relatif à la réforme de l'orientation étudiante.
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M. Emmanuel GR�GOIRE, adjoint, pr�sident. - Nous passons au v?u n��40 et je comprends que c'est un sujet tr�s proche�; ils auraient pu �tre joints.
La parole est � Mme Danielle SIMONNET pour le v?u n��40.
Mme Danielle SIMONNET. - Excusez-moi, en plus, je n'ai pas acc�s � tous les v?ux de l?Ex�cutif parce que ce n'est pas toujours simple en instant T de les avoir en d�mat�rialis�. Je ne sais donc m�me pas ce qu'il y a dans le v?u de l?Ex�cutif.
Je reprends. Je pense qu'ici, parmi les coll�gues du Conseil de Paris, on est un bon nombre � �tre de la g�n�ration de 1986 et � avoir particip� � ce grand mouvement pour refuser justement la s�lection � l'universit�. Hier, nous rendions hommage � M. Devaquet, mais nous avons ici aussi un autre souvenir, qui �tait celui du Ministre contre lequel nous nous �tions mobilis�s.
Aujourd'hui, la r�forme qui nous est propos�e, c'est laquelle�? C'est une r�forme qui de fait va organiser la s�lection � l'universit�. Auparavant, vous n'aviez pas assez de places � l'universit� car par des politiques successives, des gouvernements successifs, les moyens ont �t� r�duits et la situation a amen� � cette aberration du tirage au sort. Mais la solution pour sortir de cela aurait �t� de donner plus de moyens � l'enseignement sup�rieur pour permettre � l'ensemble des jeunes de pouvoir s'inscrire dans l'universit� et la fili�re de son choix. Au lieu de cela, on valide le droit de discriminer les lyc�ens, en fonction de leurs lyc�es, en fonction de leur dossier, en fonction de nombreux crit�res qui seront subjectifs, parce que ce sera subjectif.
Il faut absolument s'opposer et soutenir les mobilisations de la jeunesse, des enseignants, de la population contre cette r�forme, Parcoursup, car choisir ses �tudes, c'est choisir sa vie. Et quand on voit le lien qu'il y a avec la volont� de casser le Baccalaur�at comme premier dipl�me d'entr�e dans l'enseignement sup�rieur, premier grade de reconnaissance des qualifications.
Oui, Monsieur Mao PENINOU, souvenez-vous des batailles que vous avez men�es lorsque vous �tiez �tudiant. Parce qu?aujourd?hui, c?est la m�me logique lib�rale qu?on nous impose. C?est la m�me logique lib�rale qu?on nous impose�!
M. Emmanuel GR�GOIRE, adjoint, pr�sident. - Madame SIMONNET, il faut conclure.
Mme Danielle SIMONNET. - Voil�, je terminerai par cela�: choisir ses �tudes, c'est choisir sa vie�!
M. Emmanuel GR�GOIRE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.
Demande d'explication de vote�: Anne-Christine LANG.
Mme Anne-Christine LANG. - Merci.
Ce n'est pas parce que vous r�p�tez un mensonge qu'il va devenir v�rit�. Il n?y a aucune s�lection � l?entr�e de l?enseignement sup�rieur. Le Baccalaur�at demeure le premier dipl�me d'acc�s � l'enseignement sup�rieur, qui permettra � l'ensemble des �tudiants d'y acc�der.
Un milliard d'euros suppl�mentaire sur 5 ans seront donc consacr�s � l'enseignement sup�rieur pour permettre cet acc�s et 22.000 places seront cr��es dans les fili�res tendues. En termes d'aust�rit�, on a vu mieux.
De quoi s'agit-il�? Il s'agit de mettre un terme � l'�chec massif dans les premi�res ann�es � l'universit�. Quand vous parlez de violences sociales, est-ce que vous ne consid�rez pas que quand on a des bacheliers technologiques qui ont 2�% de chances de succ�s � la Fac, o� des Bacs Pros qui �chouent, qui ont 6�% de chances de r�ussir � la Fac, ne pensez-vous pas que la violence sociale est l�?
Qu'avons-nous fait�? Nous avons mis en place une information tr�s en amont pour permettre aux lyc�ens d'�tre inform�s des attendus de l'enseignement sup�rieur, de fa�on � ce qu'ils puissent faire un choix �clair�. Nous maintenons �videmment l'acc�s pour tous � l'enseignement sup�rieur et nous proposons d�s la premi�re ann�e un accompagnement p�dagogique � tous les �tudiants qui arriveront en premi�re ann�e, ce qui leur permettra de se mettre au niveau en premi�re ann�e, s'ils ont des lacunes. Quant au suivi que vous demandez, sachez que le 1er octobre 2018 sera...
M. Emmanuel GR�GOIRE, adjoint, pr�sident. - C'est une minute, Anne-Christine, l?explication de vote.
Mme Anne-Christine LANG. - Oui, d?accord. Sachez simplement que la loi pr�voit que le 1er octobre 2018, en mars 2020 et en mars 2021 seront remis trois rapports de suivi de cette r�forme. Je vous remercie.
M. Emmanuel GR�GOIRE, adjoint, pr�sident. - Marie-Christine LEMARDELEY pour vous r�pondre.
Mme Marie-Christine LEMARDELEY, adjointe. - Ch�re Danielle SIMONNET, vous d�posez �galement un v?u relatif � Parcoursup.
Je le redis, nous partageons bien s�r la pr�occupation relative � la protection du droit inconditionnel � poursuivre des �tudes dans l?enseignement sup�rieur et � la libert� de choix. Certains consid�rants et attendus de votre v?u nous semblent clairement hors du champ de comp�tence de la Ville de Paris. Ainsi, vous parlez d'un co�t - co�t, c, o, u, t - qui devrait �tre pris en charge par la Ville pour la compensation des in�galit�s d'acc�s � l'enseignement sup�rieur.
Autant, vous le savez, nous faisons beaucoup pour les conditions de vie des �tudiants parisiens, autant il n'appartient pas � la Ville de traiter globalement le probl�me de l'acc�s � l'enseignement sup�rieur, qui est comp�tence de l'Etat. Ce serait au demeurant impossible.
De m�me, si nous rencontrons r�guli�rement les organisations �tudiantes, il n'appartient pas � la Ville de Paris de se poser en coordinatrice d'une mobilisation, dont la l�gitimit� r�side pr�cis�ment dans le fait qu'elle est issue de la soci�t� civile et des organisations repr�sentatives. Par ailleurs et plus g�n�ralement, nous sommes d'ores et d�j� en situation de vigilance sur l'ensemble de ce sujet et nous avons d�j� eu l'occasion de l'indiquer aux autorit�s comp�tentes. Pour ces raisons, je me vois dans l'obligation de demander le retrait de votre v?u, faute de quoi j'�mettrai un avis d�favorable.
M. Emmanuel GR�GOIRE, adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.
Madame SIMONNET, maintenez-vous votre v?u�?
Mme Danielle SIMONNET. - Malgr� la faute d'orthographe inacceptable je maintiens mon v?u.
M. Emmanuel GR�GOIRE, adjoint, pr�sident. - Tr�s bien.
Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u n��40 avec un avis d�favorable de l'Ex�cutif.
Qui est pour�?
Qui est contre�?
Qui s'abstient�?
Le v?u n��40 est rejet�.
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