2019 DVD 100 - Secteur Maine-Montparnasse (6e, 14e et 15e). Convention de financement avec Ile de France Mobilités concernant l'étude du pôle d'échanges. Vœu déposé par les groupes "Génération.s", Radical de Gauche, Centre et Indépendants, Communiste - Front de Gauche et Ecologiste de Paris relatif à la participation citoyenne à l’étude.
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Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Nous passons au projet de d�lib�ration DVD 100 ainsi qu?au v?u r�f�renc� n��44 qui s'y rattache. Ce projet de d�lib�ration porte sur le secteur Maine Montparnasse.
Le premier inscrit sur ce projet de d�lib�ration est M. �ric AZI�RE.
M. �ric AZI�RE. - Merci, Madame la Maire.
Il s'agit d'un projet de d�lib�ration qui, par son montant, para�t moins important qu'il ne l?est en r�alit� puisqu?il s'agit, rien de moins, que d'�tudier l'avenir du p�le modal sur le site de Montparnasse.
Monsieur MISSIKA, vous nous avez pr�sent�, il y a quelques mois, ce grand projet de r�am�nagement de 9 hectares, ce n'est pas rien, du site Maine Montparnasse. C'est sans doute un des plus gros projets d'am�nagement que nous avons devant nous, port� par une �quipe qui est celle de "Rogers Stirk Harbour & Partners" et qui ne propose rien de moins que repenser le quartier - �videmment, neuf hectares en plein Paris � la limite des 14e, 15e et 6e, c'est quand m�me extr�mement important -, redonner de la place aux pi�tons - c?est une priorit�, en tout cas pour l'UDI -, d'ouvrir le site sur la ville, d?am�liorer l'acc�s aux programmes existants et � venir? Enfin, sans rentrer dans le d�tail du projet, on peut au moins reconna�tre que le projet a le m�rite de l'ambition, y compris en termes d?augmentation des surfaces commerciales dans ce quartier. Nous en reparlerons peut-�tre un peu plus tard, une autre fois.
Mais l�, il s'agit de r�gler ou d?�valuer les probl�matiques de l'�volution du p�le modal, et de r�fl�chir � une meilleure gestion des flux sur le p�rim�tre du projet. Les flux du p�le modal de Montparnasse, excusez-moi de penser que l�, on est sur quelque chose de consid�rable.
De quoi parle-t-on exactement�? Ce projet de d�lib�ration le dit. On parle d'une des principales portes d'entr�e de Paris � l'�chelle nationale et francilienne. La gare Montparnasse est �clat�e entre le hall Maine, le hall Pasteur, le hall Vaugirard, c'est-�-dire 28 voies ferr�es�: la grande majorit� des liaisons ferroviaires T.E.R., Intercit�s, le T.G.V. avec le Sud et l'Ouest de la France ainsi qu?avec l'Ile-de-France, et le T.G.V. dans sa derni�re version de la ligne � grande vitesse vers l'Ouest, en particulier vers la Bretagne�; cinq lignes de m�tro�: les lignes 4, 5, 6, 12, 13�; de nombreux arr�ts de bus, dont je ne fais pas l?�num�ration car elles sont tr�s grandes. On a d?ailleurs cr�� une ligne de bus suppl�mentaire, le 59, dans l'arrondissement, il y a quelque temps. C'est dire que c'est un enjeu. Des liaisons directes avec les a�roports franciliens, rue du Commandant Mouchotte o� il y a les d�parts des bus pour Orly et Roissy. On est vraiment sur un p�le n�vralgique de transport � Paris, qui doit �tre au moins aussi important, peut-�tre l�g�rement moins puisque je crois que celui des Halles est le plus important d?Europe, mais au moins aussi important.
