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Conférence citoyenne "Paris championne du climat : quelles contributions individuelles et collectives pour changer nos modes de vie ?".


Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je suis tr�s heureuse de vous retrouver ce matin o� nous avons pr�vu un d�bat organis� sur la conf�rence citoyenne dont le titre est�: "Paris, championne du climat�: quelles contributions individuelles et collectives pour changer nos modes de vie�?"

Notre conf�rence d'organisation a pr�vu un d�bat au cours duquel dans un instant je laisserai la parole � nos deux citoyens qui ont particip� � cette conf�rence. Je veux les saluer, les remercier d'�tre ici�: M. Romain BENMOUSSA, qui va prendre la parole dans un instant, et Mme Nicole HENRY, �galement ici pr�sente et que je remercie d'avoir particip� � cette conf�rence de citoyens.

Je vais introduire le d�bat avant de leur laisser la parole et je veux bien s�r remercier chaleureusement celles et ceux qui y ont contribu�, les citoyens dans le cadre de cette conf�rence mais bien s�r �galement mes adjoints et en premier lieu C�lia BLAUEL qui porte ce tr�s beau sujet.

D'abord, le r�inscrire dans notre histoire collective. En 2004, nous avons fait le premier bilan carbone de Paris. C'�tait une grande premi�re, nous �tions une des premi�res grandes collectivit�s � mesurer - je vois les acquiescements de Yves CONTASSOT - ce qu'�tait notre bilan carbone parce que l'id�e �tait de partir d'une mesure de ce bilan carbone pour pouvoir ensuite voir les �volutions et notamment l'impact des d�cisions que nous avions prises.

Je me souviens, pour avoir aussi particip� � cette belle aventure en 2004, que l'administration parisienne s'�tait particuli�rement engag�e et que pour la premi�re fois effectivement elle entrait de plain-pied dans ce sujet qui nous a amen�s ensuite en 2007, et l�, avec Yves CONTASSOT, nous avons port� le premier Plan Climat de la Ville de Paris qui a �t� adopt� � l'unanimit� dans notre Conseil en 2007.

Ce premier Plan Climat de la Ville de Paris, nous l'avons port� avec Pierre RADANNE qui nous a accompagn�s dans une d�marche citoyenne avec de tr�s nombreuses r�unions dans les arrondissements, une restitution dont je me souviens encore ici � l'H�tel de Ville avec plus de 1.500 personnes qui �taient venues contribuer et qui avaient apport� leurs propositions sur les diff�rents aspects de ce premier Plan Climat de la Ville de Paris. L� aussi, notre collectivit� a �t� une des premi�res grandes collectivit�s en France et dans le monde � se doter d'un tel outil.

En 2012, mandature pr�c�dente, il a �t� r�ajust�, r�actualis�. Cela a �t� aussi l'occasion d'un d�bat dans ce Conseil et aujourd'hui, nous nous retrouvons pour une nouvelle �tape.

Cette nouvelle �tape, c'est le travail sur un plan Climat qui sera un Plan Climat-Air-Energie parce que c'est l'ensemble de ces sujets qui sont port�s aujourd'hui � la discussion et � la concertation. D�s 2004, d�s notre �lection avec l'ensemble de cette �quipe, nous avons engag� de nouvelles strat�gies, nous avons mis en place de nouveaux moyens, de nouvelles actions sur l'air, l'�nergie, et aussi sur l'adaptation de notre Ville au changement climatique. D'ailleurs, d�s le premier Conseil de Paris du mandat en mai 2014, nous avons adopt� sous forme d'un v?u de l?Ex�cutif un v?u pr�sentant les grands axes pour notre action sur ces sujets majeurs.

Nous avons d'ailleurs lanc� une conf�rence de citoyens qui a adopt� des propositions en d�cembre 2014, notamment sur la qualit� de l'air, lesquelles pr�conisations nous ont servi, bien s�r, dans l'adoption des d�lib�rations des mesures que nous avons prises et notamment je pense � la fa�on de faire face aux pics de pollution et � toutes ces mesures li�es � la restriction de circulation et de v�hicules polluants.

En f�vrier 2015, apr�s cette conf�rence de citoyens, nous avons adopt� un Plan parisien de lutte contre la pollution au Conseil de Paris, qui a donc inclus l'interdiction progressive des v�hicules les plus polluants et les mesures renforc�es pour faire face aux pics de pollution.

Ces d�cisions ont permis, gr�ce aussi � l'adoption de la loi sur la transition �nerg�tique, la mise en place par exemple d�s le d�but de cette ann�e d'une zone � circulation restreinte fond�e sur les vignettes Crit?Air qui distinguent aujourd'hui les v�hicules selon leur niveau de pollution.

Nous sommes donc dans une strat�gie de long terme. Je l'ai dit lors de mes v?ux, on ne d�couvre pas la question du climat, de la pollution et de l'�nergie�; c'est une strat�gie de long terme. D'ailleurs, je ne crois qu'aux strat�gies de long terme sur ce type de sujet pour modifier en profondeur, et nos comportements, et nos fa�ons de fonctionner. Toute notre action - depuis 2014 nous avons amplifi� cela - est centr�e sur ce d�fi majeur qui est le d�fi climatique.

Cela produit des r�sultats parce que, par exemple, sur la seule question des �missions de gaz � effet de serre, nous avons entre 2004 et 2014 moins de 10�% d?�mission de gaz � effet de serre sur le territoire parisien. Hier, on a donn� aussi des chiffres sur la pollution atmosph�rique, sur le nombre de v�hicules. Ces strat�gies produisent des effets mais elles doivent se poursuivre avec d�termination et c'est ce que nous faisons aujourd'hui.

Avec beaucoup de d�termination pour compl�ter, renforcer ce cadre et ces actions, nous allons entendre dans un instant l'avis citoyen sur le climat qui va nous �tre restitu� et qui s'inscrit dans le cadre de la concertation pour l'�laboration de ce nouveau Plan Climat de Paris qui constituera un ambitieux programme d'actions destin�es � faire de Paris une ville neutre en carbone � horizon 2050.

Ce nouveau plan est bien entendu totalement align� sur l'Accord de Paris, accord sign� en 2015 � Paris, mais aussi sur la deadline 2020 qui est l'engagement des villes du C 40 pour r�duire la pollution et r�duire la production de gaz � effet de serre.

En effet, l'ambition de Paris pour le climat a pris - on le sait tous - une nouvelle dimension lors de la COP�21. Nous avons accueilli cette conf�rence en France. L'accord porte le nom d'Accord de Paris, ce qui nous donne de la fiert� mais aussi une responsabilit� suppl�mentaire parce que cet accord a �t� valid� par la communaut� internationale m�me si certains essaient, et je pense bien s�r au pr�sident des Etats-Unis, de le mettre en cause. Nous avons le soutien d'abord de tous les maires nord-am�ricains, qui se r�unissent en un collectif de maires qui agissent et qui vont r�sister, notamment � la volont� affich�e aujourd'hui du pr�sident des Etats-Unis de remettre en cause l'Accord de Paris. Nous avons aussi des grandes nations. Je pense � la Chine qui a encore affirm� il y a quelques semaines � Davos l'engagement plein et entier de la Chine sur l'Accord de Paris.

Forts de l'ensemble de ces engagements et gr�ce � la loi de transition �nerg�tique, nous ouvrons donc � pr�sent une nouvelle page des politiques Climat Energie avec l'�laboration de ce nouveau Plan Climat-Air-Energie qui sera adopt� en fin d'ann�e.

