pour la sant�.

Troisi�mement, ces commerces ont des horaires tr�s, voire trop �tendus, fermant � 1 heure, 2 heures du matin, voire plus. Quatri�mement, le domaine y est occup� ill�galement de mani�re tr�s r�guli�re par des vendeurs � la sauvette. A ce titre, la Pr�fecture de police a men� un certain nombre d'op�rations coup de poing depuis la rentr�e que je tiens particuli�rement � saluer ici, puisqu'elles ont montr� leur efficacit�. Ce sont des op�rations qu'il faudra reconduire et multiplier. Mais, il est �videmment essentiel que de son c�t�, la Ville prenne sa part en la mati�re et agisse � son tour pour permettre aux habitants du quartier de retrouver un cadre de vie apais�, c'est bien s�r l'objet de ce v?u, par lequel je vous demande de favoriser la pr�emption dans le secteur pour aider v�ritablement � la restauration d'une forme de diversit� commerciale en int�grant notamment le boulevard de Strasbourg dans le p�rim�tre de l'exp�rimentation relative au droit de pr�emption de la SEMAEST sur les baux. Je vous demande aussi de prendre toutes les mesures utiles pour contr�ler les �manations toxiques qui peuvent �maner de certains commerces. Je propose �galement d'engager une r�flexion pour amener ces commerces � restreindre leurs horaires d'ouverture. Il faut �videmment une politique de verbalisation syst�matique des incivilit�s dans le secteur et, je l'ai d�j� indiqu�, poursuivre les op�rations men�es actuellement par la Pr�fecture de police dans le secteur, pour lutter contre les vendeurs � la sauvette.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident.- Merci, D�borah PAWLIK.

Je donne la parole � Colombe BROSSEL pour vous r�pondre.

Mme Colombe BROSSEL, adjointe.- Merci, Monsieur le Maire. Merci, Madame PAWLIK.

Depuis plusieurs semaines, l'action conjointe des agents de la DPSP de la Ville de Paris et des services du commissariat du 10e, qui ont multipli� les rondes, les �lotages, les verbalisations et les actions de pr�vention commencent � porter ses premiers fruits et les riverains le ressentent.

Ce sont concr�tement 818 proc�s-verbaux qui ont �t� dress�s depuis le d�but de l'ann�e 2019 sur ce seul secteur de Strasbourg-Saint-Denis/Ch�teau-d'Eau, avec une tr�s grande implication des effectifs de la circonscription, appuy�s par les effectifs centraux en soir�e et en nuit, compte tenu des nuisances et des incivilit�s r�currentes � des heures tr�s tardives.

Les probl�matiques r�currentes que vous �voquez trouvent pour partie leur source dans l'activit� de certains commerces. Ceux-ci, notamment les nombreux coiffeurs et ongleries de la rue du Ch�teau-d'Eau et du boulevard de Strasbourg, ne respectent parfois ni la l�gislation ni les r�gles d'hygi�ne et de s�curit�.

18 dossiers sont actuellement suivis par le bureau d'action contre les nuisances professionnelles de la Ville de Paris, en lien avec les services de la Pr�fecture de police. En effet, les conditions m�mes d'exploitation pr�sentent des risques sanitaires pour les riverains, les employ�s et les clients.

Les conditions de travail impos�es aux employ�s sont en outre extr�mement pr�occupantes et nous avons ainsi directement saisi l'A.R.S. et "la Direccte". Nous sommes toujours en attente d'une action de leur part, �ventuellement m�me d'une r�ponse, ce serait aimable.

Leurs horaires d'ouverture g�n�rent par ailleurs d'importantes nuisances sonores pour les riverains. Les attroupements qui se cr�ent devant les devantures entra�nent des tensions, de m�me que d'importants d�sagr�ments.