Je m'interroge simplement sur une chose, Monsieur MISSIKA, c'est la faiblesse du montant de l'�tude. On nous propose le lancement d'une �tude de p�le pour un montant de 100.000 euros que la Ville financerait pour moiti� � 50.000 euros. On pr�voit simplement aussi que la S.N.C.F. versera au diagnostic les r�sultats d'enqu�tes r�alis�es en 2012 et 2013, c'est-�-dire il y a sept ans. Je ne sais pas si v�ritablement, on est l� dans des donn�es qui permettent de mesurer l'�volution du p�le modal et en ce qui concerne le trafic S.N.C.F.
Pour la R.A.T.P. � laquelle je fais une confiance relative dans le domaine de l'anticipation de l'augmentation de la fr�quentation des lignes de m�tro � Paris, de l'anticipation qu'elles ont sur l'id�e de d�saturer les heures de pointe, en particulier � Montparnasse sur la ligne 13, mais pas que la ligne 13 malheureusement, les pannes � r�p�tition... V�ritablement, faire confiance � la R.A.T.P. qui verserait au diagnostic son �tude r�alis�e en 2018, tr�s sinc�rement, si on n?externalise pas ces �tudes par des bureaux d'�tudes qui donnent des donn�es objectives et si on attend simplement que soient vers�es dans cette �tude les donn�es de la S.N.C.F., les donn�es de la R.A.T.P., la participation au tour de table de la copropri�t� de l'ensemble immobilier de la tour Montparnasse, tout cela pour 100.000 euros, si on regarde le c�t� d�risoire de tout cela, 100.000 euros, c'est bien pay�, mais si on regarde la r�alit� de l'�tude du p�le modal transport � Montparnasse, c'est quand m�me nettement insuffisant.
Si je me r�f�re � ce que l'on fait, par ailleurs, avec la Conf�rence m�tropolitaine sur les infrastructures routi�res majeures... Franchement, je suis tr�s �tonn� du c�t� "petit bras" de cette �tude, alors que je sais tr�s bien qu?une fois que l'on aura �tudi� tout cela, on aura enferm� les probl�matiques dans le d�finitif et que l'on sera, compte tenu de ce que vous nous pr�sentez dans ce projet de d�lib�ration, tr�s tr�s en dessous du niveau de vigilance, du niveau d'alerte, du niveau de comp�tence, du niveau de diagnostic qui seraient n�cessaires pour v�ritablement penser et r�gler les probl�matiques de transport et du p�le modal sur le site de Montparnasse.
Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Il faut conclure, Monsieur AZI�RE.
M. �ric AZI�RE. - Je conclus, j'�tais � la fin de ma conclusion.
Je vous remercie et j'attends avec impatience votre r�action � ces remarques.
Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.
La parole est � M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement.
M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Madame la Maire, il est vrai que la somme d�volue � cette �tude para�t soit insuffisante, soit excessive. Mais en fonction de l'ampleur du dispositif, on ne comprend pas tr�s bien ce que cela peut englober pour un projet d'urbanisme, le plus important sur le 15e et le 14e, mais qui est aussi un des principaux projets d'urbanisme sur Paris pour les dix prochaines ann�es.
Lorsque je n?�tais pas encore maire mais premier adjoint, j'avais d�j� saisi la Ville pour effectuer une mise en coh�rence entre les diff�rents projets priv�s qui constituent cette op�ration. Les projets priv�s n'avan�ant pas, il est vrai que je souhaitais que la Ville puisse s'en emparer, comme elle l'a fait d?ailleurs et je l?en remercie, de fa�on � pousser les op�rateurs priv�s � r�aliser cette op�ration de tr�s grande ampleur qui va nous permettre en plus de retrouver un nouveau quartier v�ritablement parisien en plein c?ur du 15e et � la confluence des trois arrondissements, de fa�on � passer d'un urbanisme sur dalle totalement d�mod�, d�pass�, je ne sais pas s?il a �t� d?ailleurs un jour � la hauteur, � un urbanisme sur rue.