Ce nouveau Plan Climat-Air-Energie permettra de dessiner � la fois une ville neutre en carbone, fonctionnant avec 100�% d'�nergies renouvelables en 2050 mais aussi de d�finir des objectifs pour 2030 et les actions concr�tes � engager d'ici 2020 parce qu'on se fixe des horizons de moyen et long terme mais les actions, elles, sont de court terme. Certains nous diront toujours qu?il est urgent d'attendre�; moi, je dis qu?il est urgent d'agir.

Pour �laborer ce nouveau Plan Climat ambitieux, nous avons d�cid� de nous projeter ensemble et de r�fl�chir ensemble, toute cette �quipe municipale mais bien s�r associant les Parisiens au premier rang desquels les citoyens, qui sont concern�s par tous ces enjeux et nous avons lanc� d�s septembre une conf�rence citoyenne.

Cette conf�rence citoyenne est un outil novateur de la d�mocratie participative, contributive, je dirais. Cette conf�rence de citoyens a �t� form�e par un groupe de 21 personnes, qui a constitu� le premier jalon du processus d'�criture du nouveau Plan Climat de la Ville de Paris.

Les objectifs sont bien entendu ambitieux et n�cessiteront un engagement collectif. Je ne doute pas, comme nous avons obtenu l'unanimit� en 2007 sur le premier Plan Climat de la Ville de Paris, que nous irons vers cette unanimit� ici au Conseil de Paris. En tous les cas, je la recherche. Je veux que ce projet soit totalement rassembleur de toute cette Municipalit�, quels que soient nos engagements politiques.

Nous sommes tous concern�s de la m�me fa�on par ce d�fi majeur et nous savons tous, quelles que soient nos expressions plus ou moins volontaristes ou d�termin�es, que si nous n'agissons pas maintenant, demain il sera trop tard. Et demain, c'est dans 4 ans. C'est pour cela d'ailleurs que le r�seau des villes du C 40, que j'ai l'honneur de pr�sider, qui regroupe aujourd'hui 90 des plus grandes m�tropoles mondiales, a d�cid� de s'engager sur ce que nous avons appel� un programme de la deadline 2020. D'ailleurs, j'ai souhait� que cette deadline 2020 soit discut�e et aussi vot�e ici en Conseil de Paris. Cela donnera plus de force. Cette deadline 2020 a �t� adopt�e par tous les maires du C 40, lors de notre congr�s en d�cembre dernier � Mexico. Je souhaite, pour lui donner encore plus de force, que nous puissions l'approuver aussi au sein de ce Conseil avec notre Assembl�e.

Les citoyens, les acteurs de notre territoire sont � la premi�re place dans cette nouvelle dynamique. Je pense que cet avis citoyen va aussi nous donner de nouvelles id�es. D�s septembre d'ailleurs, nous avons aussi, � c�t� de la conf�rence de citoyens, activ� la plate-forme "Madame la maire j'ai une id�e" sur notamment ce Plan Climat-Air-Energie. D'ici la fin f�vrier, nous allons consulter tous les acteurs pour mettre en place cette strat�gie et nous reviendrons � la fin de l'ann�e pour voter ce Plan Climat ici devant le Conseil de Paris.

Nous avons, devant nous, un programme ambitieux. Nous le savons, cela doit d�passer les clivages politiques partisans parce que ce dont il s'agit aujourd'hui, c'est bel et bien de permettre une plan�te, une ville vivable dans laquelle on respire, que l'on ne soit pas condamn� � l'assistance respiratoire d�s le plus jeune �ge. Aujourd'hui, beaucoup des b�b�s parisiens ont �t� impact�s tr�s fortement par les pics de pollution et la pollution chronique. Beaucoup de ces b�b�s sont sous "Ventoline", ce qui est quand m�me un ph�nom�ne que nous ne pouvons laisser de c�t� en nous disant que demain, il sera temps de s'en pr�occuper. Cela suppose vraiment une adaptation de nos politiques mais aussi de nos comportements individuels. Je sais que je pourrai compter sur la d�termination de l'ensemble des �lus et sur leur contribution, sur leurs id�es. Nous ne sommes l� pas simplement pour dire "voil� le plan arr�t�", non, c'est pour le construire. Nous sommes dans cette d�marche de coproduction � la fois avec les citoyens, avec tous les acteurs parmi lesquels aussi les entreprises et le secteur priv� parmi lesquelles les O.N.G. et, bien s�r, tous les acteurs parmi lesquels bien �videmment les �lus qui repr�sentent l�gitimement cette population parisienne.

Je vous remercie.

(La s�ance est suspendue le temps de prendre connaissance des interventions de deux citoyens�: M. Romain BENMOUSSA et Mme Nicole HENRY. Interventions qui figurent en annexe n� 1 page 337).

(La s�ance est reprise).

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Madame HENRY et M. BENMOUSSA, pour vos propositions qui, � pr�sent, sont aussi dans notre pot commun d'�l�ments, d'informations, d'analyses.

Vraiment merci pour cette premi�re s�rie de propositions et la qualit� de votre propos. Je crois qu'il y a d'autres membres de cette conf�rence des citoyens qui sont en tribune, donc je veux les saluer �galement. Je veux saluer �galement Fr�d�ric DABI, de l'IFOP, qui a port� cette conf�rence de citoyens, comme il en avait port� d'autres, notamment celle sur la qualit� de l'air et sur la qualit� de vie dans le parc social de la Ville de Paris.

Merci pour votre travail.

Je vais donner tout de suite la parole aux orateurs de ce d�bat. Ensuite, C�lia BLAUEL y r�pondra.

La parole est � M. Didier GUILLOT, pour le groupe Radical de Gauche, Centre et Ind�pendants.

M. Didier GUILLOT. - Madame la Maire, mes chers coll�gues, commen�ons par remercier les citoyens qui viennent de s'exprimer et qui ont particip� � cette conf�rence citoyenne. Leur avis est pr�cieux pour orienter notre action publique vers les bons outils.

Les �lus du groupe RG-CI en sont convaincus, la r�ussite d'un accord sur le climat passe par la mobilisation de la soci�t� toute enti�re, mais aussi bien les entreprises que les citoyens et les collectivit�s, �galement les �coles comme cela vient d'�tre rappel�.

Nous sommes tous, en tant que citoyens, tent�s de penser que ce n'est pas en changeant mon mode de vie que je vais changer la plan�te. Si trois quarts des Franciliens se disent aujourd'hui concern�s par les enjeux climatiques, ils sont presque tout autant, 64�%, � se sentir impuissants. Et pourtant, le mode de vie de millions de personnes a un impact consid�rable sur l'environnement.

Le logement, l'alimentation et la mobilit� sont responsables de 70�% de l'impact environnemental de notre mode de production et de consommation. En 20 ans, l'investissement des collectivit�s territoriales sur la question de la lutte contre le r�chauffement climatique a consid�rablement �volu�. Paris n'est pas en reste et s'est largement appropri� l'enjeu climatique, notamment depuis 2001.

Pour embarquer les habitants dans une action, notre collectivit� doit agir avec p�dagogie. C'est l� l'enseignement principal que nous retenons de cette conf�rence citoyenne.

Expliquer avec simplicit� aux citoyens de tous les �ges, proposer � chacun des solutions pour parvenir � r�duire son empreinte �cologique, transmettre des pratiques vertueuses notamment � nos enfants, autant de solutions que nous pouvons impulser dans cette enceinte.

