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2017 DAE 50 - Salon de prêt à porter féminin et d’accessoires de mode sur la place de la Concorde (8e), fixation de la tarification de la redevance pour la Sté WSN Développement.


Mme LA MAIRE DE PARIS. - Nous examinons � pr�sent le projet de d�lib�ration DAE 50 concernant un salon de pr�t-�-porter f�minin et d'accessoires de mode sur la place de la Concorde et la fixation de la tarification de la redevance pour la soci�t� WSN D�veloppement. Je donne la parole � M. Eric AZI�RE.

M. Eric AZI�RE. - Merci, Madame la Maire.

D�cid�ment, la place de la Concorde a beaucoup de succ�s. Faut-t-il qu'elle soit belle et voici encore un projet de d�lib�ration pour autoriser une occupation de l'espace public, place de la Concorde, dans le cadre du salon du pr�t-�-porter f�minin.

Etant donn� la nature et la dur�e de cet �v�nement plut�t court et le prestige indiscutable de la place de la Concorde, cette place unique au monde me para�t �tre une mise en valeur compr�hensible pour les organisateurs de la "Fashion Week".

Mais, sinc�rement, et plus g�n�ralement, je finis par me demander, sur ce type de convention d'autorisation d'occupation de l'espace public, en particulier place de la Concorde, que ce soit de la part de la soci�t� WSN D�veloppement ou de la soci�t� "F�tes Loisirs", pourquoi la Commission des �lus qui est pourtant charg�e d'examiner toutes ces conventions d'occupation du domaine public, pourquoi la Commission des �lus n'a pas �t� charg�e d'examiner ce dossier.

Ces projets de d�lib�ration, comme d'habitude, d�barquent � l'ordre du jour du Conseil de Paris sans qu?en particulier les �lus d'opposition qui si�gent � la Commission des �lus n'aient eu l'occasion d'en examiner la pertinence, les conditions financi�res ou la compatibilit� avec l'espace public.

Je pose la question aussi bien en termes de convention in�dite qu'en termes de renouvellement. Sera-t-on saisi en Commission des �lus du renouvellement de ces conventions ou jamais�? Comment pensez-vous organiser la cohabitation de cette manifestation avec la poursuite de l'activit� foraine que vous avez conc�d�e � la grande roue�? En effet, entre le 20 f�vrier et le 9 mars, la convention d'occupation accord�e � "F�tes Loisirs" court toujours, accord�e d'ailleurs dans des conditions exceptionnelles d'appel d'offres qui n�cessitent toujours une clarification, qui sera la bienvenue. Il sera � plus d'un titre imp�ratif d�sormais que toutes ces conventions passent enfin devant la commission des �lus.

Je note aussi que cette convention reste floue sur l'installation de cette manifestation sur la place m�me de la Concorde. O�, � quel endroit, quelle compatibilit� d'ailleurs avec les occupations d�j� conc�d�es�? Quelle compatibilit� et quels r�sultats de ce m�lange des genres�?

Sur la pertinence de toutes ces manifestations, j'aimerais aussi conna�tre un jour l'avis du propri�taire du jardin des Tuileries, c'est-�-dire le mus�e du Louvre. Pourquoi ce silence de la part du mus�e du Louvre�? Combien de temps le mus�e du Louvre va-t-il rester muet sur ce type de concession qu'il occupe totalement�?

Que ce soit la perspective paysag�re du jardin des Tuileries, compl�tement occult�e en particulier le jour par la grande roue, ou l'occupation de l'esplanade des Feuillants telle qu'elle va �tre faite par plusieurs grands chapiteaux blancs pour cette manifestation, pas d'avis du mus�e du Louvre.

Cher Bruno JULLIARD, je crois qu'il est grand temps d'�tre transparent sur ces march�s que la Ville a tendance � passer un peu subrepticement.

La Ville de Paris, certes, doit ouvrir ses rues, ses places � la culture, � la f�te foraine, � la f�te tout court, aux grands �v�nements, mais faisons-le comme elle l'a fait pour la "fan zone", pour le sport, dans la transparence, Jean-Fran�ois MARTINS, dans la concertation, et pas comme elle le fait pour la grande roue, le march� de No�l ou cette "Fashion Week" sur la place de la Concorde. L'espace public parisien se partage d'autant mieux qu'il est respect�.

La Ville doit �tre sur ce plan-l�, je pense, beaucoup plus exigeante, intransigeante, inflexible avec ceux qui ont l'honneur d'y �tre accueillis et accueillis sur un pav� prestigieux.

Je vous demande, Monsieur le Maire, ainsi qu?� la Pr�fecture de police de Paris et au mus�e du Louvre, de ne pas rester les bras ballants et les yeux ferm�s devant les organisateurs de ces �v�nements qui ne doivent �tre autoris�s que pour des p�riodes clairement fix�es et dans des d�lais respect�s, que sur des emplacements compatibles avec la destination culturelle et paysag�re des lieux et clairement trac�s au sol, et que dans des conditions financi�res transparentes et juste �conomiquement. Enfin, je proposerai que ces conventions ne soient plus reconductibles automatiquement mais que chaque �dition donne lieu � une �valuation, � un bilan afin non seulement d'autoriser �ventuellement la r��dition mais d'enrichir un cahier des charges imp�ratif qui poserait les conditions rigoureuses d'encadrement de contenu et de d�roulement de ces manifestations. Je vous remercie.

