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Vœu déposé par le groupe Ecologiste de Paris relatif aux bidonvilles Roms du Nord parisien.


M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Nous examinons les v?ux non rattach�s. Le v?u n��18 est relatif aux bidonvilles Roms du Nord parisien tel qu'indiqu� dans le v?u.

La parole est � Mme Anne SOUYRIS.

Mme Anne SOUYRIS. - Merci, Monsieur le Maire, mes chers coll�gues.

Ce v?u fait suite � de nombreuses interventions de notre part, v?ux et amendements sur le sujet de l'habitat "Rom", parce que oui, mes chers coll�gues, c'est un probl�me s�rieux et r�current. S�rieux parce qu'il s'agit de la vie quotidienne de centaines de personne � Paris. R�current parce que jamais cette question n'est prise � bras le corps.

Je suis d�sol�e de le dire mais c'est une r�alit�. Aussi loin que l'on remonte dans l?histoire, jamais la r�alit� de la vie mis�rable des "Roms" n?a �t� suffisamment prise au s�rieux pour que ces personnes soient int�gr�es � un processus constructif qui leur permette de vivre dignement.

N�anmoins depuis trois ans, avec Dominique VERSINI et son �quipe, nous avons commenc� � travailler pour que ces perspectives existent. Mais aujourd?hui encore des expulsions indignes existent � Paris mettant des dizaines de familles � la rue, d�truisant le premier travail de lien qui se fait avec les �quipes sociales.

Aujourd?hui encore, dans le Nord de Paris, le compte � rebours a commenc� et si quatre semaines ont �t� g�n�reusement donn�es par le Tribunal pour cette �ni�me expulsion, nous demandons � la Pr�fecture non seulement de surseoir � cette expulsion mais que ces familles soient vraiment relog�es en fonction de leur situation particuli�re avant toute op�ration.

Nous demandons ainsi que la Ville maintienne le dialogue avec la Pr�fecture de police et la S.N.C.F. pour que l?expulsion n?intervienne qu?apr�s les diagnostics sociaux et des propositions d?h�bergement adapt�es aux familles vivant sur place.

Mais aussi que les projets d?habitat concert� que nous demandons depuis plusieurs ann�es maintenant soient mis en ?uvre d�s que possible car ils constituent � nos yeux la seule fa�on de briser le cercle vicieux des expulsions et reconstitutions des bidonvilles.

Je vous remercie.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci beaucoup.

Pour r�pondre � ce v?u, la parole est � Mme Dominique VERSINI.

Mme Dominique VERSINI, adjointe. - Merci, Monsieur le Maire.

Madame la Pr�sidente, Anne SOUYRIS, mes chers coll�gues, je vous remercie de me permettre d?aborder ce sujet sensible des campements "Roms" qui refl�te bien la r�alit� et la complexit� des r�ponses que nous apportons d�j� � ces familles en situation de grande pr�carit� et que nous devons continuer � leur apporter � Paris et plus largement en Ile-de-France.

Comme vous l?avez dit, Paris n?est pas rest�e inactive pour r�pondre aux besoins des familles Roms en allant devant elles et en r�pondant aux besoins fondamentaux des enfants, � travers le travail des maraudes de l?"UASA" et de la Mission famille, qui sera renforc�e cette ann�e par deux postes suppl�mentaires, et aussi par les maraudes associatives que nous soutenons par des subventions d?"Emma�s", "Coup de main" et de "Hors la rue".

Egalement nous avons cr�� un deuxi�me Espace solidarit� insertion pour les familles dans le 11e arrondissement, qui permet d?accompagner les familles sur la parentalit� et de les aider dans leur insertion sociale et professionnelle.

Nous avons �galement fait un travail autour de l?h�bergement et du logement, sachant que plusieurs familles sont log�es dans des centres d?h�bergement d?urgence et que, dans le cadre d?un projet appel� "Toti impreuna et Louez Solidaire", 36 personnes en famille ont �t� log�es dans des logements de "Louez Solidaire" qui favorisera leur acc�s au logement. Parall�lement, nous avons scolaris� un certain nombre d?enfants et assur� leur protection qui sont des priorit�s du Sch�ma parisien de pr�vention et de protection de l?enfance.