L'�ducation permet de changer durablement les comportements, car elle g�n�re une prise de conscience citoyenne d'appartenir au m�me monde.

Pour r�duire notre empreinte sur le climat, la conf�rence citoyenne propose diff�rents domaines d'intervention dans le quotidien de chacun et identifie tr�s bien le c?ur de l'enjeu pour notre Capitale.

En effet, le r�le de l'action publique parisienne est d'autant plus important que la lutte contre le r�chauffement climatique demande une action continue pour faire �voluer dans le temps les comportements quotidiens.

A nos yeux, mais aussi aux yeux des citoyens, cette �volution repose en grande partie sur une d�marche territoriale de proximit� au plus pr�s des r�alit�s, construite dans le dialogue permanent avec nos concitoyens et le tissu associatif. Les diff�rentes enqu�tes d'opinion que nous pouvons lire �� et l� montrent une soci�t� fran�aise de plus en plus consciente de cet enjeu climatique, mais elle reste peu agissante.

Continuons donc � sensibiliser par des messages simples.

"Ton logement, tu isoleras". Bien isoler son logement, c'est r�duire ses besoins en chauffage. Adapter ces pratiques vertueuses � chaque �tage, c'est diffuser la bonne pratique dans tout l'immeuble.

"Les modes de transports non motoris�s, tu choisiras". Les transports en commun, les transports partag�s, le v�lo, la marche sont des modes de d�placement vertueux, utiles pour les petits trajets et meilleurs pour la sant� de tous.

Il ne faut jamais cesser de rappeler que la moiti� des transports et la moiti� des d�placements font moins de 5 kilom�tres en ville, donc peuvent �tre largement faits par des modes de transport doux ou en commun.

Nous devons d'ailleurs continuer � ?uvrer pour plus d'intermodalit� dans nos transports, vous savez que c'est un combat que nous portons. Vous connaissez d�sormais notre attachement � cette question.

"Surtout des gestes simples, tu adopteras". Les petits gestes du quotidien ont un impact positif sur le climat. Apprendre d�s le plus jeune �ge � �teindre la lumi�re en quittant une pi�ce, rappeler l'importance de privil�gier les ampoules basse consommation, d�brancher les appareils en veille et notamment les chargeurs de t�l�phone, par exemple.

Le tri des d�chets m�nagers permet �galement de limiter la quantit� d'ordures mises en d�charge, de favoriser le recyclage - verre, papier, carton -, �ventuellement de fabriquer son propre compost � partir des �pluchures, donc de favoriser la v�g�talisation de Paris qui est aussi un de nos combats. Notre contrat social repose sur l'id�e que les hommes se fondent sur les soci�t�s pour b�n�ficier d'une �mancipation qu'ils ne peuvent avoir, isol�s les uns des autres. Le contrat social pr�voit �galement la lutte contre le r�chauffement climatique.

Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Didier GUILLOT, pour vos propositions.

La parole est � Mme Marie-Laure HAREL, pour le groupe les R�publicains.

Mme Marie-Laure HAREL. - Merci, Madame la Maire.

Chers citoyens, c'est � vous que je voudrais m'adresser, tout d'abord pour vous f�liciter de votre implication, de votre sensibilit� et de votre inventivit�.

Je voudrais ensuite vous demander, puisque vous avez �t� choisis sur des crit�res de repr�sentativit� objectifs, de bien cultiver cette pr�cieuse objectivit� dans la mission qui vous est confi�e. Je crois que vous n'en manquez pas, puisque je vous ai entendu relever des d�ficits d'information et les moyens publics insuffisants, que ce soit � Paris ou ailleurs.

Il est donc important que vous gardiez un sens critique et que vous n'ayez pas peur de remettre en question les politiques environnementales inefficaces qui sont souvent vot�es dans cet h�micycle.

Car, c'est en relevant nos �checs que nous pourrons progresser et m�me si cette Mairie est � gauche depuis plus de 15 ans, parlons d'�checs collectifs si cela fait plaisir � la Maire de Paris, puisque le combat pour l'�cologie doit �tre transpartisan.

Dans cet H�tel de Ville, on est assez fort pour superposer, empiler, additionner des plans, des projets, des programmes verts, cela ne nous rend pas plus performants ni plus coh�rents.

Dans cet H�tel de Ville, on est tr�s fort aussi pour fixer des objectifs �cologiques choc, sans faire grand-chose ensuite. Voil� un moment que la Maire de Paris et ses adjoints nous promettent z�ro d�chet, plus de diesel, des centaines de milliers de m�tres carr�s de panneaux solaires, des centaines d?hectares d'espaces verts.

Bref, chers citoyens, vous avez dress� vos constats et vous avez forc�ment d� constater que les r�sultats parisiens n'�taient pas tout � fait l�. Au cas o�, je dis bien au cas o� vos interlocuteurs municipaux auraient omis de vous communiquer certaines donn�es malheureuses, permettez-moi, pour votre pleine information, de les porter � votre connaissance. Sans doute la Ville de Paris a-t-elle oubli� de vous dire qu'elle savait mieux donner des le�ons � ses administr�s que leur montrer l'exemple.

Savez-vous par exemple, que la Maire de Paris, qui a pourtant d�clar� une guerre f�roce aux voitures, continue � entretenir avec amour son parc de v�hicules diesel.

Dans le parc de bennes � ordures par exemple, 36�% des engins de la Ville roulent encore au diesel, ce qui est 5 fois plus que nos prestataires priv�s.

Sans doute la Ville de Paris ne vous a-t-elle pas pr�cis� non plus qu'elle n'arrivait pas, contrairement � toutes les autres grandes villes du monde, � d�velopper les �nergies renouvelables. Vous vous �tonnerez peut-�tre d'apprendre que notre taux de consommation d'�nergie propre a m�me baiss�, il est pass� de 20 � 19�% en 2015.

Sans doute la Ville de Paris n'a-t-elle pas pris le temps non plus de vous expliquer l'impact catastrophique de la politique de Mme HIDALGO sur la pollution. En fermant de mani�re subite et autoritaire les voies sur berges sans surtout r�fl�chir � des alternatives pour les conducteurs, notre ch�re Maire a instantan�ment augment� les �missions d'oxyde d'azote de 50�%. C'est le r�sultat des bouchons dont vous trouverez toutes les cons�quences dans le rapport confi� par le Conseil r�gional � un comit� d'experts qui est sorti il y a quelques semaines.

Je vois que la Maire de Paris a d�plor�, il y a quelques instants, les probl�mes respiratoires des Parisiens et des b�b�s, c'est un fait, une r�alit�, elle pourrait compl�ter son propos en reconnaissant qu'elle a sa part de responsabilit�.

Sans doute la Ville de Paris a-t-elle enfin oubli� de vous pr�ciser qu'elle n'avait jamais r�ussi � mettre en place une politique efficace en mati�re de recyclage des d�chets, puisqu'� Paris seuls 16�% des ordures parisiennes sont effectivement tri�s. C'est 4 points de moins que la moyenne fran�aise et c'est 34 points de moins que les normes europ�ennes.

Je pourrais faire une liste encore tr�s longue de tout ce qui a �t� promis sans jamais �tre r�alis�, mais je ne vais pas plomber l'ambiance. Le combat pour l'environnement n'appartient � aucun parti politique, nous avons les m�mes aspirations.