(Mme Pauline V�RON, adjointe, remplace Mme la Maire de Paris au fauteuil de la pr�sidence).

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Pour vous r�pondre, je donne la parole � M. Bruno JULLIARD.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint. - Merci, Madame la Maire.

Monsieur le Pr�sident, vous n?�tiez pas en 2e Commission, o� j?ai d�j� apport� un certain nombre d?�claircissements ou de corrections, d?ailleurs, � des remarques qui ont �t� faites. C?est peut-�tre la raison pour laquelle vous-m�me reprenez bon nombre d?inexactitudes ou d?erreurs manifestes.

D?abord, vous mettez sur le m�me plan la grande roue, qui est effectivement une concession suite � un appel � projets qui est bien pass� en commission des concessions, donc devant les �lus? Peut-�tre en �tes-vous membre, mais pas moi. Vous mettez sur le m�me plan cette concession, cet appel � projets, et l�, une autorisation d?utilisation de l?espace public avec une redevance pour une dur�e de trois jours, puisqu?il s?agit l� d?un salon de pr�t-�-porter f�minin, que nous soutenons en effet depuis plusieurs ann�es et que nous assumons pleinement. Je vais vous en dire un mot dans un instant. Mais donc, cela n?a absolument rien � voir avec une concession.

Peut-�tre pouvez-vous demander - Julien BARGETON n?est pas l� pour r�pondre avec moi - que toutes les autorisations d?espace public passent en Commission des �lus�? Mais alors, l�, je vous sugg�re d?allonger sensiblement la dur�e de vos commissions. Personnellement, je n?y verrais absolument aucun probl�me, mais alors vraiment aucun. Simplement, sachez qu?on en a plusieurs dizaines, si ce n?est plusieurs centaines, tout au long de l?ann�e, pour parfois quelques heures d?occupation de l?espace public. Personnellement, cela ne me pose aucun probl�me, m�me s?il serait bon que cela ne se traduise pas par des retards cons�quents dans les autorisations d?espace public.

Ensuite, nous assumons que nous souhaitons accueillir ce salon dans les meilleures conditions � Paris. C?est important, parce que selon la derni�re �tude de l?Institut fran�ais de la mode, la semaine de la mode parisienne repr�sente chaque ann�e des retomb�es �conomiques de 1,2 milliard d?euros - je dis bien "1,2 milliard d?euros" -, dont 725 millions proviennent des diff�rents salons. Et ce salon du pr�t-�-porter f�minin est particuli�rement porteur sur la sc�ne internationale.

C?est la raison pour laquelle ce projet de d�lib�ration permet de fixer une redevance pour le salon "Paris sur mode", donc celui dont nous parlons aujourd?hui, qui avait d�j� eu lieu � l?automne dernier � l?entr�e du Jardin des Tuileries place de la Concorde, avec un tarif d�rogatoire compte tenu de l?int�r�t que la Ville porte au secteur des m�tiers de cr�ation et de la mode � Paris et du partenariat avec les Ateliers de Paris.

J?ajoute que plusieurs interventions de votre groupe nous demandent de faire plus pour soutenir les m�tiers de la cr�ation et les m�tiers de la mode, et lorsque nous pr�sentons un projet de d�lib�ration pour soutenir l?industrie de la mode et des m�tiers de la cr�ation, l�, de fait, vous trouvez � y redire.

Comme je l?ai fait en 2e Commission, je me tiens � disposition pour vous donner l?ensemble des chiffres. Ce serait un peu roboratif, donc je ne vous les donne pas maintenant, mais la tarification propos�e est de 4,78 euros le m�tre carr� pour une redevance totale de 192.000 euros, ce qui fait un diff�rentiel avec le tarif normal de 57.000 euros. C'est une d�rogation que nous assumons, mais qui en m�me temps n?est pas un cadeau d�mesur� fait � l?industrie de la mode. Et puis, par ailleurs, je vous le redis, cela fait partie de notre politique.

Enfin, je conclus concernant l?autorisation du jardin du Louvre. Je pr�cise que nous ne nous situons pas du tout sur le p�rim�tre du jardin du Mus�e du Louvre. Et puis, je pr�cise aussi que le Mus�e du Louvre lui-m�me, dans son propre jardin, accueille une f�te foraine tous les �t�s, avec une roue, un peu moins grande que celle qu?il y a place de la Concorde, mais cela ne d�pend pas du tout de la Ville. En l?occurrence, c?est le directeur du Louvre qui signe la convention. Je vous invite � prendre rendez-vous avec lui, mais enfin, en l?occurrence, nous n?y sommes absolument pour rien dans cette autorisation. C?est bien le mus�e lui-m�me qui donne cette autorisation.

Mme Pauline V�RON, adjointe, pr�sidente. - Merci.

Je mets aux voix, � main lev�e, le projet de d�lib�ration DAE 50.

Qui est pour�?

Contre�?

Abstentions�?

Le projet de d�lib�ration est adopt� � l'unanimit�. (2017, DAE 50).

Janvier 2017
Débat
Conseil municipal
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