Ces commerces servent, dans certains cas, de v�ritables lieux de repli pour des vendeurs � la sauvette ou des trafiquants. C'est pourquoi, avec Alexandra CORDEBARD, la maire du 10e, et Olivia POLSKI, nous avons saisi le Pr�fet de police afin qu?une action puisse �tre men�e � l'encontre de ces commer�ants inciviques. A l'image de l'arr�t� pris cet �t� � Saint-Denis, nous lui avons demand� de prendre un arr�t� restreignant leurs horaires d'ouverture le soir. Je me permets de faire une parenth�se, j'ai cru comprendre que le Gouvernement, qui souhaite favoriser l'ouverture des commerces alimentaires apr�s 21 heures en assouplissant les r�gles sur le travail de nuit, avait propos�, non pas d'annuler cette mesure, mais de la repousser, avec un calendrier uniquement �lectoral. Je compte sur vous, Madame PAWLIK, pour �changer avec le d�put� de la circonscription qui saura, j'en suis s�re, porter la voix des habitants pour �viter que ce genre d'absurdit� arrive et emp�che les uns et les autres de pouvoir agir sur les ouvertures nocturnes de ces commerces. Par ailleurs, je terminerai par l�, la Ville de Paris a mis en place � partir de 2008 le dispositif "Vital Quartier 2", qui a permis une d�marche offensive de la SEMAEST permettant, par exemple, le rachat des murs d'une onglerie 58 rue du Ch�teau d'Eau. C'est la m�me chose au 50 boulevard de Strasbourg, la SEMAEST a acquis 26 locaux dans le secteur pour pr�s de 1.200 m�tres carr�s, dans lesquels elle a permis l'implantation de commerces de proximit�. Pour toutes ces raisons, qui vous montrent notre implication, le travail conjoint avec la Pr�fecture de police et les souhaits de continuer ensemble, je vous proposerai de retirer votre v?u, sinon j'y apporterai un avis d�favorable, Monsieur le Pr�sident de s�ance.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident.- Merci beaucoup. Merci, Colombe BROSSEL.

Je donne la parole � Mme la Repr�sentante du Pr�fet de police. Je donnerai la parole � la maire du 10e arrondissement, et apr�s nous nous prononcerons sur ce v?u. Madame la Repr�sentante du pr�fet de police?

Mme LA REPR�SENTANTE DU PR�FET DE POLICE.- Merci, Monsieur le Maire. Vous l'avez not�, le Pr�fet de police a souhait� que l'on mobilise nos services pour traiter les probl�matiques du boulevard de Strasbourg, avec une mobilisation importante du commissariat local, mais �galement de renforts qui viennent des services m�mes de la Pr�fecture de police, mais qui ne sont pas sp�cifiquement affect�s sur le 10e arrondissement, et �galement des renforts mobiles lorsque nous pouvons les d�tourner de leur mission prioritaire qui est le maintien de l'ordre.

Ce secteur est une priorit� pour la Pr�fecture de police et fait face � de nombreuses probl�matiques. J'aimerais d'abord vous rappeler que nous travaillons avec la Ville de Paris sur des op�rations de lutte contre les ventes � la sauvette.

En ce qui concerne la police nationale, 235 proc�s-verbaux simplifi�s de vente � la sauvette ont �t� r�dig�s au cours des op�rations que nous faisons trois fois par semaine, et 73 interpellations pour recel ont �t� r�alis�es depuis le d�but de l'ann�e 2019.

C'est important, parce qu'il ne s'agit pas simplement d'emp�cher la vente � la sauvette le jour et � l'heure o� l'on y est, mais �galement de pouvoir, � travers les interpellations, la saisie des marchandises et le travail de d�mant�lement des r�seaux, agir durablement et efficacement contre ces ph�nom�nes.

Nous avons vu �galement monter la d�linquance acquisitive violente, c'est-�-dire les vols avec violence, qui contribuent � ce sentiment d'ins�curit� notamment des riverains.