Simplement, ce que nous attendons de vous, chers citoyens, c'est peut-�tre d'apporter � la Maire de Paris et son Ex�cutif quelques qualit�s qui leur manquent, par exemple le r�alisme, la clairvoyance, le volontarisme, le pragmatisme.

Nous essayons modestement dans nos rangs d'y suppl�er. L'Ex�cutif y est insensible, alors la mission est lourde pour vous chers citoyens. Nous comptons sur vous, la mission est importante et il n'est pas � douter que vous aurez l'oreille de la Maire de Paris et de ses adjoints, que nous n'arrivons pas � trouver.

Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - C'est promis, je serai encore plus volontariste. C'est vrai que je manque de volontarisme. C'est ce que l'on appelle le basculement d'une partie du monde politique et m�diatique dans cette soci�t� dite de la post-v�rit�. Chacun est responsable de ses propos.

La parole est � M. Yann WEHRLING, pour le groupe UDI-MODEM.

M. Yann WEHRLING. - Merci, Madame la Maire, merci � Marie-Laure d'avoir anim� cette s�ance ce matin.

Premi�re remarque sur le travail accompli, d'abord vous remercier pour votre travail. Je crois qu'effectivement on a d�j� fait cette exp�rience de conf�rence citoyenne. On l'avait fait sur la pollution de l'air et sur d'autres sujets, c'est une m�thode �prouv�e et qui au fond me fait dire que ce qui est important, c'est d'ailleurs une invitation que je fais � Mme la Maire, c?est de tenir compte de ce que vous avez produit et des propositions que vous faites. Ce n?est pas tout � fait le sentiment que j?avais � l?issue de la conf�rence citoyenne sur la pollution de l?air. J?esp�re que l?on sera davantage � votre �coute pour cet exercice sur les questions climatiques.

Vous avez dit, Madame la Maire, vous avez rappel� quels avaient �t� les enjeux internationaux qui ont �t� les n�tres lors de la COP�21. Je veux rappeler que les sommes d?engagements des pays signataires ne permettront malheureusement pas d?�tre au rendez-vous d?une non-mont�e au-del� des 2 degr�s d?ici 2100 et, d?une certaine mani�re, le parall�le que je veux faire avec la situation parisienne est le m�me�: vous avez cit� tout � l?heure, vous avez parl� de modestie. Je crois qu?effectivement, c?est bien de modestie dont nous devons faire preuve, parce qu?en comparaison des engagements de la COP�21, quand je regarde les engagements que nous-m�mes avons pris � l?�chelle de Paris - moins 25�% d?�missions de gaz � effet de serre d?ici 2020, moins 25�% de consommation �nerg�tique d?ici 2020 et 25�% d?utilisation d?�nergies renouvelables d?ici 2020 - et qu?on les compare � la situation d�crite aujourd?hui de l?�volution entre 2004 et 2014, nous sommes quand m�me tr�s loin du compte.

C?est donc moins 9,2�% d?�missions de gaz � effet de serre aujourd?hui par rapport � 2004, moins 7�% de consommation �nerg�tique par rapport � 2004 aujourd?hui et 15,6�% d?utilisation d?�nergies renouvelables. Vous voyez bien que par rapport � ces 25�%, j?imagine mal qu?en trois ans, nous arrivions � atteindre cette diff�rence, faire ce saut et atteindre les objectifs en 2020.

Au fond, pas de mauvais proc�s. Je crois simplement, encore une fois, que tout ceci nous invite � la modestie. Il est difficile d?atteindre des objectifs tr�s ambitieux, mais simplement, faisons acte de r�alisme par rapport � cette situation, et restons �videmment mobilis�s.

Vous avez parl�, dans votre diagnostic, de cet �ternel d�bat entre actions collectives et actions individuelles. La r�alit� est �videmment entre les deux, ou elle est les deux en m�me temps, parce que bien �videmment, c?est la sensibilisation individuelle qui pr�c�de l?action collective, c?est parce qu?il y a une opinion publique qui fait pression sur les �lus que les �lus agissent, mais les �lus ont aussi la responsabilit� par moments de r�veiller - on va dire - les citoyens, et c?est ce que nous faisons r�guli�rement.

D?ailleurs, je rappelle que quand � chaque fois, nous avons pu mettre en avant le d�bat environnemental sur la place publique, ce qui malheureusement n?est pas le cas aujourd?hui et ne sera peut-�tre pas le cas dans cette campagne �lectorale pr�sidentielle qui s?annonce, et je le regrette bien, eh bien, quand nous avons pu mettre en avant les questions environnementales, en g�n�ral, les citoyens s?en sont saisis par derri�re. Je pense notamment � la p�riode du Grenelle de l?environnement, o� la sensibilisation � l?environnement avait �t� tr�s importante.

Vous signalez �galement que vous regrettez l?�miettement. Je crois l� aussi que c?est une le�on qu?il faut que l?on entende de votre remarque. Evidemment, et je pense aussi au d�bat hier sur l?alimentation durable?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Vraiment, je demande � chacun d?�couter Yann WEHRLING.

M. Yann WEHRLING. - Mais ils commentent ce que je dis. �a les int�resse beaucoup. C?est en fait ce qui se passe.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Oui, c?est �a, je pense qu?ils ne parlent que de cela.

M. Yann WEHRLING. - L?�miettement est un sujet. C?est-�-dire que par moments, quand on fait trop de choses et qu?on veut en faire beaucoup, eh bien, il peut y avoir un sentiment d?inefficacit� de l?action publique. Je crois l� aussi que vous nous invitez � y r�fl�chir et qu?il faudra peut-�tre que l?on soit plus actif sur certaines actions, et pas forc�ment se disperser.

Je vais aller rapidement sur quelques derni�res remarques. Il manque peut-�tre � la fois dans vos appr�ciations, et peut-�tre dans les futures actions du Plan Climat, tout le volet "adaptation". L?adaptation au changement climatique est un sujet qui est souvent assez peu abord� et je crois qu?il m�riterait de l?�tre car c?est un vrai sujet pour Paris�: les �lots de chaleur, la v�g�talisation, la fra�cheur dans les villes quand on va subir des canicules � r�p�tition. Je crois que c?est tr�s important.

Presque derni�re remarque�: vous avez rappel� que par rapport � cette histoire d?�miettement et d?�parpillement des actions, pour rendre sensibles les citoyens � la question du r�chauffement climatique, il faut la mettre en lien avec d?autres choses tr�s concr�tes. Vous l?avez dit, Madame la Maire, agir contre la pollution de l?air, c?est aussi agir contre le r�chauffement climatique�; agir pour une alimentation durable, c?est aussi agir contre le r�chauffement climatique�; mais cela parle peut-�tre de mani�re un peu plus concr�te aux citoyens, et je crois que si on fait davantage le lien entre toutes ces actions et le r�chauffement climatique, les gens seront peut-�tre plus dans la perception.

Bref, Madame la Maire, vous pouvez compter sur notre groupe pour participer aux travaux qui vont �tre engag�s pour l?�laboration du nouveau Plan Climat, que nous souhaitons r�aliste, pragmatique et en m�me temps, tr�s volontariste.

Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci � vous et � votre groupe pour ces propos.

La parole est � M. Thomas LAURET, pour le groupe Socialiste et Apparent�s.