Le projet retenu, celui de l?�quipe "Rogers", fait l'unanimit�, et diff�rentes orientations nous semblaient tout � fait essentielles, la premi�re �tant, bien s�r, le renforcement de la v�g�talisation sur le site. Nous pouvons �tre tr�s satisfaits de cette for�t urbaine de 1.500 arbres dans le p�rim�tre op�rationnel, 2.500 dans le p�rim�tre d'�tude. Je pense qu?on pourrait ajouter encore un grand millier d'arbres dans le p�rim�tre op�rationnel. Il y a aussi des toitures v�g�talis�es, etc. Ce n'est pas le sujet, n�anmoins, cette v�g�talisation est essentielle et va exister en continuit� de l?arc vert structurant, une coul�e verte de plus de 8 kilom�tres que nous avons lanc�e sur l'arrondissement pour relier Brassens � Citro�n. En ce moment-m�me d?ailleurs, ont lieu les travaux de v�g�talisation du boulevard de Vaugirard et bient�t du boulevard Pasteur�: une v�ritable promenade v�g�tale.
Le deuxi�me objectif est de transformer compl�tement l'image du lieu avec cette nouvelle forme urbaine, le quartier parisien que j?�voquais, en permettant de retrouver un urbanisme sur rue et une continuit� entre la rue de Rennes et la gare, et entre la partie ouest et est de ce secteur.
Nous nous trouvons dans une phase de concertation aujourd'hui, et je crois qu'il faut continuer. Y participent les acteurs �conomiques, culturels, institutionnels, les �lus, les riverains, les usagers du site. Cette �tape de co-construction doit se traduire aussi dans les faits par la d�finition d'un programme qui prenne vraiment totalement en compte les attentes exprim�es par les riverains, les usagers, les commer�ants - il y a un probl�me de commercialit� - qui sont lourdement impact�s par le r�am�nagement de tout le secteur et les transports aussi, le probl�me d'occupation de l'espace public, de circulation, de livraison, de stationnement, d'acc�s aux transports en commun. Il est n�cessaire que vraiment ce projet soit ancr� dans une approche multimodale et fluide du site.
Le projet de d�lib�ration que nous examinons ce matin s'inscrit dans cette r�flexion avec cette �tude de p�le qui doit r�ussir � optimiser les conditions de d�placement sur ce secteur tr�s central dans Paris en r�unissant R.A.T.P., S.N.C.F., Ville de Paris, "Ile-de-France Mobilit�s", les propri�taires fonciers, les mairies concern�es.
Si les axes de la restructuration du site sont bien d�finis, la reconfiguration des places aussi, la cr�ation de nouveaux parcours depuis les sorties de m�tro 4 et 14, la reconversion partielle du tunnel du Maine, l'augmentation des transports collectifs, des d�placements doux, nous attendons avec impatience ces �tudes de la S.N.C.F. et de la R.A.T.P. pour �laborer le meilleur sc�nario et r�fl�chir aussi � une articulation temporelle - je pense que c'est aussi important -, une articulation temporelle fine des travaux � r�aliser car, au-del� des projets � travers des permis de construire en cours et � venir, d'autres op�rateurs �tudient aussi des r�novations de nombreux b�timents afin de s'inscrire dans la limite de ce nouveau quartier qui se d�veloppe au c?ur de la m�tropole. Cette floraison d'initiatives, qui est une tr�s bonne chose, nous am�ne � redoubler de vigilance devant des op�rations multipli�es de restructurations qui complexifieront encore plus les d�placements dans ce secteur, et pourront amplifier aussi un certain nombre de nuisances.
Enfin, pour terminer, un mot sur la rocade des gares, puisque nous avons �videmment approuv� la cr�ation de couloirs de bus ouverts aux v�los c�t� gare, avec pour cons�quence que les V.T.C. ne pourront plus faire de d�pose-minute devant la gare, ce qui entra�nait jusque-l� un embouteillage permanent sur le boulevard de Vaugirard, avec aussi la probl�matique des stationnements de motos sur le terre-plein central qui ne pourra plus exister en raison de la v�g�talisation, la neutralisation aussi de places de stationnement pour accueillir le d�pose-minute des autocars sur la place Raoul-Dautry avec une gare routi�re en restructuration, mais aussi l'am�lioration des travers�es pi�tonnes du boulevard de Vaugirard, l'am�lioration du fonctionnement de la gare routi�re qui permettra un gain de vitesse pour les lignes en passage et l'agrandissement du parvis pi�ton en vue de son am�nagement futur.
Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Monsieur le Maire, il vous faut conclure, vous avez d�j� d�pass� votre temps de parole.
M. Philippe GOUJON, maire du 15e arrondissement. - Je conclus en disant que la difficult� sera de coordonner l'ensemble de ces op�rations sur la dizaine d'ann�es � venir avec la d�construction de la tour Montparnasse. Il est tout � fait essentiel que l'afflux des transports dans cette zone soit parfaitement r�gul�.
Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.
Je donne d�sormais la parole � Mme Carine PETIT, maire du 14e arrondissement.
Mme Carine PETIT, maire du 14e arrondissement. - Merci, Madame la Maire.
Chers coll�gues, j'interviens sur ce projet de d�lib�ration puisque le Conseil du 14e arrondissement propose un petit amendement � ce projet de d�lib�ration et � cette convention qui doit permettre le lancement de la premi�re �tude, extr�mement importante, et M. le maire du 15e et �ric AZI�RE l'ont rappel�, le sujet des transports et de l'�tude de p�le pour le futur am�nagement de Montparnasse est, si ce n'est la question essentielle, en tout cas tr�s cruciale pour que ce projet soit r�ussi dans une dizaine d?ann�es.
Comme maire et �lus du 14e arrondissement, lorsque nous recevons ces projets de d�lib�ration qui concernent le projet urbain Maine Montparnasse, nous avons toujours une attention particuli�re � v�rifier qu'� chaque �tape et que dans chaque cadre de travail, qui sont d�sormais lanc�s apr�s avoir retenu une �quipe laur�ate, et les coll�gues l'ont rappel�, qui fait l'unanimit�, qui �tait le projet, l'esquisse urbaine, la plus pertinente pour s'engager dans ce projet. � chaque �tape, nous veillons � v�rifier que les citoyens, les habitants du 14e arrondissement soient associ�s � tous les cadres de d�cision, de partage, de l'expertise, sur chacune de ces questions.
L�, aujourd'hui, c'est la question des transports et de l'�tude de p�le et de mobilit� qui se pose, et c'est pour cela que nous proposons ce v?u qui vise � associer les conseils de quartier du 14e arrondissement, bien �videmment, les repr�sentants des riverains, mais il faut aussi associer les repr�sentants des conseils de quartier du 15e et du 6e arrondissements.
Je pense que l'expertise d'usage - �ric AZI�RE d'ailleurs aime souvent � rappeler qu'il est un usager fid�le et passionn� de la ligne 13 du m�tro - mais en tout cas, l?expertise d'usage doit se situer � chacune de ces �tapes, et c'est pour cela que je souhaite vraiment que cet amendement soit approuv� par notre Assembl�e. Parce que la question des mobilit�s, des transports publics, est bien �videmment le commun urbain qui se pose aujourd'hui dans notre ville. C'est pour cela qu'il faut que la participation citoyenne y soit � toutes les �tapes de d�finition et d'�laboration de ce projet.
Tr�s rapidement, le 14e arrondissement, nous posons aussi comme contrainte et pour obligation de r�pondre que ce projet urbain puisse y r�pondre. C'est d�j�, un, la d�pose-minute�: vous avez vu que, dans ce projet de d�lib�ration, nous contraignons l'ensemble des grands acteurs des transports, qu'ils soient la gare, mais aussi la R.A.T.P. et "Ile-de-France Mobilit�s", � donner les donn�es, et aussi leur projet et leurs r�flexions. Nous avons la d�pose-minute qui pose de gros soucis sur la partie de la rue du Commandant Mouchotte, et la gare aujourd'hui, et la S.N.C.F. ne font pas grand-chose pour faire en sorte que le p�le Pasteur soit mieux utilis� tel qu'il a �t� d�fini. Les deux-roues, cela a �t� rappel�, et puis la desserte des gares, aussi Air France ou les a�roports, qui rentrent dans le c?ur de Paris. L� aussi, je pense qu'il faut �tre beaucoup plus exigeant quant � la mobilisation de ces grands partenaires qui sont pr�sents sur le quartier Maine Montparnasse.