Mais, comme vous l?avez dit, beaucoup reste � accomplir. Pour revenir � la proc�dure d?expulsion engag�e sur les bidonvilles du Nord de Paris, je pr�cise que nous avons demand� et obtenu le report de cette op�ration et que nous travaillons de fa�on tr�s �troite avec l?Etat pour permettre � "Adoma", l?op�rateur d�sign� par l?Etat, de r�aliser un diagnostic social approfondi et de mettre en place un accompagnement adapt� pour ces familles.

Nous travaillons �galement avec les services de l?Etat pour mobiliser toutes les places d?h�bergement disponibles, afin d?en finir avec cette situation de campements indignes et inacceptables.

Enfin, conform�ment au v?u adopt� par le Conseil de Paris, nous sommes en train de finaliser une feuille de route qui permettra de mieux accompagner les familles Roms en compl�ment des actions d�j� mises en ?uvre.

Et surtout une �tude a �t� lanc�e pour �valuer les outils mis en place par la Ville et la faisabilit� des projets d?h�bergement et d?habitat concert�. Les r�sultats de cette �tude nous seront pr�sent�s au printemps 2017. Evidemment ce travail doit s?inscrire imp�rativement dans une strat�gie r�gionale pilot�e par l?Etat.

C?est pourquoi, je vous demande de bien vouloir accepter l?amendement qui est propos� et je rendrai un avis favorable au v?u ainsi amend�.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci, Madame VERSINI.

Acceptez-vous l?amendement�?

Une demande d?explication de vote de M. Geoffroy BOULARD pour le groupe les R�publicains.

M. Geoffroy BOULARD. - Merci, Monsieur le Maire.

Chers coll�gues, nous avons �t� alert�s par les riverains d�s le 20�septembre dernier sur l?occupation d?une portion de la Petite Ceinture ferroviaire par ce campement sauvage. Depuis cette date, les plaintes sont innombrables, tant sur les nuisances que sur les risques sanitaires encourus et sur le fait de tol�rer pareille situation. Il y a donc un trouble manifeste � l?ordre public qui justifie que notre Collectivit� mette tout en ?uvre pour faire cesser cette situation qui n?a que trop dur�.

Il faut savoir que la Petite Ceinture ferroviaire est une infrastructure publique qui n?a pas vocation � �tre d�tourn�e de son usage. Il est donc de la responsabilit� de la S.N.C.F. de faire strictement respecter la loi et le r�glement sur les emprises dont elle est responsable.

De plus, les personnes install�es sont � notre connaissance des ressortissants de l?Union europ�enne qui ne r�pondent pas aux crit�res de s�jour sur notre territoire puisqu?ils ne sont pas en mesure de subvenir � leurs besoins �l�mentaires, notamment en mati�re de logement. Ils ont donc pour seule vocation de retourner dans leur pays d?origine mais pas d?occasionner des troubles dans le n�tre. Enfin, alors que notre pays subit la pression de la crise migratoire, il serait irresponsable d?encourager des comportements qui contribuent � alourdir notre fardeau, que ce soit en mati�re d?aide sociale ou de besoins en h�bergement pour des populations d?autres pays europ�ens.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Vous devez conclure, Monsieur BOULARD.

M. Geoffroy BOULARD. - Je rappellerai que l?h�bergement d?urgence est de la responsabilit� de l?Etat. Aussi, sous des apparences faussement humanistes, ce v?u fait l?apologie de la prime � l?ill�galit� et du m�pris des personnes.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Merci, Monsieur BOULARD.

M. Geoffroy BOULARD. - Dans ces conditions, nous voterons contre ce v?u.

M. Bruno JULLIARD, premier adjoint, pr�sident. - Nous l?avons compris.

Je mets aux voix, � main lev�e, le v?u tel qu?amend� par Mme SOUYRIS avec un avis favorable de l?Ex�cutif.

Qui est pour�?

Qui est contre�?

Abstentions�?

Le v?u amend� est donc adopt�. (2017, V. 9).

Je vous remercie.

V?u d�pos� par le groupe PCF-FG

Janvier 2017
Débat
Conseil municipal
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