M. Thomas LAURET. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, je suis heureux de prendre la parole � l?occasion de cette restitution de l?avis citoyen sur la r�vision du Plan Climat Energie Air, intitul� � juste titre "Paris championne du climat", parce que cette force, cette d�termination que vous mettez � faire de Paris une des villes en avance sur ce th�me est, je crois, une marque de notre capacit� � faire changer Paris, mais aussi un petit peu le monde.

Je veux saluer la r�flexion men�e?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je vais demander � vos coll�gues de l?opposition de bien vouloir �couter. Cela permet toujours de s?enrichir d?�couter les points de vue diff�rents.

Non, mais tout � l?heure, j?ai repris d?autres bavards. Vous n?�tiez pas l�. Vous n?�tiez pas encore arriv�. Monsieur LAURET, � vous.

M. Thomas LAURET. - Je vais d?ailleurs interpeller mes coll�gues du banc R�publicain, donc je leur demande la plus grande attention.

Je veux d?abord saluer la r�flexion men�e par les citoyens et le caract�re tr�s pratique des propositions que vous faites. Oui, nous concertons et oui, vous avez des options tr�s int�ressantes. C?est d?ailleurs un marqueur fort de la fa�on de faire de la politique de la Mairie de Paris et � l?image du budget participatif, qui permet � chacun de proposer des projets pour Paris, cette consultation citoyenne permet d?�tablir un diagnostic � l?�chelle des habitants sur un sujet majeur qui est la lutte contre le changement climatique.

Je suis amus� d?entendre sur les bancs R�publicains, dans la bouche de Mme HAREL, que nous n?allons pas assez loin, puis de dire dans les minutes qui suivent qu?il faudrait revenir sur la fermeture des voies sur berges. Oui, chacun peut et doit agir et apporter sa pierre � l?�difice en mati�re de lutte contre le changement climatique, et ce n?est pas ces vastes h�sitations, notamment sur la circulation � Paris, qui permettront d?avancer � la hauteur de ce que vous semblez esp�rer, Marie-Laure.

Les 21 Parisiens et habitants de la Petite couronne l?ont bien compris, eux, au cours de leur travail sur deux week-ends d?information et deux soir�es de d�bats. Bien qu?inform�s sur la question du changement climatique, ils ne pensaient pas disposer � leur niveau de moyens d?action. Ils ont t�moign� d?ailleurs d?un d�faut de connaissance par le grand public de l?action de la Ville et des Parisiens. Une question leur est revenue tr�s fr�quemment�: comment se fait-il que nous ne soyons pas plus inform�s, � la fois sur les enjeux et les actions mises en place�? Il y a effectivement un travail compl�mentaire � faire pour accro�tre ce niveau d?information de l?ensemble de la population.

Pour eux, pour vous, quatre domaines ont �t� identifi�s, au sein desquels il est possible de sensibiliser et changer les modes de vie, dans une strat�gie de long terme qu?�voque Mme HIDALGO�: le premier domaine, c?est le foyer, l?immeuble. L?immeuble semble �tre pour vous l?�chelle la plus pertinente pour accompagner les r�sidents, dans une transition vers un habitat durable. Cela peut se faire dans le cadre des r�unions de copropri�t� avec l?Agence parisienne du climat, vous l?avez propos�, ou en d�signant des ambassadeurs volontaires du climat dans les immeubles. Et je retiens avec grand int�r�t la proposition d?affichage d?une charte reprenant ce que l?on peut appeler les dix commandements soulign�s par Didier GUILLOT � l?instant.

Concernant le quartier, il est primordial aussi de favoriser le lien social, d�velopper une culture de la mutualisation, mettre en place des plates-formes d?�change. Vous avez �voqu� le partage des v�hicules et des v�los au sein des immeubles. C?est une id�e � construire, � creuser, m�me si elle n?est pas toujours simple � mettre en ?uvre.

Vous proposez que des b�n�voles s?impliquent aupr�s des agents de la Ville pour l?entretien des espaces verts et pour la v�g�talisation et la floraison de Paris, et au niveau du quartier, vous insistez sur la n�cessit� encore de r�duire la place de la voiture. Voil� ce que nous disent les citoyens, d�s qu?un r�am�nagement urbain le permet.

Deuxi�me domaine�: l?�ducation et l?�cole. Il vous para�t fondamental de combiner un apprentissage th�orique d�s l?�cole primaire, une pratique et un rapport direct � l?environnement et aux pratiques vertueuses. C?est ce qui est fait notamment dans l?installation et la plantation de potagers au sein des diff�rentes �coles.

Troisi�me domaine�: les entreprises, au sein desquelles vous soulignez de fortes disparit�s, selon d?ailleurs l?implication des dirigeants dans la th�matique de la responsabilit� sociale et environnementale. Le premier levier que vous identifiez, c?est de d�velopper les formations pour les salari�s, et vous souhaitez associer le comit� d?entreprise, qu?il faut absolument impliquer dans la d�finition. C?est effectivement primordial. Je vous suis parfaitement dans ces orientations.

Enfin, vous demandez � ce que la Ville et ces associations cr�ent un portail unique entre toutes les ressources possibles?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - S?il vous plait, soyez un peu respectueux. Vous pouvez parler dehors, aller � la buvette, o� vous voulez. Franchement, ce n?est pas s�rieux. On est avec des citoyens qui ont particip� � une conf�rence des citoyens et c?est cela l?image que l?on donne quand quelqu?un parle�? On ne l?�coute pas�? Bonjour la d�mocratie�!

Allez-y Thomas LAURET, finissez.

M. Thomas LAURET. - Vous attendez des institutions justement une forme d?exemplarit� pour changer les comportements. Vous �tes d?ailleurs divis�s entre des mesures que l?on pourrait qualifier de punitives, les amendes, ou des gratifications, la baisse d?imp�t pour les comportements vertueux, et vous consid�rez que le tissu associatif est le v�ritable levier de mobilisation. Vous souhaitez que l?on soutienne, et on le fera, les associations qui se mobilisent en faveur du climat, sans faille.

Enfin, par l?accord historique que notre Ville de Paris a pris dans le cadre de la COP�21, ainsi que la r�union des mille maires du monde entier engag�s sur les questions du climat, par votre pr�sidence du C40, Madame la Maire, Paris s?impose aujourd?hui comme l?une des capitales mondiales les plus d�termin�es pour lutter contre le changement climatique. Il y a, on le voit, il y aura des r�sistances?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Il va falloir conclure, Monsieur LAURET.

M. Thomas LAURET. - ? pour remettre en cause les mesures prises, notamment en termes de circulation, mais nous avons toute confiance dans votre volontarisme pour favoriser les actes individuels.

Je voulais vous faire enfin une petite proposition, ch�re Anne?

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Rapidement, parce que votre temps est �coul�.

M. Thomas LAURET. - ? en rapport avec les mesures�: que les quais hauts, � partir de la Concorde jusqu?au Louvre, que vous envisagez de fermer, soient r�serv�s aux v�hicules les plus propres sur une voie.

Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Monsieur Thomas LAURET.

La parole est � Mme Jo�lle MOREL, pour le groupe Ecologiste de Paris.

Mme Jo�lle MOREL. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, je souhaite tout d?abord remercier les 21 citoyens et citoyennes venus de Paris et de la petite couronne qui ont travaill� pendant plusieurs week-ends pour auditionner de nombreux experts et d�battre ensemble, pour r�diger l?avis qui vient de nous �tre propos�.