J'esp�re que nous validerons � l'unanimit� l'entr�e des citoyens et la place des citoyens ou de leurs repr�sentants � chaque �tape de cette �tude qui va �tre men�e.
Merci pour votre �coute.
Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.
La parole est � Danielle SIMONNET.
Mme Danielle SIMONNET. - Je pense �galement qu'il est essentiel de prendre conscience que les flux du p�le modal de Montparnasse, c'est le c?ur du sujet et que c'est un sujet �norme. Cela a �t� rappel�: 28 voies ferr�es, T.G.V., T.E.R., Intercit�s, quatre lignes de m�tro, je ne sais combien d'arr�ts de bus. On est vraiment sur un n?ud d?intermodalit� de transport qui est essentiel et qui fait qu'il y a �norm�ment de femmes et d?hommes qui passent par la gare Montparnasse tous les jours. Cette circulation est essentielle.
Faire ces �tudes pour vraiment optimiser la fluidit� de cette multimodalit� est essentiel, et oui, les transports en commun, c'est un commun urbain d�terminant, c'est l'acc�s au r�seau, l'acc�s au d�placement dans la ville, l'acc�s � l'ensemble de ses usages, en plus par un moyen de transport non polluant. Les �tudes vont �tre d�terminantes pour am�liorer au mieux.
J'aurais deux trois petits b�mols. C'est important de comprendre qui use des d�pose-minute et avec quel moyen de transport, parce qu?il ne faut pas mettre tout sur le m�me niveau. J'aimerais bien que, dans cette instance, on arrive � ne pas banaliser quand il s'agit du priv� qui d�pose quelqu'un � la gare et mettre, sur le m�me niveau, deux autres moyens qui sont la profession de taxis r�glement�s qui vont d�poser en d�pose-minute des personnes, et puis la profession des V.T.C. qui travaillent avec des plateformes de l?"ub�risation" qui, normalement au regard de la loi, n'ont pas le droit d'utiliser la maraude �lectronique et qui enfreignent la loi et donc sont une concurrence d�loyale de la profession d'artisans taxi. La collectivit� n'a pas � faciliter le d�pose-minute pour une activit� qui d�roge au cadre de la loi. Il est important de respecter le cadre des professions r�glement�es. J'aimerais bien que ce d�bat �volue.
Concernant le v?u du 14e arrondissement, je le salue. Oui, il est important que les habitants des conseils de quartier du 14e, du 15e, du 6e soient associ�s non seulement dans l'expertise, mais aussi dans la d�cision � toutes les �tapes de l'�tude. Mais je dirais qu?il faut aussi penser � l'ensemble des usagers, c'est-�-dire que ce n'est pas simplement les habitants du 14e, du 15e et du 6e arrondissements qui passent par la gare Montparnasse. La question des usagers des transports en commun est de r�actualiser ces structures. C'est un probl�me, chers coll�gues. Vous dites souvent que les associations d'usagers, c?est "bidon".
Alors, comment avec "Ile-de-France Mobilit�s", avec le Conseil r�gional, comment, � un moment donn�, la Ville assume d'avoir un d�veloppement d'une r�flexion sur comment mieux impliquer les usagers des transports en commun dans le retour sur l'usage des transports en commun�? On ne peut pas simplement se dire�: les associations, elles n?y arrivent pas, c?est du "bidon". Non, si les associations n'y arrivent pas, c?est peut-�tre qu?elles ne sont pas assez accompagn�es, pas aid�es, peut-�tre qu'il y aurait beaucoup plus d'information � faire pour susciter l'implication des citoyens et des citoyennes dans les usagers.
