�

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le v?u n��48 est relatif aux arrestations de Kameleddine FEKHAR et de ses camarades en Alg�rie.

La parole est � Mme Danielle SIMONNET.

Mme Danielle SIMONNET. - Oui, mes chers coll�gues, j?ai �t� interpell�e par des associations berb�res-kabyles, qui m?ont interpell�e sur la situation effroyable qui pr�vaut dans le Mzab, r�gion berb�re du Sud alg�rien, qui a �t� en proie aux massacres et aux flammes durant l?�t� 2015, lors des �v�nements dits de Gharda�a. La r�gion est encore sous un �tat d?urgence, officiellement pour y assurer une s�curit� qui ne s?est jamais traduite dans les actes.

La situation des Mozabites, qui sont les victimes d?une oppression quotidienne�: droit � l?acc�s au march� du travail ou d?exercice dans des locaux commerciaux restreints, mise � l?�cart des enfants du syst�me scolaire, destruction des commerces, attaques physiques, voire meurtri�res, d�gradations r�p�titives d?habitations, de cimeti�res et de mausol�es mozabites.

Il y a eu 150 interpellations arbitraires en Kabylie autour de la p�riode du nouvel an Amazigh - berb�re - le 12 janvier 2017, l?augmentation des convocations r�p�t�es des militants kabyles, l?interdiction de rassemblements et de manifestations pacifiques et les interpellations � l?a�roport d?Alger de militants kabyles immigr�s avec interrogatoires.

Le docteur Kameleddine FEKHAR, m�decin de profession, est un militant des Droits de l?Homme, qui a ?uvr� sans rel�che avec pacifisme et abn�gation pour faire entendre la voix et la souffrance des Mozabites, peuple autochtone amazigh -berb�re-. M. FEKHAR a envoy� une lettre � l?O.N.U. pour alerter l?opinion internationale sur la situation. L?arrestation de M. FEKHAR avec plusieurs de ses camarades le 9 juillet 2015 et son emprisonnement dans des conditions inhumaines, en dehors de tout respect de la dignit� humaine, l?amenant � encha�ner des gr�ves de la faim. Voil� la situation.

Ses deux camarades d�tenus, arr�t�s en m�me temps que lui, sont d�c�d�s en prison suite � de mauvais traitements. Le dossier mont� enti�rement � charge par la justice ne laisse que peu de doute quant � la partialit� de cette derni�re. Je vous demande, � travers ce v?u, mes chers coll�gues, que nous prenions conscience de la situation et que la Maire de Paris soutienne la demande de la lib�ration de M. FEKHAR et de ses camarades.

Je vous remercie.

M. Mao PENINOU, adjoint. - Merci.

La parole est � M. Patrick KLUGMAN.

M. Patrick KLUGMAN, adjoint. - Merci, Monsieur le Maire.

La situation sur laquelle vous souhaitez attirer notre attention, celle de M. Kameleddine FEKHAR, de ses camarades, est effectivement extr�mement pr�occupante. Le fait que plusieurs de ses camarades soient d�c�d�s lors de leur d�tention m�rite effectivement toute notre solidarit�, comme le fait d?ailleurs que son propre avocat, apparemment, subisse des pers�cutions car il veut jouer son r�le d?avocat. Toutefois, je voudrais faire �tat ici du fait qu?il ne semble pas qu'un v?u en Conseil de Paris soit la meilleure solution � ce stade - et j'insiste sur "� ce stade"- pour am�liorer le sort de M. Kameleddine FEKHAR. Je souhaiterais, avec votre permission, si vous retirez votre v?u, que nous puissions avancer, peut-�tre dans un premier temps de mani�re plus discr�te, notamment aupr�s de l'ambassade d'Alg�rie avant de revenir �ventuellement, si la situation n'�volue pas, vers l?adoption d?un v?u en Conseil de Paris. C'est donc par pragmatisme que je vous demanderai de retirer votre v?u et surtout dans le souci de ne pas d�t�riorer les conditions de d�tention de l'int�ress�, de ne pas le mettre en danger de mani�re pr�matur�e. Je voudrais que vous compreniez bien le sens de ma d�marche. Encore une fois, je prends ici l'engagement public si n�cessaire d'y revenir si toutefois notre d�marche ne s'av�rait pas concluante. Ce sera donc une demande de retrait ou de rejet en cas de non-retrait.

M. Mao PENINOU, adjoint, pr�sident. - Le v?u est retir�, je vous en remercie.