La conf�rence de citoyens est un outil au service d?une d�mocratie participative que les �cologistes ont �t� les premiers � d�fendre et promouvoir. Outil malheureusement pas assez r�pandu en France, surtout au niveau national, et outil encore r�cent puisque la premi�re conf�rence de citoyens a eu lieu en France en 1998 sur le th�me des plantes transg�niques, et faisant suite � une d�cision controvers�e en 1997 d?autoriser la culture du ma�s transg�nique.

L?approche par la conf�rence de citoyens est une m�thode de travail qui permet de faire participer les citoyens au d�bat public et s?inscrit dans une v�ritable d�marche d?�ducation populaire. Apprendre � partir des espoirs, des pr�occupations, des expertises, des savoirs de chacun dans sa diff�rence, mais aussi permettre aux citoyens de convoquer et d?�tre en contact avec des sp�cialistes de haut niveau pour se faire un avis le plus �clair� possible sur la question. C?est un des meilleurs outils pour laisser les citoyens apprendre et s?approprier les probl�matiques afin de chercher � agir ensemble. Il est en quelque sorte le contraire de la confiscation des d�cisions par quelques experts dans leur tour d?ivoire.

Merci donc �galement � C�lia BLAUEL d?organiser cette conf�rence qui participe � la mobilisation g�n�rale actuellement importante pour la refonte du plan Climat.

En effet, il y a urgence. Le constat des scientifiques est unanime�: 2016 aura battu tous les records de chaleur pour la troisi�me ann�e cons�cutive. Selon le dernier bilan de l?Organisation m�t�orologique mondiale pr�sent� fin d�cembre, la temp�rature moyenne en 2016 sera sup�rieure d?environ 1,2 degr� par rapport � l?�poque pr�industrielle. M�me discours du c�t� de la NASA et de l?Agence am�ricaine oc�anique et atmosph�rique qui n?ont cess� d?alerter sur les records de temp�rature. Urgence d?autant plus que le tournant au niveau mondial est mal engag�, surtout depuis l?�lection de Donald TRUMP � la Maison-Blanche, climatosceptique, bon ami des industries fossiles, dont ses repr�sentants ont d?ailleurs de bonnes places � la Maison-Blanche. J?ai �cout� avec attention les pr�conisations et je retiens tout particuli�rement celles qui am�nent des actions concr�tes, bas�es sur des actions collectives et locales dans les quartiers, l� o� on vit, l� o� il est possible que chacun agisse � son niveau.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Je demande vraiment que l?on �coute. Les conversations que vous avez sont sans doute tr�s int�ressantes mais il serait pr�f�rable de les avoir � l?ext�rieur de l?h�micycle.

Merci, Madame MOREL, continuez.

Mme Jo�lle MOREL. - Je retiens, par exemple, des volontaires ambassadeurs du climat qui pourraient �tre d�sign�s au sein des copropri�t�s, afin de mobiliser les r�sidents et de cr�er un lien sur le th�me commun, la cr�ation de la fonction de d�l�gu� du climat dans les �coles, � l?image des ambassadeurs dans les immeubles.

Je retiens l?affichage dans les parties communes des immeubles pour apporter des informations claires aux r�sidents concernant le comportement vertueux � respecter en mati�re de lutte contre le d�r�glement climatique et toutes les actions qui favorisent le partage des moyens de transports bien �videmment.

Je suis �galement particuli�rement sensible � deux propositions�:

Celle li�e aux espaces verts comme favoriser les �changes avec les jardiniers des espaces verts, voire m�me l?implication b�n�vole des habitants dans l?entretien des espaces verts et la v�g�talisation de notre ville. Ce qui est d�j� fait dans certaines villes, comme par exemple Lisbonne.

Celle li�e aussi � la mise en place d?un label �coresponsable pour les commerces sensibles aux �conomies d?�nergie qui mettraient des actions concr�tes en place pour r�duire leur consommation et qui recevraient en �change un logo sur leur vitrine. Les crit�res de ce label �tant �labor�s avec l?ensemble des parties prenantes.

En conclusion, si Paris est sur la route d?�tre championne du climat, le chemin est encore long, et surtout le temps nous est compt�. La Ville et ses services doivent donc agir, non pas dans l?urgence mais rapidement et surtout efficacement. Sur un th�me aussi transversal que le climat, la coordination est un facteur essentiel pour porter un message encore plus percutant. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci � vous, Madame MOREL.

Monsieur Nicolas BONNET-OULALDJ, Pr�sident du groupe Communiste - Front de Gauche, vous avez la parole.

M. Nicolas BONNET-OULALDJ. - Merci, Madame la Maire.

Mes chers coll�gues, je voudrais commencer, comme l?ensemble de mes coll�gues, par saluer et remercier les citoyens qui se sont impliqu�s dans cette conf�rence de citoyens et qui ont contribu� � cet avis. Je voudrais aussi remercier, comme vous l?avez dit, Fr�d�ric DABI ainsi que C�lia BLAUEL qui se sont impliqu�s dans ce travail.

Revient souvent dans votre avis l?id�e d?une n�cessaire somme des petites actions individuelles pour initier un changement global. Bien s�r, nous sommes d?accord en tant qu?�lus communistes, mais il faut que ces actions individuelles se couplent avec des actions collectives. La loi et la r�glementation sont indispensables en la mati�re, si on veut r�pondre en �tant � la hauteur des d�fis du changement climatique et en faire un droit inali�nable.

Vos id�es sont d�taill�es par secteur, �ducation, logement, entreprise, ce qui est un bon angle pour entreprendre une r�flexion sur les r�elles transformations � apporter.

Plus que des efforts et des actes individuels, il s'agit bien de corriger le d�ficit d'impulsion des pouvoirs publics, comme l?avis le notifie, en mettant sur pied une vraie r�volution �nerg�tique de nos modes de production et de consommation. Nous devons faire preuve d'innovation, de progr�s, �tre avant-gardistes et mettre en place une transformation totale de notre soci�t�, de notre rapport � l'�nergie dans tous les domaines.

La n�cessaire planification �cologique doit se coupler d'un investissement tr�s important permettant une r�volution industrielle qui r�ponde aux besoins humains. Les probl�mes actuels sur le r�seau d'�lectricit� sont le sympt�me de changements dans le march� de l?�nergie comme la privatisation, qui ne permettent pas le d�veloppement � long terme.

Nous portons une n�cessaire strat�gie � long terme portant sur la r�silience et l'�conomie circulaire. Dans le rapport que je vous avais remis, Madame la Maire, sur le "Fabriquer � Paris" ainsi que dans le d�bat que nous avons eu sur l'�conomie circulaire, nous avions fait des propositions en ce sens. L'heure est aux solutions nouvelles pour r�inventer notre mod�le de soci�t�.

Le d�veloppement de l'�conomie circulaire annonce un rivage de circuits courts, d'�cologie industrielle, d'usages raisonn�s des ressources et de respiration humaine. Elle nous am�ne vers la fin du gaspillage, du jetable, de l'obsolescence programm�e, de la surexploitation des hommes et de la nature. Alors privil�gier l'�conomie du partage, comme vous le dites, � celle de la possession, font partie de ces tournants que notre soci�t� doit prendre pour �tre durable.

Cette r�flexion met en lumi�re de nouvelles perspectives. Le recyclage, la valorisation des d�chets m�nagers ou industriels dans un nouveau cycle de production fait des grandes villes comme Paris et sa M�tropole des viviers de mati�res premi�res r�utilisables.