Je vais vous dire une chose, quand on sait que la R.A.T.P. a envie de d�velopper des lignes de m�tro sans agent, on comprend que la R.A.T.P. n'a pas du tout envie de d�velopper l'implication citoyenne des usagers, parce que quand on veut casser un service public, on pr�f�re se passer de ses usagers, et surtout qu?ils ferment leur petite bouche. Notre r�le, si on veut d�fendre le service public, est au contraire d'encourager les citoyens � s'y impliquer pour que le rapport de force puisse �tre effectif.
Je terminerai par un autre aspect. Dans un service public, il y a aussi ceux qui y travaillent, parce que ceux qui y travaillent ont un regard d�terminant sur ces services publics. Ce n'est pas pour rien aussi, pour la m�me raison, que bien souvent ni la R.A.T.P. ni la S.N.C.F. n?ont sp�cialement envie que les acteurs professionnels, les travailleurs de la R.A.T.P., les cheminots de la S.N.C.F. aient leur mot � dire. Vous avez bien remarqu� qu'eux ne sont rarement pas pour scier la branche sur laquelle ils sont pos�s, et donc ils sont rarement favorables � toutes les logiques de privatisation, de suppression de poste et de d�gradation de la qualit� du service public. Or, les conditions dans lesquelles ils travaillent sur cette intermodalit� sont d�terminantes dans l'analyse et la compr�hension de l'ensemble des flux et de la situation. Je voterai ce v?u. J'aurais ador� pouvoir l'amender, mais le Conseil ne le permet pas, pour que l'on implique bien l'ensemble des salari�s, les organisations syndicales dans ce d�bat, que l'on implique bien les usagers, que l'on rentre dans une r�flexion sur comment impliquer les usagers dans le d�bat sur le devenir du site Montparnasse. Derni�re phrase, le site Montparnasse, par contre, sur l'ensemble du reste du projet, cela suffit. Il faut arr�ter d'avoir comme objectif de d�velopper les surfaces commerciales. Cela n'est pas cela, l'objet.
Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Je vous remercie.
Pour vous r�pondre, je donne la parole � Jean-Louis MISSIKA.
M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint. - Merci, Madame la Maire et merci pour toutes ces interventions de qualit� qui montrent une connaissance fine des enjeux d'intermodalit� sur ce site Maine Montparnasse.
Je remercie plus particuli�rement �ric AZI�RE. Sa synth�se des enjeux de ce projet de d�lib�ration �tait absolument remarquable. Je n'ai rien � y ajouter, et je consid�re qu'elle est tout � fait juste.
J'ai aussi beaucoup appr�ci�, cher �ric AZI�RE, votre critique s�v�re de la politique des transports en commun men�e � Paris par Mme Val�rie P�CRESSE, parce que vous savez, la sursaturation de la ligne 13 - excusez-moi de vous le dire - ce n'est pas de la faute de la R.A.T.P., c'est de la responsabilit� d?"Ile-de-France Mobilit�s" et de la majorit� du conseil d'administration d'"Ile-de-France Mobilit�s". Il faut dire que la politique de transport en commun � Paris de Mme P�CRESSE est un v�ritable d�sastre. Cela me para�t quand m�me important de le souligner.
Maintenant, je vais r�pondre � ce que vous avez dit sur le montant de l'�tude. D'abord, je ne suis pas tout � fait d'accord avec vous en ce qui concerne la qualit� des �tudes d'intermodalit� qui sont faites par la S.N.C.F. et par la R.A.T.P. Je consid�re qu'ils font appel d'ailleurs � des soci�t�s d'�tudes ind�pendantes tr�s souvent, mais m�me quand ce sont des �tudes internes, ce sont des �tudes int�ressantes, et la mise en commun de ces �tudes me para�t essentielle.