La Brigade anticriminalit�, appuy�e par des op�rateurs de vid�o-patrouille, puisque nous faisons �galement des vid�o-patrouilles, r�concilie la technique et l'humain. Les op�rateurs de la Brigade anticriminalit� peuvent �galement interpeller en flagrant d�lit les personnes qui commettent ces vols, et 4 individus ont �t� r�cemment interpell�s dans ce cadre. Concernant les trafics de stup�fiants, parce qu'il y en a aussi sur ce boulevard, nous avons un plan "stup�fiants" � la Pr�fecture de police, dans lequel sont inscrits un certain nombre d'objectifs, et un certain nombre de points situ�s sur la rue du Faubourg-Saint-Denis ont �t� consid�r�s comme �tant prioritaires. Gr�ce � la mobilisation des services, plusieurs individus se livrant � ces trafics ont �t� identifi�s, et 2 d'entre eux ont �t� interpell�s la semaine derni�re. Quand je dis 2 personnes, ce ne sont pas simplement les usagers, mais bien les trafiquants que nous avons interpell�s. Nous travaillons �galement � lutter contre l'immigration ill�gale. Ce sont aussi des fili�res, c'est aussi une certaine forme de communautarisation qu'il peut y avoir dans ces commerces, qui alimentent toutes sortes de fili�res de trafics d'�tres humains. Nous faisons donc des op�rations sur cette probl�matique-l�, et depuis le d�but de l'ann�e, 31 op�rations ont abouti � la prise en charge administrative de 221 �trangers en situation irr�guli�re. Un travail sur le d�mant�lement de toute cette �conomie communautaire, qui alimente les trafics d'�tres humains, qui se basent d'ailleurs dans un certain nombre de commerces du boulevard de Strasbourg pour lesquels des op�rations coordonn�es entre services de l'Etat sont men�es, sous couvert de la justice et du Parquet, a permis de faire des contr�les tr�s pouss�s et de mener � des sanctions administratives. 8 salons de coiffure ont �t� notamment ferm�s pour une dur�e allant de 20 � 75 jours. Une demande de fermeture pour 120 jours est en cours d'instruction et 2 autres proc�dures viennent tout juste d'arriver dans nos services. Je voulais vous assurer de la mobilisation continue de la Pr�fecture de police dans ce secteur, ainsi qu'� Mme la Maire du 10e arrondissement avec qui nous avons longuement discut� des effets de ces op�rations et de leur efficacit�. Nous continuerons � mener ces op�rations. Je peux vous assurer que mes �changes avec le Parquet sur le sujet sont extr�mement fructueux et que nous aurons l'occasion tr�s bient�t de pouvoir mener � nouveau des op�rations interservices sous le contr�le du Parquet, avec des moyens d'investigation et des moyens de r�pression beaucoup plus forts qu'en simples proc�dures administratives dans les prochaines semaines.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident.- Merci beaucoup.

Madame la Maire du 10e arrondissement, vous avez la parole.

Mme Alexandra CORDEBARD, maire du 10e arrondissement.- Merci, Monsieur le Maire. Un mot tr�s rapide. D'abord, je n'ai pas grand-chose � ajouter sur ce qu'ont dit, � la fois Colombe BROSSEL, et Mme la Repr�sentante du Pr�fet de police que je remercie de sa description tr�s exhaustive de toutes les missions qui ont �t� men�es ces derni�res semaines. En effet, je me f�licite, en mon nom, mais surtout au nom des habitants de ce quartier, de cette prise en compte, ce partage d'objectifs avec la Pr�fecture de police, que nous avons pu faire, et que l'on ait pu ainsi entamer des mesures en profondeur, contre ce qui �tait une v�ritable d�rive dans ce quartier et qui, � la fois par le nombre d'infractions commises et par l'ambiance que cela avait install�e dans le quartier, devenait insupportable � tous. Donc, merci infiniment, et je compte �norm�ment sur la Pr�fecture de police, et la Ville met les moyens pour vous accompagner bien s�r, pour que nous puissions poursuivre ce travail de longue haleine et r�cup�rer, si je peux me permettre une expression un peu de maire d'arrondissement, r�cup�rer le secteur. Merci beaucoup.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, pr�sident.- Merci beaucoup, Madame la Maire du 10e arrondissement, ch�re Alexandra CORDEBARD.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��116, avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Qui s'abstient�?

Le v?u n��116 est rejet�.

Voeu d�pos� par Mme SIMONNET

Novembre 2019
Débat
Conseil municipal
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