Si la responsabilit� des citoyens est bien entendu indispensable pour construire ce nouveau mod�le, nous devons � tr�s court terme poser la question de la mani�re dont on incite les industriels � faire plus en mati�re d?�conomie circulaire. Comment les obliger � valoriser ce qu'ils ne valorisent pas spontan�ment�? Comment utiliser les surplus et les produits p�rim�s dans les magasins ou les d�chets industriels�? Comment d�velopper l?�coconception des produits afin qu?ils soient con�us d�s le d�part comme enti�rement recyclables�?

Nous pensons que la d�marche de sensibilisation dans les entreprises est indispensable car des initiatives porteuses d'emploi en faveur de l?environnement, notamment en mati�re d?�coconception, n�cessitent un peu de bonne volont�. La lutte contre la pollution � Paris est un enjeu qui contribue � cet objectif mais nous devons aller plus loin. Il faut non seulement prendre en compte les recommandations de votre avis mais �galement �tre plus offensif. C'est le cas lorsque nous portons des alternatives � la voiture dans une perspective de sortie du diesel. Qu'il y ait aussi un bilan social, des mesures de restriction car nous avons l?intuition que ce sont les plus d�favoris�s qui sont souvent les plus p�nalis�s.

Qu'il y ait des engagements clairs de la part des administrations publiques mais aussi des transporteurs routiers d'aller vers un transport propre, en particulier sur le dernier kilom�tre. Que Paris soit exemplaire dans la cr�ation de nouveaux lieux de logistique urbaine connect�s aux fleuves et au rail. C'est le cas avec Chapelle International, mais, je l'esp�re, ce sera aussi le cas dans la future Z.A.C. "Bercy-Charenton". Aujourd'hui, 2.500 Parisiennes et Parisiens meurent de la pollution chaque ann�e et plus de 6.000 en r�gion Ile-de-France, 48.000 sur le plan national. Au point que les citoyens et les associations portent plainte aujourd'hui contre l'Etat. Les scientifiques, notamment les pneumologues, n?ont cess� d'alerter depuis des ann�es. Alors c'est bien une politique volontariste que les citoyens appellent de leurs v?ux dans cet avis et que nous soutenons pleinement. C'est l'avenir de nos enfants qui est en jeu. Il est temps de changer d'air. Je vous remercie.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, Nicolas BONNET. Beaucoup d'actions sont engag�es aujourd'hui sur notamment la question du diesel, qui a fait l'objet d'un soutien appuy� des pouvoirs publics dans notre pays, et la responsabilit� p�nale est aujourd?hui recherch�e par beaucoup. Je donne la parole � notre derni�re oratrice, Mme Danielle SIMONNET, qui a deux minutes pour intervenir dans ce d�bat.

Mme Danielle SIMONNET. - Merci, Madame la Maire.

Je remercie �galement les citoyens de la conf�rence citoyenne. N'ayant que deux minutes, mon propos cherchera � �tre le plus synth�tique possible. Ce qui est important, c'est que l'on soit intimement convaincu qu'il faut � tout prix cr�er de la conscience de l'esp�ce humaine. Car nous n'avons qu'une seule plan�te et nous sommes tous interd�pendants dans cet �cosyst�me fragile que nos propres modes de vie est en train de mettre en p�ril.

Cr�er de la conscience de l'esp�ce humaine, c'est cr�er la conscience de l'int�r�t g�n�ral, et quoi de plus important que cet int�r�t g�n�ral humain, celui dont d�pend notre vie, notre survie dans cet �cosyst�me�? Cr�er de la conscience de l'esp�ce, ce n'est pas seulement cr�er de la culpabilit� et cela va bien au-del� de la simple responsabilit� individuelle.

Pour autant, je suis d'accord avec vous pour dire que l'addition de gestes simples, m�me si cela ne suffira pas � sauver notre �cosyst�me, peut �tre aussi � un moment donn� un point de passage pas unique mais qui peut permettre de cr�er de la conscience et de la confluence pour remettre en cause de fond en comble nos modes de d�veloppement. C'est bien cela, la remise en cause de nos modes de d�veloppement qui est n�cessaire.

Cette conscience �cologique peut se construire par des gestes simples et des radicalit�s concr�tes qui donnent justement la volont� de r�orienter totalement ces modes de vie. Cela veut dire aussi que dans le d�bat, l'implication citoyenne doit assumer la confrontation avec le politique et que le politique doit assumer la confrontation sur ces projets. Je vais vous donner deux exemples. Premier exemple, vous avez raison d'insister sur l'enjeu de l'habitat, notamment de l'isolation au service de la sobri�t� �nerg�tique, la sobri�t� �nerg�tique �tant une voie essentielle pour sortir des �nergies nucl�aire et carbon�e, mais dans la ville c?est aussi contradictoire avec le fait de d�velopper des tours �nergivores.

Vous avez raison d?insister sur la question du tri, du recyclage, de la r�duction de nos d�chets mais c'est contradictoire avec le fait de faire une nouvelle grande usine d'incin�ration, qui ne fera que les profits de Suez.

J'ai d�j� d�pass� mon temps de parole. Beaucoup d'autres choses � dire. Merci, et que le d�bat citoyen se poursuivre.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci, Madame SIMONNET.

Je donne donc la parole, pour la conclusion de ce d�bat et les r�ponses, � Mme C�lia BLAUEL.

Mme C�lia BLAUEL, adjointe. - Merci, Madame la Maire.

Je tiens moi aussi tout d'abord � vous remercier tous deux pour vos interventions et remercier � travers vous les 21 femmes et hommes parisiens et m�tropolitains. C'�tait important pour nous qui avons particip� � ce travail de vous remercier car c'est un exercice difficile sur sujet important et majeur.

Je dois dire que je suis un peu d�sar�onn�e par l?image qu?a pu vous donner notre Assembl�e ce matin. Vous avez commenc� votre intervention devant des bancs quasiment vides, puis on vous a fait le grand show, et vous avez vu notre incapacit� � l'attention.

Le travail avec les citoyens est finalement important pour avancer sur le fond mais aussi sans doute pour rappeler aux citoyens engag�s ce que sont les �lus, ce qu'est leur r�le et leur travail au sein d'un Conseil comme le n�tre.

Cela �tant dit, je voulais aussi vous redire que cela a �t� un plaisir de vous accueillir ici, � l?H�tel de Ville, et pr�c�demment � la maison des acteurs du Paris durable. Une conf�rence citoyenne, c'est vrai, c?est du travail mais aussi un groupe de personnalit�s qui se constitue, des personnalit�s un peu timides dans un premier temps mais qui dans les derni�res auditions avaient beaucoup de choses � dire et ne se privaient pas de le dire.

Je voulais aussi remercier mes coll�gues pour l'ensemble de leurs interventions et redire un mot sur le contexte. Comme Mme la Maire l'a dit, je rappelle que cette conf�rence a �t� le premier acte de lancement du processus de refonte ambitieux et important de nos politiques climat � la Ville.

Nous avions deux motivations pour commencer ce processus par cette conf�rence citoyenne. D'abord, l'id�e �tait de placer ce prochain Plan Climat sous le signe de la co-construction, qui s'illustre d?ailleurs par le processus que l'on a engag�: la participation des Parisiens via la plateforme "Madame la Maire, j?ai une id�e", la mobilisation de toutes les grandes O.N.G. qui travaillent sur le sujet mais aussi de grandes entreprises, des dizaines de r�unions en cours avec des experts nationaux mais aussi internationaux, maintenant que nous sommes tr�s actifs dans le C 40.