Deuxi�me remarque, il s'agit d'une �tude d'intermodalit� qui vient s'inscrire dans un ensemble d'�tudes. Par exemple, ce chiffre de 100.000 euros ne correspond pas � ce que nous allons investir dans l'�tude de circulation qui, elle, va �tre pilot�e par la Direction de la voirie, et puis toutes les �tudes men�es par le cabinet Rogers qui reste en charge de la coordination globale. Il s'agit d'une brique concernant l?intermodalit�. Quant au montant de cette �tude, j'ai �t� consultant dans ma vie, je sais qu'il y a des �tudes � un million d?euros qui ne servent � rien et des �tudes � 100.000 euros qui sont tout � fait utiles. Je ne crois pas que ce soit le montant de l'�tude qui compte. Je crois que c'est la qualit� du cahier des charges, la qualit� du suivi de l'�tude et, bien s�r, la qualit� des consultants qui sont mobilis�s.
Ensuite, ce qui me para�t essentiel, c'est que l?id�e de cette �tude de p�le est lanc�e avec "Ile-de-France Mobilit�s", avec la S.N.C.F. et la R.A.T.P., pour repenser les acc�s au site, les correspondances, l?organisation des mobilit�s.
Je vous rappelle que, quand ce quartier a �t� transform�, radicalement boulevers�, on a d�plac� la gare de plusieurs dizaines de m�tres, et que c'est cela qui fait cette structure intermodale un peu �trange. Ce qu'il y a de vraiment int�ressant dans la comp�tition que nous avons organis�e, c'est que les urbanistes ont fait des propositions int�ressantes, par exemple concernant une correspondance en surface plut�t qu?en sous-sol entre les diff�rentes lignes de m�tro et concernant la reconversion du tunnel du Maine. Bien s�r, cette transformation du p�le est d�j� engag�e, parce que c'est toujours un travail en train de se faire � travers la r�alisation de la nouvelle gare de bus et la transformation de la gare Montparnasse elle-m�me qui am�liorent d�j� nettement le confort des voyageurs.
Il n'y a pas, � ce jour, je le rappelle, de sch�ma de circulation act�. Ces �tudes vont permettre, avec les �tudes de circulation elles-m�mes, d'affiner les diff�rentes hypoth�ses et de s'assurer de la bonne coordination des acteurs. Je vous rappelle que l'on est sur un site comme celui-l� dans une situation o� le nombre d'acteurs priv�s est absolument consid�rable. Il faut prendre en compte le point de vue des copropri�taires qui sont directement concern�s par les acc�s de m�tro pour la tour et le centre commercial. Je vous rappelle �galement que c'est une petite r�volution urbaine, parce que d'un carrefour routier, nous allons passer � un tr�s grand espace public o� les mobilit�s actives et les transports en commun seront favoris�s et o� le confort des voyageurs et des riverains sera nettement am�lior�. Cette �tude de p�le est men�e en parall�le de la grande concertation d�j� lanc�e sur le secteur Montparnasse. J'�mets bien s�r un avis favorable au v?u rattach� du groupe "G�n�ration.s" qui demande que les conseils de quartier soient int�gr�s � cette r�flexion. Je vous remercie.
Mme V�ronique LEVIEUX, adjointe, pr�sidente. - Tr�s bien. Merci beaucoup pour ces �l�ments de r�ponse.
Je mets aux voix, � main lev�e, la proposition de v?u r�f�renc�e n��44 d�pos�e par les groupes "G�n�ration.s", Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants, Communiste - Front de Gauche et Ecologiste de Paris, assortie d'un avis favorable de l'Ex�cutif.
Qui est pour�? Contre�? Abstentions�?
La proposition de v?u est adopt�e. (2019, V. 463).
Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DVD 100.
Qui est pour�?
Contre�?
Abstentions�?
Le projet de d�lib�ration est adopt�. (2019, DVD 100). Je vous remercie.
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