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2019 DFA 88 - Communication sur l’activité et la situation financière du Crédit municipal de Paris.


 

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président.- Nous passons au projet de délibération DFA 88 : communication sur l'activité et la situation financière du Crédit municipal de Paris. La parole est à M. Bernard GAUDILLÈRE.

M. Bernard GAUDILLÈRE.- Merci, Monsieur le Maire.

Le Crédit municipal est, certes, une banque, mais c'est surtout un organisme à vocation sociale. Ce n'est pas généralement le cas des banques, mais c'est le sien depuis sa création, voici plusieurs siècles, puisqu?il est né d'une volonté de protéger les Parisiens pauvres contre l'oppression des usuriers. Aujourd?hui encore, le prêt sur gage est le c'ur de notre activité, 60 % de nos produits, pour un encours de crédit de 216 millions d'euros. Il offre une solution simple aux Parisiens confrontés à des difficultés financières. 83.000 clients l'an dernier. Le montant assez modeste de nos prêts, très souvent inférieur à 1.000 euros, montre bien à qui profite notre activité. Nous procédons d'ailleurs à des estimations loyalement calculées qui déterminent le montant du prêt. Et lorsque après un long délai, nous vendons aux enchères des objets non retirés, l'opération est généralement bénéfique pour l'emprunteur, d'abord, parce qu'il s?agit d'une vente aux enchères transparente, et ensuite, parce qu'elle génère un prix de vente supérieur au montant du prêt, le bénéfice étant reversé à l'emprunteur.

Le C.M.P. a beaucoup amélioré le système de relation avec ses clients, en rénovant son espace d'accueil, en développant les services en ligne. Un quart des prolongations de prêts se fait maintenant par ce moyen. Nous sommes particulièrement heureux que les enquêtes de clientèle fassent état d'un taux de satisfaction de 90 %. Mais le C.M.P. ne se contente pas du prêt sur gage. C?est son activité centrale. Il a développé toute une palette d'autres interventions à caractère social : l'épargne solidaire, qui contribue notamment au financement d'associations sociales ; l'accompagnement budgétaire, pour les personnes fragilisées, afin de lutter contre le surendettement ; et récemment, une opération de remise gratuite pour plusieurs centaines de prêts de faible montant. Il est donc clair que le Crédit Municipal est en très bonne santé, comme le démontre la communication dont nous discutons ce soir. Il met au service de sa vocation sociale sa solidité financière en termes de ressources et de ratios structurels, et la qualité de sa gestion sous la conduite de son excellent directeur général, Frédéric MAUGET.

Quelques mots sur la suppression progressive de notre filiale bancaire C.M.P. Banque. Cette structure n'avait jamais su installer ni une vocation précise, ni une véritable clientèle. Elle coûtait aux contribuables parisiens plusieurs millions d'euros chaque année. La Municipalité et le Conseil de Paris ont donc décidé, en 2015, de supprimer progressivement C.M.P. Banque, ce que l'on appelle en termes bancaires "une mise en extinction". Cette opération a été menée à bien pendant quatre ans par le C.M.P., appuyé sur le directeur de cette filiale, Philippe ZAMARON. Je tire quatre enseignements de ce processus, qui touchera dans quelques semaines à sa fin. Premièrement, les problèmes sociaux que comporte inéluctablement la fermeture d'une entreprise de 130 salariés ont été parfaitement traités, notamment par de nombreux reclassements dans des structures de la Ville. Deuxièmement, la cession des créances restantes va se terminer bientôt. Elle s?est opérée progressivement, de manière très habile et peu coûteuse. Troisièmement, la Ville a financé cette fermeture à hauteur de 42 millions d'euros. Souvenez-vous que lorsque le projet de délibération a été voté ici, certains pensaient que cette somme ne serait pas suffisante. Vous serez sans doute satisfaits d'apprendre que la Ville n'aura pas un centime à rajouter. Enfin, quatrièmement, et ce n'est pas le moindre, la fermeture de C.M.P. Banque a été conduite avec l'appui fidèle de notre conseil d'administration, y compris les élus d'opposition qui y siègent et que je remercie vivement. Ce tour d'horizon est terminé. Permettez-moi de rappeler, avec ma longue ancienneté, qu'à d'autres périodes que nous avons connues, l'action du Crédit Municipal, sa solidité et sa qualité de gestion n'étaient pas celles que nous connaissons aujourd?hui, et c'est une litote. Ce bilan de mandature méritait d'être salué. Merci, Monsieur le Maire.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président.- Merci, Bernard GAUDILLÈRE. Je donne la parole à Mme Danielle SIMONNET. Non. Je donne la parole tout de suite à Emmanuel GRÉGOIRE pour répondre à Bernard GAUDILLÈRE sur cette communication.

M. Emmanuel GRÉGOIRE, premier adjoint.- Merci, Monsieur le Maire.

Pas pour répondre, parce que Bernard GAUDILLÈRE a parfaitement présenté cette communication en tant que Président du Crédit Municipal de Paris. On a parfois eu l'occasion de parler du Crédit Municipal de Paris dans la gestion extinctive de sa filiale bancaire, et donc, d'insister sur ce qui allait mal. Cette situation permet de dire que le Crédit Municipal remplit ses missions de service public, qu'il le fait de façon économiquement très performante et que nous le devons beaucoup à son Président. Je m?associe à ses félicitations au directeur général, Frédéric MAUGET, et à travers lui, à l'ensemble des équipes du Crédit Municipal de Paris.

M. Patrick BLOCHE, adjoint, président.- Merci beaucoup. S?agissant d'une communication, il n'y a pas de vote.

 

Novembre 2019
Débat
Conseil municipal
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