Deuxi�mement, une volont� de donner tr�s rapidement un zoom sur le sujet de la mobilisation citoyenne en parall�le des leviers plus classiques, j?ai envie de dire, des politiques publiques pour voir, comme le dit le titre de cette conf�rence citoyenne, comment les citoyens, dans leur d�finition large, peuvent participer � cette lutte contre le d�r�glement climatique. En effet, je le rappelle encore une fois au sein de cette Assembl�e, sur 80�% des �missions de gaz � effet de serre du territoire parisien, nous n'avons pas de prise avec les d�cisions que nous prenons ici et nous avons besoin d'embarquer globalement toutes les dynamiques et les acteurs du territoire avec nous.

Avant de rentrer dans le sujet m�me de vos interventions et surtout des conclusions que vous nous rendez, je voulais faire une petite r�ponse � Mme HAREL notamment, pour la remercier de ce cours d?objectivit�, mais je crois que nos citoyennes et nos citoyens n?en ont pas besoin. Je peux vous dire qu?ils n?avaient pas leur langue dans leur poche et tiens � vous rappeler ce qu'est une conf�rence citoyenne. C'est d?abord un comit� de pilotage ind�pendant o� j'�tais pr�sente en tant qu?�lue, Pauline V�RON aussi en tant que maire-adjointe charg�e de la d�mocratie citoyenne. Mais c'est aussi des repr�sentants associatifs, universitaires, d'entreprises qui ont donn� un avis sur les experts qui allaient former nos citoyens, experts issus de tous les milieux�: des grandes associations comme le R.A.C. et "n�gaWATT", de la Ville de Paris, des sociologues, des ma�tres de conf�rence � Science Po, des journalistes du Monde, des r�seaux internationaux. Un certain nombre d?entre nous et moi-m�me sommes pass�s sur le grill devant les citoyens. Voil� sur les questions de forme.

Sur le fond, Madame HAREL, j?ai d�j� r�pondu � beaucoup de vos questions � plusieurs reprises, mais oui, je le r�affirme ici, le Plan Climat de Paris est l'un des plus ambitieux au monde puisque, contrairement � beaucoup d'autres villes, nous nous attachons � rentrer dans tous les domaines, pas simplement le transport et l?�nergie, mais bien de regarder la globalit� des domaines d'action de la Ville. J?ai partag�, avec vous, les r�sultats du bilan "carbone".

Des sp�cialistes de la DEVE sont l� aujourd'hui, si vous ne me croyez pas moi, allez discuter avec eux. Mais j'ai envie de vous dire "sortez de votre zone de confort, travaillez un peu plus et venez discuter". Je rappelle � tous les membres de cette Assembl�e, quelle que soit leur tendance politique, que les comit�s de pilotage Plan Climat sont ouverts � vous tous, que ma porte est toujours ouverte et � part vous entendre vous agiter ici, il y en a quand m�me beaucoup que j'ai peu vu en dehors de cette Assembl�e.

Pour revenir sur le sujet et comme le temps m?est compt� � moi aussi, je ne reviendrai pas sur tout ce que vous avez excessivement bien exprim�. J?en retiens trois orientations de travail. Premi�rement, la Ville doit s?efforcer de contribuer � cette prise de conscience des enjeux climatiques, sans pour autant tomber dans le caract�re anxiog�ne, culpabilisateur.

Deuxi�mement, nous devons faire mieux connaitre notre action, j'ai �t� tr�s �tonn�e lors de cette conf�rence citoyenne, d?entendre dire�: "Vous faites des choses mais vous ne communiquez pas assez". Je ne vous cache pas que c'est tout le contraire qu'on nous dit d'habitude.

Troisi�mement, nous devons r�pondre � cette demande d'accompagnement et de cr�ation d'outils pour favoriser le passage � l'action, que ce soit � toutes les �chelles, tous les �ges et tous les stades de la vie.

Du coup, nous allons suivre avec attention vos recommandations dans le travail de r�daction de notre nouveau Plan Climat qui va �tre aliment� par encore beaucoup d'autres contributions. Ce nouveau document fixe comme objectif de poursuivre la transformation de notre ville vers une ville encore plus durable, plus inclusive, o� il fait bon vivre � moyen terme mais aussi en se projetant � long terme dans une ville � 2050 neutre en carbone, 100�% �nergie renouvelable, en �cho avec l'accord de Paris qui est tellement important pour nous.

Certes, le chemin est ardu, mais aujourd?hui, il y a ceux qui nient, ceux qui s'agitent sur leur chaise et ceux qui font. En tant que maire-adjointe et avec cette �quipe municipale, je me retrouve beaucoup dans la derni�re cat�gorie.

Merci beaucoup � vous.

Mme LA MAIRE DE PARIS. - Merci beaucoup, C�lia BLAUEL, � la fois pour ces r�ponses mais aussi pour l'ensemble du travail qui va se poursuivre puisque c?est le lancement de ce travail de coproduction sur ce nouveau Plan Climat Air �nergie. Merci � Romain BENMOUSSA et � Nicole HENRY et � ceux qui, parmi les 21 citoyens de ce panel, ont permis d'enrichir la r�flexion et les propositions de la Ville. Je retiens aussi beaucoup d'�l�ments de ce que vous avez dit sur une information plus directe, plus lisible, pour les Parisiens.

L?id�e de la mascotte, je crois qu'elle a fait r�agir beaucoup de gens de mani�re tr�s positive. C'est une tr�s bonne id�e. Bien s�r, la question de l'�ducation, du r�le de nos animateurs, des enseignants, de nos �coles dans cette mobilisation est aussi un point tr�s important sur lequel vous avez insist�. Vous allez �tre, apr�s avoir �t� les premiers participants au lancement de ce Plan Climat, associ�s tout du long du processus.

J'esp�re qu'au-del� des actions concr�tes que nous portons, � la fin de cette ann�e, nous pourrons voter ensemble des mesures qui nous engageront tous plus et nous permettront, sans rentrer dans le spectacle politicien, de dire que nous sommes vraiment engag�s pour aider � cet accord de Paris. Yann WEHRLING a tr�s bien dit aussi que l'accord de Paris a aussi ses limites, si un certain nombre de territoires et de pays ne s'y engagent pas fortement et on est vraiment tout juste, il nous faut limiter la hausse des temp�ratures � un point 5. C'est un objectif majeur.

Pour cela, les grandes villes qui portent 70�% de la production des gaz � effet de serre, sont aussi celles qui sont le plus engag�es. D'o� cette fameuse deadline 2020 qui est aussi un �l�ment tr�s important de notre action et sur laquelle l'ensemble des maires du C 40 se sont engag�s, parce que si nous nous engageons sur cette deadline d'ici 2020, l� on est sur du plus court terme, nous pouvons contribuer � plus de 40�% � l'objectif global de diminution des gaz � effet de serre. Ce sera un �l�ment majeur de notre action pour le climat. Je vous remercie toutes et tous. Je vous propose 2 minutes de suspension de s�ance, le temps que nous raccompagnons nos citoyens vers l'ext�rieur de cet h�micycle et que nous puissions reprendre nos travaux. On peut � nouveau les applaudir tr�s fort.

Janvier 2017
Débat
Conseil municipal
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